Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
5 décembre 2011

Tendances nationales et identités régionales - éléments de cadrage pour un diagnostic régional de l'apprentissage

Tendances nationales et identités régionales : éléments de cadrage pour un diagnostic régional de l'apprentissagePar Jean-Jacques Attighi et Yann Fadda - Net.Doc, n° 104. La part de l’apprentissage au sein de l’offre de formation initiale progresse: les effectifs apprentis se sont accrus de 20% entre 1996 et 2008. Cette évolution générale masque néanmoins de fortes disparités selon les régions, les métiers préparés et les entreprises concernées. Ce document permet de se repérer dans l’archipel de l’apprentissage et de comprendre sa morphologie particulière dans le système productif, ainsi que ses déclinaisons régionales. Il s’articule avec les tableaux détaillés disponibles ici: Atlas régionaux de l'apprentissage. Télécharger la publication...
La part du contrat d’apprentissage parmi l’ensemble des contrats de travail utilisés par les entreprises pour employer les jeunes âgés de 16 à 25 ans a nettement progressé. Les apprentis ne représentaient plus de 14% des contrats de travail des 16/25 ans que dans cinq régions en 1996 et ce taux est dépassé dans 12 régions en 2008. Par une sorte d’auto-corrélation spatiale, cette propension à mobiliser l’apprentissage pour employer des jeunes débutants est plus forte dans un bloc continu de régions de la moitié nord de la France qui connaitrait une extension en Auvergne et qui serait amputée de la Bretagne, du Nord-Pas-de-Calais et de l’Île-de-France.
Mais, cette géographie pourrait évoluer. C’est en effet précisément dans la moitié sud de l’hexagone, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Île-de-France que le nombre d’apprentis au sein des entreprises a le plus progressé entre 1996 et 2008. Ce mode de mobilisation de la main d’oeuvre juvénile se développe donc avec le plus de vigueur là où il est le moins fréquent. Ce constat est certes à mettre en relation avec le fait que ces régions sont parmi celles qui ont également créé le plus d’emploi entre 2000 et 2007, mais il témoigne aussi de la diffusion d’une culture de l’apprentissage dans des entreprises que rien n’oblige à choisir ce contrat plutôt qu’un autre pour employer momentanément des jeunes ou les recruter à long terme.
D’ailleurs, ce sont ces régions du sud, à l’exception de Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais toujours accompagnées de l’Ile-de-France et du Nord-Pas-de-Calais, qui font mieux qu’elles n’auraient dû si elles avaient suivi simplement l’évolution nationale du nombre d’apprentis par secteurs d’activité et taille d’entreprise. De ce point de vue une certaine saturation pourrait être atteinte dans les régions où le contrat d’apprentissage est déjà fortement mobilisé: toutes ces régions ont connu une évolution du nombre de contrats d’apprentissage plus faible que ce que la structure de leur apprentissage en taille d’établissement et secteur d’activité aurait dû produire...
Contrairement à l’idée d’un apprentissage cantonné surtout dans l’artisanat et le commerce, il apparait qu’en proportion il est largement utilisé par les établissements de l’industrie manufacturière. 19% des salariés de 16 à 25 ans y sont apprentis et le phénomène est relativement homogène sur l’ensemble du territoire. La propension des établissements à recruter des apprentis est néanmoins plus forte en Basse-Normandie, en Île-de-France, en Franche-Comté, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Lorraine, en Haute-Normandie, en Bretagne, en Aquitaine, en Poitou-Charentes et en Midi-Pyrénées ; elle est en revanche beaucoup plus faible en Bourgogne, dans le Limousin et en Corse...
Les établissements qui emploient entre dix et cinquante salariés rassemblent selon les régions entre un peu moins d’un quart (Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon) et un peu plus d’un tiers des apprentis (Alsace)...
De façon moins systématique, dans les dix régions (Bretagne, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Limousin, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Île-de-France, Languedoc-Roussillon et Corse) où la propension à mobiliser les contrats d’apprentissage est inférieure à la norme nationale, ce déficit s’observe dans à peu près toutes les tailles d’établissement. En d’autres termes, aucune spécificité régionale ne s’observe qui verrait l’apprentissage plus ou moins développé dans telle ou telle taille d’établissement en fonction de la région. Télécharger la publication.
Tendances nationales et identités régionales : éléments de cadrage pour un diagnostic régional de l'apprentissageMε Jean-Jacques Attighi και Yann Fadda - Net.Doc, αρ. 104. Μερίδιο της μάθησης στην παροχή εκπαίδευσης προχωρά: ο αριθμός των μαθητευομένων αυξήθηκε κατά 20% μεταξύ του 1996 και του 2008. Αυτή η γενική τάση, ωστόσο, μάσκες μεγάλες ανισότητες μεταξύ των περιφερειών, επαγγέλματα και προετοίμασε τις ενδιαφερόμενες εταιρείες. Το έγγραφο αυτό βοηθά να εντοπιστούν στο αρχιπέλαγος της μάθησης και να κατανοήσουν περίεργη μορφολογία του στο παραγωγικό σύστημα και τις περιφερειακές παραλλαγές του. Είναι αρθρώνεται με τους αναλυτικούς πίνακες διατίθενται εδώ: Περιφερειακή Άτλας της μάθησης Download τη δημοσίευση...
Μέρος της σύμβασης μάθησης μεταξύ όλων των συμβάσεων εργασίας που χρησιμοποιούνται από τις επιχειρήσεις να απασχολούν τους νέους ηλικίας 16 έως 25 ετών έχει αυξηθεί σημαντικά
. Περισσότερα...
3 décembre 2011

