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Formation Continue du Supérieur

4 mars 2013

L’apprentissage en Allemagne et en France

Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Le centre d’analyse stratégique (CAS) vient de publier une analyse comparative entre le système dual allemand et le système d’apprentissage français. L’étude des deux systèmes fait ainsi apparaître qu’ils possèdent chacun des défauts, ils sont notamment confrontés à une moindre efficacité à l’égard des jeunes en difficulté sociale et scolaire. Il n’en demeure pas moins que le système dual possède un certain nombre d’avantages par rapport au système français qui est caractérisé par plusieurs options (apprentissage, enseignement professionnel sous statut scolaire, contrat de professionnalisation, formations alternées financées par les régions). La place centrale des entreprises dans le système allemand s’avère cependant l’élément clef de son efficacité.
http://www.strategie.gouv.fr/content/formation-professionnelle-initiale-na-322.
Suite de l'article...

By Paul Santelmann, Head of Foresight at the AFPA. Centre for Strategic Analysis (CAS) has published a comparative analysis of the German dual system and the system learning French. The study thus shows two systems each have their faults, they are facing, in particular less effective against young people in difficult social and school. More...
4 mars 2013

Réseaux sociaux et recrutement: les lignes bougent

http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpgPar Brice Ancelin. Le 28 février 2013, le cabinet Sirca Executive Search organisait une matinée d’échange, en partenariat avec l’agence Quatre Vents, autour du recrutement et des réseaux sociaux. De réseaux qui changent, en partie, le métier de recruteur.
Cette fois c’est sûr, ils sont là! Les réseaux sociaux ne quitteront plus le paysage des RH et du recrutement avant longtemps. « Il faut être sur ces plateformes, confirme ainsi Jean-Noël Thiollier, directeur emploi, reconnaissance et image employeur chez Disneyland Paris. Elles facilitent le sourcing et le recrutement transfrontalier à moindre coût. Et si je n’y suis pas, je suis un peu ringard. » En particulier auprès de la cible des 20-35 ans. Et quand on souhaite toucher cette population, « on est dans l’obligation de se former à ce mode de recrutement », ajoute Malika Bouchehioua, directrice des ressources humaines et des relations sociales de la direction du réseau logistique du courrier au groupe La Poste. Reste à agir avec méthode et en fonction de ses objectifs et de sa culture d’entreprise. Une entreprise comme Disneyland Paris, qui recrute notamment de nombreux saisonniers chaque année, ne fera pas l’économie de Facebook. En revanche, chez Jones Lang LaSalle qui recrute des personnes confirmées dans le secteur de l’immobilier d’entreprise, LinkedIn et Viadeo sont privilégiés. Suite de l'article...
http://www.amge-jobs.com/wp-content/uploads/2010/06/logoFocusRH.jpgBrice Ancelin. 28 Feabhra, 2013, Sirca an gnólacht Cuardaigh Feidhmiúcháin eagraigh mhalartú ar maidin, i gcomhpháirtíocht leis an ngníomhaireacht Ceithre Treo timpeall earcaíochta agus líonraí sóisialta. De réseaux qui changent, en partie, le métier de recruteur. Líonraí-athrú sin, i bpáirt, an hearcóir poist. Níos mó...
4 mars 2013

5ème anniversaire du blog / La formation continue dans l’enseignement supérieur: seulement une question d’argent ?

http://blog.educpros.fr/les-nouveaux-modeles-economiques-de-l-enseignement-superieur/wp-content/themes/longbeach_gleyze/images/img01.jpgBlog Educpros de Gilles Gleyze. La formation continue fait partie des missions officielles des établissements d’enseignement supérieur: les textes officiels sont très clairs sur ce point, et sont renforcés par la priorité donnée depuis quelques années à la formation tout au long de la vie. Néanmoins, la formation continue reste très inégalement développée selon les établissements, et souvent perçue seulement sous le prisme d’une source de financement annexe. Je pense que cette vision est réductrice, et que la formation continue peut apporter beaucoup de valeur à nos établissements, sous une grande diversité d’aspects.
Le constat tout d’abord: la formation continue s’est développée de manière très inégale selon les établissements: les grandes business schools ont souvent créé des départements de formation continue importants, réalisant plusieurs millions voire dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires. Ces départements développent une offre de formation spécifique, conçue pour les professionnels, recourant souvent à des formateurs distincts du corps professoral de l’Ecole, et tarifée à des prix de marché.
Les Universités ont plutôt favorisé l’accès des professionnels aux enseignements classiques de l’Université, sans nécessairement avoir développé une pédagogie spécifique, ni un corps de formateurs propre. Les situations sont très variables, mais à quelques exceptions près, les activités de formation continue restent de faible poids dans les établissements; à Centrale Paris, la formation continue pèse désormais plus de 12% des recettes, mais cette évolution est encore très récente. On en était à 3% il y a quelques années. Suite de l'article...
Blog Educpros of Gilles Gleyze. Continuing education is part of the official missions of higher education institutions: the official texts are very clear on this point, and are reinforced by the priority given in recent years to training throughout life. More...
4 mars 2013

Quand les professeurs utilisent Wikipédia pour élaborer leurs cours

http://www.e-orientations.com/imgs/orientation-etudes-metier-emploi.gifUne étude révèle que les enseignants américains utilisent des outils numériques dans leurs salles de classe, et qu'ils ont de plus en plus tendance à consulter l'encyclopédie en ligne pour chercher des informations et "obtenir le résumé bref et simple d'un sujet, avant de passer à d'autres sources".
Les professeurs seraient-ils de mauvais élèves? Une étude américaine du Pew Internet Research Center révèle en effet que la majorité d'entre eux utilisent des outils qu'ils déconseillent aux étudiants… A commencer par l'encyclopédie en ligne Wikipédia!
87% des professeurs consultent l'encyclopédie Wikipédia

