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Formation Continue du Supérieur
15 février 2015

Finding the Right Formula

HomeBy Paul Fain. Performance-based funding in higher education is spreading, with 35 states either developing or using formulas that link support for public colleges to student completion rates, degree production numbers or other metrics. The resulting debate over whether performance funding works is heating up, too. But a new report from HCM Strategists makes the case that there is great variation among the policies in those 35 states. Read more...

15 février 2015

Who's Tying Money to College Performance, and How? A Report Breaks It Down

http://chronicle.com/img/subscribe-footer.pngBy Madeline Will. Over the past few years, performance-based funding has picked up momentum across the nation. Yet there's little consensus on the best way to carry out the controversial strategy, which rewards or punishes colleges for their graduation or retention rates.
A report released on Thursday by HCM Strategists, and funded by the Bill & Melinda Gates Foundation, seeks to provide some answers. Read more...
14 février 2015

Regards sur l’éducation : rapport intermédiaire

CARIF-OREF Ile de La Réunion15 % des jeunes, voire plus n’ont aucune qualification, notamment dans les pays comme la France, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, la Nouvelle-Zélande ou l’Italie. Ce sont les jeunes générations qui sont le plus durement touchées par le chômage. Le taux le plus élevé se situe parmi les jeunes (25-34 ans) que parmi les adultes (55-64 ans), et ce, quel que soit leur niveau de formation.
Consulter le document (format pdf)
CASTANEDA VALLE Rodrigo, NORMANDEAU Simon, GONZALEZ Gara Rojas. Regards sur l’éducation : rapport intermédiaire. OCDE. Janvier 2015, 47 p. Voir l'article...

14 février 2015

Regards sur l'éducation : rapport de l'Ocde

Carif Oref Midi-PyrénéesLe rapport intermédiaire de Regards sur l’éducation, de l'Ocde, est paru en janvier 2015. Il confirme les difficultés d’insertion professionnelle des plus jeunes et des moins qualifiés en France. Pourtant les jeunes français sont moins nombreux que leurs voisins de l’Ocde à quitter le système d’éducation sans diplôme ou avec des qualifications minimales. Cette considération masque une autre réalité : sortir prématurément du système éducatif se traduit bien souvent par une précarité sur le marché de l’emploi. Parmi les 15-19 ans qui ne sont pas scolarisés en France, 73 % d’entre eux sont au chômage ou inactifs contre seulement 52 % en moyenne dans les pays de l’Ocde. Permettre aux moins qualifiés d’obtenir une seconde chance et d’acquérir certaines compétences de base et valoriser les filières professionnelles au lycée est primordial, bien qu'en France ces dernières ne débouchent pas assez souvent sur des emplois qualifiés et n’offrent aux diplômés que des chances limitées de poursuites d’études.
Lire l'article du Monde : "Comment valoriser les filières professionnelles au lycée ?
"Rapport sur l'éducation. Rapport intermédiaire. Mise à jour des indicateurs relatifs à l'emploi et au niveau de formation". Ocde, Janvier 2015

13 février 2015

Le réseau des œuvres universitaires et scolaires : une modernisation indispensable