L’apprentissage en 2010: des entrées presque aussi nombreuses qu’en 2009 et des contrats plus longs

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/squelettes/images/header-site-travail.jpgEn 2010, avec plus de 287000 nouveaux contrats enregistrés dans le secteur marchand, les entrées en contrat d’apprentissage sont restées stables. Plus âgés et mieux formés en moyenne qu’auparavant, les nouveaux apprentis bénéficient de contrats plus longs (54% durent plus de deux ans contre 49% en 2009). Cette évolution s’explique surtout par le développement des formations préparant à un diplôme de niveau Bac (26% des entrées, soit +2 points en un an). Télécharger la note de synthèse Dares Analyses n°89: L’apprentissage en 2010: des entrées presque aussi nombreuses qu’en 2009 et des contrats plus longs.
Les entreprises de moins de 5 salariés restent les principaux employeurs d’apprentis (41% des entrées). Elles embauchent davantage de jeunes sans qualification reconnue que les entreprises de plus grande taille: 44% de leurs nouveaux apprentis n’avaient pas atteint le niveau du CAP-BEP contre seulement 6% dans les entreprises d’au moins 250 salariés. Le secteur public recrute quant à lui de plus en plus d’apprentis, mais, avec 8400 entrées, l’apprentissage y reste peu développé.
Les jeunes de niveau égal ou supérieur au baccalauréat représentent 33% des nouvelles entrées en 2010, en hausse de 6 points en deux ans et de 10 points en cinq ans.

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/squelettes/images/header-site-travail.jpgAastal 2010, üle 287.000 uute lepingute registreeritud ärisektori kanded õppepraktika lepingu püsinud stabiilsena. Vanemad ja haritumad keskmiselt kui enne, uus praktikandid saavad pikemad lepingud (54% kesta kauem kui kaks aastat peale 49% aastal 2009). Selline areng on tingitud peamiselt kutseõppe arendamisele valmistub diplomi Bac (26% sisendid või kahe punkti üks aasta). Download kokkuvõte julgeb Analysis nr 89: Learning in 2010: peaaegu sama palju kanded 2009 ja pikemad lepingud. Velle...
23 novembre 2011

