Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – Contribution du réseau IUT
Contribution de l’ADIUT (Assemblée des Directeurs d’IUT) et de l’UNPIUT (Union Nationale des Présidents d’IUT) aux Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – Août à Novembre 2012. "39 propositions pour contribuer à une nouvelle dynamique de l'ESR".
Introduction
La voie universitaire technologique d’accès à l’enseignement supérieur représentée par les IUT est un atout essentiel des universités françaises. Comme facteur de démocratisation de cet accès, elle contribue incontestablement à l’objectif de 50% d’une classe d’âge au niveau L, elle constitue un outil indispensable de formation de cadres intermédiaires dont l’économie a besoin, elle participe de la diffusion d’une culture technologique d’innovation auprès du tissu de PME de l’ensemble du territoire national, elle attire enfin vers des filières scientifiques des jeunes qui se détournent de plus en plus de la voie générale (les jeunes générations désertent les études scientifiques, pourtant les jeunes n’ont jamais autant été intéressés par les nouvelles technologies! La technologie est une autre voie pour aborder le progrès scientifique).
A l’interface du monde universitaire et du monde économique, la voie technologique a des exigences qui heurtent parfois l’académisme de nos universités. Mais ces exigences sont le gage de la réussite d’une université publique française qui doit non seulement accepter la diversité en son sein mais la promouvoir, l’organiser, pour rester l’outil essentiel de formation supérieure de publics de plus en plus diversifiés. Cette formation supérieure doit délivrer une culture générale et scientifique en prise directe sur le monde tel qu’il se fait, sur une réalité économique et sociale rude vécue par les jeunes générations. Les 39 propositions formulées dans ce document sont conformes au projet élaboré de décembre 2010 à juin 2011 approuvé par 114 Conseils d’IUT sur 115. La réflexion sur le projet a fait suite aux Etats Généraux des IUT conduits de janvier à juin 20103. Le livre blanc des IUT, publié en 2007, constitue un historique important des IUT.
Agir pour la réussite des étudiants
Orientation et accueil : Les profils des lycéens qui intègrent l’enseignement supérieur sont très divers. Cette diversité de profils est une richesse, mais pour chaque lycéen, pas toujours suffisamment informé par le dispositif d’Information et d’Orientation, il n’est pas simple de trouver la voie qui favorisera sa réussite. Afin que l’orientation post bac soit la meilleure possible pour tous, la construction d’un projet d’études et d’un projet professionnel dès le lycée constitue un véritable enjeu pour les années à venir. Il faut pour cela favoriser des échanges très précoces entre lycée et université, préparer l’élaboration du projet personnel et professionnel progressivement, dès la classe de 2nde, mais aussi renforcer les processus de réorientation et la construction du projet au cours de la 1ère année post bac.
Les IUT peuvent être des acteurs importants de ces deux chantiers. Ils accueillent des publics diversifiés en formation initiale et continue. Ils apportent en particulier une réponse appropriée aux bacheliers généraux et technologiques dans le cadre d'une vision de continuum (-3/+3) entre le lycée et l'université. Sans négliger la capacité d’accueil des autres publics, les IUT doivent pouvoir réserver une place importante à l’accueil des bacheliers technologiques. Des freins existent notamment dans la communication auprès des lycéens. Au plan national, le DUT est actuellement en cours de révision pour assurer la réussite des bacheliers technologiques et généraux. Sur le plan local, la stratégie doit tenir compte des viviers locaux.
Propositions:
1. Améliorer la collaboration entre équipes pédagogiques et administratives des lycées et des composantes des universités notamment dans le cadre du projet des lycéens en construisant des conventions de partenariat intégrant des dispositifs de passerelles entre acteurs de l’enseignement supérieur (lycées, écoles, UFR, IUT, CFA). Ce partenariat conduit également à une connaissance mutuelle des systèmes de formation et l’articulation des contenus pédagogiques qui en résulte est l’une des bases de la réussite du parcours des jeunes. Impliquer les entreprises dans cette construction et lutter contre la prégnance des représentations sexuées des métiers et des conditions d’accès à l’enseignement supérieur.
2. Assurer la promotion par les pouvoirs publics, notamment auprès des bacheliers technologiques, des études en IUT et soutenir les dispositifs innovants visant à accompagner les bacheliers dans leur appréhension des métiers intermédiaires, des évolutions technologiques, des spécificités des secteurs économiques et promouvoir l’évolution de carrière par la Formation Tout au Long de la Vie.
