En Nord - Pas de Calais, la moitié des apprentis sont définitivement embauchés par leur entreprise d'accueil.
Terrain d'innovation pédagogique, l'apprentissage est aussi un formidable vecteur d'insertion professionnelle.
La preuve : au plan national comme dans la région, un apprenti sur deux trouve un emploi chez l'employeur qui l'a accueilli dons le cadre du contrat d'apprentissage de sa formation. Et dans 75% des cas, il s'agit d'un CDI.
Mieux: lorsque le jeune diplômé choisit de ne pas rejoindre l'entreprise qui l'a pris en apprentissage (ou l'inverse), le délai de recherche d'emploi est alors deux fois inférieur aux statistiques nationales. Cette facilité d'accès à l'emploi se confirme dans promotions d'ingénieurs du Cesi, 40% des jeunes diplômés ont été embauchés par leur entreprise d'accueil, tandis que 10% ont poursuivi leurs études, et 50% ont changé d'entreprise. En septembre 2010, seulement 25% des jeunes diplômés en apprentissage de I'Ensait étaient à la recherche d'un emploi (contre 32%des étudiants de la filière initiale), tandis que 65% étaient salariés et 10% en poursuite d'étude. En 2005, les apprentis de Skema (ex-ESC Lille) attendaient trois mois avant de trouver leur premier emploi, quatre ans plus tard, l'attente se réduit à moins de 2 mois.
Le supérieur : moteur de la croissance de l’apprentissage en 2010 et 2011
Par Aurélie Demongeot, DEPP A1. Au 31 décembre 2011, les centres de formation d’apprentis accueillent 436 300 apprentis, soit une hausse de 2,4% par rapport à 2010. Cette évolution est la résultante de deux mouvements contraires : la baisse des effectifs d'apprentis dans le secondaire et l’essor de ceux dans le supérieur. Ceci a pour conséquence de modifier le public concerné avec une augmentation de l’âge moyen des apprentis et une hausse de la part des filles, les formations du supérieur étant plus tournées vers les spécialités des services, plus féminisées. L'autre conséquence concerne l'Île-de-France avec une augmentation de 4,8% des effectifs.
HAUSSE DANS LE SUPÉRIEUR
La réforme Séguin en 1987 a ouvert l’apprentissage à l’ensemble des niveaux de formation – il était jusqu’alors cantonné au seul CAP –, ce qui rend possible l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. Mais c’est seulement à partir du milieu des années 1990 qu’il se développe vraiment.
À partir des années 2000, la croissance s’accélère avec l’ouverture des licences et des masters suite à la réformeLMD (licence, master, doctorat). Les formations du supérieur (niveaux III, II et I) qui accueillent près de 123 000 jeunes en 2011, soit 70 000 de plus qu’en 2000, continuent de croître à un rythme soutenu (+ 10,3 % entre 2010 et 2011).
Le supérieur reste ainsi le moteur de la croissance de l’apprentissage. Toutes les formations du supérieur gagnent des apprentis. Le principal diplôme est le BTS ; 55 100 apprentis le préparent en 2011 (+ 10,3 % par rapport à 2010).
Les autres formations principales sont la licence, le diplôme d’ingénieur et le master, qui accueillent en 2011 entre 11 000 et 14 000 apprentis et qui enregistrent respectivement 13,2 %, 10,8 % et 17,6 % de croissance entre 2010 et 2011.
Télécharger la Note d’information, n° 13.22, octobre 2013, Le supérieur : moteur de la croissance de l’apprentissage en 2010 et 2011.