La nouvelle publication de la brochure «Universités et Recherche en Suisse»
L’enseignement supérieur et la recherche suisses en comparaison internationale
La qualité du système éducatif et la créativité des chercheurs ont une importance centrale pour la capacité d’innovation et la compétitivité économique de la Suisse. Les pouvoirs publics et les entreprises privées consentent chaque année des investissements importants pour maintenir et consolider la place de la Suisse en tant qu’acteur international de premier plan dans nombre de domaines scientifiques et technologiques.
Dépenses de formation
Selon l’OCDE, l’ensemble des dépenses de formation en Suisse équivaut à 5,6 % de son produit intérieur brut. Cette valeur situe la Suisse légèrement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (6,1%). Les dépenses en faveur de la formation sont plus importantes au Danemark (7,9%), en Corée (7,6%) et aux Etats-Unis (6,9%) et en France (6,1%), notamment. En revanche, la Suisse investit plus dans la formation que, par exemple, l’Allemagne et le Japon, avec chacun 5,1%.
Le résultat diffère si l’on met les dépenses nationales d’éducation en relation avec le nombre total de personnes en formation dans le pays considéré : la Suisse occupe le premier rang mondial pour les dépenses annuelles de formation avec environ 16 000 dollars américains par personne en formation, suivie par les Etats-Unis (environ 15 300 USD), alors que la moyenne de l’OCDE se situe à 9500 USD.
Dépenses de recherche et développement
Selon l’OCDE, les dépenses globales de la Suisse pour la recherche et le développement représentent 3% du PIB. Cette valeur est nettement supérieure à la moyenne de l’OCDE de 2,4%, notamment grâce à l’effort important des entreprises suisses. Des pays industriels de premier plan tels que l’Allemagne (2,9%), les Etats-Unis (2,8%) et la France (2,2%) investissent proportionnellement moins. Dans le contexte européen, la Finlande (3,3%) et la Suède (3,3%) investissent cependant plus que la Suisse.
Publications scientifiques
Les chercheurs suisses sont à l’origine d’environ 1,2% de toutes les publications scientifiques du monde. Cependant, si l’on ramène le nombre de publications à la taille de la population, la Suisse occupe la tête du classement, suivie de la Finlande.
La Suisse est aussi en bonne position internationale en ce qui concerne l’impact de la production scientifique, mesuré au moyen d’un indice relatif de citations des publications scientifiques. Au sein de la communauté scientifique, les publications scientifiques en provenance de Suisse retiennent une attention plus élevée que la moyenne.
Si l’on considère l’impact de la production scientifique nationale par domaine de recherche, la Suisse se hisse trois fois à la première place mondiale : en « Sciences techniques et de l’ingénieur, informatique », en « Physique, chimie et sciences de la terre », et en « Agriculture, biologie et sciences de l'environnement ». La Suisse obtient la troisième place dans le domaine « Sciences de la vie » et la septième place en « Médecine clinique ».
Un autre indicateur important de la performance scientifique d’un pays est la capacité de ses institutions et de ses chercheurs à nouer des partenariats sur le plan international. Les données pour la Suisse montrent une forte tendance à la hausse dans ce domaine. En moyenne des années 2007-2011, la Suisse a tissé près de 70% des partenariats au niveau international. Dans ce cas de figure, les chercheurs actifs en Suisse publient le plus souvent en partenariat avec des chercheurs établis aux Etats-Unis. Les chercheurs des pays voisins que sont l’Allemagne, la France et l’Italie sont également des partenaires de coopération importants pour la communauté scientifique suisse, dont le maillage international s’avère très développé.
Brevets
Les résultats de la Suisse en matière de recherche et de développement sont confirmés au niveau des dépôts de brevets. Si le nombre de brevets déposés en Suisse reste modeste par rapport au volume total des brevets déposés dans le monde, leur volume relatif par rapport à la population place là encore la Suisse parmi les meilleurs en comparaison internationale. En effet, la Suisse se place en seconde position derrière le Japon en nombre de brevets «triadiques» par million d’habitants (brevets annoncés simultanément auprès des bureaux de brevets européens, américains et japonais).
Classement international des universités suisses
La qualité de l’enseignement supérieur suisse ressort également des classements internationaux des universités (rankings). Les hautes écoles universitaires suisses (c’est-à-dire les universités cantonales et les deux écoles polytechniques fédérales, l’ETH Zurich et l’EPFL) obtiennent de bonnes, voire de très bonnes places dans les différents rankings internationaux.
Prix Nobel
Albert Einstein, qui est devenu citoyen suisse en 1901 et a travaillé plusieurs années en Suisse, est l’un des plus illustres scientifiques et penseurs de l’histoire moderne. L’auteur de la théorie de la relativité et de plusieurs autres contributions décisives à la science reçut le Prix Nobel de physique en 1921, rejoignant ainsi une liste de lauréats suisses commençant par Emil Theodor Kocher, Prix Nobel de médecine en 1909. Jusqu’à présent 20 scientifiques ayant la citoyenneté suisse ont été récompensés du Prix Nobel en sciences naturelles. Par ailleurs, plusieurs prix Nobel de littérature et de la paix sont allés à des personnalités suisses. Télécharger L'enseignement supérieur et la recherche en Suisse.