L'apprentissage est un vrai «plus» pour l'étudiant

http://www.drhdelannee.fr/uploads/Image/drhdelannee/LOGO-FIGARO-ECO.jpgPar Gaëlle Ginibrière. Les étudiants sont de plus en plus nombreux à choisir ce cursus. Ils représentent 30% des effectifs dans les établissements les plus en pointe.
Pour les apprentis, la formation en alternance n'est qu'une modalité parmi d'autres pour suivre leur scolarité en école de commerce, pourvu qu'ils aient la maturité suffisante et l'envie, prouvant par là même que l'image de l'apprentissage a évolué positivement ces dernières années. L'ESC Montpellier en a même fait un levier essentiel de son dispositif d'ouverture sociale et d'égalité des chances. «En effet, l'entreprise prend en charge les frais de scolarité et les élèves sont rémunérés. Chez nous, l'apprentissage peut débuter dès la première année, ce qui intéresse alors 10 % des effectifs, la plupart admis sur titre, qui ont déjà connu l'alternance en BTS ou en DUT. Les autres peuvent s'inscrire dans cette démarche à partir de la deuxième ou même de la troisième année, au cours de laquelle presque 50 % de la promotion est en apprentissage» , assure François-Xavier Théry, directeur du développement et des entreprises dans l'école de commerce montpelliéraine.
À Reims Management School, le directeur général du groupe François Bonvalet reconnaît que 40% des apprentis font ce choix pour des raisons financières. «C'est effectivement l'une des motivations de l'école pour encourager l'apprentissage, qui constitue aussi une formidable expérience professionnelle pour les étudiants: les deux tiers d'entre eux se voient proposer un poste avant la fin de leur période d'apprentissage», explique-t-il. Même écho auprès de Michel Gordin, responsable du CFA de l'Essec, la première école de management à s'être lancée dans l'apprentissage, en 1993: «La professionnalisation repose sur l'acquisition d'un certain nombre de savoirs académiques, de savoir-faire et de savoir-être. Or les apprentis apprennent tout cela en même temps: au fil des deux ans, ils peuvent choisir les cours électifs qui peuvent les aider en entreprise, et ils ont souvent en cours des questions très opérationnelles qui enrichissent l'intervention du professeur.»
Missions d'importance

Il n'est d'ailleurs pas rare que les apprentis prennent du galon au cours de leur contrat et se voient confier des missions d'importance: le contrôle de gestion d'une usine à l'étranger ou la gestion d'un portefeuille clients pour les plus brillants d'entre eux. Leur insertion professionnelle se situe d'ailleurs légèrement au-dessus de celles de leurs camarades: ils affichent par exemple 100% d'emploi net à Skema trois mois après leur sortie. Ce chiffre s'élève à 92% à l'ESC Montpellier, contre un peu plus de 80% pour le reste de la promotion. En contrepartie, mieux vaut faire une croix sur la vie associative et les fêtes étudiantes!
L'international a aussi longtemps été le point faible pour des apprentis, forcément moins mobiles pendant leur cursus. Une situation qui tend à évoluer. À l'Essec, 25 à 30 % des apprentis font une mission de plus de trois mois à l'international ou peuvent compléter leur parcours de stages à l'étranger. L'ESC Montpellier propose un double diplôme en e-learning avec une université australienne pour ceux qui cumulent trois ans d'apprentissage, et RMS assure des séjours académiques à l'étranger en fin de cursus. De son côté l'Edhec propose depuis 2006 un parcours apprentissage européen qui comporte deux séjours d'échange pendant l'été.
http://www.drhdelannee.fr/uploads/Image/drhdelannee/LOGO-FIGARO-ECO.jpg Autor Gaëlle Ginibrière. Õpilased on tõenäolisem, et valida seda muidugi. Nad esindavad 30% tööjõust kõige kaasaegsemaid rajatisi.
Praktikantidele, töö ja õppimise on lihtsalt meetod hulgas jälgida õpinguid ärikool, kui need on piisava küpsuse ja soov seeläbi tõendavad, et kujutis õppimine on arenenud positiivselt viimastel aastatel.
ESC Montpellier on isegi tehtud võti hoob avamisseadisega sotsiaalse ja võrdsed võimalused. Velle...

13 novembre 2011

L'apprentissage en 2010-2011 dans l'académie de Poitiers

Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes)Dans deux récentes publications, l'Académie de Poitiers indique, qu'au 31 décembre 2010, 12 300 apprentis étaient accueillis dans les CFA et sections d’apprentissage de Poitou-Charentes hors agriculture. Ce chiffre est en diminution de 2% par rapport à l’an dernier. La hausse du niveau du diplôme préparé se poursuit.
C’est au niveau II que les effectifs sont en plus forte augmentation, en Licence comme dans les autres formations. Le niveau I connaît lui aussi une forte croissance (+18%), lié au développement des masters et autres formations.
- Télécharger la synthèse des résultats de l'enquête SIFA dans AC-études du 26/10/2011
- Consulter l'ensemble des données chiffrées sur les effectifs d'apprentis au 31 décembre 2010 dans l'académie de Poitiers (hors agriculture).
Ces informations ont été transmises par les CFA par l'intermédiaire du Système d'information sur la formation des apprentis (SIFA). 
Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes) W dwóch ostatnich publikacji, Akademia Poitiers pokazuje, że na dzień 31 grudnia 2010, 12 300 uczniów powitał w CFA i nauki sekcji Poitou-Charentes z rolnictwa. Liczba ta jest o 2% w roku ubiegłym. Wzrost poziomu kwalifikacji szukać dalej.
Poziom II jest to, że liczby są najwyższy wzrost w licencji, jak w innych formacjach.
Poziom I jest także dynamiczny wzrost (+18%), związane z rozwojem formacji kapitanów i innych. Więcej...
12 novembre 2011