87% des enseignants consultent en effet l'encyclopédie en ligne pour y rechercher des informations, alors que la moyenne des internautes adultes ne s'établit qu'à 53%. Des résultats qui varient bien entendu en fonction de l'âge: les jeunes professeurs sont plus de 90% à utiliser Wikipédia, contre 85% pour les enseignants âgés de plus de 55 ans. Suite de l'article...
http://www.e-orientations.com/imgs/orientation-etudes-metier-emploi.gif Léirigh staidéar go n-úsáideann múinteoirí Meiriceánach uirlisí digiteacha sa seomra ranga, agus claonadh a bhíonn siad ag éirí níos dul i gcomhairle leis an chiclipéid ar líne a chuardach le haghaidh faisnéise agus "an achoimre gearr agus simplí d'ábhar a fháil roimh bogadh ar aghaidh chuig foinsí eile." Níos mó...
4 mars 2013

Un forum de la Commission européenne pour promouvoir la coopération entre l’université et le monde des affaires

Il 28 e 29 febbraio 2008 si terrà a Bruxelles la prima Università-Business Forum organizzato dalla Commissione europea. Suite...
4 mars 2013

Financement de l’enseignement supérieur: les limites de l’impôt sur le revenu

http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-ash4/276896_118957098147430_1703452518_q.jpgPar Pierre Courtioux. La réforme du mode de financement de l’enseignement supérieur nécessaire pour dégager les six milliards d’euros évoqués par le rapport Le Déaut est une question sensible dès lors que l’on aborde la question de l’augmentation des droits d’inscription.
Pour certains commentateurs, la gratuité absolue de l’accès à l’enseignement supérieur constitue la meilleure politique, dès lors que l’impôt sur le revenu (instrument fiscal progressif) en assure le financement. Il nous semble que cette position, à première vue républicaine et généreuse, n’en a que l’apparence. Plusieurs raisons à cela.
Tout d’abord, contrairement à « l’école républicaine », l’accès à l’enseignement supérieur est sélectif et le niveau de dépense publique par étudiant à la fin des études très divers. Certains étudiants s’arrêteront au niveau Licence, d’autres iront jusqu’au Doctorat; certains passeront par des classes préparatoires, des BTS, ou des grandes écoles avec des dépenses publiques annuelles par tête d’étudiant pouvant varier du simple au sextuple pour un même niveau d’étude! Le principe d’une école républicaine gratuite destinée à former des citoyens n’est pas séparable de son caractère obligatoire. La mesure dans laquelle l’enseignement supérieur est une condition de la citoyenneté active justifiant un financement par l’impôt est certainement plus sujette à débat. Il reste cependant douteux que l’ensemble des dépenses publiques dans ce domaine servent à former des citoyens, sauf à justifier d’une citoyenneté à plusieurs vitesses! Suite de l'article...
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-ash4/276896_118957098147430_1703452518_q.jpg By Pierre Courtioux. Reform of the financing of higher education needed to identify six billion euros raised by the report The Déaut is a sensitive issue when we address the issue of increased fees registration. More...
3 mars 2013

