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Formation Continue du Supérieur
19 mars 2019

UMIFRE - CJB - Centre Jean Bérard

hceres.frÉtablissement(s) concerné(s) : Centre national de la recherche scientifique - CNRS, École française de Rome

Domaine(s) disciplinaire(s) de recherche : Sciences humaines et sociales (SHS) ; SHS6 Mondes anciens et contemporains. Plus...
19 mars 2019

UMIFRE - CFEE - Centre français des études Éthiopiennes

hceres.frHistorique et localisation géographique de l’unité
L’USR 3137 & IFRE 23 - Centre Français des Études Éthiopiennes (CFEE) est installé à Addis-Abeba depuis 1991 (année de la co-contractualisation entre le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et le Ministères des Affaires Étrangères et Européennes (MAEE)). Jusqu’au 31 décembre 2016, il était accueilli dans des locaux de 590 m2 se situant à proximité de l’Université d’Addis-Abeba, avant son déménagement dans de nouveau locaux de 270 m2, également à proximité de l’Université d’Addis-Abeba, de l’Autorité éthiopienne en charge du patrimoine (ARCCH) et de l’ambassade de France. Depuis 2006, un document cadre de partenariat entre la France et l’Éthiopie définit l’action du CFEE.
Le principal partenaire éthiopien est l’autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (ARCCH (Authority for Research and Conservation of Cultural Heritage)) qui a la charge de la protection du patrimoine, du Musée national, et qui délivre les permis de recherche en Éthiopie. D’autres partenariats existent avec des universités éthiopiennes. Il assure également des missions de gestion, d’expertise dans le cadre de projets de coopération soutenus par l’Ambassade de France.
De 2007 à juillet 2014, le CFEE et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) étaient conventionnés. Cela a permis d’accueillir deux de ses chercheurs entre 2010 et 2014.
L’organisation scientifique du CFEE a évolué. Les axes de recherche (n = 3) et des thématiques scientifiques ont été redéfinis afin de mieux couvrir l’ensemble de ses activités et de gagner en visibilité. L’unité assure une activité éditoriale importante, diversifiée permettant une diffusion variée et à plusieurs niveaux de lecteurs de ses résultats ou de ceux des chercheurs associés, des chercheurs qui ont bénéficié de son soutien.
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19 mars 2019

UMIFRE - CEALEX - Centre d'études alexandrines

hceres.frAvis global sur l’unité
L’évaluation a été menée par visio-conférence, à la différence des USR métropolitaines. En dépit des difficultés techniques (téléphone et internet interrompus à Alexandrie le matin de la visite), le dialogue a pu se faire facilement. Le comité d’experts tient à souligner sa perception d’une ambiance chaleureuse et conviviale.
Le CEAlex est un fleuron de la recherche française en Égypte. Le caractère exceptionnel de ses découvertes, son apport à la connaissance de la ville antique (une mégapole de 400.000 habitants), la qualité de ses publications scientifiques exemplaires rassemblées dans des collections distinctes de celles de l’IFAO depuis 2011 (Études alexandrines), l’intérêt de ses colloques (environ quatre par an), la valorisation de ces découvertes auprès du grand public dans des expositions, par le livre, par les médias et par le web, en font un acteur qui a désormais une place de premier plan dans l’histoire de l’archéologie alexandrine du XXe et du XXIe siècles.
Le CEAlex est structuré autour d’un seul chercheur permanent, son directeur. Mais son activité scientifique est vivifiée par la venue constante de chercheurs (en délégation ou missionnaires : plus de 200 par an), qui bénéficient du cadre logistique du Centre. L’appui à la recherche - tant française qu’égyptienne - fourni par le service de relevés des fouilles, d’inventaire du matériel archéologique, de restauration archéologique, le laboratoire de caractérisation des matériaux, celui de céramologie, les services de photographie, topographie et cartographie, de dessin archéologique, d’informatique, de bibliothèque et du service pédagogique et de numérisation, structure une USR parfaitement opérationnelle.