La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2009

http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/squelettes/images/header-site-travail.jpgDes dépenses de formation en hausse sur fond de lutte contre la crise
En 2009, dans un contexte de grave crise économique, la dépense nationale pour la formation professionnelle et l’apprentissage s’est élevée à 31,3 milliards d’euros, soit 4,1% de plus qu’en 2008. La hausse est moindre qu’en 2008 (+6,2%) mais rapporté au PIB en baisse, l’effort de formation de la Nation progresse de 0,1 point pour atteindre 1,6%.
Les dépenses des entreprises, qui restent le principal financeur (41% du total), sont en légère hausse (+1%). La baisse des dépenses pour l’alternance (-5%) et le recul de l’effort de formation direct des entreprises en faveur des actifs occupés (-1%) sont compensés par une hausse sensible de leurs dépenses via les organismes paritaires collecteurs agréés (+8%). Pour la première fois depuis 1999, leur part dans les dépenses des entreprises (42%) dépasse celle des dépenses directes des entreprises (40%).
L’État est toujours le deuxième contributeur; sa dépense augmente de 4% en 2009 et représente 16% du total. Les régions viennent ensuite, avec 14% des dépenses totales et une hausse de 4% de leurs crédits.
Les salariés demeurent les principaux bénéficiaires des fonds de la formation continue (61%) mais leur part recule de 2 points au profit des jeunes (25%) et des demandeurs d’emploi (13%). Télécharger la note 2011-082 - La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2009 (nov 2011). Voir aussi Premier recensement des dépenses de formation professionnelle dans les régions et Les prestataires de formation continue en 2009.
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/squelettes/images/header-site-travail.jpg Training expenses up fight against a backdrop of the crisis
In 2009, in a context of severe economic crisis, the national expenditure for vocational training and learning amounted to 31.3 billion euros, or 4.1% more than in 2008.
The increase is lower than in 2008 (6.2%) but declined relative to GDP, the training effort of the nation rose 0.1 points to 1.6%. Download Note 2011-082 - The national expenditure for continuing vocational training and learning in 2009 (November 2011). See also First census of the expenses of vocational training in the regions and providers of continuing education in 2009. More...
3 novembre 2011

Apprentissage: mieux vaut la qualité que la quantité

L'assemblée des régions de france prend position: "Les mauvais chiffres de l’apprentissage au premier semestre 2011 confirment que la politique du chiffre n’est pas la solution miracle au chômage des jeunes"
Les mauvais chiffres de lʼapprentissage au premier semestre  2011 confirment que la politique du chiffre n’est pas la solution miracle au chômage des jeunes.
Dans un communiqué, l’association des Régions de France rappelle que:
* Les régions sont en charge de lʼapprentissage et prennent, sur leurs territoires, toutes les initiatives pour développer cette filière de formation.
* Les effets d’annonce du gouvernement  sont stériles: face à un objectif de doublement des effectifs, la réalité est une baisse de 8% depuis le début 2011.
* L’apprentissage ne se décrète pas. Les recrutements par les entreprises de jeunes apprentis dépendent largement de la conjoncture économique et de leur santé économique. Les mauvaises nouvelles sur ce front laissent envisager des mois difficiles pour l’apprentissage.
* L’instabilité des mesures fiscales d’incitation a sa nocivité. L’attractivité de cette voie de formation pour les jeunes repose sur des efforts qualitatifs de revalorisation de lʼapprentissage, que ce soit par les méthodes d’enseignement, les  conditions matérielles pour les jeunes (hébergement, transport…).
* Un apprentissage réussi repose sur une  formation initiale solide,  à un âge adapté (+ de 16 ans).
* Les enjeux majeurs sont de réduire les ruptures en cours de formation(25%) plutôt que de faire la politique du chiffre à l’entrée. A ce titre, les Régions rappellent leur opposition à l’apprentissage junior
* Les Contrats d’Objectifs et de Moyens entre l’Etat  et les Régions  (12 ont été signés à ce jour) doivent avoir pour objectif principal de  renforcer la  qualité de l’offre dʼapprentissage plutôt que de décliner des objectifs chiffrés irréalistes.
Montaż części Francji zajmuje stanowisko: "Biedny postaci uczenia się w pierwszej połowie 2011 roku potwierdzają, że polityka na rysunku nie jest cudownym rozwiązaniem na bezrobocie wśród młodzieży"
Ubogich postaci uczenia się w pierwszej połowie 2011 roku potwierdzają, że polityka na rysunku nie jest cudownym rozwiązaniem do bezrobocia wśród młodzieży
. Więcej...
30 octobre 2011