Logo des juridictions financièresDans la cinquième partie, Le réseau des œuvres universitaires et scolaires : une modernisation indispensable, du Chapitre IV "Enseignement supérieur et sport" du Volume 1 "Les finances et les politiques publiques" du Tome I : les observations du Rapport public annuel 2015 de la Cour des Comptes, on trouve une partie I - Le réseau des œuvres universitaires et scolaires : une modernisation indispensable. Extraits :
En 1960, la France comptait 310 000 étudiants. Elle en compte 2,4 millions en 2013, dont 12 % d’étudiants étrangers. L’amélioration des conditions de vie étudiante est une priorité budgétaire au même titre que l’enseignement et la recherche, avec l’objectif de garantir à tous les étudiants un égal accès aux études supérieures et une même chance de réussite dans la filière de leur choix...
Les CROUS interviennent dans l’attribution des bourses, gèrent les restaurants et les résidences universitaires et conduisent des actions dans le domaine de l’aide sociale et de la culture. Leur budget consolidé s’élève à 1,33 Md€ en 2013. Subventionnés par l’État à hauteur de 478 M€, ils disposent aussi d’importantes ressources propres (739 M€) et emploient 11 936 agents...
B - Des choix différents dans les pays européens
La prise en charge des services aux étudiants par des établissements publics nationaux est peu répandue en Europe, où il n’existe pas de modèle unique. Selon les pays, la vie étudiante relève en tout ou en partie de l’État, des universités, des régions ou des individus.
D - Une multiplicité d’acteurs et un enchevêtrement des compétences
La démocratisation de l’accès aux études supérieures et l’internationalisation des formations ont entraîné une hausse du nombre d’étudiants. En 2012-2013, la France compte 2,4 millions d’étudiants, huit fois plus que dans les années soixante. L’amélioration des conditions de vie étudiante est devenue un enjeu de masse, qui mobilise de multiples acteurs avec des finalités différentes.
II - Les bourses sur critères sociaux : un contrôle d’assiduité à renforcer
Les aides directes versées par l’État aux étudiants représentent près de 2 Md€ en 2013. Les bourses sur critères sociaux, qui s’élèvent à 1,78 Md€, constituent l’élément central de ce dispositif. À la différence des aides au logement, qui dépendent des ressources de l’étudiant, les bourses sont versées en fonction du revenu des familles...
1 - Des pratiques hétérogènes et peu efficaces
En cours d’année universitaire, les CROUS transmettent aux établissements les listes des boursiers qui les concernent, qu’il appartient aux établissements de retourner en désignant les étudiants non assidus aux cours ou aux examens. En pratique, la définition de l’assiduité varie entre les établissements d’enseignement supérieur et au sein même de chaque établissement.
Les pratiques sont encore plus hétérogènes dans les universités. Le contrôle de présence aux cours magistraux n’est jamais effectué, celui aux TD et TP relève des unités de formation et de recherche, et de nombreuses universités ne contrôlent que la présence aux examens.
La définition même de la présence aux examens est fluctuante : à tous les examens, à plusieurs, à un seul ou moyennant l’obtention d’une note supérieure à zéro. Certaines universités déclarent contrôler la présence aux TD et TP, alors que pour d’autres, il suffit à l’étudiant pour être considéré comme assidu de s’être présenté à un seul examen – y compris en rendant une copie blanche (cas relevé en Bretagne).
Enfin, certaines universités ou composantes d’universités refusent toujours de faire remonter les absences des étudiants, situation relevée dans les académies de Paris ou Créteil. Les divergences concernent aussi le nombre de mois de bourse que l’étudiant doit reverser lorsqu’il est déclaré non assidu. Les montants effectivement recouvrés sont très faibles par rapport aux bourses versées...
IV - La restauration universitaire : un déficit croissant
Contrairement aux bourses et au logement, la restauration est ouverte à tous les étudiants. Le prix du ticket, fixé au niveau national, est de 3,20 € depuis le 1er août 2014 et donne droit à un repas complet. À côté des restaurants universitaires traditionnels (RU), les CROUS ont développé de nombreuses cafétérias dans les locaux universitaires. Dans certaines villes où les CROUS ne sont pas présents, les étudiants bénéficient également de repas servis dans des restaurants dits « agréés » (lycées, hôpitaux, foyers de jeunes travailleurs, etc.) contre le prix du ticket acquitté par l’étudiant et une subvention d’équilibre du CROUS. Le déficit de la restauration s’accroît, et est la principale cause des difficultés financières que rencontrent les CROUS...
C - Des implantations lourdement déficitaires
En dépit des efforts déployés pour reconquérir le public étudiant, certains restaurants restent lourdement déficitaires, notamment dans les villes moyennes. Les universités ont eu tendance à créer des antennes délocalisées dans une logique d’aménagement du territoire, avec le soutien des collectivités territoriales. L’implantation d’unités de restauration a suivi, sans tenir compte d’un seuil minimum de fréquentation...
B - Vers un transfert des activités des CROUS
Deux pistes d’évolutions pourraient être explorées à plus long terme : confier les missions du réseau aux communautés d’universités et établissements (COMUE), ou décentraliser et confier les compétences des CROUS aux conseils régionaux à la suite de la nouvelle réforme territoriale...
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les CROUS peinent à s’adapter aux nouveaux rythmes universitaires et l’organisation en réseau ne garantit pas un égal traitement des étudiants sur le territoire. Le contrôle d’assiduité, qui est la contrepartie du bénéfice des bourses, est notamment conduit de façon inefficace et inéquitable.
En matière de logement étudiant, les CROUS ont développé leur parc mais l’offre est insuffisante et mal répartie et l’équilibre financier de cette activité reste fragile. La restauration universitaire est devenue une prestation coûteuse, dont le déficit s’accroît. Le cadre national de gestion des personnels ouvriers n’est plus adapté au caractère cyclique de la restauration, et conduit les CROUS à créer des emplois précaires.
À long terme, seule une meilleure implication des établissements d’enseignement supérieur et de leurs groupements peut conduire à l’élaboration d’une conception globale des services rendus aux étudiants sur un même territoire.
Le déficit de la restauration et l’équilibre fragile de l’hébergement nécessitent toutefois des réformes structurelles à court terme. Ces constatations conduisent la Cour en conséquence à formuler les recommandations suivantes :