Prise de position du Conseil de l’AERES - L’injustifiable suppression de l’AERES

AERESDans le cadre de l’avant-projet de Loi de l'enseignement supérieur et de la recherche (version du 8 février 2013), le Conseil de l'AERES a tenu à prendre position sur les articles relatifs à l'évaluation, au travers d’un document intitulé « L’injustifiable suppression de l’AERES ».
Rendue publique ce jour, 01/03/2013, cette prise de position exprime les inquiétudes du Conseil de l’AERES concernant le projet de suppression de l’AERES, une mesure radicale jugée « incompréhensible », « paradoxale » mais aussi « très dommageable et fort coûteuse ».
> Télécharger le document « L’injustifiable suppression de l’AERES ».
Le Conseil de l’AERES s’inquiète des articles relatifs à l’évaluation dans l’avant-projet de Loi sur l’enseignement supérieur et la recherche (version du 8 février 2013), qui prévoient la suppression de l’AERES.
Cette mesure radicale serait:
- incompréhensible, dans la mesure où l’AERES, après six ans d’existence, a su construire un dispositif national d’évaluation, impartial, transparent et homogène, et témoigner de sa capacité à faire évoluer ses pratiques et améliorer ses procédures. L’AERES est un facteur de décloisonnement et d’unification de notre système d’enseignement supérieur et de recherche publique fort complexe.
- paradoxale, alors que l’indispensable continuité du service public de l’évaluation est reconnue par l’avant projet de Loi lui‐même, qui prévoit un transfert des biens, droits et obligations, y compris les contrats des personnels, de l’AERES, à une nouvelle instance d’évaluation.
La continuité est essentielle pour conforter la confiance de nos concitoyens quand, dans un contexte économique et social difficile, l’enseignement supérieur et la recherche bénéficient d’un haut niveau de priorité;
- très dommageable et fort coûteuse, puisqu’elle ruinerait le capital accumulé par l’AERES en termes d’expertise en évaluation, de reconnaissance au niveau européen, de notoriété internationale, y compris dans un cadre Nord‐Sud, de notoriété globale grâce au puissant référencement web du nom AERES, capital dont la reconstruction prendrait plusieurs années et coûterait cher. La suppression de l’AERES fragiliserait aussi une culture de l’évaluation qui n’est pas encore fermement implantée dans nos établissements, alors même que l’évaluation est au coeur de l’amélioration de la recherche publique et de l’enseignement supérieur, vecteurs essentiels d’innovation et de compétitivité.
- dangereuse enfin, car elle s’entendrait comme une remise en cause de l’indépendance même de l’évaluation, conséquence inévitable de la suppression d’un organisme dont l’indépendance est précisément la première caractéristique. Le risque serait alors évident: renforcer des pratiques qui affaibliraient la confiance des acteurs nationaux, de nos partenaires européens et des observateurs étrangers, dans notre capacité à effectuer des évaluations impartiales.
Sans aucune justification dans l’exposé des motifs de l’avant-projet de Loi et sans qu’aucune évaluation externe ne la soutienne, la suppression de l’AERES ne pourrait être comprise que comme une sanction, dont le seul motif serait d’offrir une victime expiatoire sur l’autel de la réforme législative, démarche dont personne ne serait dupe.
Le Conseil de l’AERES propose que, en ce qui concerne l’évaluation, la Loi en préparation s’attache en priorité à:
- affirmer que l’indépendance des évaluations sera préservée, afin de garantir leur valeur, en confirmant l’AERES;
- améliorer la composition du Conseil de l’AERES, afin qu’elle reflète au mieux la diversité des acteurs et des parties prenantes du système d’enseignement supérieur et de recherche;
- affiner la définition des missions de l’AERES en tenant compte de l’expérience acquise. Le Conseil de l’AERES ne doute pas que le Parlement saura être vigilant et jouer son rôle de garant de l’indépendance et de la qualité de l’évaluation dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche publique en France.
Le 14 Février 2013, Le Conseil de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur
ANNEXE 1 : L'AERES
« L’AERES, depuis six ans, a contribué à ancrer l’évaluation dans la vie des établissements, des unités de recherche et des formations » - Fioraso G., Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, courrier à l’attention du président et des personnels et collaborateurs de l’AERES, 24 décembre 2012.
En France, comme en Europe, la contribution de la recherche et de l’enseignement supérieur à la création et à la diffusion des connaissances, est considérée comme un facteur décisif du développement économique, social et culturel, ainsi que du bien-être des populations. Pour dynamiser la formation supérieure et l’innovation, accroître la compétitivité, attirer les chercheurs et les étudiants du monde entier, la qualité de la recherche publique et de l’enseignement supérieur est devenue un enjeu de société majeur, et l’amélioration de cette qualité un défi stratégique. C’est pourquoi l’évaluation de la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur constitue désormais une exigence que nul ne conteste.
Depuis 2006, la Loi a confié la mission d’organiser cette évaluation à l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES). Cette agence nationale, qui regroupe des compétences réparties auparavant entre plusieurs structures, réalise aujourd’hui l’évaluation des équipes d’accueil universitaires et des unités mixtes de recherche selon la même procédure. Elle organise l’évaluation des différentes entités en respectant leurs missions spécifiques et leur autonomie, et en assurant leur égalité de traitement. Le caractère itératif de l’évaluation, l’homogénéité de la méthode, ainsi que son application à des échelles différentes, donnent une vision dynamique et cohérente de l’ensemble du système de recherche et d’enseignement supérieur et facilitent la concertation entre tous les acteurs.
Tous les cinq ans, en France, environ 3200 unités de recherche, plus de 4000 équipes en charge des programmes de formation d’enseignement supérieur et près de 250 universités, écoles et organismes de recherche réfléchissent à leurs points forts ou faibles, leur environnement et leurs perspectives. Cette auto-évaluation est complétée par une appréciation externe, qualitative, collégiale, portée par un comité composé de personnalités compétentes appartenant à la communauté de la recherche et de l’enseignement supérieur, souvent au terme d’une visite du site de l’entité évaluée. Dans une proportion de 20%, les experts mobilisés viennent de l’étranger.
« L’AERES a été accréditée au niveau européen, ce qui est un élément important en termes d’attractivité de notre système d’enseignement supérieur et de recherche » - Refonder l’université, dynamiser la recherche. Mieux coopérer pour réussir. Rapport du Député Jean-Yves Le Déaut, Parlementaire en mission, remis au Premier ministre le 14 janvier 2013, p. 98
L’évaluation externe de l’activité d’une entité durant les cinq années passées se conclut par des recommandations. Celles-ci peuvent aider les entités évaluées à évoluer et à modifier tel ou tel aspect de leurs activités. Le rapport d’évaluation est aussi destiné aux responsables, ministériels et institutionnels, nationaux, régionaux et locaux, publics ou privés, qui ont à prendre des décisions concernant l’entité évaluée, décisions notamment de renouvellement, de financement ou d’orientation stratégique.
Le rapport peut enfin être consulté en ligne par tout citoyen, tout étudiant, français ou étranger, qui souhaite s’informer sur la recherche et l’enseignement supérieur, sur tel ou tel thème, en tel ou tel lieu. Les observations du responsable de l’entité évaluée sont rendues publiques en même temps que le rapport d’évaluation.
La confiance dans le résultat de l’évaluation impose que celle-ci ait été organisée avec impartialité, que l’évaluation soit distincte des décisions qui peuvent en résulter, et qu’aucune influence extérieure ne puisse peser sur le contenu du rapport d’évaluation ou sur sa diffusion. Le statut d’autorité indépendante de l’AERES apporte cette garantie.
L’AERES a fait l’objet d’une évaluation externe, au niveau européen. Dès sa quatrième année d’existence, elle a ainsi pu être admise parmi les agences d’évaluation reconnues en Europe (European Quality Assurance Registry).
Précurseur d’une évaluation impartiale et transparente, l’AERES « a permis de remédier à l’hétérogénéité du système français d’évaluation »- Refonder l’université, dynamiser la recherche. Mieux coopérer pour réussir. Rapport du Député Jean-Yves Le Déaut, Parlementaire en mission, remis au Premier ministre le 14 janvier 2013, p. 100
L’évaluation est un exercice délicat, dont la complexité est accrue par celle du système d’enseignement supérieur et de recherche français. Evaluant de manière coordonnée les unités de recherche, les masters et les écoles doctorales, et la stratégie des établissements, l’AERES est un facteur de décloisonnement de ce système. Sa mission conjointe lui permet d’apprécier la qualité du lien qui s’établit entre recherche et enseignement supérieur en France, avantage comparatif sur la scène européenne et internationale qu’il convient de promouvoir.
L’AERES est jeune mais, après un cycle complet de plusieurs milliers d’évaluations, son expérience est déjà grande. Elle analyse régulièrement, puis adapte, ses pratiques, grâce aux retours d’expérience, avec une volonté d’amélioration continue de ses méthodes. Ainsi, au cours des dix-huit derniers mois, l’AERES a abandonné la note globale des unités de recherche, simplifié de manière radicale le dossier d’évaluation et mis en place un groupe de coopération interinstitutionnelle (Mikado) sur l’évaluation.
Participant à un échange sur les expériences et les bonnes pratiques avec de nombreuses agences analogues en Europe et dans le monde, l’AERES est aussi sollicitée pour évaluer des activités d’enseignement supérieur ou de recherche à l’étranger, car son expertise, ses méthodes et procédures, et le lien qu’elle tisse entre formation et recherche suscitent l’intérêt dans beaucoup de pays.
ANNEXE 2 : Composition du Conseil de l'AERES au 18 février 2013