Formations en apprentissage: en finir avec les illusions

TerraNova logoPar Jean-Jacques Arrighi. Depuis plus de 25 ans, la politique de promotion de l'apprentissage a engagé des sommes considérables sur la promesse d'être une arme suffisamment efficace pour combattre le chômage des jeunes. Il est temps d'évaluer cette politique et de réfléchir sur la réalité de l'alternance en général, et de l'apprentissage en particulier. Dans cette note, Jean-Jacques Arrighi montre que l'apprentissage s'est développé en France sur les segments de la jeunesse les moins menacés par le chômage, laissant les jeunes non diplômés dans une situation inquiétante. Selon lui, l'alternance à la française n'est pas assimilable au système "dual" germanique, qui relève d'une autre organisation sociale. Une véritable politique de l'alternance doit prendre en compte les intérêts de ses différents acteurs, en se centrant sur les segments contribuant le plus à lutter contre le chômage des jeunes, en particulier celui des premiers niveaux de qualification.
Synthèse

Le développement de l’apprentissage et des contrats de professionnalisation n’est pas, en l’état actuel, une arme efficace pour combattre le chômage des jeunes. Depuis plus de vingt-cinq ans, des politiques publiques à la fois vigoureuses, coûteuses et consensuelles ont été conduites. Il est temps d’en évaluer le résultat.
D’une part, les objectifs quantitatifs de jeunes en apprentissage ne sont jamais atteints et, d’autre part, l’apprentissage se développe sur les segments de la jeunesse les moins menacés par le chômage. Si le nombre de contrats signés progresse aussi difficilement, c’est tout simplement parce que, dans le contexte économique et éducatif français, la majorité des entreprises n’ont pas un intérêt économique avéré pour ce dispositif. Par ailleurs, l’évolution de l’alternance au cours des vingt-cinq dernières années n’entame en rien les noyaux durs du chômage des jeunes. Les enquêtes Génération du Céreq démontrent de façon récurrente que le « sur-chômage » des jeunes est un phénomène très ciblé: il n’affecte pas ou peu les sortants diplômés de l’enseignement supérieur et les bacheliers technologiques ou professionnels industriels qui, très vite, en moins d’un an, connaissent un taux de chômage équivalent à celui de l’ensemble de la population. En revanche, la situation des jeunes non diplômés, et, dans une moindre mesure, celle des titulaires d’un CAP, celle des bacheliers généraux et celle des bacheliers technologiques/professionnels tertiaires est très inquiétante: pour la Génération 2007, atteinte de plein fouet par la crise, le taux de chômage à trois ans atteint 40% pour les non diplômés et il est compris entre 15 et 24% pour les autres.
Dès lors, lorsqu’il se développe, l’apprentissage améliore peut-être les transitions école/emploi des jeunes les plus attractifs pour les entreprises, mais il contribue très peu à réduire un chômage des jeunes concentré sur des populations précises qui ne participent pas à son expansion.
 
