Lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale: remise des sept rapports. A une semaine de la Conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, les personnalités qualifiées chargées de piloter les groupes de travail mis en place par le Premier Ministre ont remis, aux ministres concernés, leurs préconisations pour l’élaboration du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.
Retrouvez les sept rapports.
Rapport du Groupe de travail "Emploi, travail, formation professionnelle". Voir la composition du groupe. Atelier présidé par Catherine Barbaroux et Jean-Baptiste de Foucauld Placé auprès de Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et de Thierry Repentin, Ministre délégué auprès du ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargé de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, le groupe de travail "Emploi, travail et formation professionnelle" est présidé par Catherine Barbaroux et Jean-Baptiste de Foucauld.
Extraits sur la Formation En 2010, plus de trois emplois salariés sur dix de jeunes de 15 à 29 ans sont des emplois temporaires (CDD du privé, emplois en intérim, postes de non titulaires du public) ou des emplois aidés, contre 12 % pour l’ensemble des salariés...
La solution est-elle de favoriser l’accès à la formation des jeunes demandeurs d’emploi sans qualification et des jeunes notamment suivis par les missions locales? On sait que si la formation intervient à la suite d’un épisode de chômage, le risque de chômage ultérieur s’aggrave fortement. A contrario, quand la formation intervient à l’issue d’une ou plusieurs périodes d’emploi, alors on constate une nette amélioration de la situation du jeune. Ce constat pourrait conduire à des préconisations de type « work first » pour les jeunes (cette perspective est d’ailleurs conforme à l’esprit des « emplois d’avenir »)...
MESURE 4 : Instaurer un véritable « droit au parcours » afin de garantir l’enchainement sans rupture des actes nécessités par l’insertion dans l’emploi durable. Tirer les leçons des expériences et des évaluations de terrain pour articuler accompagnement social et professionnel et pour viser l’enchainement sans rupture des actes d’orientation, de formation et/ou des « mises en situation de travail » nécessités par l’accès ou le maintien dans l’emploi. Cette nécessaire fluidité ne préjuge en rien de l’ordre de ces phases. Parfois, la mise immédiate en emploi permet de lever des réticences à la formation.
Mieux vaut ainsi que la formation s’impose plutôt qu’elle ne soit imposée. C’est la condition nécessaire à la réduction des taux de ruptures trop élevés (supérieurs à 30%) observés dans de nombreux parcours d’insertion ou de formation. L’essentiel réside dans la capacité de mobiliser au bon moment et sans interruption ou contrainte de statut les éléments utiles au parcours individuel. Ceci implique une ingénierie renouvelée tant pour l’organisation des parcours que pour la mobilisation des financements et l’adaptation de l’offre de formation.
Alors que le « droit à l’initiative du salarié » (cf. DIF/CIF, VAE, etc.) est formellement reconnu, le droit du demandeur d’emploi, plus souvent prisonnier d’un « parcours prescrit » (à vocation d’insertion, de professionnalisation, de formation, de placement), doit être reconnu lui aussi...
MESURE 19 : Progresser en qualité et en stabilité dans l’usage des contrats aidés destinés à prévenir ou à résorber le chômage de longue durée ou récurrent. A cet égard, nous proposons:
- Que les fluctuations à la hausse du chômage soient le plus possible absorbées par le recours au chômage partiel, couplé chaque fois que c’est possible et souhaitable à des actions de formation. Celles-ci doivent en tout état de cause se développer en direction des demandeurs d’emploi lorsque le chômage augmente. Il ne s’agit pas de postuler que la formation est le préalable à l’emploi, mais simplement d’utiliser une phase particulière du marché du travail pour combler des lacunes et préparer l’avenir...
- En cas d’entrée en formation longue de la personne embauchée en contrat aidé, possibilité pour l’employeur de recourir à un autre contrat aidé, même à temps très partiel, pour combler la vacance, afin d’éviter le refus de formation...
MESURE 21 : Rendre accessible une formation de qualité à ceux qui en ont le plus besoin. C’est à la fois une condition de prévention du chômage de longue durée et un facteur de retour à l’emploi souvent décisif. Il faut prioritairement:
- s’adresser aux salariés des entreprises se trouvant en situation de pauvreté ou de précarité, ou exposés d’une manière ou d’une autre à ce risque. Le plan de formation doit porter une attention particulière à ces publics vulnérables. Il ne s’agit évidemment pas de priver les salariés qualifiés de l’entretien ou du développement de leurs compétences mais de rétablir un équilibre;
- Articuler aussi systématiquement que possible chômage partiel et formation; - Proposer une offre adaptée aux demandeurs d’emploi et allocataires du RSA socle qui en expriment la demande et/ou dont le bilan de compétence en fait apparaitre le besoin.
Compte tenu du nombre de financeurs et de décideurs concernés ces objectifs nécessitent une profonde remise en question des pratiques actuelles:
- une information claire et facilement accessible sur les formations existantes, les dates et délais, les places disponibles et une offre de formation adaptée à des entrées à flux tendus non dépendantes des rythmes scolaires;
- des appels d’offre plus souples, laissant leur place aux petits organismes locaux et ne sacrifiant pas la qualité aux prix;
- une amélioration substantielle de l’offre de Pôle emploi: formation des conseillers, individualisation en fonction des besoins des personnes;
- un repositionnement du rôle de l’AFPA au sein du Service public de l’emploi et une redéfinition de sa mission, en lien avec les conseils régionaux, relative à la formation qualifiante des demandeurs de l’emploi;
- une utilisation plus fréquente, plus aisée, plus souple, de la VAE, et sa mise en oeuvre simultanément avec le début de la recherche d’emploi si besoin;
- une relance puissante des actions contre l’illettrisme: la lutte contre l’illettrisme mériterait d’être érigée en Grande cause nationale pendant une année.