- Mme Maria Allegrini, professeure de physique, Université de Pise (Italie).
- Mr Michel Berson, sénateur de l’Essonne, membre de la Commission des finances et de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
- Mr Jean-Daniel Boissonnat, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA).
- Mr Sébastien Candel, professeur à l’Ecole centrale Paris.
- Mme Monique Capron, professeure d’immunologie à l’Université Lille 2-Droit et Santé.
- Mr Antoine Compagnon, professeur au Collège de France (chaire de « Littérature française moderne et contemporaine: histoire, critique, théorie »).
- Mr Geoffrey Crossick, Distinguished Professor of Humanities, School of Advanced Study, University of London (Grande-Bretagne).
- Mme Nicole El Karoui-Schvartz, professeure de mathématiques, Université Pierre et Marie Curie, Paris, et École Polytechnique.
- Mme Ghislaine Filliatreau, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), directrice de l’Observatoire des sciences et techniques (OST).
- Mr Pierre Gilliot, directeur de recherche au CNRS, Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS).
- Mr Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin, membre de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation et de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
- Mr Didier Houssin (président), professeur de chirurgie, Université René Descartes, Paris.
- Mr Francis Kramarz, professeur d’économie à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique-CREST, professeur associé à l’Ecole polytechnique.
- Mr Alexander Kuhn, professeur de chimie-physique à l’Ecole nationale supérieure de chimie, de biologie et de physique de Bordeaux.
- Mme Marianne Lefort, directrice de recherche et déléguée régionale pour l’Ile-de-France au sein de l’Institut national de recherche en agronomie (INRA).
- Mme Florence Legros, professeure d’économie à l’Université Paris-Dauphine.
- Mr René-Paul Martin-Denavit, ingénieur diplômé de l’Institut de chimie et physique industrielle de Lyon, directeur de RPMD Conseil.
- Mme Marie-Christine Maurel, professeure de biologie cellulaire et moléculaire à l’Université Pierre et Marie Curie, Paris.
- Mr Denis Menjot, professeur d’histoire médiévale à l’Université Lumière Lyon 2.
- Mme Christine Musselin, directrice du centre de sociologie des organisations, unité mixte de recherche de l’Institut d’études politiques de Paris et du CNRS.
- Mme Sylvie Rousset, directrice de recherche au CNRS, Laboratoire Matériaux et phénomènes quantiques, CNRS-Université Paris-Diderot Paris 7.
- Mme Claudine Schmidt-Lainé, directrice de recherche au CNRS.
- Mr Bernard Teyssié, professeur de droit à l’Université Panthéon-Assas Paris 2.
- Mme Cécile Tharaud, présidente du directoire d’Inserm Transfert.
- Mr Simon Thorpe, directeur de recherche au CNRS, Centre de recherche Cerveau & Cognition, Université Paul Sabatier Toulouse 3.
Pour en savoir plus: http://www.aeres-evaluation.fr/Agence/Organisation/Conseil-de-l-AERES.