Le rayonnement national et international est remarquable, qui fait du CEAlex une vitrine prestigieuse de l’archéologie française.
Points forts et possibilités liées au contexte
Un potentiel archéologique et historique remarquable lié à la place et au rôle exceptionnel d’Alexandrie dans l’histoire de l’Égypte et de la Méditerranée.
La capacité de saisir les opportunités de fouilles de sauvetage renforcées par la restructuration urbaine accélérée depuis la révolution égyptienne de 2011 (environ 50 fouilles depuis cette date), d’étendre l’investigation archéologique à la région d’Alexandrie (Maréotide) et à la Méditerranée égéenne (Pamphylie, Cilicie, Égée), et d’adjoindre de nouveaux champs scientifiques par une étude diachronique de la ville, de l’Antiquité à nos jours. L’établissement de liens forts et efficients avec les partenaires locaux, en particulier le Conseil Suprême des Antiquités Egyptiennes : formation de stagiaires (élèves-ingénieurs, étudiants en archéologie, en restauration etc.), formation offerte aux Inspecteurs et aux Conservateurs du CSA.
Le talent et l’énergie pour faire rayonner les activités du CEAlex auprès du public égyptien pour sensibiliser les jeunes citoyens à leur patrimoine (existence d’un Service pédagogique, unique en son genre), et dans le monde (en particulier en Europe : France, Suisse, Belgique).
Le souci de multiplier les partenariats au niveau de la formation doctorale (en ne se limitant pas en France aux liens avec l’université Lyon 2, à laquelle est rattaché le directeur) et sur le plan de la recherche avec d’autres pays (Allemagne, Grande Bretagne, Grèce, Italie, Turquie) pour envisager désormais la constitution d’un laboratoire européen, dont la configuration reste à définir.
Points faibles et risques liés au contexte
En premier lieu, le fait que l’équipe soit étroitement liée à son directeur, seul chercheur pérenne, qui en est le fondateur et qui en assure le suivi et le développement sans discontinuité depuis la création de l’unité. Si ce n’est naturellement pas un point faible, cela pourrait constituer un risque potentiel.
En deuxième lieu la difficulté de relever le défi du renouvellement des agents expatriés du CNRS ou du MESR, compte tenu du haut niveau des agents actuels. Il concerne la moitié des agents (cinq), ce qui est considérable (trois viennent de partir ; deux partent prochainement).
En troisième lieu les restrictions conjoncturelles aux déplacements vers l’Égypte des chercheurs, agents ou missionnaires.
Recommandations
Les trois défis majeurs auxquels devra répondre le CEAlex sont :
1/la préparation de la succession de l’actuel directeur.
2/ la capacité à mettre en place une stratégie de remplacement des agents expatriés qui quittent le Centre.
3/ l’aboutissement de la réflexion pour une évolution vers un Laboratoire institutionnellement européen, ce qui signifie qu’il ne compte plus seulement organiser ses relations avec les partenaires étrangers sur la base d’accords bilatéraux. Le CEAlex pourrait être à ce titre un laboratoire pilote pour d’autres Centres français de recherche.
Le comité d’experts s’est posé la question d’une demande de renfort d’un archéologue permanent. Il exprime son soutien à la volonté de maintenir à son plus haut niveau en ressources humaines, le laboratoire de caractérisation des matériaux, l’un des seuls qui existe en Égypte.
Le comité d’experts insiste également sur la nécessité de poursuivre l’activité de formation vis-à- vis des stagiaires et collègues du pays hôte, l’Égypte, et d’approfondir la sensibilisation des jeunes Alexandrins d’aujourd’hui à la richesse de leur patrimoine. La perspective d’associer des archéologues de l’INRAP à la formation des stagiaires et collègues égyptiens doit être encouragée. Sur le plan de la recherche, le comité de visite soutient pleinement les efforts du CEAlex pour renforcer sa perspective diachronique de l’histoire d’Alexandrie à travers les millénaires, de la problématique Alexandrie avant Alexandrie à celles concernant la ville contemporaine.
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18 mars 2019