3. Mettre en évidence, dans la contractualisation, la politique en faveur de l’accueil des bacheliers technologiques dans les spécialités d’IUT, politique définie en termes de flux prenant en compte la réalité des viviers, de processus d’accompagnement, actée en Conseil d’institut.
4. Inciter les IUT à mieux utiliser l’outil Admission Post Bac pour piloter le processus d’admission et la variété des bacheliers admis en IUT (groupes de bac).
5. Soutenir financièrement les innovations pédagogiques des équipes destinées à améliorer la réussite des bacheliers technologiques de façon à, par exemple, constituer des rythmes différenciés d’amorçage des études supérieures.
6. Etablir des conventions avec les acteurs des territoires permettant de faciliter la réussite des étudiants en situation difficile (RQTH, Boursiers, …).
Par ailleurs, la réussite des bacheliers professionnels en IUT nécessite un suivi individualisé organisé dès le lycée. En étant accompagné en amont du bac et en adaptant son cursus en aval, le bachelier professionnel dont les capacités de réussite auront été confirmées, pourra réussir en IUT.
Propositions :
7. Etablir des conventions de partenariat entre IUT et Lycées Professionnels pour permettre l’intégration en DUT des meilleurs bacheliers professionnels dans un cadre individualisé.
8. Imaginer, dans le cadre de l’offre globale de l’université, un parcours d’enseignement supérieur pour les bacheliers professionnels.
Réussite dans les parcours licence : Le socle DUT à définition nationale constitue la base de la voie technologique universitaire du grade de Licence. Ce socle répond de façon équilibrée aux deux objectifs: une insertion professionnelle à court terme et un accès au grade de master par la voie technologique. La définition nationale du DUT constitue l'un des atouts majeurs des IUT. Cette caractéristique procure au diplômé, au salarié et à l'employeur, une lisibilité favorisant la mobilité étudiante, l'insertion et l'accès à l'emploi. La licence professionnelle est un élément essentiel de la voie technologique du grade de licence qui, sur la base d’une définition locale et d’une co-production forte avec les entreprises, joue le rôle de « tremplin vers l’emploi » de plus en plus utilisé par les titulaires de DUT et de BTS pour accéder à l’emploi intermédiaire.
Propositions :
9. Développer la voie de formation universitaire par la technologie qui garantit, dès le niveau III, la construction de compétences favorables à la compétitivité et l’innovation dans les entreprises. L’appropriation de connaissances expérimentales conduisant à l’acquisition de concepts, pédagogie qualifiée de technologique, constitue une modalité également indispensable à la réussite de certains étudiants.
10. Etendre le cadrage national à toutes les formations de niveau licence pour favoriser la réussite des étudiants, leur insertion professionnelle et leur mobilité.
11. Renforcer les passerelles pour accroître la réussite en licence et la sécurisation des parcours. La semestrialisation permet par exemple les rentrées décalées ou les entrées parallèles. Ces passerelles doivent être formalisées dans l’habilitation du diplôme et dans des conventionnements entre les différents acteurs.
12. Adapter le dispositif Admission Post Bac pour faciliter la réorientation et améliorer la communication sur APB en L1. En effet, la décision de réorientation par certains étudiants ne peut intervenir qu’en fin de L1, ils ne peuvent plus, actuellement, à ce stade candidater sur APB qu’au titre de la procédure complémentaire.
13. Faciliter l’accès au master par la voie technologique et conduire vers le niveau I de certification pour ces mêmes diplômes; les IUT proposent la constitution de L3 technologiques qui doivent trouver un positionnement dans le cadre de la réforme de la Licence engagée en janvier 2011. En particulier, ces L3T doivent permettre aux « technologues » d’accéder aux métiers de l’enseignement; ces parcours ont été amoindris par la mastérisation.
14. Inciter, dans le processus d’habilitation des L3 (professionnelle, générale ou technologique), à la coopération entre composantes de l’enseignement supérieur (universitaires ou non) de façon à favoriser la diversité des parcours conduisant à l’insertion au niveau II ou à l’accès au master.
Insertion professionnelle : La réforme en cours des maquettes nationales des DUT vise également à renforcer la visibilité des référentiels d'activités et de compétences des différentes spécialités et à en faciliter la lecture.
Propositions :
15. Favoriser, par la formalisation des référentiels d’activités et de compétences, l'accès à l'enseignement supérieur dans le cadre de la Formation Tout au Long de la Vie (dont VAE).