AERES Mar chuid den Acht um an Dlí dréacht-Ard-Oideachas agus Taighde (leagan 8 Feabhra, 2013), thionóil an Chomhairle AERES trácht a dhéanamh ar earraí a bhaineann leis an meastóireacht, trí doiciméad dar teideal "faoi chois dochosanta de AERES." Ar fáil don phobal sa lá atá inniu, chuir an seasamh imní na Comhairle maidir leis an AERES scriosadh beartaithe an AERES, a radacach measta "dothuigthe," "paradoxical" ach freisin "an-dochar agus costasach." Le haghaidh tuilleadh eolais: http://www.aeres-evaluation.fr/. Níos mó...

3 mars 2013

Mission de l’AERES en Algérie

AERESRépondant à l’invitation de la Direction générale algérienne de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT), Didier Houssin, président de l’AERES et Patricia Pol, responsable des affaires européennes & internationales de l’AERES, se sont rendus en Algérie, les 15 et 16 février derniers. Cette mission avait pour but d’explorer les pistes de coopération avec le Conseil national d’évaluation de la recherche (CNE), le Comité national d’évaluation (CNEVAL) et la Commission d’assurance qualité pour l’enseignement supérieur (CIAQES), organismes chargés d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur en Algérie.
Les discussions ont notamment portés sur:

  • Le triptyque d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur algérien (CNE, CNEVAL, CIAQES) et les difficultés rencontrées pour répartir les missions et harmoniser les actions;
  • La déconnexion des formations universitaires avec le monde socio-économique depuis la mise en place du LMD et l’exemple du manque de formations d’ingénieurs et de leur disparition dans les universités algériennes;
  • L’évaluation complexe des personnels;
  • Les évolutions de l’évaluation en France et le processus intégré de l’AERES.

Cette visite a débouché sur:

  • un futur projet de convention bilatérale entre les deux pays (échanges d’experts, évaluations conjointes, organisation de séminaires);
  • la soumission commune de candidatures à des appels d’offre européens de type Tempus et EuropeAid.

En savoir plus:
Sous tutelle du Ministère algérien de l’enseignement supérieur et de la recherche, la DGRSDT est chargée de mettre en œuvre l’ensemble des dispositions de la loi n° 98-11 du 22 aout 1998, portant loi d'orientation et de programme sur la recherche scientifique et le développement technologique. Le CNE, installé en 2010, évalue la politique publique en matière de recherche et les actions engagées dans le cadre de la loi de programmation. Le comité apprécie les besoins en compétences et propose des mesures d’amélioration. Le CNEVAL évalue les établissements en matière de gouvernance, de qualité de la formation et de la recherche. Il est notamment chargé de mettre en place un système de références et de standards dans ce domaine.
La CIAQES accompagne les établissements pour mettre en place des structures d’assurance qualité, s’appuyant sur le référentiel réalisé dans le cadre du programme européen Aqui-Umed, qui regroupait notamment des universités d’Algérie et pour lequel l’AERES était partenaire.

AERES Responding to the invitation of the Algerian branch of scientific research and technological development (DGRSDT), Didier Houssin, AERES President and Patricia Pol, Head of European Affairs & International AERES, went to Algeria , 15 and 16 February. More...

3 mars 2013

Nomination de Manuelle Franck, présidente de l’Inalco

Logo INALCOCommuniqué de presse - 7 février 2013
MANUELLE FRANCK, GÉOGRAPHE, PROFESSEURE DES UNIVERSITÉS, EST NOMMÉE PRÉSIDENTE DE L'INALCO.

Manuelle Franck, géographe, professeure des universités, vient d'être nommée au poste de présidente de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Grand établissement sous tutelle du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, membre du PRES Sorbonne Paris Cité, par décret du Président de la République en date du 7 février 2013.
Elle succédera à partir du 13 mars 2013 à Jacques Legrand qui arrive au terme de son second mandat. Elle sera la première femme à diriger l'Inalco depuis sa création en 1795.
Âgée de 53 ans, spécialiste de géographie urbaine et régionale de l'Asie du sud-est, Manuelle Franck est docteure en géographie de l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne et diplômée d'indonésien de l'Inalco. En 1990, elle devient maître de conférences à l'Inalco, puis professeure en 2004.
Parallèlement à son activité d'enseignement et de recherche, elle a occupé successivement à l'Inalco les fonctions de directrice du Département Asie du sud-est, Haute-Asie, Pacifique de 2000 à 2004, de directrice de l'École doctorale « Langues, littératures et sociétés du monde » de 2004 à 2007 et, depuis 2007, de vice-présidente du Conseil scientifique.
L’INALCO - Missions

Grand établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPCSCP) sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’INALCO, par son décret statutaire du 14 mai 1990, a pour missions:
- d’assurer des formations initiales et continues portant sur l’étude des langues et civilisations de l’Europe centrale et orientale, de l’Asie, de l’Océanie, de l’Afrique, du Proche et Moyen-Orient et des populations de l’Amérique, ainsi que sur l’histoire, la géographie, les sociétés, les systèmes politiques et économiques des pays concernés;
- de développer la recherche dans ces différents domaines, notamment en relation avec d’autres organismes de recherche français ou étrangers;
- de contribuer, par la diffusion de ses productions scientifiques et pédagogiques, à la connaissance des pays concernés;
- de favoriser les échanges universitaires et culturels et la coopération entre la France et les pays intéressés.
Plus de deux siècles d’existence fondent une tradition et créent une expertise sans équivalent. Aujourd’hui, l’INALCO est un établissement unique au monde, accueillant des étudiants venus de tous les horizons. Aucune institution, aucun pays n’offre en un même lieu une telle diversité de cours, une telle possibilité d’ouverture, une telle richesse de connaissances.
L’INALCO en chiffres