Il est donc urgent d’évaluer les effets de cette politique, non plus à partir de mythes séduisants et d’objectifs à atteindre, mais à partir de faits avérés détaillés et précis : quels jeunes ? quelles entreprises ? dans quels métiers ? Seule une cartographie lucide des usages réels de ces contrats est susceptible de fonder une politique publique explicitement ciblée dans un univers complexe de gouvernance éclatée où l’Etat et les régions ne sont que des partenaires parmi d’autres (chambres consulaires, entreprises, branches, organismes de formation, OCTA).
L’alternance école/entreprise est une formule qui améliore incontestablement les premières transitions professionnelles entre la formation initiale et l’emploi. L’apprentissage n’est qu’une version particulière de ce principe qui se décline sous d’autres variantes (contrats de professionnalisation, stages des lycéens professionnels, stages des formations professionnalisantes du supérieur, stages de la formation professionnelle, entreprises d’insertion). C’est donc l’ensemble des différentes formules qu’il convient de considérer et de réinvestir. Une négociation doit être ouverte avec les partenaires sociaux pour créer une ou plusieurs formules intermédiaires contractuelles à la fois moins contraignantes pour les entreprises et moins subventionnées par les finances publiques. Si une plus grande autonomie des partenaires sociaux, et de l’entreprise en particulier qui accueillera et formera elle-même les apprentis, conduit à une réelle résorption du chômage des jeunes non diplômés, cette piste doit être envisagée.
Par ailleurs, il faut massivement investir dans de nouveaux CFA pour former les jeunes à des métiers ouverts même sans qualification comme la sécurité ou l’hygiène. Les lycées professionnels doivent être rapprochés des CFA pour favoriser les scolarités sous différents statuts successifs et le partage des équipements (lycée des métiers, université des métiers...). Enfin, clef de voûte de toutes les réformes, l’enseignement élémentaire doit être revu en profondeur pour préparer effectivement les jeunes à leur avenir.
Dans de nombreuses branches, notamment industrielles, les dix prochaines années vont donner des opportunités d’emploi importantes pour les jeunes. Pour l’Etat, pour les entreprises, il y a là un virage à ne pas rater, sous peine de voir sacrifiées des classes d’âges entières et de continuer à perdre notre tissu industriel, faute de compétences. Télécharger l'intégralité de la note Formations en apprentissage - en finir avec les illusions. Voir aussi Le retour en formation en début de vie active: un effet ambivalent sur l’accès à l’emploi.
TerraNova logo By Jean-Jacques Arrighi. For over 25 years, the policy of promoting learning has incurred considerable sums on the promise of a weapon effective enough to combat youth unemployment. It is time to evaluate this policy and to reflect on the reality of the alternation in general and learning in particular. In this note, Jean-Jacques Arrighi shows that learning has developed in France in the segments of the youth less likely to be unemployed, leaving the non-graduates in a worrying situation. He said the alternative to the French system does not amount to "dual" Germanic, which is another social organization. A genuine policy of alternation must take into account the interests of its stakeholders, focusing on segments that contribute most to the fight against youth unemployment, particularly of the first level of qualification. Download the full note apprenticeships - an end to the illusions. See also The return to training in early life: an ambivalent effect on access to employment. More...
3 octobre 2011

L'apprentissage, un contrat mutuellement profitable

http://www.industrie.gouv.fr/dgcis/listeDiff/img/new_header.gifPar Bertrand Martinot, Délégué général à la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle). 420000 jeunes Français effectuent tout ou partie de leur formation initiale par la voie de l'apprentissage. Un vivier précieux pour les entreprises, synonyme de recrutement sécurisé: cinq apprentis sur dix se voient proposer un CDI à la fin de leur scolarité. Télécharger la Lettre de la DGCIS n°71.
L'immersion en entreprise – à partir de 25% du temps en première année – est progressive. Elle offre aux apprentis une vision réaliste de leur futur métier et la possibilité de mettre en pratique les connaissances acquises. Pour l'entreprise, elle est l'occasion de transmettre une culture et des savoir-faire spécifiques, adaptés à ses besoins. Cette première expérience professionnelle débouche une fois sur deux sur une embauche directe. Au total, 80% des apprentis trouvent un emploi stable dans l'année suivant la fin de leur formation.
« Le coût pour l'entreprise est très faible, grâce aux aides et exonérations de charges »
Un coût attractif pour l'entreprise