16. Revaloriser les métiers intermédiaires pour faire face à la tendance croissante des poursuites d'études des diplômés, quels que soient leurs profils initiaux et leurs trajectoires antérieures.
17. Soutenir l’implantation des IUT à proximité des zones d’éducation prioritaire ou zones fragilisées économiquement.
18. Favoriser l’alternance qui constitue une voie d’excellence et de réussite pour les jeunes et qui constitue un lien essentiel entre le futur diplômé et le monde de l’entreprise au moment de son insertion (L3P par exemple).
19. Renforcer les dispositifs de suivi des trajectoires des diplômés de manière à constituer des outils de pilotage, la validation des dispositifs et l’orientation des jeunes.
Donner une nouvelle ambition pour la recherche
Les IUT sont des composantes des Universités. A ce titre, ils sont partie prenante de la dynamique et de la performance universitaire de la recherche à travers leurs enseignants chercheurs qui sont insérés dans les laboratoires ou à travers la gestion directe des laboratoires que les IUT hébergent. L’implication dans la recherche des enseignants-chercheurs en IUT et les responsabilités qu’ils assument dans le pilotage de la recherche irriguent les programmes de formation dans une vision à moyen et long termes, comme les évolutions de plateformes technologiques.
Les IUT sont répartis sur l’ensemble du territoire national et leur finalité technologique et professionnelle leur permet d’être au plus près des entreprises, de leurs besoins et attentes, de leurs contraintes et des problèmes qu’elles se posent. La proximité territoriale ainsi que les enseignants vacataires issus des milieux socio-économiques génèrent des collaborations qui participent à la dynamique de transfert de technologie et d’innovation vers les entreprises, tout particulièrement les TPE qui n’ont, pour la majorité, pas de personnels dédiés à cette activité. Les IUT portent des plateformes technologiques qui pourraient être mieux utilisées par les entreprises.
Le lien « Formation-Recherche-Innovation » est un enjeu fondamental pour la qualité des formations professionnelles en IUT (DUT et Licences professionnelles). Il permet d’actualiser les enseignements technologiques et de transmettre aux étudiants une méthodologie de travail universitaire qui favorise leur capacité d’abstraction, d’autonomie et d’interrogation sur l’évolution des technologies. Ces étudiants, lors de leur insertion professionnelle, diffusent leur culture technologique et sont des acteurs de l’évolution vers les nouvelles technologies, gage d’innovation dans les entreprises et notamment les PME et TPE. Cette sensibilité à la conceptualisation est fondamentale pour diffuser une capacité d’innovation (tant dans la conception que dans l’exécution, technique, commerciale, administrative) et une culture qui mobilise la créativité, facteurs de réussite et de performance pour les entreprises.
Propositions :
20. Renforcer l’intérêt des enseignants-chercheurs pour les formations du cycle de licence, afin de garantir le lien entre les formations universitaires du cycle de licence et la recherche.
21. Prendre en compte pour cela dans l’évaluation et la promotion des enseignants-chercheurs les conditions d’exercice différentes: cycle d’enseignement (L ou M); localisation de l’emploi (site principal universitaire ou site décentralisé).
22. Inciter les laboratoires à s’investir hors des grandes métropoles à travers des outils insérés dans le dialogue contractuel du type:
a. Bonus financier sur les crédits récurrents;
b. Fléchage d’emplois sur les territoires hors des grandes métropoles.
Les formations professionnelles, bâties sur des référentiels d’activités et de compétences, nécessitent des enseignements de différentes disciplines. L’appartenance à plusieurs disciplines des enseignants-chercheurs en IUT est à la fois une nécessité pour la formation mais également un enjeu pour la recherche, l’innovation et les transferts de technologie vers les entreprises.
Propositions :
23. Renforcer les appels à projets pour favoriser des recherches pluridisciplinaires, en particulier auprès des PME-TPE, et assurer la valorisation des publications pluridisciplinaires.
24. Identifier les lieux qui permettent la construction de projets pluridisciplinaires de recherche ou de transfert en lien avec le tissu économique local. Les IUT constituent l’un de ces lieux.
La répartition des IUT sur l’ensemble du territoire national, leur proximité avec les entreprises PME-TPE qui constituent la grande majorité du réseau économique territorial, leur expertise technologique, favorisent la recherche appliquée et le transfert de technologie. A ce propos, les travaux du CAE (« Créativité et innovation dans les territoires ») soulignent l’importance de la pluridisciplinarité et des interactions dans le processus d’innovation et de compétitivité des entreprises.
