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Formation Continue du Supérieur
18 mars 2019

École française de Rome

hceres.frConclusions et recommandations
L’EFR est un établissement de recherche et de formation géré de façon adéquate et produisant des résultats scientifiques qui répondent à ses ambitions. Les forces de l’école, dont on ne souligne ici que les plus marquantes, prévalent largement sur ses faiblesses.
L’EFR entend renforcer son rôle de plate-forme ou de « passeur » entre la science française et les milieux internationaux en sciences humaines et sociales (SHS) très actifs à Rome, puisque pas moins de 27 pays y entretiennent une infrastructure scientifique. La richesse de sa bibliothèque, la qualité de ses travaux de recherche, son ouverture vers le monde contemporain font en effet de l’EFR un lieu irremplaçable de la recherche française à l’étranger. De plus, la proximité de l’EFR avec les universités italiennes travaillant dans des domaines disciplinaires proches prend toute sa valeur au moment où celles-ci sont lourdement affectées par les difficultés propres à la Péninsule. L’affaiblissement du tissu universitaire italien a par ailleurs comme conséquence la nécessité pour l’EFR de rechercher de nouveaux partenariats internationaux. Dans ce contexte, la bibliothèque de l’EFR – dont la richesse constitue un des atouts majeurs de l’école – joue un rôle de premier plan et méritait de voir son positionnement conforté par l’accueil d’un plus grand nombre de lecteurs. Conformément au plan quinquennal, des efforts importants ont été réalisés pour élargir ses horaires (soixante-douze heures d’ouverture, six jours sur sept) et attirer un nombre encore plus important de lecteurs.
Au-delà, les objectifs de l’EFR traduisent la conscience de la nécessité d’agir dans le cadre du réseau des EFE : la mutualisation des fonctions de soutien, en particulier le pilotage commun des activités éditoriales et de diffusion ; les liens avec les Umifre ; la volonté de mettre en place une comptabilité analytique, de réduire et rationaliser les programmes de recherche afin de faire mieux sur un format moins ambitieux et dans une approche pluridisciplinaire. Cette volonté d’inscrire son action dans le cadre du réseau des EFE se double du souhait d’en être un acteur déterminant. De ce point de vue, la zone de « rayonnement » des activités de l’EFR, relativement étendue (Albanie, ancienne Yougoslavie, Maghreb), constitue un atout pour avancer dans la voie de programmes communs avec d’autres EFE.
Enfin, l’EFR se positionne résolument en faveur d’une ouverture plus grande vers le public cultivé, principalement dans la diffusion des résultats de ses recherche, même si, malgré des évolutions appréciables, notamment dans le domaine du numérique, une réflexion de fond n’a pas encore permis de dégager avec précision les voies précises à emprunter pour mieux diffuser ces résultats.
I – Les points forts
● L’EFR se distingue par la cohérence et la qualité de sa politique scientifique, notamment la souplesse offerte par les recherches « hors programme », et l’importance accordée à son CS dans la définition de cette politique. L’interdisciplinarité, les ateliers thématiques (dont le nombre a atteint les limites du possible par rapport aux ressources disponibles) illustrent bien la volonté de l’EFR de « bien faire » plutôt que de « faire plus ».
● Le pilotage financier au plus près des besoins, couplée avec un intranet destiné à renforcer la cohésion opérationnelle de l’EFR en constituent de solides fondements.
● La clairvoyance de la direction et sa stratégie d’ouverture, construite sur une gestion partagée, donnent à l’établissement une forte cohérence et un climat social serein.
● La bibliothèque, support solide de la réputation de l’école, est devenue un espace emblématique de la recherche française à l’étranger.
● La réorganisation du service des publications s’inscrit dans des perspectives modernes et une mutualisation bénéfique.
II – Les points faibles
● La part des financements de recherche européens, en dépit de la volonté de l’EFR de mieux tirer profit des possibilités offertes par l’ERC, reste faible, même si l’on comprend que l’école ne dispose pas de ressources humaines suffisantes pour développer cette stratégie. Cette situation ne facilite pas l’amélioration de la visibilité de l’EFR auprès des écoles doctorales françaises et à l’international.
● L’absence de structuration forte entre l’EFR et le CJB, et la faiblesse des ressources humaines du service
de support aux opérations archéologiques handicapent gravement le potentiel de développement de ce
secteur, pourtant essentiel dans la politique scientifique de l’EFR. Plus largement, mais sans pour autant
affecter son fonctionnement, le lien administratif entre les deux entités reste un des problèmes
structurels de l’EFR.
III – Les recommandations
● Pousser plus loin l’articulation entre l’EFR et le CJB, même si l’on peut comprendre l’objectif de « distinguer à l’avenir les activités de recherche des deux institutions ». Mieux définir les complémentarités sans rejeter l’hypothèse de la constitution de services communs (publications, support aux opérations archéologiques, communication).
● Diversifier les programmes européens auxquels l’EFR souhaite émarger. L’ERC et les bourses Marie-Curie sont des instruments très appropriés, qui peuvent être développés davantage, mais d’autres volets du programme « Horizon 2020 » dans son ensemble méritent d’être investigués, le cas échéant en concertation entre EFE (notamment pour les bourses de mobilité internationale et le programme COFUND).
● Identifier plus clairement la compétence de l’EFR comme pôle d’excellence dans des domaines d’expertise en rapport avec des problématiques contemporaines, de manière à accroître la visibilité de l’école et sa reconnaissance internationale (hors France et Italie).
● Revoir la définition des critères de recevabilité des dossiers de candidature aux postes de membres, afin de mieux prendre en compte les possibilités d’emploi à la sortie de l’école.
● Formaliser une politique de qualité, y compris des procédures robustes de sécurité pour l’utilisation de l’internet.
● Encourager l’adoption d’une comptabilité analytique pour d’autres activités de l’EFR, à tout le moins pour toutes les fonctions de soutien.
● Renforcer la communication de l’EFR, d’une part, vers les écoles doctorales françaises et italiennes, d’autre part, vers les anciens membres, boursiers et résidents.
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