L’INALCO, c’est:
- 96 langues et civilisations enseignées,
- 5 filières à vocation professionnelle: Commerce international, Communication et formations interculturelles, Français langue étrangère, Relations internationales, Traitement informatique des langues,
- 3 000 enseignements dispensés chaque année,
- 9 700 inscriptions, 300 doctorants, 300 stagiaires en formation continue,
- 23% d’étudiants étrangers représentant 114 nationalités,
- 20% d’étudiants salariés,
- 14 équipes de recherche: 5 en association avec le CNRS et 9 équipes d’accueil doctoral.
- 100 événements scientifiques internationaux par an (colloques, journées d’études, conférences),
- 6 revues scientifiques, des manuels de langues, dictionnaires, ouvrages, actes de colloques,
- 340 enseignants-chercheurs, spécialistes à la fois d’une aire linguistique et culturelle du monde non-occidental et d’une discipline des sciences humaines et sociales,
- 300 intervenants universitaires ou professionnels des entreprises et des administrations,
- 160 personnels administratifs et techniques.
Logo INALCO Preas Ráiteas - 7 Feabhra, 2013
LÁMHLEABHAR Franck, geografaí, Ollamh OLLSCOILEANNA IS AINMNITHE UACHTARÁN INALCO.
Franck lámhleabhar, geografaí, ollamh na n-ollscoileanna, ceaptha uachtarán ar an Institiúid Náisiúnta na dTeangacha agus Civilizations Oirthearach (Inalco), Grand bhunú faoi na hAireachta um Ard-Oideachas agus Taighde, ina bhall de PRES Sorbonne i bPáras Cité, trí foraithne an Uachtarán Phoblacht dar dáta 7 Feabhra, 2013. Níos mó...
3 mars 2013

BULAC et INALCO: une bibliothèque innovante et numérique dans le Quartier latin oriental

Inauguration du pôle langue et civilisations de la BULAC - InalcoGeneviève Fioraso a inauguré le Pôle des Langues et Civilisations Orientales de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) et de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Elle a salué la qualité du projet architectural et les services offerts aux usagers, notamment l’accès aux nouvelles technologies. La ministre souhaite installer le numérique au cœur même de l’enseignement supérieur et de la recherche, par le projet de loi et le programme France Universités Numériques qui sera lancé d'ici l'été 2013. Un enjeu pédagogique, économique et de compétitivité. Une priorité pour la réussite étudiante.
Seul le prononcé fait foi -
Je suis très heureuse que vous m’ayez invitée à inaugurer aujourd’hui ce magnifique ensemble immobilier. Mais il se trouve que vous m’avez invitée ici et aujourd’hui, et c’est une circonstance heureuse. Le Gouvernement s’est réuni ce matin au "FacLab" de l’Université de Cergy Pontoise, pour un comité interministériel consacré au numérique, et présidé par le premier ministre.
Ce comité a débouché sur 15 grandes propositions, dont plusieurs touchent directement la recherche et l’enseignement supérieur. J’aurais donc l’occasion de les évoquer, car je sais que vos établissements ont pris de belles initiatives dans ce domaine, et que certaines d’entre elles s’incarnent déjà dans ce nouvel équipement.
L’inauguration du bâtiment: une réussite immobilière au service de la connaissance des autres civilisations