MESURE 22 : Porter progressivement à 20% la part de la formation professionnelle attribuée aux demandeurs d’emploi en plus des jeunes, chaque financeur étant concerné, avec des possibilités larges et souples de mutualisation. L’optimisation nécessaire de l’offre et des processus de formation, indispensable source d’économie, ne suffira pas à couvrir les besoins immenses de rattrapage et de prévention. Les partenaires sociaux ont réalisé des efforts significatifs (qui ne doivent pas leur être confisqués par une régulation budgétaire à courte vue) en termes de volume et de méthode en mettant en place le FPSPP. Cette démarche exemplaire doit être imitée par les autres financeurs dans le cadre d’une GPEC territoriale ou de logiques de filières qui doivent se renforcer notamment en termes d’anticipation et d’accompagnement des mutations économiques.
Il ne s’agit pas de déposséder les salariés les plus qualifiés de leur droit à formation mais de lutter contre une tendance hélas profondément ancrée dans les pratique qui creuse les inégalités d’accès et ne crée que trop rarement les conditions d’une seconde chance par rapport au niveau de formation initiale ou de qualification dans l’emploi.
MESURE 23: Inviter les partenaires sociaux à négocier les modalités de mise en oeuvre d'un compte individuel de formation, "crédité" soit au début de la vie active, soit chaque année, et attaché non au statut, mais à la personne (Proposition du rapport Gallois sur la compétitivité). Cette avancée serait évidemment décisive et de nature à créer de manière encore plus certaine un droit effectif à une seconde chance. Plusieurs scénarios existent pour ces droits de tirage liés tant à la durée des études initiales qu’à la nécessité de reconversion. Les modalités en termes de portabilité des droits déjà existants et/ou de financements mutualisés ont déjà donné lieu à plusieurs propositions. Nous formons le souhait que ce sujet puisse trouver un écho favorable auprès des organisations syndicales.
MESURE 25 : Donner à Pôle emploi les moyens d’une action personnalisée efficace. - accroître les capacités des conseillers à faire accéder les demandeurs d’emploi
à la formation et à la VAE...
4. – Une action particulière et forte pour soutenir le parcours des jeunes en difficulté Au-delà des emplois d’avenir et du futur contrat de génération, il est indispensable de poursuivre les efforts en faveur des jeunes en poursuivant l’extension des formations en alternance et en renforçant les mécanismes de contact avec les entreprises...
CONCLUSION Dans les propositions précédentes, nous avons fait beaucoup appel à la volonté des acteurs, aux changements des comportements, aux réformes qualitatives, à un renouvellement des méthodes, à la fluidité des partenariats. Tout cela est essentiel. Mais on ne fera pas émerger une société de solidarité active sans que cette solidarité soit aussi sonnante et trébuchante. C’est pourquoi nous avons proposé que, peu à peu, d’ici la fin de la législature, environ 6 Mds supplémentaires soient consacrés à l’accès à l’emploi et à la formation professionnelle des personnes en situation de pauvreté. Un peu moins de 3 Mds € proviendraient des réallocations des fonds de la formation professionnelle, et un peu plus de 3 Mds € de l’Etat et des agents des fonctions publiques. Dans la situation de crise que nous connaissons, il faut en effet changer d’échelle pour élargir le processus s’inclusion.
Lire les diverses contributions des participants à l’atelier, sur le site du CNLE. Les autres rapports: "Accès aux droits et aux biens essentiels, minima sociaux", "Inclusion bancaire et lutte contre le surendettement", "Familles vulnérables, enfance et réussite éducative", "Gouvernance des politiques de solidarité", "Logement, hébergement", "Santé et accès aux soins". Télécharger le Rapport du Groupe de travail "Emploi, travail, formation professionnelle".
Καταπολέμηση της φτώχειας και του κοινωνικού αποκλεισμού:. Παρουσίαση των επτά εκθέσεις Μια εβδομάδα πριν από το Πανελλήνιο Συνέδριο για την καταπολέμηση της φτώχειας και του κοινωνικού αποκλεισμού, τα προσόντα πρόσωπα που είναι υπεύθυνα για την κίνηση των ομάδων εργασίας που έχουν συσταθεί από το πρωθυπουργός παρέδωσε στους ενδιαφερόμενους υπουργούς, τις προτάσεις τους για την ανάπτυξη του πολυετούς καταπολέμηση της φτώχειας και του κοινωνικού αποκλεισμού. Βρείτε τα επτά εκθέσεις. Έκθεση της Ομάδας Εργασίας "Απασχόλησης, Εργασίας, Επαγγελματικής Κατάρτισης". Διαβάστε τις διάφορες εισφορές από τους συμμετέχοντες στο εργαστήριο CNLE χώρο. Άλλες εκθέσεις: "Η πρόσβαση σε δικαιώματα και βασικά αγαθά, την κοινωνική ελάχιστα" , "ένταξη και η καταπολέμηση της υπερχρέωσης τράπεζα", "ευάλωτες οικογένειες, τα παιδιά και την εκπαιδευτική επιτυχία", "πολιτικές διακυβέρνησης της αλληλεγγύης", "διαμονή Στέγαση", "Υγεία και την πρόσβαση στην περίθαλψη". Κατεβάστε την έκθεση της ομάδας εργασίας «Απασχόληση, Εργασίας, Επαγγελματικής Κατάρτισης". Περισσότερα...