  • 1. réformer la définition et la mise en oeuvre du contrôle d’assiduité des étudiants boursiers ;
  • 2. concentrer les nouvelles constructions de résidences universitaires sur les zones déficitaires ;
  • 3. revoir les relations contractuelles avec les bailleurs sociaux pour assurer l’entretien du patrimoine ;
  • 4. fermer les installations d’hébergement et de restauration trop peu fréquentées ;
  • 5. assouplir le cadre de gestion des personnels ouvriers ;
  • 6. fusionner les CROUS d’Île-de-France. Voir le Rapport public annuel 2015 de la Cour des Comptes.
13 février 2015

L’apport de l’EPAURIF aux opérations immobilières des universités : des progrès à confirmer

Logo des juridictions financièresDans la cinquième partie, Le chantier de Jussieu et la conduite des grandes opérations immobilières des universités franciliennes : des enseignements à tirer, du Chapitre III "La Cour insiste" du Tome II "L’organisation, les missions, les résultats" du Rapport public annuel 2015 de la Cour des Comptes, on trouve une partie II, intitulé L’apport de l’EPAURIF aux opérations immobilières des universités : des progrès à confirmer. Extraits :
A - Un établissement public mieux armé pour répondre aux besoins des universités
En raison de la faiblesse des moyens accordés à leur fonction immobilière, les universités peuvent éprouver des difficultés à mener une opération immobilière de grande ampleur. L’EPAURIF leur apparaît en 2014 comme un outil fiable au service de leurs grands projets d’investissement...
B - Un outil d’aménagement au champ d’intervention étendu
L’article 2 du décret du 7 décembre 2006 modifié relatif au statut de l’EPAURIF a élargi la compétence de l’établissement public d’aménagement à l’ensemble des établissements publics placés sous la tutelle du ministre chargé de l’enseignement supérieur et situés dans la région Île-de-France...
C - Des fonctions support à renforcer
L’établissement doit également améliorer sa qualité comptable, notamment en matière d’immobilisations : de nombreux travaux menés par l’EPAURIF pour le compte des entités partenaires du campus de Jussieu figurent encore à son bilan alors que les secteurs correspondants ont été livrés. Il en résulte une surévaluation de son actif immobilisé. Pour leur part, les universités ont inscrit ces immobilisations à leur actif, entraînant une double comptabilisation des immobilisations. Voir le Rapport public annuel 2015 de la Cour des Comptes.

13 février 2015

Rapport public annuel 2015 - :: Cour des comptes

Logo AmueLe 11 février 2015, la Cour des comptes a rendu public son rapport public annuel composé de deux tomes. Le premier expose une sélection d’observations suivies de recommandations, visant à améliorer l’utilisation des fonds publics et l’efficacité des services publics. Le tome II présente l’organisation et les missions des juridictions financières (Cour et CRTC) et traite des suites données aux observations et aux recommandations. Concernant le supérieur, trois chapitres sont à lire plus particulièrement.
En savoir + :: Le réseau des œuvres universitaires et scolaires : une modernisation indispensable
En savoir + :: La gestion des chercheurs : des améliorations encore nécessaires
En savoir + :: Le chantier de Jussieu et la conduite des grandes opérations immobilières des universités franciliennes : des enseignements à tirer.

12 février 2015

Documentation et formation, Rapport I.G.B. 2015-0010

Ce rapport analyse l'offre des services communs de documentation (S.C.D.), qu'il s'agisse des formations délivrées aux étudiants entrant à l'université ou des formations mises en place pour des publics ciblés, pour des étudiants en master ou des doctorants. Il montre que les bibliothécaires ont vocation à s'insérer dans les modules méthodologiques des disciplines, à participer ou conduire des actions fondées sur le numérique, à contribuer à la formation des étudiants en ce qui concerne l'analyse des sources et la documentation recherche. En lien avec le renouvellement de la pédagogie, les projets en cours de reconfiguration des locaux et des collections ont également une valeur stratégique : les opérations les plus récentes, ou celles en cours, sont présentées. Cependant les positions acquises par les bibliothèques en matière de formation à l'information scientifique numérique ne bénéficient pas encore de labellisation, voire de certification, et le besoin est exprimé d'un réseau national de compétences capable de fédérer ces acteurs de l'information scientifique que sont l'Enssib, les URFIST et les S.C.D.. Plusieurs recommandations sont formulées, relatives aux modalités de la relation avec les étudiants, aux partenariats inter-services dans les établissements, à l'évolution de l'apprentissage documentaire et du rôle des bibliothécaires auprès des enseignants.