UMIFRE-TUNIS - Institut de recherche sur le Maghreb contemporain

hceres.frAvis global sur l’unité
Le comité d’experts prend acte du cumul de difficultés que l’unité rencontre, face à une conjoncture et un environnement troublés, et à des injonctions multiples, qui font de la gestion et de la « gouvernance » de l’unité un exercice bien plus complexe qu’à l’ordinaire, parce qu’il ne se limite pas à la seule activité scientifique d’un laboratoire.
Dans ce contexte, le comité d’experts tient à souligner que les choix opérés par la nouvelle direction semblent
assurer un bon équilibre entre les possibles dans son environnement politique, scientifique et social. Il faudra
néanmoins s’assurer de la cohérence des ambitions des moyens qui, en l’état actuel du projet de l’unité ne sont pas
totalement garantis.
Il relève de la compétence des tutelles, MAEE et CNRS, d’organiser au plus tôt, une véritable réflexion — en envisageant une éventuelle réforme — de l’inscription territoriale de l’unité et du centrage régional qui lui a été affecté. Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain, l’IRMC a, de fait, beaucoup de mal à organiser ses compétences, à mobiliser des réseaux et à mettre en place l’étude comparative des sytèmes politiques et des sociétés à l’échelle régionale qui lui a été assignée. Cette difficulté, indépendante des volontés et projets portés par les différentes directions, place l’unité en porte-à-faux, dans son environnement scientifique et intellectuel local, dans ses relations avec les autres unités internationales, notamment régionales, dans ses relations aux institutions, équipes, chercheurs spécialisés sur la région, et bien sûr avec les partenaires régionaux, algériens, marocains, lybiens potentiels ou réels. Cette réflexion institutionnelle sur le statut de l’unité doit bien évidemment se faire en association étroite avec la direction de l’unité, mais également en concertation avec les autres unités internationales de la région Maghreb, Machrek.
Points forts et possibilités liées au contexte
La direction prend l’initiative de promouvoir le bilinguisme arabe et français à l’intérieur de l’unité, en renforçant la double information dans son site web, en prévoyant un programme de traductions croisées de textes fondamentaux en sciences sociales et en orchestrant l’enseignement de l’arabe dédié aux chercheurs et étudiants exclusivement francophones de l’unité.
L’unité bénéficie d’une organisation technique volontaire, efficace, responsable, très professionnelle et compétente, dans une ambiance de travail qui semble détendue, solidaire et pertinente, capable d’assurer les différentes tâches techniques et gestionnaires que l’unité assure, notamment l’accueil du public et l’encadrement des étudiants.
Au plan scientifique également, l’unité se caractérise par une atmosphère détendue, une solidarité active des chercheurs, étudiants, techniciens, un cadre collectif réel et pertinent.
Le soutien des deux tutelles, CNRS et MAEE, particularité de l’unité, au projet de la direction est un élément fort de stabilité et de développement de l’unité, même si l’ensemble des moyens nécessaires à la concrétisation des projets ne semblent pas encore réunis.
Points faibles et risques liés au contexte
La compétence territoriale et régionale de l’unité sur le Maghreb et son tropisme vers l’Algérie et la Lybie, constituent un facteur de fragilité et de dispersion, dans un contexte caractérisé par une grande instabilité politique, des contrastes économiques, culturels et sociaux très affirmés, enfin des organisations et institutions de recherche et d’enseignement locales et internationales, françaises comprises, plus facilement concurrentielles que synergiques.
Dans un contexte de réduction budgétaire forte, la multiplication des activités de représentation et d’animation scientifiques (séminaires, conférences, colloques), dans un environnement où la sollicitation médiatique et diplomatique est forte, retentit négativement sur l’organisation des « fondamentaux » de l’activité scientifique (recueil de données, collectes de terrain, enquêtes).
L’unité pratique une politique de publication volontariste et affranchie d’instances d’évaluation externe (comité scientifique, comité de rédaction), mais aussi de multiplication des supports, qui mobilise une grande part du travail de publication des chercheurs affectés à l’unité, au détriment d’une réelle visibilité scientifique des activités et des chercheurs de l’unité.
Recommandations
Il relève de la compétence des tutelles, MAEE et CNRS, d’organiser au plus tôt, une véritable réflexion — en envisageant une éventuelle réforme — de l’inscription territoriale de l’unité et du centrage régional qui lui a été affecté. Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain, l’IRMC a, de fait, beaucoup de mal à organiser ses compétences, à mobiliser des réseaux et à mettre en place l’étude comparative des sytèmes politiques et des sociétés à l’échelle régionale qui lui a été assignée. Cette difficulté, indépendante des volontés et projets portés par les différentes directions, place l’unité en porte-à-faux, dans son environnement scientifique et intellectuel local, dans ses relations avec les autres unités internationales, notamment régionales, dans ses relations aux institutions, équipes, chercheurs spécialisés sur la région, et bien sûr avec les partenaires régionaux, algériens, marocains, lybiens potentiels ou réels. Cette réflexion institutionnelle sur le statut de l’unité doit bien évidemment se faire en association étroite avec la direction de l’unité, mais également en concertation avec les autres unités internationales de la région Maghreb, Machrek.
Le comité d’experts comprend que dans le contexte et l’environnement politique et social régional, marqué par de grands bouleversements politiques et des processus de transformation affectant profondément la région où s’ancre le travail de l’unité, il était difficile aux chercheurs et programmes en cours d’ignorer ces transformations. Un recentrage important des programmes a été opéré, plaçant le changement politique et social au coeur des activités de l’unité ; ce bouleversement est à souligner, et il convient de le saluer pour ce qu’il témoigne de souplesse et de capacité d’adaptation des chercheurs, doctorants, étudiants, de l’unité. Il importe cependant d’alerter les membres de l’unité sur le fait que, couplé à une politique centrée sur l’organisation d’événements et de publications « maison », ce recentrage peut conduire à négliger les thèmes et champs d’une activité scientifique moins tributaire de l’actualité, mais plus à même d’apporter des connaissances sur les sociétés locales et leur fonctionnement « régulier ». La pression et la tentation de l’actualité étaient fortes, mais commencent à se modérer. Il serait bon, par conséquent, que l’unité soit vigilante dans la reconduction des programmes initiés sous la pression des bouleversements politiques, et veille à laisser place à des interrogations de fond comme aux disciplines qui les portent.
Sans préjuger de la qualité des publications, très nombreuses, produites par l’unité ces dernières années, le comité d’experts recommande à la direction de l’unité et aux chercheurs associés, de veiller plus fermement à assurer la visibilité et la notoriété de leurs travaux dans les supports nationaux et internationaux.
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18 mars 2019

IFEA - Institut français d'études anatoliennes - Georges Dumezil

hceres.frDomaine(s) disciplinaire(s) de recherche : Sciences humaines et sociales (SHS); SHS6 Mondes anciens et contemporains; SHS3 Espace, environnement et sociétés. Plus...

