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Formation Continue du Supérieur

29 mars 2014

La gouvernance des universités dans l'Union européenne

L'harmonisation des systèmes universitaires européens passe avant tout par le format des études (modèle LMD : Licence/Master/Doctorat), le système de notation (ECTS) et la reconnaissance des diplômes.
Il est cependant envisageable qu'un jour les universités européennes fonctionnent également sur un mode de gestion identique.
A l'heure actuelle, les modes de gouvernance des universités dans l'Union européenne sont très divers. Dans la plupart des Etats membres, les universités sont autonomes. En France, ce n'est qu'en 2007 qu'une réforme visant l'autonomie des universités a été mise en place.

Quelques exemples chez nos voisins européens :

Allemagne

Les universités allemandes relèvent des Länder (régions), qui leur ont généralement conféré une autonomie croissante. Les lois-cadres fédérales de 1998 et 2002 ont renforcé sensiblement l’autonomie des universités allemandes, notamment en leur donnant plus de latitude dans la définition de leur offre de formation et plus de souplesse dans les rémunérations. Les lois-cadres fédérales ont disparu 1er octobre 2008 pour laisser place à des règles définies uniquement au niveau des Länder. Les Länder devraient sans aucun doute poursuivre ce mouvement de renforcement de l’autonomie et de modernisation de la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur, composantes importantes de la compétitivité et à l’attractivité de leurs universités.


Espagne

Le principe de l’autonomie des universités espagnoles est proclamé par la Constitution du 27 décembre 1978. Il a été régulièrement rappelé (loi de réforme universitaire du 25 août 1983) et renforcé. La loi organique sur les universités du 21 décembre 2001 a ainsi élargi l’autonomie des universités espagnoles en leur permettant notamment de déterminer les modalités d’accès aux études supérieures et de créer des fondations pour valoriser les résultats de leur recherche. La loi organique du 12 avril 2007 a assoupli le mode d’élection des recteurs des universités : celles-ci peuvent désormais déterminer elles-mêmes les modalités d’élection des recteurs dans le cadre d’une représentation majoritaire des enseignants et des chercheurs.


Finlande

Les universités finlandaises sont très autonomes : le recteur et le conseil d’administration décident de l’utilisation du budget en provenance de l’Etat aussi bien pour l’achat d’équipements que pour le recrutement du corps enseignant. Alors que les universités finlandaises peuvent créer des entreprises en leur sein, le gouvernement finlandais envisage de favoriser la création de fondations indépendantes chargées de gérer les activités de l’université : c’est déjà le cas pour l’Université de Helsinki dont le patrimoine immobilier est la propriété d’une fondation.


Italie

Les universités italiennes disposent toutes d’une autonomie administrative, financière, comptable et pédagogique : chaque université peut s’organiser selon ses propres statuts et règlements. L’autonomie des universités a été reconnue par la Constitution de 1948 (article 33) et renforcée progressivement : d’abord avec l’introduction de l’autonomie des universités en matière de règlements et statuts internes (1989) puis avec l’autonomie dans ses choix didactiques (1990) et enfin avec l’autonomie financière (1993). Une dernière réforme a été réalisée en 2010 pour mieux réglementer la gestion des universités et pouvoir évaluer les bonnes et mauvaises gestions au niveau national.


Pays-Bas

Il existe deux types d'institutions d'enseignement supérieur aux Pays-Bas : les universités et les hogescholen qui dispensent un enseignement en sciences appliquées, plus orienté professionnellement. Il y a en tout 14 universités et 45 hogescholen. L’autonomie des établissements d’enseignement supérieur néerlandais est garantie par la loi : elle leur permet de choisir leur organisation interne (notamment pour le recrutement des enseignants) mais aussi de définir leurs programmes d’études, qui peuvent ainsi varier dans un même champ disciplinaire.


Pologne

La loi du 27 juillet 2005 organise l’enseignement supérieur polonais et consacre le principe d’autonomie des établissements, très indépendants du ministère polonais chargé de l’Enseignement supérieur. Le conseil de chaque université détermine les programmes d’études, le nombre et la nature des matières obligatoires et l’organisation des examens.


République tchèque

Les universités tchèques sont libres de fixer le salaire de leurs enseignants, de définir les programmes d’études et d’organiser les cours. La loi sur les universités de 2005 a favorisé leur autonomie financière, leur permettant de percevoir des droits d’inscription, notamment pour les formations continues.