12 février 2015

CNEFOP - Rapport dépenses formation professionnelle continue

Les dépenses 2012 des politiques publiques et paritaires liées à la formation professionnelle
En 2012, dans le périmètre retenu se limitant aux dépenses liées aux politiques de formation professionnelle menées par l’Etat, les Conseils régionaux et les organismes paritaires, les dépenses se montent à 26,8 milliards d’euros, dont plus de la moitié destinée à la formation professionnelle initiale scolaire, 18% à l’apprentissage et 24% à la formation professionnelle continue.
Les financeurs interviennent sur des champs différents et complémentaires ; 70% des dépenses concernent directement l’offre de formation ; les dépenses induites de rémunération des personnes ou d’aides aux personnes et aux entreprises sont majoritaires dans le secteur de l’apprentissage et pour les demandeurs d’emploi.
La dépense moyenne par habitant par territoire régional est homogène ; en revanche il existe des disparités dans la répartition régionale des dépenses de formation pour les demandeurs d’emploi.
Plus de la moitié des dépenses est destinée à la formation professionnelle initiale scolaire, 18% à l’apprentissage et 24% à la formation professionnelle continue
Sur 26,8 milliards d’euros, 18 milliards d’euros soit 71%, sont consacrés à la formation initiale professionnelle : 8,2 milliards d’euros pour les lycées professionnels, 5,2 milliards d’euros pour les formations de BTS, DUT et licences professionnelles et 4,7 milliards d’euros pour l’apprentissage. Les formations artistiques, sanitaires et sociales (982 millions d’euros) sont également très majoritairement des formations initiales.
6,4 milliards d’euros soit 24%, sont consacrés à la formation professionnelle continue : 4 milliards d’euros pour les formations des personnes en recherche d’emploi, 2,2 milliards d’euros pour les formations des actifs occupés et enfin 202 millions d’euros pour des formations indépendantes du statut. On estime enfin à un milliard d’euros, les services d’orientation sans que le suivi de ces comptes soit aujourd’hui totalement satisfaisant.
Les financeurs interviennent sur des champs différents et complémentaires
L’Etat est le premier financeur de la formation professionnelle avec 14 milliards d’euros (52% des dépenses).
Il intervient particulièrement :

  •  sur le champ de la formation initiale pour un montant de 9,9 milliards d’euros à travers les financements des dépenses de personnel et de fonctionnement des établissements publics et privés ainsi que les dépenses d’investissement des établissements publics.
  •  par des dépenses sociales et fiscales (exonérations de charges sociales, crédits d’impôt, exonérations d’impôt sur le revenu) de 1,9 milliard d’euros dans le secteur de l’apprentissage.
  •  par la rémunération des personnes en recherche d’emploi en formation qualifiante pour 0,4 milliard d’euros.
  •  par la délivrance de bourses aux jeunes pour 0,6 milliard d’euros.

Les financements des Conseils régionaux se montent à 7 milliards d’euros et se concentrent sur :

  •  dans le champ de la formation initiale, les dépenses de fonctionnement, d’équipement, de construction des EPLE et sur les dépenses de fonctionnement des CFA pour 2,8 milliards d’euros.
  •  les formations sanitaires et sociales pour un milliard d’euros.
  •  l’achat de formation et la rémunération des personnes en recherche d’emploi : 1,6 milliard d’euros.
  •  des aides au transport, hébergement, restauration pour les jeunes pour 0,6 milliard
  • d’euros.
  •  des aides aux employeurs d’apprentis également pour 0,6 milliard d’euros.

Les dépenses des OCTA et des OPCA se répartissent ainsi :

  •  1,5 milliard d’euros de taxe d’apprentissage pour les lycées professionnels, les établissements d’enseignement supérieur et les CFA.
  •  1,9 milliard d’euros de coûts pédagogiques1 pour les formations des personnes en recherche d’emploi, pour les personnes en contrats de professionnalisation, en périodes de professionnalisation, les CIF et les DIF.
  •  0,6 milliard d’euros en rémunérations des personnes en CIF.