18 mars 2019

Casa de Velázquez

hceres.frConclusions et recommandations
La CVZ demeure fidèle aux principes de sa charte de fondation et s’efforce de remplir au mieux les missions qui lui ont été confiées : centre d’accueil pour les artistes et les chercheurs, interface entre les communautés scientifiques françaises et espagnoles, plate-forme de recherche qui se veut lieu de confluence d’idées nouvelles et de scientifiques de tout horizon. Elle bénéficie aussi d’un bon ancrage à Madrid et en Espagne.
Elle a su relever le défi de la cohabitation de deux structures, une pépinière d’artistes composite et une réunion de scientifiques aux statuts différents, mais qui constituent un foyer intellectuel d’une rare qualité. Ces deux ensembles s’ignorent de moins en moins, s’enrichissent mutuellement au sein d’un établissement qui gagnerait sans doute à faire partager davantage ses richesses aux autres.
Grâce à une direction efficace qui a su, en réussissant la rénovation immobilière de l’établissement, proposer un lieu de séjour accueillant, disposant de locaux et d’outils de recherche performants, mais aussi instaurer un climat de confiance et de bonne ambiance qui contribue largement au sentiment d’appartenance et favorise les synergies entre les différentes catégories de personnels, la CVZ est une institution particulièrement attractive. La contrepartie est la tentation latente d’un repli sur elle-même.
Telle n’est cependant pas la volonté de l’établissement. Le contrat quinquennal qui s’achève s’est caractérisé par le développement d’une politique d’ouverture qui voulait répondre aux remarques et critiques précédemment formulées. Elle s’est notamment concrétisée dans le domaine scientifique où programmes, conventions et colloques se sont multipliés dans un cadre géographique élargi qui ne concerne plus seulement l’Espagne, mais désormais aussi le Portugal, l’Afrique du Nord et le continent sud-américain. De même, l’établissement s’est engagé résolument à relever les nouveaux défis imposés par le contexte de la recherche internationale comme le financement de la recherche sur projets et la multiplication des échanges de chercheurs. Sur ce point, sa capacité à modifier les conditions d’accueil de chercheurs en fait certainement parmi les EFE un établissement pilote qui, par la souplesse de ses recrutements, se donne les moyens de jouer son rôle de plate-forme scientifique internationale. Enfin, le nombre de candidatures à ses diverses offres d’accueil témoigne de la persistance de son attractivité, la qualité de ses publications reflète l’importance de son activité scientifique et le nombre des scientifiques qu’elle réunit au cours de manifestations diverses est la meilleure illustration de son audience internationale.
Par ailleurs, l’établissement est bien géré, ses finances sont saines et le rapport entre les personnels de la fonction support et soutien et les personnels scientifiques et artistiques, 1 pour 1,2, entre dans les normes recommandées par la Cour des comptes.
Il reste néanmoins encore à faire pour combler une partie de son déficit d’image à l’extérieur. La politique de partenariat mériterait d’être poursuivie à condition d’être ciblée et ne pas donner l’impression d’une dispersion incontrôlée. Il lui faut être davantage présent sur le terrain de la diffusion culturelle, en liaison avec les autres réseaux français, compenser la marginalisation de sa position sur le campus universitaire par une meilleure identification de ses outils de travail, et tout particulièrement de sa bibliothèque, et d’une manière générale communiquer davantage afin de mieux être identifiée.
Certaines de ses pratiques et de ses outils de travail ont déjà évolué et gagneront sans doute beaucoup dans le cadre de la réflexion et du rapprochement avec les autres écoles françaises à l’étranger. Les progrès sont indéniables et la CVZ occupe toute sa place dans ce nouveau dispositif. Elle doit y trouver des solutions à la question concernant l’un des services essentiels à sa position dans le monde de la recherche : la fabrication et la diffusion de ses publications. Mais dans ce domaine, comme dans celui de sa politique scientifique ou quand il s’agit de la renommée de sa section artistique, elle doit surtout préserver son identité : celle d’un grand établissement de recherche et de création française tourné vers les mondes ibériques.
I – Les points forts
● La qualité de la gouvernance et une situation financière saine, résultante d’une bonne gestion.
● Une direction consciente des nouveaux enjeux et ouverte aux évolutions, une équipe soudée et un fort sentiment d’appartenance à l’établissement.
● Une politique scientifique dynamique, réceptive aux nouvelles conditions de la recherche internationale et ouverte à des collaborations variées.
● Un souci réel de valorisation des artistes au sein des réseaux culturels espagnols.
● D’excellentes structures d’accueil, d’échanges et de vie, fruits d’une rénovation immobilière réussie.
● Une prise de conscience de la nécessité d’adapter les actions de professionnalisation aux différentes catégories de membres.
II – Les points faibles
● Un établissement qui ne réussit pas toujours à surmonter les difficultés liées à sa localisation
périphérique et à son relatif isolement.
● Une sous-utilisation de structures performantes, en particulier la bibliothèque.
● Une difficulté à trouver l’équilibre entre son rôle de plate-forme logistique et scientifique et son souci d’apparaître comme un véritable établissement de recherche.
● Une communication insuffisante malgré une information abondante.
III – Les recommandations
● Poursuivre les efforts d’interaction entre les deux composantes de l’établissement.
● Amplifier la politique d’ouverture internationale en consolidant l’implantation de bureaux dans la péninsule et en renforçant les collaborations avec le Maghreb et le continent sud-américain.
● Prendre davantage en compte dans le recrutement et la politique d’accueil les axes de recherche de l’établissement.
● Améliorer la visibilité et le rayonnement de l’établissement et de ses artistes en France.
● Fortifier le réseau des anciens membres, scientifiques et artistes, dans la perspective de mieux permettre à l’établissement de jouer son rôle d’interface entre les deux communautés de part et d’autre des Pyrénées.
● Après une évaluation du schéma directeur des systèmes d’information (SDSI), mettre en place les interconnections nécessaires au pilotage des activités.
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18 mars 2019