Tout ou partie de la formation initiale peut être effectué en alternance: CAP, Bac Pro, mais aussi BTS ou Licence Pro. Le coût pour l'entreprise est très faible, en raison d'aides et d'exonérations de charges. Le salaire plancher dépend de l'âge et de l'état d'avancement de la formation: de 25% (pour un jeune de 16 ans en première année d'apprentissage) jusqu'à 78% du SMIC temps plein. À la signature du contrat d'apprentissage, l'entreprise désigne un tuteur, chargé de l'accompagnement du jeune, en relation avec son CFA (centre de formation des apprentis). L'immersion professionnelle est immédiate: l'apprenti s'engage à respecter les rythmes de l'entreprise et le tuteur à lui faire effectuer des tâches en rapport avec l'enseignement suivi. La productivité, faible les premiers mois, croît progressivement. Les contraintes applicables sont celles relatives au code du travail et à la protection des salariés mineurs: interdiction du travail de nuit, d'utiliser des outils et matières dangereuses, etc.
Des dispositifs pour faciliter les recrutements

Les entreprises désireuses de recruter un apprenti sont invitées à se rapprocher d'un CFA ou de leurs chambres consulaires (chambre de commerce et d'industrie ; chambre des métiers et de l'artisanat). Des bourses de l'apprentissage et de l'alternance ont également été mises en place sur Internet, croisant, dans les départements, les candidatures et les offres émanant des entreprises. En juin 2011, la loi dite Cherpion est venue instaurer de nouvelles dispositions visant à développer l'apprentissage. Les entreprises de plus de 250 salariés doivent désormais compter 4 % d'employés en alternance (contre 3% auparavant). En outre la taxe d'apprentissage sera davantage affectée à ce type de formation. Et l'État s'engage, avec les régions, à financer d'ici à la fin 2015 de nouveaux équipements de formation. Objectif à atteindre: 600000 apprentis sous contrat en 2016, soit une augmentation d'environ un tiers sur cinq ans.
http://www.industrie.gouv.fr/dgcis/listeDiff/img/new_header.gif Bertrand Martinot, General delegeerida DGEFP (General Delegatsioon tööhõivele ja kutseõpe). 420000 noor prantsuse inimesed teevad kõik või osa koolitusest läbi õppepraktika. Väärtuslik kasvulava äri, turvaliste vahendite värbamise: viis kümnest praktikantide pakutakse alalist lepingut lõpus kooli. Download kiri DGCIS nr 71. Velle...
27 septembre 2011

Les petits patrons aiment l'apprentissage

L'apprentissage, largement apprécié des patrons de TPE: 72% estiment qu'il est adapté à leurs besoins. Le 43e baromètre de conjoncture des TPE, réalisé par l'Ifop pour Fiducial, revient sur la perception des dirigeants sur la formation et l'apprentissage ainsi que sur le système éducatif français. Télécharger l'étude complète.
Les avantages de l'apprentissage largement reconnus

L'apprentissage bénéficie d'une bonne image auprès des patrons de TPE. Il offre des perspectives intéressantes en termes d'évolution de carrière (86%). Il facilite le recrutement de personnel (84%) et les formations qu'il propose permettent de s'adapter rapidement à l'évolution des métiers (79 %). Enfin, l'apprentissage est largement considéré comme adapté aux besoins des TPE-PME (72%). Les patrons de TPE sont cependant 83% à penser qu'il est difficile de trouver un bon apprenti.
Une TPE sur quatre (24%), soit deux employeurs sur cinq (41%), ont déjà eu, au cours de ces trois dernières années, recours à un contrat d'apprentissage et 16% (soit 27% des employeurs) à un contrat de professionnalisation.
L'apprentissage, une marche vers l'emploi.

Les dirigeants qui ont eu recours à l'apprentissage en tirent un bilan positif pour leur entreprise (85 %). D'ailleurs près de quatre dirigeants sur dix (39 %) ont déjà embauché un de leurs apprentis. Ce chiffre monte à 66 % dans les TPE de plus de cinq personnes.
Concernant la rémunération perçue par les apprentis, 58% des employeurs la considèrent équilibrée, 23% la jugent trop élevée et 19 % plutôt insuffisante.
Quant aux évolutions de ce cursus, 75% des dirigeants souhaiteraient une fusion de l'apprentissage et du parcours de professionnalisation. Et 81% sont favorables à la possibilité de rendre accessibles tous les diplômes professionnels, du CAP à Bac + 5, par la voie de l'apprentissage.
90% des patrons de TPE menant des actions dans ce domaine jugent la formation continue de leurs salariés utile.
50% des TPE employeurs ont formé leurs salariés au cours des trois dernières années, l'autre moitié s'en est abstenue. Pour autant, les uns comme les autres estiment à une large majorité (89%) que leurs salariés sont bien formés pour accomplir leurs missions.
D'ailleurs, le niveau de formation suffisant des employés est la première justification à l'absence de formation (36%). Arrivent ensuite le manque de temps pour trouver la formation adaptée (27%), le temps d'absence du salarié (23%) et le coût de la formation (16%).
Dans les TPE qui forment leurs salariés, ces derniers suivent en moyenne quatre jours de formation par an, même si cela représente moins de 3 jours pour 46 % d'entre eux. Les patrons recourent largement (74 %) aux services d'un organisme indépendant pour former leurs employés, loin devant l'appel à un fournisseur (29 %) ou à une personne interne à l'entreprise (21%).
L'éducation, cause prioritaire