Les Universités de Sciences Appliquées (UAS) en Europe qui forment, comme les IUT, vers les métiers intermédiaires sont très proches des entreprises mais souvent isolées de la recherche universitaire. Elles constatent à quel point cette situation peut être pénalisante pour favoriser le transfert de technologie vers les PME-TPE et cherchent à se rapprocher de la recherche. Les universités françaises ont en leur sein, grâce aux IUT, ces composantes qui leur permettent de développer une stratégie de soutien aux entreprises.
Propositions:
25. Reconnaitre les activités de transferts de technologie dans la carrière des enseignants-chercheurs, enseignants, ingénieurs et techniciens (à travers d’autres indicateurs que le nombre de brevets) comme cela a été pris en compte dans le modèle européen de classement des universités proposé en remplacement de celui de Shanghai.
26. Favoriser l’interaction entre enseignants et entreprises (particulièrement les PME-TPE) pour travailler sur des projets communs:
a. Mise en place d’un chèque expertise innovation (pour financer l’expertise de chercheurs, de transferts ou prestations de technologie, d’utilisation de plateformes (ou équipements) techniques)
b. Mise en place pour les TPE d’un chèque accueil étudiant: compensation aux entreprises de la rémunération des stages étudiants
c. Financement de congés (de type CRCT) permettant aux enseignants et enseignants-chercheurs de conduire un projet dans les entreprises (6 mois, 1 an).
27. Encourager le développement de la coopération entre établissements publics de formation (relations entre composantes universitaires, lycées, écoles, etc. sur les territoires) dans un objectif de mutualisation des compétences et des moyens technologiques en direction des entreprises (plateformes de compétences). On peut, par exemple, simplifier le cadre juridique des GIP et permettre leur pérennisation ou encore rénover le cadre juridique des plateformes technologiques.
Concevoir le nouveau paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche
L’entreprise, eu égard aux évolutions technologiques et à l’accélération de la concurrence internationale, a l’obligation de développer son adaptabilité en permanence et a besoin de collaborateurs de tous niveaux (emplois supérieurs, emplois intermédiaires, emplois de premier niveau, etc.), avec une caractéristique fondamentale: une capacité d’évolution professionnelle dans le métier et dans les domaines connexes. Aujourd’hui les entreprises ont beaucoup de difficultés, et chroniquement, à pourvoir les emplois intermédiaires, notamment les catégories techniciens et commerciaux. Ces pénuries qui perdurent dans tous les secteurs (métallurgie, aéronautique, automobile, pharmacie, informatique, etc.) constituent d’une part un frein à la ré-industrialisation de notre pays et d’autre part un facteur de délocalisation de productions.
Il est donc évident que la construction de formations visant l’insertion professionnelle dans les emplois intermédiaires est nécessaire pour assurer le fonctionnement, le développement et la compétitivité de toutes les entreprises (Grandes, PME et TPE). Au sein des universités, dans le cycle de licence, les IUT sont les seules composantes dont les formations sont totalement construites dans cet objectif avec un parti pris pédagogique fondé sur l’approche technologique, le lien au « geste professionnel » et une construction pluridisciplinaire des référentiels associée à l’apprentissage de l’autonomie. Les référentiels sont générés au sein des Commissions Pédagogiques Nationales associant les entreprises. Le socle de formation doit être généraliste et polyvalent pour permettre une adaptation rapide et efficiente dans l’emploi occupé, une possibilité d’évolution professionnelle par la formation tout au long de la vie, et surtout une capacité à exercer des activités connexes managériales, administratives, et commerciales. Le nouveau paysage de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche doit garantir la construction des compétences qui répondent au besoin des entreprises tel que défini précédemment et assurent leur avenir technologique et leur compétitivité, y compris à l’international. La réorganisation des Universités engagée depuis la mise en place de la LRU, s’appuie sur la réorganisation des structures internes (en « collèges ») selon une approche privilégiant un regroupement thématique au détriment d’une vision pluridisciplinaire qui permet pourtant une meilleure réponse face aux problématiques variées des entreprises. Cette approche, appliquée aux IUT, conduira à la dissolution des IUT qui sont des composantes basées sur un modèle de pluridisciplinarité dans une même structure. Cette dissolution provoquera également la disparition des méthodes pédagogiques reconnues par les milieux professionnels (privés et publics), permettant de former des cadres intermédiaires.