Royaume-Uni

Deux lois ont réformé l'enseignement britannique : l'"Education Reform Act" (1988), et le "Further and Higher Education Act" (1992). Les universités britanniques sont des organismes légalement autonomes qui définissent leurs propres missions au sein d’un cadre déterminé par le gouvernement. Elles fixent leurs critères d’admission, le contenu des diplômes et des enseignements proposés, leurs politiques de ressources humaines (recrutement, licenciement, contrats et salaires dans le cadre fixé par des conventions collectives) et gèrent leur budget en toute indépendance. 168 universités sont publiques et une seule est privée (Université de Buckingham).


Suède

Les universités suédoises disposent d’une relative autonomie : le recteur est nommé par le ministère chargé de l’Enseignement supérieur mais n’est pas nécessairement un ancien membre du personnel de l’université. Le gouvernement fixe les objectifs généraux des diplômes, les établissements d’enseignement supérieur fixant librement le contenu des études sous le contrôle d’une Agence d’évaluation.

29 mars 2014

Les universités d'accueil des étudiants Erasmus

La construction d'un Espace européen de l'enseignement supérieur vise notamment, selon les objectifs du Processus de Bologne, à harmoniser les systèmes universitaires en Europe afin de faciliter, et même d'encourager, la mobilité. Dans cette perspective, il est nécessaire de mettre au point une cartographie des universités européennes qui permette aux étudiants de mieux choisir leur université de destination.
La remise en cause du classement de Shanghai
Depuis 2003, l’Institut d’enseignement supérieur de l’Université de Shanghai Jiao Tong publie chaque année le classement des meilleures universités dans le monde. Ce classement est réalisé d'après plusieurs critères comme le nombre de prix Nobel parmi les anciens élèves et les enseignants, ou encore les articles publiés dans les revues scientifiques.
Ce classement fait l'objet de nombreuses critiques, notamment en Europe. Il lui est avant tout reproché le manque de pertinence de ses critères : une université à faible budget aura par exemple beaucoup de difficulté à financer l'embauche d'un professeur prix Nobel. Les établissements les mieux dotés peuvent au contraire se permettre d'employer des enseignants récompensés pour accroitre leur prestige, même pour un petit nombre d'heures enseignées. Autre exemple : le classement prend en compte le nombre d'articles publiés uniquement dans les revues Science et Nature, qui n'ont que peu d'influence dans le champ des sciences humaines.
La France est particulièrement défavorisée par ce classement puisque la recherche française se fait essentiellement en dehors des universités, dans des centres de recherche.
De plus, les universités européennes sont de plus petite taille que les universités américaines ou chinoises. Elles ont donc moins de résultats de recherche.
Un classement européen des universités, basé sur de nouveaux critères, comme le nombre d'étudiants ou la qualité des formations, est en cours de réalisation. Il devrait permettre à l'Europe de rendre plus attractives ses universités et donc de favoriser la mobilité interne à l'Union européenne mais également externe. La France, comme de nombreux pays européens, travaille en parallèle au regroupement de ses universités en grands pôles de recherche.
Jusqu'à présent, aucun classement européen des universités n'a été réalisé. Ce classement pourrait voir le jour prochainement. Il est très difficile à réaliser car les systèmes universitaires sont très différents dans les 28 Etats membres.
Ainsi, en fonction des Etats membres, les universités sont classées par formations, en fonction des résultats de recherche, en fonction du nombre d'étudiants... difficile donc, pour un étudiant qui souhaite aller étudier dans un autre Etat membre, de se repérer.
La Commission européenne a cependant établi un classement des universités dans le cadre d'Erasmus. Ce classement est établi en fonction du nombre d'étudiants Erasmus accueillis chaque année. Suite...

