Conclusion
L’équipe de direction, fortement renouvelée au début et au cours du dernier quinquennat, a saisi l’occasion de la réforme des statuts pour prendre les mesures nécessaires afin que l’EFA conserve sa place, sa notoriété internationale et son rayonnement en tenant compte des remarques et des recommandations du précédent rapport de l’Aeres et de la Cour des comptes. Au cours du contrat quinquennal, en dépit de la crise grecque, l’EFA a su élargir ses activités en restant fidèle à ses missions et à son histoire et a comblé des lacunes signalées dans le précédent rapport : la gouvernance et le pilotage des activités, le renforcement du domaine byzantin et des études contemporaines, la politique de communication, ainsi que la recherche de nouveaux partenaires et de cofinancements à l’occasion d’opérations de fouilles en particulier pour pallier les limites d’un budget contraint. A cet effet, il appartiendra à l’établissement d’exercer une vigilance particulière pour le meilleur ajustement des ressources aux dépenses, notamment en diversifiant les recettes. Enfin, l’EFA joue un rôle important et hautement apprécié dans le pays d’accueil avec un partenariat fort avec les ministères grecs des affaires étrangères et de la culture pour l’accès aux terrains de fouilles.
I – Les points forts
● La réaffirmation du positionnement de l’EFA comme institution phare du développement des études helléniques qui assure le rayonnement de la culture et de la science françaises, en collaboration avec des organismes de recherche ou d’enseignement supérieur français ou étrangers.
● La maîtrise du pilotage global de l’établissement et la qualité du management de l’équipe de direction qui apporte dans le cadre de la politique scientifique un soutien efficace, de nature administrative, financière, documentaire et logistique aux chercheurs.
● Malgré la réduction des crédits ministériels et la quasi-disparition des financements grecs, le maintien des activités de haut niveau grâce au réseau de partenaires (universités grecques, instituts étrangers à Athènes) à l’implication de l’ensemble des personnels aussi bien dans le domaine scientifique qu’administratif.
● Le développement d’une recherche scientifiquement pilotée en Grèce, Chypre et Albanie et ouverte thématiquement sur l’époque moderne et contemporaine et la Méditerranée orientale.
● L’aptitude des personnels des cellules techniques (topographie, restauration, photographie, architecture) à se former aux outils et aux technologies nouvelles pour accompagner les chercheurs.
● La qualité de la formation à la recherche et de l’encadrement des membres, étudiants, chercheurs, et enseignants-chercheurs, apprécié par les intéressés.
● La diffusion du savoir produit par des publications de qualité et des opérations de valorisation (colloques, expositions, séminaires, etc.).
II – Les points faibles
● La faiblesse des ressources budgétaires et le contexte de la crise grecque risquent de conduire la direction à faire des coupes dans les activités envisagées.
● L’insuffisance en personnel dans de nombreux services - sauf l’agence comptable - tout particulièrement dans ceux de la bibliothèque, de la restauration, des archives et des publications qui freine leurs activités.
● Le retard dans les publications, tout particulièrement archéologiques.
● La dispersion des publications dans un trop grand nombre de collections dont certaines sont plus « survivantes » que « vivantes », même si cette multiplication est la conséquence de la logique de « site » de la politique scientifique de l’école.
● Une visibilité encore trop limitée aux milieux académiques et des activités encore insuffisamment connues hors d’un cercle de spécialistes et ce malgré les expositions réalisées en France et en Grèce
● Le relatif isolement des membres qui ont peu de liens avec leurs écoles doctorales, les équipes de recherche en France et d’une manière générale avec le milieu universitaire.
III – Les recommandations
● Amplifier l’ouverture vers d’autres publics et développer encore la communication externe, notamment à l’international.
● Poursuivre le développement des partenariats avec les universités grecques et les autres instituts de recherche à Athènes, mais aussi ailleurs en Grèce.
● Continuer la diversification de l’offre de formation des membres pour accroître leurs débouchés en renforçant notamment leur lien avec les écoles doctorales métropolitaines.
● Concevoir une stratégie plus globale de publications papier et numérique et accélérer la mutualisation avec les autres EFE des services de publications et des outils de diffusion et de commercialisation des publications.
● Accentuer la démarche qualité.
● Poursuivre les efforts engagés pour compenser la baisse des dotations par la recherche de fonds privés et de cofinancement nationaux ou internationaux et de financements de recherche européens ; faute de création de postes, envisager des redéploiements ou des mutualisations de service en interne ou à l’intérieur du réseau des EFE.
● Mobiliser davantage le fonds de roulement pour opérer les investissements les plus urgents et améliorer la sécurité.
Télécharger École française de Rome. Plus...
18 mars 2019