École française d'Extrême-Orient - EFEO

hceres.frConclusions
L’EFEO, en tant qu’institution implantée en Asie sur une vaste aire géographique grâce à un réseau polycentrique et de par l’importance de ses chantiers de fouilles et de restauration dont ceux à Angkor, a su préserver sa structure et son mode d’action en dépit des difficultés auxquelles elle s’est trouvée confrontée ces dernières années. Son siège principal en métropole guide et gouverne sa structure et son mode d’action grâce au pilotage avisé de la direction qui, suivant une stratégie pragmatique, a su prendre les décisions nécessaires à maintenir un équilibre fragile qui, en tant que tel, ne peut se pérenniser (cf. supra, p. 104 et 105). Aussi le soutien du ministère afin de garantir le futur de l’EFEO est primordial et vital.
À l’instar de ses partenaires, l’EFEO affiche la volonté de faire partie du réseau des EFE et de contribuer au
processus de mutualisation. Tout en soulignant les avantages et ouvertures possibles, elle relève aussi les limites et
les risques qui se profilent après une première période de réflexion et de mise en commun d’une partie des
ressources.
Le maintien de l’EFEO dans le réseau des EFE est un élément-clef pour son avenir. Comme cela a été souligné, parmi ses spécificités propres, outre celle d’être une institution avec une expérience inégalée pour l’organisation et la gestion de la recherche en Asie, l’EFEO se distingue par une présence continue sur le terrain. Il existe ainsi une dépendance réciproque entre la recherche et le réseau en Asie, suivant l’adage : « Le réseau doit être dirigé par la recherche, mais à son tour, la recherche doit être menée par le réseau ».
À l’avenir et au cours d’un processus long, le modèle du réseau EFEO pourra s’étendre progressivement à d’autres initiatives et la souplesse comme la variété des possibilités qu’il présente pourront sans doute être appliquées au réseau EFE. Enfin, les compétences propres à l’EFEO placent l’école au premier plan dans le cadre de la nouvelle configuration de l’enseignement des langues et civilisation asiatiques à Paris (Comue PSL), mais aussi en tant qu’acteur principal dans la réalisation des projets européens et asiatiques.
Notons également qu’une institution comme l’EFEO, à l’instar de tant d’autres, peut survivre pour un temps sur le volontarisme de ses membres. Bon nombre d’entre eux prennent en charge des activités aussi diverses que la recherche, l’enseignement, les publications, la recherche de financements, les relations publiques, l’information, l’administration etc. Cependant, dans le contexte académique actuel, il devient difficile voire impossible de garantir sur le long terme l’excellence scientifique sans le soutien d’une structure administrative qui se charge des autres tâches. La complexité des activités relatives à la recherche requiert un haut degré de professionnalisme et de dévouement qui mobilisent le chercheur à temps plein.
Le soutien du MENESR dans cette voie est essentiel, afin de garantir l’avenir de l’école. L’engagement dans le financement de l’EFEO est à envisager comme un investissement stratégique, une meilleure structure permettant de développer encore le potentiel de l’école. Alors que des institutions académiques aux USA et en Europe s’efforcent de marquer l’Asie de leur présence, il serait paradoxal d’imaginer qu’un réseau solidement implanté dans plusieurs pays d’Asie ait à souffrir d’un affaiblissement structurel.
Naturellement, le comité d’évaluation est conscient des contraintes actuelles auxquelles est soumis l’État français, comme ses partenaires du reste, et du fait que la réduction des coûts du secteur public soit pour lui une priorité. Mais il est convaincu que l’EFEO devrait être un élément clef dans la stratégie à long terme visant à promouvoir les études asiatiques en France, en Europe et dans le reste du monde.
Des engagements à long terme permettraient à l’EFEO de suivre une stratégie qui se situe au premier rang de la promotion, l’exécution et la diffusion et de la recherche, renversant en somme la situation actuelle dans laquelle l’institution se trouve et qui la conduit à la réaction plutôt qu’à l’action.
En conclusion, il convient de souligner que l’EFEO (comme du reste les autres EFE), se caractérise par la qualité exceptionnelle de ses résultats scientifiques, ses publications, et de par l’importance des chantiers de fouille dont Angkor (au sein de l’école depuis 1907). Elle est à la pointe des travaux épigraphiques sur une vaste aire asiatique, fournissant ainsi les documents pour écrire l’histoire de ces régions, sachant que dans la plupart des pays asiatiques, en raison du climat peu propice à la conservation d’archives sur des supports périssables, les sources épigraphiques représentent 70 % des sources historiques.
Par ailleurs, l’EFEO prend une part très importante dans l’étude et la conservation de manuscrits inédits, et de par la diversité des compétences de ses EC, elle conduit des recherches dans le domaine des sciences sociales qui, toutes, reflètent les marques distinctives de l’EFEO : transversalité et internationalisme.
I – Les points forts
● Le réseau EFEO présente une structure et un mode d’action uniques et en tant que tel fournit un modèle applicable au réseau EFE et d’importantes opportunités de partenariats avec d’autres institutions et/ou réseaux. À ce jour il n’existe aucune autre institution de par le monde capable de promouvoir et effectuer la recherche en SHS sur place et sur une aire géographique aussi étendue.
● La maîtrise des langues asiatiques et la connaissance des différents terrains asiatiques, acquises lors de séjours et de projets conduits sur place à long terme.
● En tant qu’organisme public l’EFEO possède une organisation répartie et étendue sur un territoire immense, jouissant d’une expérience considérable quant à la gestion des complexités administratives locales.
● Elle a intégré, en tant qu'établissement associé, la Comue PSL où elle est appelée à piloter le Master « Etudes asiatique » ouvrant ainsi la voie pour une solution du problème posé par l’absence d’école doctorale propre.
● Elle a su pallier les difficultés relevées par les Rapports de l’Aeres et de la Cour des comptes (2012), notamment en ce qui concerne les mesures prises sur le plan des finances.
● Ancrée dans son histoire, l’EFEO manifeste une forte identité propre ressentie également par les EC et le personnel.
II – Les points faibles
● Le risque présenté par le maintien des mesures financières d’exception intervenues ces dernières années et celui de voir diminuer dangereusement - faute de pouvoir disposer de crédits d’investissement - les réserves financières de l’école en raison des frais de maintenance et d’entretien du parc immobilier.
● La surcharge imposée à l’équipe de direction avec les conséquences qu’elle peut entraîner sur son renouvellement ; le risque représenté par le volontarisme de la part d’une partie des EC qui assument des charges administratives, mettant en danger à long terme l’excellence scientifique.
● Le rapatriement d’une partie des EC en métropole : si cette mesure, imposée par les contraintes budgétaires, persiste, elle entraînera des changements dans la politique scientifique de l’école, mais aussi dans le potentiel du réseau en Asie.
III – Les recommandations
En préalable, le comité souligne la nécessité de veiller à ce que le potentiel du réseau EFEO ne soit pas mis à mal pour des raisons budgétaires.
● Poursuivre la politique de partenariat et de recherche de financements en Europe et en Asie.
● Poursuivre et développer la formation du personnel local (personnel de fouilles, artisans, restaurateurs, etc.) et de la nouvelle génération de chercheurs en multipliant les séjours d’étude en France.
● Assortir à la formation des séminaires de recherche ponctuels pour les étudiants avancés et les postdoctorants, visant à promouvoir une réflexion à long terme sur les outils nouveaux de la recherche et les programmes scientifiques en cours.
● Étudier les modalités possibles et à long terme d’une réflexion sur les incidences du travail de recherche de l’EFEO dans les diverses sociétés d’Asie.
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18 mars 2019