29 mars 2014

Faire ses études dans un autre pays européen

En tant que citoyen européen, vous pouvez partir faire vos études dans un autre pays de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen. Vous ne payez pas les frais d'entrée à l'université dans le pays d'accueil mais les frais d'inscription de l'université en France.
Programme pour l'éducation et la formation
A partir de la 2ème année d'études supérieures, jusqu'au doctorat inclus, vous pouvez partir étudier pour une période allant de 3 mois à un an par l'intermédiaire du programme Erasmus +.
Depuis le 1er janvier 2014, ce programme regroupe les anciens programmes Erasmus, Léonardo, Grundtvig, Erasmus Mundus, Tempus Alfa, Edulink, Comenius,... Erasmus+ concerne le domaine de l'éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport. Il se veut plus simple et plus ouvert sur le monde, il doit permettre à un plus grand nombre d'Européens d'étudier, d'échanger et de se former à l'étranger en facilitant la mobilité et la coopération. La formation suivie dans le pays d'accueil doit s’inscrire dans la continuité du diplôme préparé en France.
Votre expérience à l'étranger est intégrée dans votre cursus universitaire et prise en compte pour l'obtention de votre diplôme.
Nouveauté : les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur peuvent également effectuer une mobilité de stage jusqu'à un an après l'obtention du diplôme, à condition que l'étudiant soit sélectionné durant sa dernière année académique.
A noter : Une épreuve de langues vous est demandée dans certains pays de l'UE afin d'évaluer votre niveau de langue du pays d'accueil. Avant de partir, renseignez-vous sur le système universitaire du pays où vous avez choisi de partir étudier.
Avant le départ, vous pouvez suivre un cours gratuit de langue intensif.
Où s'adresser?
Ce programme est géré, au niveau national, par l'Agence Europe-Education-Formation France. Pour obtenir des informations, vous devez contacter le bureau des relations internationales de votre établissement. Attention, pour mettre le plus de chance de son côté, il faut souvent s'y prendre dès la rentrée universitaire pour partir l'année suivante.
Où étudier?
A destination des pays participants (les 28 Etats membres de l'Union européenne, les Etats de l'Espace Economique Européen (Norvège, Islande, Liechtenstein)), ainsi qu'en Turquie ou des pays partenaires (liste disponible sur le site de l'Agence Europe-Education-Formation France).
Quelles sont les aides financières?
Durant votre séjour , vous pouvez :

  • Continuer à percevoir votre bourse française ;
  • bénéficier d'une aide financière européenne pour couvrir vos frais d'installation ;
  • bénéficier d'une bourse pour la mobilité des étudiants. Certaines Mairies, Conseils Généraux ou Régionaux en proposent.

Comment valider vos études réalisées à l'étranger?
Après votre départ, votre établissement universitaire d'origine devra prendre en compte les crédits ECTS que vous avez obtenu.
Système européen de transfert et d’accumulation de crédits : ECTS – (European Community Credit Transfer System) a pour but de faciliter la lecture et la comparaison des programmes d'études des différents pays européens.  Il permet d'acquérir des unités de valeurs pour valider les cours suivis dans une ou plusieurs universités européennes et de les faire reconnaître dans son pays d'origine.
Le système LMD (licence, Master, Doctorat) a pour but d'unifier l'enseignement supérieur européen et de faciliter les équivalences entre les pays afin de favoriser les déplacements des étudiants au sein de l'Europe. Tous les pays de l'Union Européenne doivent adopter ce nouveau schéma, afin qu'il ne reste que 3 niveaux universitaires.
Europass MobilitéL'Europass mobilité est un document remis gratuitement et  reconnu partout en Europe. Ce document décrit les périodes de stage afin de mettre en évidence les activités réalisées et les résultats obtenus.
Le Supplément au diplôme Europass est délivré en annexe de votre diplôme original par votre établissement (université, grande école, école d'ingénieur, école de commerce, etc.). Il est également connu en France sous l'intitulé 'annexe descriptive au diplôme'. Ce supplément fait état des  connaissances et des compétences acquises (nature, niveau, contenu, etc.) pour obtenir le diplôme d'enseignement supérieur. En 2011, vous êtes plus de 200 000 étudiants à être partis à l'étranger dans le cadre du programme Erasmus, dont près de  26 000 Français. L'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Italie sont les quatre destinations préférées des étudiants européens.
Stages à l'étranger
Vous pouvez aussi, dans le cadre du programme Erasmus +, partir en stage à l'étranger. Dès votre première année, et jusqu'au doctorat, vous pouvez effectuer une période de stage au sein d'une entreprise européenne  d’une durée de 2 à 12 mois. La période de mobilité est reconnue dans le cadre du diplôme, qu’il soit national ou bien inscrit au répertoire national des certifications professionnelles. Avant votre départ, vous devez signer une convention de stage avec votre université et l'entreprise.
Vous devez contacter le bureau international de votre établissement. http://ec.europa.eu/education/erasmus/doc1300_en.htm#. http://www.ciep.fr/assistantfr/.
Références

Après le vote du 9 février et la décision du Conseil fédéral de la Suisse de suspendre l'élargissement de la libre circulation avec la Croatie, les conditions de participation de la Suisse au programme européen Erasmus+ ont été révisées pour l'année 2014. La Suisse n’est plus éligible en tant que pays « programme » : elle devient un pays "partenaire tiers".

