Par Nicolas Bignon, MESR DGESIP DGRI/SIES C1. À la rentrée 2012, selon les projections effectuées à partir des résultats provisoires au baccalauréat et des choix d'orientation observés les années précédentes, les effectifs étudiants augmenteraient de 1,5% dans l'ensemble de l'enseignement supérieur. Les flux d'entrée dans le supérieur seraient plus importants. Cette hausse serait notamment liée à un nouvel afflux de bacheliers professionnels lors de la session 2012 du baccalauréat. À l'horizon 2021, le nombre de bacheliers généraux augmenterait de 12,1% par rapport à 2011, tandis que les effectifs de bacheliers technologiques diminueraient de 9,6%. Les effectifs de bacheliers professionnels connaîtraient un réajustement après le pic conjoncturel de 2012 (-9,5% entre 2012 et 2021), mais resteraient supérieurs aux effectifs de 2011 (+9,7%). Suite à cet afflux de bacheliers généraux, si les tendances en termes d'orientation et de poursuite d'études se prolongeaient, les effectifs étudiants augmenteraient de 11 % à l'université entre 2011 et 2021, 9,5% en C.P.G.E. et 4,5% en I.U.T.. La hausse en S.T.S. serait plus modérée (3,1%).
Entre 2011 et 2021, le nombre de bacheliers serait en forte augmentation (+22 000 bacheliers généraux et technologiques, +15 000 bacheliers professionnels). Ce résultat serait partiellement lié à l’arrivée au baccalauréat des générations particulièrement nombreuses nées en 2000 et 2001, mais surtout à la forte augmentation du nombre de bacheliers professionnels suite à la réforme de cette voie en 2009. Les prévisions tendancielles reposent sur cette hypothèse ainsi que sur les choix d’orientation des bacheliers observés ces dernières années.
Prévisions pour la rentrée 2012
En France métropolitaine et dans les DOM, avec 2 347 807 étudiants inscrits à la rentrée 2011, les effectifs de l’enseignement supérieur sont en hausse de 1,2%. En prolongeant les tendances du passé, les effectifs dans l’enseignement supérieur seraient globalement en hausse d’environ 34 000 étudiants à la rentrée 2012 (+1,5%). Le nombre d’étudiants devrait augmenter de 0,5% dans les IUT, 1,3% dans les universités (hors IUT), 1,8% dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), 2,6% dans les formations d’ingénieurs non universitaires et 2,9% dans les sections de techniciens supérieurs (STS).
Davantage de bacheliers à la session de juin 2012
D’après les résultats provisoires, 717 000 candidats se sont présentés au baccalauréat en France métropolitaine et dans les DOM lors de la session de juin 2012 et 606 000 ont été reçus 1 (294 000 bacheliers généraux, 125 000 bacheliers technologiques et 189 000 bacheliers professionnels). Le taux de réussite global atteint 84,5%, en légère diminution par rapport à celui de la session de juin 2011 (-1,1 point). La session de juin 2012 compte au final environ 40 000 bacheliers de plus par rapport à l’année précédente.
Les évolutions du nombre de bacheliers sont contrastées selon les séries du baccalauréat. Le nombre de bacheliers généraux augmente de 3,6% par rapport à la session de juin 2011, soit 10 100 bacheliers supplémentaires. Le nombre de bacheliers technologiques diminue de 3,3%, soit 4 300 bacheliers en moins. Le nombre de bacheliers professionnels augmente fortement de 22,1%, soit une hausse de 34 000 bacheliers.
Cette forte augmentation du nombre de bacheliers professionnels est liée à l’entrée en vigueur de la réforme de la voie professionnelle. Jusqu’en 2008, le baccalauréat professionnel se préparait en deux années après un BEP, et plus rarement après un CAP. Il fallait donc quatre ans pour l’obtenir, soit une année de plus que pour un baccalauréat général ou technologique. Depuis 2009, les deux années de BEP sont remplacées par une seconde professionnelle dont le contenu est réaménagé sur la base des programmes des BEP. Le baccalauréat professionnel s’obtient désormais en trois ans. Cette réforme a eu pour conséquence une augmentation des effectifs de terminales professionnelles en 2011, puisque les élèves sont incités à continuer jusqu’au baccalauréat. En 2012, les effectifs ont atteint transitoirement un niveau particulièrement élevé en raison de la coexistence entre l’ancien système et le nouveau.