Institut français d'archéologie orientale

hceres.frConclusion
Le comité tient à mettre en avant un certain nombre d’atouts dont dispose l’Ifao.
L’égyptologie développe désormais des thématiques plus novatrices, et l’Ifao s’est ouvert aussi aux périodes postérieures, y compris contemporaines, ce qui est essentiel dans la période actuelle. Le maintien d’une recherche française en Égypte, dans tous les domaines, reste impératif dans un pays qui, malgré les difficultés qu’il rencontre, offre encore aux chercheurs étrangers un environnement favorable et des terrains accessibles.
Les services de l’Ifao fonctionnent de manière satisfaisante, avec une volonté constante de modernisation et une recherche de financements hors dotation ministérielle. On notera en particulier que l’imprimerie, modernisée elle aussi (l’ancienne est devenue un musée), est devenue une source de revenus pour l’institut.
Les laboratoires sont d’un très bon niveau, et d’autant plus essentiels qu’aucun objet d’aucune sorte ne peut sortir d’Égypte. Le laboratoire de datation au radiocarbone est le seul existant dans le pays. Son renforcement permettrait de développer une recherche de pointe et tout à fait novatrice en Égypte, dont l’objectif n’est rien moins que l’établissement d’une chronologie absolue fiable de l’Égypte ancienne. La mise à disposition du laboratoire et du savoir-faire de ses agents à l’ensemble de la communauté scientifique opérant en Égypte.
Le fonds patrimonial est précieux, tant la bibliothèque que les archives (en cours de numérisation et d’indexation) ; leur préservation, mais aussi les objets archéologiques conservés dans les locaux, est essentielle au moment où la sauvegarde du patrimoine archéologique proche-oriental est particulièrement à l’ordre du jour.
Le système de recrutement des membres scientifiques, sur dossier et par un comité scientifique, peut être considéré comme satisfaisant, même si le directeur choisit in fine.
Avec l’équipe de direction renouvelée, l’Ifao est entré dans une période d’innovations, d’ouverture et de restructuration. Cette nouvelle dynamique devrait lui permettre de maintenir son rayonnement et son niveau d’excellence scientifique, si tant est que des solutions pérennes aux difficultés financières puissent être trouvées.
I – Les points forts
● L’institution elle-même, vitrine de la recherche française, forte de son histoire, de ses moyens, de son
patrimoine, de ses traditions, et surtout de ses recherches en cours.
● La recherche peut y être considérée comme très dynamique et les fouilles archéologiques, liées à la présence française depuis les origines, se poursuivent de manière satisfaisante.
● Une recherche de ressources propres active et un souci d’adaptation aux nouvelles donnes portés par la direction.
● Des moyens techniques et documentaires uniques dans le contexte égyptien (laboratoire, bibliothèque, archives, fonds patrimonial).
● Les membres recrutés donnent une image de dynamisme et de compétence.
● L’Ifao et l’équipe de direction renouvelée bénéficient d’une excellente image de la part de tous les partenaires extérieurs, français, égyptiens, et institutions étrangères, dans le cadre de collaborations réelles et efficientes.
II – Les points faibles
● Un modèle économique qui a atteint ses limites.
● Les bâtiments posent des problèmes structurels (mise aux normes de l’installation électrique, installation de la fibre optique, étanchéité) ; les conditions de conservation et l’extension des collections de la bibliothèque imposent la construction d’un nouveau bâtiment.
● Un problème d’inscription dans la réglementation de la représentativité des personnels dans les instances, cause d’insatisfaction en termes de dialogue social.
III – Les recommandations
En préalable, le comité souligne que ces recommandations ne pourront être mises en oeuvre sans l’apport de solutions pérennes aux difficultés financières.
● Développer des outils de pilotage.
● Coordonner et professionnaliser la recherche de mécénat en interne ou dans le cadre du réseau des EFE.
● Poursuivre et développer une politique de médiation culturelle et scientifique en direction de divers publics.
● Garantir le traitement des archives et objets archéologiques et développer une solution de copie des archives à long terme en France.
● Renforcer les capacités du pôle d’archéométrie avec son laboratoire de datation par le radiocarbone.
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18 mars 2019

