France-Diplomatie
Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes a reçu, ce 18 décembre, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les Relations du Saint-Siège avec les Etats.
A cette occasion, ils ont signé un accord sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur entre la France et le Saint-Siège, dans le cadre de la Convention de Lisbonne du 11 avril 1997 et du processus de Bologne.
Cet accord a pour objet de reconnaître la valeur des grades et des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) ou
profanes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur catholiques et reconnus par le Saint-Siège, et de faciliter les différents cursus universitaires.
Voir les photos de la signature de l'accord.
Toujours sur France-Diplomatie : En matière de relations culturelles, le Saint-Siège représente pour la France un partenaire singulier. Au cœur du monde catholique, cet État abrite un ensemble d’Universités et d’Instituts, lieux d’enseignement supérieur, où se retrouvent en formation de jeunes religieux issus du monde entier, appelés par la suite à jouer un rôle important dans les Églises locales. A cela s’ajoutent diverses institutions, telles que l’Académie Pontificale des Sciences, et l’Académie des Sciences Sociales, qui accueillent des élites intellectuelles du monde entier, dont plusieurs prix Nobel.
Parmi les 145 ambassades accréditées auprès du Saint-Siège, la France est le seul pays à disposer d’un Service et d’un Centre culturels, le Centre Saint-Louis de France. Les activités culturelles de ce centre permettent d’assurer une certaine place à la langue française dans les institutions du Vatican, malgré une forte concurrence de l’anglais, de l’italien et plus récemment de l’espagnol. Elles permettent également d’exercer une influence intellectuelle dans les milieux ecclésiastiques romains et dans les nombreuses institutions et universités pontificales, par le biais de bourses de stages en France pour des étudiants de toutes nationalités et
grâce à la diffusion de la pensée et de la culture française chrétienne, mais aussi laïque.
Sur le site de l'
Ambassade de France au Vatican, il est proposé toute l'année un service de visites accompagnées par
Rencontres romaines pour les groupes et les individuels dont le but est de permettre au plus grand nombre de pèlerins et touristes francophones de découvrir le message de Rome dans les meilleurs conditions possibles.
1- La France conserve, à l’instar de quelques "vieilles nations" européennes de tradition chrétienne, des liens étroits avec le Saint-Siège. Les béatifications et canonisations de nos compatriotes, témoignages de l’intérêt du Saint-Siège à l’égard de notre pays, se déroulent à rythme régulier :
- Canonisations récentes : 1. de la Bienheureuse Léonie Aviat (25 novembre 2001), 2. de la Bienheureuse Théodora Guérin (15 octobre 2006), 3. de la Bienheureuse Marie-Eugénie de Jésus le 3 juin 2007.
- Béatifications récentes : 4. de Hélène de Chappotin de Neuville (20 octobre 2002), 5. du Père Bonhomme (23 mars 2003), 6. de Sœur Rosalie Rendu (9 novembre 2003), 7. de Pierre Vignes et Marie-Joseph Cassant (3 octobre 2004), 8. de Charles de Foucauld (13 novembre 2005), 9. Marie-Céline de la présentation (16.09.07 à Bordeaux), 10. Père basile Moreau (15.09.07 au Mans).
Le plus important de ces témoignages avait été la proclamation de Sainte Thérèse de Lisieux comme 33ème Docteur de l’Eglise le 19 octobre 1997.
Από την ιστοσελίδα της η γαλλική πρεσβεία στο Βατικανό, είχε προτείνει έναν χρόνο υπηρεσίας για εκδρομές από ρωμαϊκή Συναντήσεις για ομάδες και άτομα των οποίων ο σκοπός είναι να επιτραπεί το μεγαλύτερο αριθμό των προσκυνητών και των τουριστών για να μάθετε γαλλικά το μήνυμα από τη Ρώμη με τις καλύτερες δυνατές συνθήκες.
2- Une influence certaine de la France : de hauts dignitaires français restent présents à la Curie romaine : le cardinal Etchegaray, vice-doyen du collège des cardinaux, ancien président des Conseils pontificaux "Justice et Paix" et "Cor Unum", ancien président du Comité du Jubilé de l’an 2000 ; le cardinal Poupard, président émérite du Conseil pontifical pour la culture, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue inter religieux. L’influence française, après le départ du cardinal Tauran, Secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères) en octobre 2003, est maintenue avec le retour d’un Français à ce poste, Mgr Dominique Mamberti, nommé le 15 septembre 2006. Enfin, Mgr Jean-louis Bruguès a été nommé le 1er février 2008 secrétaire de la Congrégation pour l’éducation catholique, chargé des universités, séminaires et écoles catholiques. Les autorités françaises sont consultées avant la nomination des évêques titulaires par le Pape.
3- Des relations fortes : la France reste pour le Saint-Siège un interlocuteur privilégié. Une large convergence de vues sur les objectifs de paix et de justice, la tradition française en matière de défense des droits de l’homme et la place que le Saint-Siège reconnaît à notre pays au sein de la communauté internationale donnent à nos relations bilatérales un caractère confiant et constructif. Nos positions sur les questions internationales sont souvent très proches (Liban, processus de paix au Proche-Orient, Colombie, Afrique, lutte contre le réchauffement climatique notamment). Trois Français ont été créés cardinaux par le Pape le 21 octobre 2003 : Mgr Jean-Louis Tauran, ancien Secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Bernard Panafieu, Archevêque de Marseille, et Mgr Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon. Le consistoire des 24 et 25 mars 2006 a été l’occasion de l’élévation à la pourpre cardinalice de Mgr Ricard, archevêque de Bordeaux et Président de la Conférence épiscopale, et Mgr Vanhoye, qui à 83 ans, ne sera pas électeur. Le consistoire des 24 et 25 novembre 2007 a été l’occasion de la création de 23 cardinaux, dont Mgr André Vingt-Tois, également Président de la Conférence des évêques de France depuis le 5 novembre 2007. Ce consistoire a porté le nombre de cardinaux français électeurs à six (sur 121). Une instance de consultation entre l’Etat et l’Eglise de France a été officiellement créée le 12 février 2002 lors d’une réunion à Matignon entre le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le président et le vice-président de la Conférence épiscopale, le cardinal Archevêque de Paris et le nonce apostolique. Cette instance de dialogue permet de consulter davantage les représentants de l’Eglise catholique, au même titre que ceux des autres confessions.
4 - Des visites régulières du Saint Père dans notre pays : Jean-Paul II a effectué huit visites pastorales en France : 1980 (Paris et Lisieux) ; 1983 (Lourdes) ; 1986 (région lyonnaise) ; 1988 (Est de la France) ; 1989 (la Réunion) ; septembre 1996 (Saint-Laurent sur Sèvre en Vendée, Sainte-Anne d’Auray en Bretagne, Tours (16ème centenaire de Saint-Martin) et Reims (15ème centenaire du baptême de Clovis)). 18-24 août 1997 (XIIè Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris). Pèlerinage du Saint Père à Lourdes les 14 et 15 août 2004. Benoît XVI a quant à lui témoigné à plusieurs reprises de l’amitié particulière qu’il porte à notre pays. Membre associé de l’Académie des sciences morales et politiques, le Pape parle très bien notre langue et évoque souvent son admiration pour le cardinal de Lubac qu’il a rencontré pour la première fois en 1962 à l’occasion du concile. Claudel, Bernanos, Mauriac, Péguy, mais aussi Anouilh et Sartre, ont enrichi sa connaissance de notre pays.