Proposition :
28. Imposer que chaque regroupement d’universités envisagé contienne une structure reconnue fédérant les IUT, en capacité de développer ses missions sur l’ensemble de la Région, en interaction avec les milieux professionnels et les territoires, afin de contribuer au développement économique national.
Il faut garantir la cohérence et la qualité de l’offre de formation visant l’insertion professionnelle vers les métiers intermédiaires sur chaque territoire, dans toutes les spécialités, tout en renforçant cette cohérence au niveau régional et national. Cette cohérence, au service de l’économie d’un territoire, pourrait être atteinte en renforçant les relations entre l’ensemble des acteurs universitaires et ceux du monde socio-économique environnant.
Propositions :
29. Favoriser le développement de partenariats contractuels entre les IUT et les autres acteurs de la formation des cadres intermédiaires sur un territoire (lycées, chambres consulaires, plateformes technologiques, paramédical, …);
30. Donner aux universités la responsabilité de délivrance des diplômes de l’enseignement supérieur (à l’image de l’universitarisation des cursus paramédicaux) de manière à les mettre en situation d’assurer la cohérence de l’enseignement supérieur;
31. Imposer un dispositif d’arbitrage de l’offre de formation des cadres intermédiaires au niveau régional, qui permette de garantir la cohérence territoriale, sans se substituer au dispositif d’arbitrage national existant (CCN et ministère).
Les entreprises ont besoin sur tout le territoire national, d’un dispositif qui offre une vraie lisibilité de l’offre de formation et des référentiels des compétences acquises, notamment pour les métiers intermédiaires, de niveau garanti et capable de diffuser rapidement les bonnes pratiques.
Propositions :
32. Maintenir la définition nationale du Diplôme Universitaire de Technologie, assurée par les Commissions Pédagogiques Nationales (CPN), socle de base de la voie technologique du grade de licence, autorisant l’adaptation locale et particulièrement lisible pour les entreprises, notamment pour les PME-TPE qui ne disposent pas de services RH permettant de décrypter la diversité des diplômes, et les connaissances et compétences acquises.
33. Garantir la régulation nationale pour un fonctionnement et une pédagogie homogène des IUT.
34. Instituer un « label IUT » validé et reconnu par le monde professionnel, avec son règlement d’usage.
35. Officialiser le rôle du réseau des IUT, déjà reconnu et très sollicité au niveau international, en lui donnant le statut d’association d’utilité publique (il sera ainsi en mesure de renforcer son activité de mutualisation des bonnes pratiques).
Pour un meilleur fonctionnement interne des établissements, il faut assurer la responsabilisation des composantes et ainsi garantir une plus grande efficience.
Propositions :
36. Inscrire dans la loi l’obligation de contrats d’objectifs et de moyens pluriannuels, intégrés au contrat d’établissement, entre l’Etablissement et ses composantes, en particulier ses instituts.
37. Inscrire dans le statut des universités, et en particulier dans le statut des « grandes universités » à venir, un mode de fonctionnement qui responsabilise ses composantes, en particulier ses instituts, pour mettre un terme à la dérive de centralisation excessive constatée depuis la mise en place de la LRU.
La répartition territoriale et la mission nationale des IUT imposent une autonomie de gestion telle que prévue dans les textes règlementaires en vigueur, devant leur permettre de mener à bien leur mission de formation en lien avec les entreprises et les collectivités territoriales. Les formations professionnalisantes des cadres intermédiaires nécessitent une évaluation adaptée à leurs spécificités (pluridisciplinarité, diplôme à définition nationale, mixité des publics, mixité des acteurs, relations fortes avec les entreprises et les collectivités, etc.), assurée par les CPN et la Commission Consultative Nationale (CCN).
Propositions :
38. Garantir l’autonomie de gestion mise à mal par le non-respect des textes existants relatifs à l’application de la loi LRU.
39. Conforter la position des CPN et de la CCN en tant qu’organisme évaluateur des IUT, en faisant évoluer ses missions pour tenir compte du contexte, par exemple une instance de décision plutôt que de consultation, en cohérence avec les autres dispositifs d’évaluation.
Συμβολή ADIUT (Σύνοδος των αρχηγών των IUT) και UNPIUT (Εθνική Ένωση Πρόεδροι IUT) στο κακουργιοδικείο της Τριτοβάθμιας Εκπαίδευσης και Έρευνας - Αύγουστος-Νοέμβριος 2012. "39 προτάσεις για να βοηθήσει μια νέα δυναμική ΕΣΡ". Περισσότερα...