Synthèses

29 mars 2014

An open future for higher education (Article Review)

By e-share. McAndrew, P., Scanlon, E. and Clow, D. (2010) ‘An open future for higher education’ [online], EDUCAUSE Review Online, (EQ) 33/1, http://www.educause.edu/ero/article/open-future-higher-education (last accessed 31 Jan 2014). In addition to using my blog for this module I also use Diigo for storing articles and my annotations of those articles. In this post I am just providing an overall summary of my thoughts on the paper but you can see my annotations by visiting https://groups.diigo.com/group/udol2011. More...

29 mars 2014

OLnet What is it and how might you use it?

By e-share. OLnet – the Open Learning network is a website dedicated to Open Educational Resources, so what can it offer educators in relation to their practice?
Firstly, this in not one tool, as the Technology Enhanced Learning Research Programme (2013) explains, TEL (Technology Enhanced Learning) is complex and is characterised as a bricolage. More...

29 mars 2014

Do you believe in Open Education?

By e-share. Since the inception of Open Educational Resources (OER) in 2001, pioneered by MIT’s OpenCourseWare and announced on the front page of the New York Times (Goldberg, 2001), there have been a plethora of new developments over the years, within the UK and Internationally. The steady increase in the quality and range of these resources has been guided by such groups as UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) who coined the phrase OER in 2002 and  SCORE (Support Centre for Open Resources in Education) an Open University and HEFCE  (Higher Education Funding Council for England) joint venture between 2009 – 2012 (SCORE, undated). More...

29 mars 2014

How good are OERs and can they save you time?

By e-share. We were recently asked to take a look at the use of OERs as part of a course design and see whether the use of OER caused me to change what I wanted to teach, and what time saving (if any) would be gained; here is what happened.
First of all I scoped out a short 5 week scheme of work to deliver a range of information literacy skills that would be suitable for an undergraduate class (level 6). I used the Open University’s Information Literacy framework to determine what needed to be delivered, I thought this would give the scheme of work a clear focus and perhaps improve my chances of finding suitable learning materials. After reading about the purpose of OERs (or Learning Objects as they were first defined) I came to understand that according to Downes’s paper Learning Objects: Resources for distance education worldwide (2001)  the ideology was to reduce educators lesson planning time and the multiple creation of key undisputed facts. More...

29 mars 2014

Flipped Learning and OER: Survey Results

By . Yesterday the Flipped Learning Network (FLN) announced a formal definition of ‘flipped learning’ , a timely reminder for me to share the results of the survey that the OERRHub Project conducted with flipped educators to find out about their use of open educational resources (OER). I blogged about our relationship with the FLN and how this research piece came to be at the launch of an infographic featuring some of these data; here comes a recap and more. More...

29 mars 2014

Reblog: Three key issues about Open Educational Resources (OERs)

By . As the 3 year UKOER drew to a close  and the final evaluation of the HEFCE funded intervention in OER was published  (McGill et al, 2013), what lessons have been learnt and how do they compare with the current findings of the OER research Hub ? It was difficult to identify just 3 key issues with OERs as there are so many models and perspectives that the learning objects could be viewed from, with each model producing a different perspective on the overall impact of OERs; be this good or bad. However, the OER Research Hub is starting to produce more polarised reports focused around three main topics and it is these I shall concentrate on. More...

29 mars 2014

Ethics in the Open

By . I’ve been spending quite a bit of time recently thinking about the role of ethics in both the work that we do in OER Research Hub, educational research more generally, and how we might deal with the specific challenges raised by a commitment to working ‘in the open’.  So this blog post is to try and frame some of the key questions ahead of a more final write-up.  I’ve also attended a few events recently to help me focus on the key issues.  (I’ve blogged these on my personal site openmind.ed.)
There are a few related bits of work here for me.  I’m contributing our forthcoming School of Open course on open research by authoring the sections on ethics.  We’re at a point in the project where we need re-draft our Ethics Manual in order to reflect a better understanding of the kinds of things that have happened in practice rather than what we thought might happen at the start of the project. More...

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