CERC: CONSEIL DE L'EMPLOI, DES REVENUS ET DE LA COHESION SOCIALE
COUNCIL FOR EMPLOYMENT, INCOME AND SOCIAL COHESION
Un devoir national - L'insertion des jeunes sans diplôme. La Documentation française, 2008
Quelques extraits sur la Formation Continue :
Les régions ont dépensé 3,2 milliards d’euros pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage.
En préalable, il faut souligner que, dans notre pays, la coupure entre formation initiale et continue reste forte. Un jeune ayant quitté le système scolaire classique avant le bac a peu de chances d’y reprendre ses études, même s’il en est désireux. Le retour en apprentissage est davantage envisageable, mais avec un certain risque pour les jeunes les plus fragiles. Il faut en effet trouver une entreprise d’accueil, et ceux qui sont dans les situations scolaires et sociales les plus difficiles ont moins d’opportunité d’y réussir. Pourtant, malgré les difficultés qu’ils rencontrent sur le marché de l’emploi, les jeunes sans aucun diplôme recourent peu à la formation continue qualifiante.
A národní závazek - Škola-do-práce přechod mladých lidí bez diplomu. Národní daně - na integraci mladých lidí bez kvalifikace. Oblasti strávil 3,2 miliardy pro odborné vzdělávání a školení. Přesto, i přes obtíže, s nimiž se setkávají na trhu práce , mladí lidé bez diplomu málo použití v dalším vzdělání. Více...
Certains arguments vont dans ce sens, notamment celui-ci : le rendement économique de la formation continue serait faible, il le serait d’autant plus que la formation dispensée s’applique à des personnes dotées d’un faible bagage initial et ceci expliquerait que la formation continue en entreprise aille surtout vers les catégories déjà les plus qualifiées de la main-d’oeuvre, vers les salariés les plus stables (et point trop âgés pour avoir le temps de rentabiliser l’investissement sur le reste de la carrière).
Le gouvernement du Royaume-Uni est parti, en 1997, d’un diagnostic similaire sur la trop grande proportion de jeunes (comme de l’ensemble de la population) insuffisamment formés qui a un impact très négatif sur le niveau de productivité, en retrait important sur les autres pays européens. Cela conduisait, avec l’absence de régulation salariale, à une proportion très élevée de bas revenus et de travailleurs pauvres. Le gouvernement a choisi, depuis une dizaine d’années, une stratégie visant notamment à élever le salaire minimum, à renforcer la formation continue et à maintenir un marché du travail très flexible.
Au niveau de l’Union européenne, deux objectifs chiffrés ont été définis pour 2010. Le premier concerne uniquement le niveau de formation : atteindre 85 % de diplômés du second cycle de l’enseignement secondaire pour les jeunes de 22 ans. Le second combine le niveau de formation initiale et la participation à la formation continue ; il est, de manière impropre, qualifié de « réduction du pourcentage de jeunes quittant prématurément l’école ». Il faut que d’ici 2010 les jeunes n’ayant pas achevé le second cycle de l’enseignement secondaire et ne poursuivant ni études, ni formation (ne serait-ce qu’une heure dans le mois précédant l’enquête) représentent moins de 10 % de la population des 18-24 ans.
D’autres pays ont des pratiques bien différentes, par exemple la Finlande. Le redoublement de classe n’est pratiquement pas pratiqué, mais l’élève reçoit un soutien spécifique où ses compétences ont été jugées insuffisantes. Par ailleurs, à l’issue de l’enseignement obligatoire, ce n’est pas un diplôme qui est fourni mais une attestation détaillée des compétences acquises (comme des compétences non maîtrisées si le cursus n’a pas été satisfaisant en tous points). Enfin, pour l’obtention du baccalauréat, l’élève peut passer les différentes épreuves en les étalant sur deux ans (soit trois sessions). Ces dispositions modulaires permettent au jeune de présenter un CV plus précis lorsqu’il est candidat à un emploi et aussi de compléter plus aisément une certification de qualification par et dans la formation continue.
Après trois ans, la formation en entreprise gagne du terrain. Pendant les deux années suivantes (2001-2003), 8 % de jeunes diplômés ont suivi une formation hors du cadre de l’emploi. Les jeunes dont la trajectoire d’emploi ne s’était pas stabilisée au cours des trois premières années sont davantage concernés. L’alternance progresse également (de trois points, de 9 à 12 %). Mais c’est surtout la formation continue en entreprise qui augmente (de 7 à 18 %). L’obtention d’un diplôme ou d’un titre progresse de 5 à 10 %.
Les Suédois âgés de plus de 20 ans qui le désirent, en particulier ceux qui n’ont pas réussi à décrocher leur bac, peuvent bénéficier des différentes formules de formation continue qui sont proposées par les municipalités mais qui relèvent de l’Éducation nationale. L’institution la plus importante de formation continue est Komvux. Elle offre des formations de base correspondant au programme scolaire de base, au collège et au lycée et des formations professionnelles. L’Agence suédoise pour l’éducation flexible complète l’offre municipale en direction des adultes qui n’ont pas accès aux établissements de formation continue par le biais du télé-enseignement.