Università di Corsica - VAE - 2.1 Composition et rôles des jurys
2.1 Composition et rôles des jurys
La procédure VAE est une procédure de vérification, d'évaluation et d'attestation des connaissances et des compétences du candidat par un jury indépendant et souverain, constitué d’enseignants-chercheurs de l’établissement habilité à délivrer le diplôme, et de professionnels. Ce jury est nommé pour chaque candidat par le Président de l’université ou le Directeur du grand établissement d’enseignement supérieur auprès duquel la demande a été déposée.
LA COMPOSITION DU JURY
Dans le décret n°2013-756 du 19 août 2013 sur la validation des acquis par les établissements d’enseignement supérieur, article R613-36 :
« Le conseil d’administration ou l’instance qui en tient lieu définit les règles communes de validation des études ou des acquis de l’expérience par l’établissement et de constitution des jurys de validation. (…) Le jury comprend une majorité d’enseignants-chercheurs ainsi que des personnes ayant une activité principale autre que l’enseignement et compétentes pour apprécier la nature des acquis, notamment professionnels, dont la validation est sollicitée. Lorsque des personnes appartenant à l’entreprise ou à l’organisme où le candidat a exercé son activité sont membres du jury, elles ne peuvent participer aux délibérations concernant ce candidat. Les membres des jurys sont nommés par le chef d’établissement en considération de leurs compétences, aptitudes et qualifications, en s’efforçant en outre d’assurer une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes. »
Les principes de base sur lesquels repose l’avis du jury de VAE lors de sa délibération : appréciation à faire porter sur les compétences construites et leur lien avec celles dont la construction est visée par le référentiel du diplôme visé.
Après la présentation orale du candidat et les questions-réponses qui suivent, le jury se prononce lors de sa délibération sur la validation totale ou partielle du diplôme faisant l’objet de la procédure VAE, il a en ceci un rôle de jury certificateur. Il a également un rôle de jury prescripteur dans le cas où la validation prononcée est partielle : il définit alors le(s) mode(s) de validation des parties de diplôme pour lesquelles la validation n’a pas été prononcée, et c’est ce même jury réexaminera le candidat lors d’un entretien ultérieur.
« Les jurys de validation ne sont pas des jurys-sanction. Soit ils accordent la totalité d'un diplôme, soit ils indiquent l'itinéraire à compléter pour obtenir la validation totale. Ils ont donc un rôle d'évaluation positive. Pour l'organisation des parcours complémentaires, ils se voient reconnaître un rôle prescripteur. Prescription de parcours de formation intégré dans des filières mais aussi parcours individualisés, travaux personnels tutorés, modules spécifiques, compléments d'expérience. C'est à dire que nous avons une opportunité pour changer de logique, pour passer d'une logique de filière à une logique de parcours. » La formation tout au long de la vie : changement de culture, la réponse des universités, (2002), Actes du colloque, Grenoble 7-8 mars 2002, Ministère de l’Education Nationale, Direction de l’Enseignement Supérieur, Mission à l’Emploi, p43 : intervention de Michel FEUTRIE, Président de la Conférence des Directeurs de formation continue universitaire.
Les repères proposés en 2004 par le Haut Comité Education – Economie – Emploi (Rapport d’étape VAE : Construire une professionnalisation durable, Paris, Editions La documentation Française. (2004), [extraits ANNEXE 2]) sont des repères fondateurs et demeurent de ‘bons’ guides pour comprendre les fondements des décisions rendues par les jurys :
[...] « le jury doit se doter de procédures d'évaluation lui permettant de « vérifier si les acquis dont fait état le candidat correspondent aux compétences, aptitudes et connaissances exigées par le règlement prévu pour la délivrance du diplôme […] visé» . Ce qui suppose de prendre en compte l'ensemble du référentiel de certification pour adosser son analyse. ».
[...]
« Dans tous les cas, la preuve de la compétence semble donc passer par les preuves de l'exercice de l'activité. Elle ne saurait cependant se résumer à cela, car pour être validées et acquérir ainsi une lisibilité sociale, les compétences doivent être transférables au-delà des situations vécues par le candidat. L'instance qui certifie doit donc « garantir que ce qui a été constaté est à la fois généralisable et reproductible» 2 dans des situations équivalentes mais différentes en terme de contexte ».
2 Empruntée à E. Kirsch et A. Savoyant (Bref CEREQ, n° 159/1999 : « Évaluer les acquis de l'expérience. Entre normes de certification et singularité des parcours professionnels »), cette citation est plusieurs fois reprise par les auteurs du numéro spécial de L'orientation scolaire et professionnelle consacré à la validation des acquis (nO 2, juin 2003).
Le travail d’appréciation du jury est guidé par la comparaison entre le profil actuel du candidat et les potentialités, encore partiellement réalisées, d’un étudiant sortant de la préparation au même diplôme ; cependant, s’il s’agit bien de mettre en regard des expériences et/ou activités avec les repères, notions, analyses dont la maîtrise constitue les objectifs de formation, il s’agit également d’éviter deux écueils principaux :
- un recouvrement total entre connaissances et habiletés extraites d’un parcours d’expérience et corpus de formation est quasiment inaccessible (et ne constitue pas une fin en soi dans l’esprit de la VAE) ;
- une comparaison entre le profil du candidat VAE et celui des étudiants issus de la préparation au même diplôme est inadéquate.
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