Je voudrais commencer par rappeler d’où vient ce projet, car il incarne bien le travail gagnant/gagnant entre les collectivités territoriales et l’Etat, lorsqu’il s’agit d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche. Je souhaite, cher Jean-Paul, que ce partenariat croisé continue.
Avec le plan université 2000, lancé au début des années 1990, il s’agissait de répondre au défi de la croissance du nombre d’étudiants et d’offrir un accès équitable à l’enseignement supérieur à tous sur l’ensemble du territoire national.
Avec le plan Université du 3ème millénaire, baptisé U3M, lancé à la fin des années 1990, ce sont des nouvelles priorités qui sont apparues, notamment en Ile-de-France. Il s’agissait alors de proposer une vision de long terme, couplée aux contrats de plan Etat-Régions. Une vision fondée sur le développement des espaces de vie étudiante, sur un rééquilibrage en faveur du Nord et de l’Est de l’Île-de-France, et sur la création d’un véritable quartier universitaire sur la ZAC Paris Rive Gauche.
La construction du nouveau site de l’université Paris Diderot en a été la première opération emblématique. Avec l’ensemble constitué de l’INALCO et de la BULAC, ce nouveau quartier complète de façon remarquable son offre de formation et de recherche. C’est aussi un quartier "lieu de vie", ouvert à la mixité sociale, à l’ouverture culturelle, qui bénéficie d’une architecture diversité.
Après les plans Université 2000 et U3M, c’est l’Opération Campus, lancée en 2007, qui a incarné la vision prospective de l’Etat en matière d’immobilier universitaire. Cette opération est demeurée virtuelle pendant cinq ans. J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur les raisons cette déception, notamment lorsque la mission dirigée par Roland Peylet m’a rendu son rapport à la fin du mois d’octobre dernier. Je ne veux pas m’étendre ici davantage sur l’Opération Campus, mais simplement indiquer que le choix de procédures Partenariat public-privé (P.P.P.) et l’exclusion du tour de table des collectivités territoriales est à l’origine de ces difficultés. Avec les diférents partenaires et les établissements porteurs des différents projets, je présenterai, dans quelques jours, des mesures fortes pour enfin accélérer le démarrage des chantiers et la réalisation des opérations. Je referme – provisoirement – cette parenthèse.
La Bibliothèque universitaire des langues et civilisations et l’Institut national des langues et civilisations orientales forment désormais un ensemble immobilier de 32 000 mètres carrés. Ce projet a permis de regrouper des enseignements, des bibliothèques et des équipes jusqu'alors dispersées.
Ce pôle des langues et civilisations est une porte ouverte sur des cultures et des civilisations auxquelles la France a toujours consacré des recherches passionnées, issues d’une longue tradition d’échanges qui furent d’abord missionnaires, puis scientifiques, politiques et culturels avec l’Orient, l’Extrême-Orient, l’Afrique, l’Amérique et l’Océanie.
A l’heure de la mondialisation, mon ministère entend plus que jamais défendre l’étude et la connaissance vivante de ces aires culturelles, qui sont devenues les géants d’aujourd’hui et de demain. Cela participe du caractère universel de notre recherche et de notre enseignement supérieur, que le projet de loi qui va venir en discussion entend réaffirmer et amplifier. C’est ce caractère universel qui a motivé la suppression de la circulaire Guéant qui freinait la circulation internationale des étudiants et faisait tâche sur notre tradition universaliste.
Et comme une autre priorité de ce projet de loi, c’est l’ouverture sur la société, sur le grand public, je me réjouis que chacun puisse aujourd’hui accéder à la grande richesse des ressources regroupées sur ce site. Je sais que vous y avez veillé, et je vous en félicite.
Je tiens particulièrement à féliciter et à remercier la Région Ile-de-France et la Ville de Paris pour leur engagement financier et opérationnel dans ce projet. La Région a financé les deux tiers de l’investissement sur un total de 83 millions d’euros, et en a assuré la maîtrise d’ouvrage via une société d’économie mixte, la Société d'études de maîtrise d'ouvrage et d'aménagement parisienne (SEMAPA), dont je suis heureuse de saluer les équipes. La Ville de Paris, quant à elle, a fourni le foncier, sans lequel le projet n’aurait pu se réaliser.
On critique parfois la complexité des contrats de projets Etat-Régions (C.P.E.R.) mais la réalisation de cette opération doit être mise à leur crédit puisqu’elle a été programmée dans le cadre des contrats 2000-2006 et 2007-2013, qui ont permis de le financer et de l’accompagner jusqu’à son terme. Ces contrats sont de mon point de vue indispensable à la programmation territoriale et au financement des grands projets. Lorsque j’entends s’exprimer, parfois, Jean-Paul Huchon l’a dit, des réticences vis-à-vis du rôle croissant des collectivités territoriales en matière d’enseignement supérieur et de recherche, j’ai envie de rappeler à quel point ceux-ci ont bénéficié, depuis quinze ans, des investissements et du savoir-faire desdites collectivités!
La période est compliquée, sur le plan budgétaire, je ne vous l’apprends pas, je le vis comme vous chaque jour. Vous le savez, nous devons impérativement redresser les comptes publics, après deux quinquennats de laisser-aller et faire en sorte que nos premiers investissements soient productifs. Dans ce contexte difficile, le Gouvernement a préservé l’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche, qui ont été reconnus à juste titre comme des secteurs prioritaires pour préparer l’avenir du pays, tant sur le plan des investissements que de la création de poste. Le président l’a réaffirmé, en félicitant notre prix Nobel de physique, Serge Haroche, au collège de France: nous créerons bien 1000 postes chaque année, soit 5 000 sur l’ensemble du quinquennat.
Je veux dire aussi que nous sommes dans une conjoncture politique favorable pour faire avancer les dossiers immobiliers en Île-de-France et à Paris, car nous partageons une même vision. C’est pourquoi je suis confiante dans notre capacité collective à relancer et à mener à terme d’autres projets ambitieux. Je pense en particulier au projet Condorcet, qui bénéficiera pleinement de l’action conjointe de la Région Ile-de-France, de la Ville de Paris et de l’Etat en faveur du rayonnement des sciences humaines et sociales.
Une bibliothèque savante et innovante au service des chercheurs et du grand public

J’ai pu remarquer, lors de notre visite, que cet ensemble n’est pas seulement un geste architectural. Il est aussi et surtout remarquable par ses conditions d’accueil et par l’accès aux nouvelles technologies qu’il offrira à tous ses usagers. Vous avez su, ici, avant bien d’autres, prendre le tournant du numérique pour inventer des pratiques documentaires et pédagogiques innovantes, qui illustrent bien les enjeux et les mesures développées ce matin par le Premier ministre et par mes collègues, au premier rang Fleur Pellerin. Notamment, vous avez procédé, avec le soutien de l'Agence bibliographique de l'enseignement supérieur, à la numérisation des catalogues de l’ensemble de vos fonds en langues et civilisations. La BULAC représente à elle seule un million de documents référencés dans le catalogue national de l'enseignement supérieur et de la recherche, dont un grand nombre en langues de caractères non-latins.
Votre site Internet permet aussi d’accéder à des fonds anciens qui ont été numérisés, notamment des manuscrits japonais, turcs et arabes. Leur nombre va encore s’accroître grâce aux partenariats de neuf établissements de recherche au terme d’une coopération exemplaire. Permettez-moi de les citer car cette réussite est aussi la leur: l’Institut national des langues orientales, bien sûr, mais aussi le C.N.R.S., l’Ecole française d’Extrême-Orient, l’E.H.E.S.S., l’Ecole pratique des hautes études (E.P.H.E.) et les Universités Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, Paris-Sorbonne et Paris Diderot. Le pilotage scientifique de la BULAC, par le biais d’un conseil scientifique composé de chercheurs français et étrangers, spécialistes des grandes aires concernées, a été particulièrement efficace.
Au-delà de la réussite scientifique, vous vous êtes aussi saisis du numérique pour repenser les pratiques pédagogiques, notamment en matière d’enseignement des langues. Une soixantaine de langues orientales sont aujourd’hui représentées, et cette offre ne cesse d’augmenter. La mezzanine de la bibliothèque que nous avons visitée, offre en libre-service des plates-formes d’autoformation qui permettent à chacun d’étudier et de progresser à son rythme. Ces actions exemplaires illustrent la politique numérique que nous allons déployer dans le cadre du programme France Universités Numériques.
Une politique numérique beaucoup plus ambitieuse