Les bacheliers professionnels sont plus nombreux à poursuivre dans le supérieur
En 2011, la propension des bacheliers généraux et technologiques à s’inscrire dans une des quatre principales filières du supérieur (université, IUT, CPGE ou STS) est en baisse de 0,7 point par rapport à 2010 et s’établit à 81,8%. Cette propension devrait être quasiment stable en 2012.
À l’université, les taux de poursuite des bacheliers généraux et technologiques devraient peu évoluer dans la plupart des filières universitaires. Le retournement à la hausse constaté en 2009 et 2010 pour les taux de poursuite des bacheliers généraux et technologiques dans les filières scientifiques s’est confirmé en 2011 et devrait se poursuivre en 2012 (voir l’encadré « Principales hypothèses retenues pour les prévisions »). En revanche, leur taux de poursuite dans les filières littéraires est en léger retrait en 2011 après deux années de hausse. À ce stade, on reste sur une hypothèse de tendance à la hausse, mais plus faible que dans les filières scientifiques. En 2011, 27% des bacheliers professionnels ont poursuivi leurs études dans le supérieur sous statut scolaire (tableau 2). Cette propension est en hausse depuis plusieurs années, et cette tendance devrait se poursuivre en 2012. Les deux tiers d’entre eux poursuivent en STS, mais ils sont également de plus en plus nombreux à s’inscrire à l’université.
Augmentation des inscriptions en première année à l’université
Les inscriptions en première année à l’université et dans les établissements assimilés, hors IUT, devraient augmenter de 3,2% en 2012, soit 7 600 étudiants de plus. Cette augmentation fait suite à une hausse de 2% en 2011. Elle est principalement due à l’augmentation du nombre de bacheliers généraux lors de la session 2012 du baccalauréat et à celle des bacheliers professionnels. En 2012, les inscriptions en première année devraient augmenter dans toutes les filières: +4% en économie, +3,6% en droit, +3,5% en sciences, +3% en santé et +2,7% en lettres.
Hausse des effectifs étudiants en licence
En 2011, tous cursus confondus, les effectifs dans les universités (hors IUT) et les établissements assimilés ont augmenté de 12 200 étudiants (+0,9%). La hausse est de 8 700 étudiants en licence (+1,1%) et 4 000 en master (+0,7%). En 2012, le nombre d’inscriptions à l’université continuerait d’augmenter avec 18 000 étudiants supplémentaires (+1,3%). Les effectifs en licence augmenteraient de 14 600 étudiants (+1,9%). Les effectifs en master s’accroîtraient de 4 200 étudiants supplémentaires (+0,8%). Les effectifs en doctorat seraient en diminution (-1,2%). Le nombre d’étudiants augmenterait dans les cinq grands groupes disciplinaires.
Augmentation des effectifs en IUT, CPGE et STS
Entre la rentrée 2011 et la rentrée 2012, les effectifs devraient augmenter de 1,8% en CPGE (+ 1 500 élèves) et de 0,5% en IUT (+ 500), suite aux hausses successives du nombre de bacheliers généraux en 2011 (+ 3 300) et en 2012 (+ 10 000). Ces filières ne durant que deux ans, l’évolution des effectifs totaux est en effet fortement déterminée par les deux dernières générations des bacheliers les plus représentés dans leurs effectifs, à savoir les bacheliers généraux. En STS, les effectifs augmenteraient fortement de 7 300 étudiants en 2012 après une hausse déjà importante en 2010 et en 2011. Comme en 2011, cette augmentation est liée à la réforme du baccalauréat professionnel et à l’afflux de bacheliers professionnels qui en résulte.
Prévisions à l’horizon 2021
En 2021, 2 533 400 étudiants seraient inscrits dans l’enseignement supérieur français, soit 185 500 étudiants de plus qu’en 2011. Le scénario décrit ici repose sur la prolongation des tendances en matière de taux de poursuite des bacheliers dans les différentes filières de l’enseignement supérieur. Il s’appuie également sur les projections d’effectifs de terminales, très largement conditionnées par la démographie.