École française d'Athènes - EFA

hceres.frConclusion
L’équipe de direction, fortement renouvelée au début et au cours du dernier quinquennat, a saisi l’occasion de la réforme des statuts pour prendre les mesures nécessaires afin que l’EFA conserve sa place, sa notoriété internationale et son rayonnement en tenant compte des remarques et des recommandations du précédent rapport de l’Aeres et de la Cour des comptes. Au cours du contrat quinquennal, en dépit de la crise grecque, l’EFA a su élargir ses activités en restant fidèle à ses missions et à son histoire et a comblé des lacunes signalées dans le précédent rapport : la gouvernance et le pilotage des activités, le renforcement du domaine byzantin et des études contemporaines, la politique de communication, ainsi que la recherche de nouveaux partenaires et de cofinancements à l’occasion d’opérations de fouilles en particulier pour pallier les limites d’un budget contraint. A cet effet, il appartiendra à l’établissement d’exercer une vigilance particulière pour le meilleur ajustement des ressources aux dépenses, notamment en diversifiant les recettes. Enfin, l’EFA joue un rôle important et hautement apprécié dans le pays d’accueil avec un partenariat fort avec les ministères grecs des affaires étrangères et de la culture pour l’accès aux terrains de fouilles.
I – Les points forts
● La réaffirmation du positionnement de l’EFA comme institution phare du développement des études helléniques qui assure le rayonnement de la culture et de la science françaises, en collaboration avec des organismes de recherche ou d’enseignement supérieur français ou étrangers.
● La maîtrise du pilotage global de l’établissement et la qualité du management de l’équipe de direction qui apporte dans le cadre de la politique scientifique un soutien efficace, de nature administrative, financière, documentaire et logistique aux chercheurs.
● Malgré la réduction des crédits ministériels et la quasi-disparition des financements grecs, le maintien des activités de haut niveau grâce au réseau de partenaires (universités grecques, instituts étrangers à Athènes) à l’implication de l’ensemble des personnels aussi bien dans le domaine scientifique qu’administratif.
● Le développement d’une recherche scientifiquement pilotée en Grèce, Chypre et Albanie et ouverte thématiquement sur l’époque moderne et contemporaine et la Méditerranée orientale.
● L’aptitude des personnels des cellules techniques (topographie, restauration, photographie, architecture) à se former aux outils et aux technologies nouvelles pour accompagner les chercheurs.
● La qualité de la formation à la recherche et de l’encadrement des membres, étudiants, chercheurs, et enseignants-chercheurs, apprécié par les intéressés.
● La diffusion du savoir produit par des publications de qualité et des opérations de valorisation (colloques, expositions, séminaires, etc.).
II – Les points faibles
● La faiblesse des ressources budgétaires et le contexte de la crise grecque risquent de conduire la direction à faire des coupes dans les activités envisagées.
● L’insuffisance en personnel dans de nombreux services - sauf l’agence comptable - tout particulièrement dans ceux de la bibliothèque, de la restauration, des archives et des publications qui freine leurs activités.
● Le retard dans les publications, tout particulièrement archéologiques.
● La dispersion des publications dans un trop grand nombre de collections dont certaines sont plus « survivantes » que « vivantes », même si cette multiplication est la conséquence de la logique de « site » de la politique scientifique de l’école.
● Une visibilité encore trop limitée aux milieux académiques et des activités encore insuffisamment connues hors d’un cercle de spécialistes et ce malgré les expositions réalisées en France et en Grèce
● Le relatif isolement des membres qui ont peu de liens avec leurs écoles doctorales, les équipes de recherche en France et d’une manière générale avec le milieu universitaire.
III – Les recommandations
● Amplifier l’ouverture vers d’autres publics et développer encore la communication externe, notamment à l’international.
● Poursuivre le développement des partenariats avec les universités grecques et les autres instituts de recherche à Athènes, mais aussi ailleurs en Grèce.
● Continuer la diversification de l’offre de formation des membres pour accroître leurs débouchés en renforçant notamment leur lien avec les écoles doctorales métropolitaines.
● Concevoir une stratégie plus globale de publications papier et numérique et accélérer la mutualisation avec les autres EFE des services de publications et des outils de diffusion et de commercialisation des publications.
● Accentuer la démarche qualité.
● Poursuivre les efforts engagés pour compenser la baisse des dotations par la recherche de fonds privés et de cofinancement nationaux ou internationaux et de financements de recherche européens ; faute de création de postes, envisager des redéploiements ou des mutualisations de service en interne ou à l’intérieur du réseau des EFE.
● Mobiliser davantage le fonds de roulement pour opérer les investissements les plus urgents et améliorer la sécurité.
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18 mars 2019