En effet, comme je l’ai indiqué ce matin devant le Premier ministre, il est temps de ne plus considérer l’usage du numérique sous la forme d’une « fonction support ». Notre projet doit être beaucoup plus ambitieux et beaucoup plus global: nous devons installer le numérique au cœur même de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Le numérique a déjà révolutionné l’accès à l’information, à la culture, au savoir. Mais nous n’en avons pas encore tiré toutes les conséquences, ni entrevu tout le potentiel, en matière d’enseignement supérieur. Le numérique gomme la hiérarchie, le « fact checking » en ligne ramène à d’avantage de modestie et créé des relations nouvelles entre les enseignants et les étudiants.
Il ne s’agit pas seulement de mettre en ligne des contenus, mais surtout de transformer la pédagogie et de démultiplier les opportunités d’enseignement à travers un usage plus systématique du numérique. C’est un enjeu pédagogique pour la réussite des étudiants, c’est aussi un enjeu économique pour l’attractivité internationale de la France, et un enjeu de compétitivité pour nos entreprises à travers la formation initiale et tout au long de la vie.
Au Royaume-Uni, l’université virtuelle est la première du pays quant au nombre d’étudiants depuis plus de quinze ans avec 150 000 étudiants. Elle est 5e au niveau qualitatif. La France, ne nous le cachons pas, est en retard dans ce domaine – et j’ose le mot, « sur ce marché ».
D’ici l’été 2013, France Universités Numériques sera lancé au service des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ce programme, assis sur un fonds de financement dont nous sommes en train de finaliser les contours, comportera une quinzaine de sous-programmes pour amplifier à la fois la formation par le numérique et la formation au numérique. En effet, nous avons besoin de développer les compétences numériques, qui sont un enjeu majeur de compétitivité. La commissaire Nelly Kroes a lancé au niveau européen une initiative remarquable avec la Grand Coalition For ICT Jobs qui vise à répondre au défi de former des dizaines de milliers d’emplois de haut niveau (bac+5 au moins) dans le domaine du numérique. La France, à elle seule, manque de quelques 5 000 emplois de type, par nature interdisciplinaires. C’est à nous de répondre à ce manque. C’est à nous de convaincre les jeunes de s’engager dans ces métiers du numérique; nous y arriverons.
Ce détour par le numérique, qui est par nature interdisciplinaire, me permet de revenir à la bibliothèque réelle et numérique que nous inaugurons aujourd’hui. L’interdisciplinarité, c’est l’une des caractéristiques remarquables de la BULAC. Vous avez conclu des partenariats avec la Bibliothèque nationale de France, le Collège de France (qui a mis ses cours en ligne, je le signale), et vous saurez en nouer de nouveaux, je le souhaite, avec le projet Condorcet. Mais je retiens aussi comme caractéristiques du Pôle des langues et civilisation, qui est un peu notre Quartier latin oriental, selon votre joli mot cher Jacques Legrand, le travail en réseau, l’ouverture internationale et le pilotage par la recherche. Vous avez tout mon soutien, en conclusion, pour développer cette belle entreprise qui illustre le décloisonnement entre filières, entre établissements, entre disciplines que je m’efforce de promouvoir pour toutes les formations et toutes les recherches.
Je tiens, enfin, à saluer le travail de Jacques Legrand qui s’apprête à quitter la présidence de l’INALCO. Vous avez su encourager le dialogue entre ses différents partenaires pour réussir ce projet. Vous l’avez conduit en visionnaire avisé et dynamique, avec le souci du consensus de l’ensemble de la communauté universitaire. Spécialiste du nomadisme, vous pourrez vous vanter d’avoir donné à l’INALCO une demeure durable. Soyez en remercié.
Je suis heureuse de saluer à cette occasion Mme Manuelle Franck, qui vous succèdera à compter du 13 mars prochain.
Enfin, je vous remercie, Madame la directrice de la BULAC, chère Marie-Lise Tsagouria, pour le travail que vous avez accompli tout au long de ce projet au long cours. Je sais que vous vous y êtes engagée avec énergie, détermination et passion. Je crois que ce sont les mots qui nous rassemblent tous aujourd’hui.
Inauguration of pole languages and civilizations of the BULAC - Inalco Genevieve Fioraso inaugurated the center of Oriental Languages and Civilizations of the University Library Languages and Civilizations (BULAC) and the National Institute of Oriental Languages and Civilizations (INALCO). She praised the quality of architectural design and services for users, including access to new technologies. Minister wants to install digital at the heart of higher education and research by the Bill and the France Digital Universities which will be launched by summer 2013. A major educational and economic competitiveness. A priority for student success. More...
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