Enfin, l’UNEDIC consacre un milliard d’euros à l'aide au retour à l'emploi formation (AREF).
70% des dépenses concernent directement l’offre de formation
Sur les 26,8 milliards d’euros recensés, 70% soit 18,7 milliards d’euros sont destinés aux dépenses directes pour l’offre de formation que ce soit pour des dépenses courantes ou des dépenses en capital.
En formation professionnelle initiale
14 milliards d’euros sont destinés à l’offre de formation initiale (hors niveau I, en l’absence de données sur ce niveau) :

  •  Les lycées professionnels reçoivent 7,6 milliards d’euros (41% des financements) en provenance des pouvoirs publics (ministères de l’Education nationale et de l’agriculture, et les Régions), et des entreprises à travers la taxe d’apprentissage.
  •  Les formations supérieures (de niveau III et II) reçoivent des mêmes financeurs 4,5 milliards d’euros (24%).
  •  Enfin, les centres de formation d’apprentis perçoivent 2,1 milliards d’euros (11% des financements) provenant des Régions et des entreprises.

En formation professionnelle continue
3,6 milliards d’euros sont destinés à la formation professionnelle continue (étant rappelé que les dépenses des entreprises et de l’Etat pour leurs salariés et agents ne sont pas dans le champ de l’étude) :

  •  Les achats de formation au bénéfice des personnes en recherche d’emploi représentent 1,7 milliard d’euros apportés par les Régions, l’Etat et Pôle Emploi.
  • Le financement par les OPCA des contrats et périodes de professionnalisation et des congés individuels de formation par les OPACIF s’élève à 1,6 milliard d’euros.

Le solde des dépenses pédagogiques est consacré aux formations sanitaires et sociales (0,8 milliard d’euros).
Hors formation sous statut scolaire, les dépenses induites de rémunération des personnes ou d’aides aux entreprises sont majoritaires
En formation professionnelle initiale, l’apprentissage se caractérise par un montant et un poids atteints par les dépenses induites (dépenses sociales et fiscales de l’Etat, prime aux employeurs pour les employeurs d’apprentis) particulièrement importants, plus élevé que les dépenses de pédagogie : 2,5 milliards d’euros contre 2,1 milliards de dépenses de frais pédagogiques à destination de l’offre de formation (CFA).
De même, parmi les dépenses de formation pour les demandeurs d’emploi, la dépense consacrée à la rémunération des personnes en formation est majoritaire ; elle se monte à 2,2 milliards d’euros soit 56% des dépenses consacrées à ce public, les financeurs étant, sur ce champ, relativement complémentaires :

  •  L’Unedic intervient exclusivement pour le volet indemnisation (dépenses induites) 
  •  Les deux tiers des dépenses des Conseils régionaux financent des frais pédagogiques (dépenses directes)
  •  Plus de la moitié des dépenses provenant de Pôle emploi financent des frais pédagogiques.

La dépense moyenne par habitant par territoire régional est homogène
Les dépenses dans chaque territoire régional sont fortement corrélées au nombre d’habitants. La dépense moyenne par habitant de 15 à 64 ans est de 659 euros par an. La plupart des régions sont très proches de la moyenne mais cinq ou six régions se démarquent.
La Corse, avec 593 euros par habitant, a le ratio le plus faible. A l’opposé, cinq régions dont une caractéristique commune est d’être de petites régions plus rurales, ont des ratios entre 716 et 792 euros par habitant, donc significativement supérieurs à la moyenne : le Limousin, Champagne- Ardenne, la Franche-Comté, Basse-Normandie et l’Auvergne.
Ces différences peuvent avoir plusieurs causes que seules des analyses réalisées par les acteurs régionaux permettraient de préciser : des coûts supplémentaires d’accès géographique aux lieux de formation, un coût fixe d’organisation des formations qui pèserait mécaniquement davantage pour de petites régions, des infrastructures de formations plus importantes installées dans une logique d’aménagement du territoire.
Concernant la formation professionnelle initiale, le ratio moyen de dépenses par jeune de 15 à 24 ans s’établit à 2.475 euros. Les mêmes cinq régions auxquelles s’ajoute Poitou-Charentes ont un ratio sensiblement supérieur à la moyenne se situant entre 2.850 euros et 3.200 euros par jeune.
Des disparités dans la répartition régionale des dépenses de formation pour les demandeurs d’emploi
Globalement, quatre milliards d’euros sont consacrés aux personnes en recherche d’emploi.
En moyenne, l’effort de formation par demandeur d’emploi s’élève à 1.498 euros, tous types de dépenses et de financements confondus. La rémunération des demandeurs d’emploi et les frais associés à la formation représentent 59 % de cet effort (879 euros) et le coût pédagogique 41 % (619 euros).
Cependant les différences entre les territoires régionaux sont importantes. La dépense moyenne de formation par demandeur d’emploi varie entre 1.155 euros et 2.487 euros, soit un rapport du simple au double.
A l’intérieur de cette dépense, la part consacrée au coût pédagogique par demandeur d’emploi varie entre 465 et 1 177 euros, soit un rapport de 1 à 2,5. Cette disparité de situation témoigne de stratégies régionales diverses, ajustées aux caractéristiques de la structure du chômage ou de la nature du tissu économique et de l’appareil de formation de la région.
Les disparités entre territoires régionaux sont particulièrement importantes lorsqu’on examine la dépense par financeur. Elle est plus limitée au global, ce qui semble indiquer l’existence de stratégies de compensation entre financeurs.
Télécharger le Rapport dépenses formation professionnelle continue du CNEFOP. Voir l'article...