École française de Rome

hceres.frConclusions et recommandations
L’EFR est un établissement de recherche et de formation géré de façon adéquate et produisant des résultats scientifiques qui répondent à ses ambitions. Les forces de l’école, dont on ne souligne ici que les plus marquantes, prévalent largement sur ses faiblesses.
L’EFR entend renforcer son rôle de plate-forme ou de « passeur » entre la science française et les milieux internationaux en sciences humaines et sociales (SHS) très actifs à Rome, puisque pas moins de 27 pays y entretiennent une infrastructure scientifique. La richesse de sa bibliothèque, la qualité de ses travaux de recherche, son ouverture vers le monde contemporain font en effet de l’EFR un lieu irremplaçable de la recherche française à l’étranger. De plus, la proximité de l’EFR avec les universités italiennes travaillant dans des domaines disciplinaires proches prend toute sa valeur au moment où celles-ci sont lourdement affectées par les difficultés propres à la Péninsule. L’affaiblissement du tissu universitaire italien a par ailleurs comme conséquence la nécessité pour l’EFR de rechercher de nouveaux partenariats internationaux. Dans ce contexte, la bibliothèque de l’EFR – dont la richesse constitue un des atouts majeurs de l’école – joue un rôle de premier plan et méritait de voir son positionnement conforté par l’accueil d’un plus grand nombre de lecteurs. Conformément au plan quinquennal, des efforts importants ont été réalisés pour élargir ses horaires (soixante-douze heures d’ouverture, six jours sur sept) et attirer un nombre encore plus important de lecteurs.
Au-delà, les objectifs de l’EFR traduisent la conscience de la nécessité d’agir dans le cadre du réseau des EFE : la mutualisation des fonctions de soutien, en particulier le pilotage commun des activités éditoriales et de diffusion ; les liens avec les Umifre ; la volonté de mettre en place une comptabilité analytique, de réduire et rationaliser les programmes de recherche afin de faire mieux sur un format moins ambitieux et dans une approche pluridisciplinaire. Cette volonté d’inscrire son action dans le cadre du réseau des EFE se double du souhait d’en être un acteur déterminant. De ce point de vue, la zone de « rayonnement » des activités de l’EFR, relativement étendue (Albanie, ancienne Yougoslavie, Maghreb), constitue un atout pour avancer dans la voie de programmes communs avec d’autres EFE.
Enfin, l’EFR se positionne résolument en faveur d’une ouverture plus grande vers le public cultivé, principalement dans la diffusion des résultats de ses recherche, même si, malgré des évolutions appréciables, notamment dans le domaine du numérique, une réflexion de fond n’a pas encore permis de dégager avec précision les voies précises à emprunter pour mieux diffuser ces résultats.
I – Les points forts
● L’EFR se distingue par la cohérence et la qualité de sa politique scientifique, notamment la souplesse offerte par les recherches « hors programme », et l’importance accordée à son CS dans la définition de cette politique. L’interdisciplinarité, les ateliers thématiques (dont le nombre a atteint les limites du possible par rapport aux ressources disponibles) illustrent bien la volonté de l’EFR de « bien faire » plutôt que de « faire plus ».
● Le pilotage financier au plus près des besoins, couplée avec un intranet destiné à renforcer la cohésion opérationnelle de l’EFR en constituent de solides fondements.
● La clairvoyance de la direction et sa stratégie d’ouverture, construite sur une gestion partagée, donnent à l’établissement une forte cohérence et un climat social serein.
● La bibliothèque, support solide de la réputation de l’école, est devenue un espace emblématique de la recherche française à l’étranger.
● La réorganisation du service des publications s’inscrit dans des perspectives modernes et une mutualisation bénéfique.
II – Les points faibles
● La part des financements de recherche européens, en dépit de la volonté de l’EFR de mieux tirer profit des possibilités offertes par l’ERC, reste faible, même si l’on comprend que l’école ne dispose pas de ressources humaines suffisantes pour développer cette stratégie. Cette situation ne facilite pas l’amélioration de la visibilité de l’EFR auprès des écoles doctorales françaises et à l’international.
● L’absence de structuration forte entre l’EFR et le CJB, et la faiblesse des ressources humaines du service
de support aux opérations archéologiques handicapent gravement le potentiel de développement de ce
secteur, pourtant essentiel dans la politique scientifique de l’EFR. Plus largement, mais sans pour autant
affecter son fonctionnement, le lien administratif entre les deux entités reste un des problèmes
structurels de l’EFR.
III – Les recommandations
● Pousser plus loin l’articulation entre l’EFR et le CJB, même si l’on peut comprendre l’objectif de « distinguer à l’avenir les activités de recherche des deux institutions ». Mieux définir les complémentarités sans rejeter l’hypothèse de la constitution de services communs (publications, support aux opérations archéologiques, communication).
● Diversifier les programmes européens auxquels l’EFR souhaite émarger. L’ERC et les bourses Marie-Curie sont des instruments très appropriés, qui peuvent être développés davantage, mais d’autres volets du programme « Horizon 2020 » dans son ensemble méritent d’être investigués, le cas échéant en concertation entre EFE (notamment pour les bourses de mobilité internationale et le programme COFUND).
● Identifier plus clairement la compétence de l’EFR comme pôle d’excellence dans des domaines d’expertise en rapport avec des problématiques contemporaines, de manière à accroître la visibilité de l’école et sa reconnaissance internationale (hors France et Italie).
● Revoir la définition des critères de recevabilité des dossiers de candidature aux postes de membres, afin de mieux prendre en compte les possibilités d’emploi à la sortie de l’école.
● Formaliser une politique de qualité, y compris des procédures robustes de sécurité pour l’utilisation de l’internet.
● Encourager l’adoption d’une comptabilité analytique pour d’autres activités de l’EFR, à tout le moins pour toutes les fonctions de soutien.
● Renforcer la communication de l’EFR, d’une part, vers les écoles doctorales françaises et italiennes, d’autre part, vers les anciens membres, boursiers et résidents.
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