Plus de bacheliers généraux et professionnels, moins de bacheliers technologiques
Entre 2011 et 2021, les effectifs de bacheliers généraux augmenteraient de 12,1%, tandis que le nombre de lauréats au baccalauréat technologique diminuerait de 9,6%. Au total, le nombre de bacheliers généraux ou technologiques augmenterait de 5,4 %. Cette hausse, essentiellement concentrée en 2017 et 2018, est liée à l’arrivée au baccalauréat des classes d’âge particulièrement nombreuses nées en 2000 et 2001.
Le nombre de bacheliers professionnels devrait passer de 155 000 à 170 000 entre 2011 et 2021. Les effectifs de bacheliers professionnels ont atteint un pic en 2012 à 188 000 lauréats en raison de la coexistence entre l’ancien système et le nouveau. Ils devraient ensuite retrouver en 2013 un niveau proche de celui de 2011 (157 000 bacheliers) avant une nouvelle hausse liée à la démographie, comme pour les bacheliers généraux et technologiques.
24 000 entrées supplémentaires dans les quatre principales filières du supérieur
En 2021, le nombre de nouveaux entrants à l’université serait supérieur de 8,5% à celui de la rentrée 2011 et le nombre de nouveaux entrants en CPGE supérieur de 5,7%. Dans ces filières, la hausse s’explique principalement par celle des bacheliers généraux.
Les flux d’entrée devraient augmenter plus légèrement dans les IUT (+4,3% par rapport à 2011). Dans cette filière, les taux de poursuite seraient en baisse et la hausse serait par conséquent inférieure à celle des bacheliers généraux et technologiques sur la période (+5,4%).
Les inscriptions en première année de STS seraient stables entre 2011 et 2021, la hausse du nombre de bacheliers professionnels étant compensée par une moindre propension des bacheliers généraux et technologiques à s’orienter vers cette filière.
Sur l’ensemble des quatre principales filières de l’enseignement supérieur, les flux d’entrée en 2021 seraient supérieurs de 5,4% à ceux de 2011, soit 24 000 nouveaux entrants supplémentaires.
139 000 étudiants de plus à l’université
En dix ans, l’université gagnerait 139 000 étudiants, soit une hausse de 11%. Elle serait similaire dans le cursus licence (+11,8%) et le cursus master (+11,7%), suite aux nombreuses entrées supplémentaires sur la période et à l’allongement de la durée des études. Si les tendances actuelles de poursuite en doctorat se prolongeaient, les effectifs de doctorants seraient en revanche en diminution (-3,4%).
La hausse des effectifs concernerait la plupart des filières universitaires. Ils devraient augmenter de 16,8% en sciences, 10,6% en droit, 9,4% en lettres, 7,7% en santé et 2,7% en économie.
185 000 étudiants de plus dans l’ensemble de l’enseignement supérieur
Dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, on compterait 2 533 400 étudiants en 2021, soit 185 500 de plus qu’en 2011 (+7,9%). Pour les quatre principales filières, la hausse serait de 9,4%, soit 152 400 étudiants supplémentaires. L’augmentation la plus importante concernerait les universités (+11%), puis viendraient les formations d’ingénieurs non universitaires (+9,9%) et les CPGE (+9,5%).
Με Nicolas Bignon, MESR DGESIP DGRI/Sies C1. Στις αρχές του 2012, σύμφωνα με τις προβλέψεις από τα προσωρινά αποτελέσματα σε προπτυχιακό και πολιτικές επιλογές που παρατηρήθηκαν κατά τα προηγούμενα έτη, φοιτητής αύξηση των εγγραφών σε 1,5% το όλη την τριτοβάθμια εκπαίδευση. Η εισροή στην υψηλότερη θα είναι μεγαλύτερη. Η αύξηση αυτή οφείλεται κυρίως σε μια νέα εισροή της επαγγελματικής baccalauréat κατά τη σύνοδο του 2012 του απολυτηρίου. Το 2021, ο αριθμός των πτυχιούχων συνολική αύξηση της τάξης του 12,1% σε σύγκριση με το 2011, ενώ ο αριθμός των τεχνολογικών baccalauréat μείωση του 9,6%. Περισσότερα...