12 février 2015

CNEFOP - Rapport apprentissage 2015 - Le financement de l’apprentissage de 2004 à 2012, pour mieux comprendre la réforme de 2014

Le financement de l’apprentissage de 2004 à 2012, pour mieux comprendre la réforme de 2014
La progression de l’accès à l’apprentissage dans le supérieur permet au nombre d’apprentis de se maintenir

Dans un contexte de baisse démographique, les effectifs d’apprentis continuent de progresser modestement, pour atteindre le nombre de 438.000 en 2012 :

  •  la part des apprentis parmi les jeunes de 16 à 25 ans passe de 4,5% en 2004 à 5,2% en 2007 et 5,5% en 2012 ;
  •  la part des apprentis au sein des jeunes en formation professionnelle continue de progresser, passant en 8 ans de 17,6% en 2004 à 19,9% en 2007 et 20,1% en 2012.

Le socle de l’apprentissage reste constitué par les formations de niveaux V et IV qui regroupent près de 70% des apprentis. Cependant cette part, qui était encore de 80% en 2007, s’étiole du fait de deux phénomènes :

  •  l’augmentation des niveaux supérieurs (+50% entre 2007 et 2012) alors que les effectifs des niveaux V et IV baissent (-10% sur la même période).
  •  le recul du niveau V (-1,9% en 2012), et, pour la première fois en 2012, du niveau IV (-5,6%), en partie du à l’impact sur l’apprentissage de la rénovation de la voie professionnelle (Bac pro en 3 ans).

La part du supérieur atteint 31% des effectifs d’apprentis en 2012. Le BTS occupe toujours une place prépondérante avec 46% des apprentis du supérieur ; le développement continu des jeunes préparant un diplôme d’ingénieur par l’apprentissage et le développement plus récent mais rapide des licences et masters professionnels en apprentissage contribuent aussi largement à cette forte évolution des niveaux supérieurs.
La répartition de l’apprentissage reste très inégale selon les territoires régionaux, les spécialités, le genre :

  • En volume, 43% des apprentis sont formés dans quatre régions (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays-de-la-Loire) et un apprenti sur cinq l’est en Ile-de-France. En proportion de la population de jeunes de 18 à 25 ans de leur territoire, quatre Régions (Poitou- Charentes, Franche-Comté, Centre et Pays-de-la- Loire) présentent un taux d’apprentis dépassant 6,5% (moyenne nationale : 5%).
  • En outre, alors que l’on constate une quasistagnation des effectifs au niveau global en 2012, l’évolution des effectifs d’apprentis en métropole est hétérogène selon le territoire considéré, allant de - 3,9% à +3,4% selon les régions.
  • Enfin l’apprentissage reste une voie de formation majoritairement masculine (68% des apprentis sont des garçons) et concentrée dans le domaine de la production (59% des effectifs). La féminisation est très lente (+ 2 points depuis 2004) ; cependant les filles dominent dans les spécialités de service où elles représentent 80% des effectifs. Dans les niveaux supérieurs la situation est sensiblement plus équilibrée avec 45% de filles en niveau II et près de 40% en niveau III.

Télécharger le Rapport apprentissage 2015 du CNEFOP. Voir l'article...

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