Les chefs d'entreprise (91%) appellent  à des réformes urgentes pour améliorer l'éducation et la recherche, avec comme priorité absolue de s'assurer que tous les jeunes sachent au moins lire et écrire à l'entrée en sixième (64%). Ils portent également un intérêt fort à l'adaptation des études au monde de l'entreprise (41%) et à l'amélioration de l'orientation des jeunes (37%).
Méthodologie de l'Etude :

Echantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés, raisonné sur les critères secteur d'activité de l'entreprise, taille de l'entreprise, région d'implantation de l'entreprise et interrogé par téléphone du 5 au 21 juillet 2011. Des résultats nationaux représentatifs : redressement selon les données INSEE pour la meilleure représentativité de cette composante du tissu économique français.
Dysgu, gwerthfawrogir yn eang gan noddwyr TPE: 72% yn credu ei bod yn briodol i'w hanghenion. Mae baromedr 43 o TPE, a gyfarwyddwyd gan Ifop ar gyfer Fiducial, yn siarad am y canfyddiad o hyfforddiant arweinyddiaeth a dysgu yn ogystal â'r system addysg Ffrainc. Lawrlwythwch yr astudiaeth cyflawn.
Mae manteision dysgu cydnabod yn eang

Dysgu Mae gan delwedd dda ymhlith noddwyr TPE.
Mae'n cynnig safbwyntiau diddorol o ran datblygiad gyrfa (86%). Mae'n hwyluso gall y broses o recriwtio staff (84%) a hyfforddiant y mae'n ei gynnig yn gyflym i addasu i newid busnes (79%). Yn olaf, mae dysgu yn cael ei ystyried yn eang fel sy'n addas i anghenion busnesau bach a chanolig SOHO-(72%). Patrymau, fodd bynnag, TPE 83% yn meddwl ei bod hi'n anodd dod o hyd i prentis da. Mwy...
27 septembre 2011

L'Etat et la Région ont conclu un accord pour développer l'apprentissage

Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes)L'Etat et la Région Poitou-Charentes ont signé le 26 septembre 2011 un contrat d'objectifs et de moyens sur l'apprentissage. Ce contrat affirme la volonté des deux financeurs de développer l'apprentissage sur 2011-2015 pour offrir aux jeunes une meilleure insertion professionnelle et un accès diversifié à la qualification. Chacun des financeurs s'est engagé à consacrer 68,45M€ sur la période pour augmenter les effectifs d'apprentis de 2500 apprentis en 5 ans, soit un objectif de 16 700 apprentis fin 2015, et de moderniser l'appareil de formation régional en restructurant les CFA. Ce développement s'effectuera en lien avec les besoins économiques, en veillant toutefois à optimiser les places et à limiter les risques liés aux sections à faibles effectifs.
Des mesures spécifiques seront mises en oeuvre pour accompagner vers l'apprentissage certains publics en situation de handicap ou en situation de décrochage scolaire. Une attention particulière sera portée à l'accès des jeunes filles à l'apprentissage.
Autre objectif partagé, le
développement de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur tant pour favoriser la promotion sociale que pour répondre aux besoins en compétences des filières stratégiques (métallurgie, mécatronique...), lutter contre le faible du nombre de cadres en région et répondre aux enjeux de la croissance verte.
64 millions d'Euros seront consacrés à un plan d'investissement et d'équipement intégrant un volet sur l'hébergement des apprentis afin d'améliorer leurs condition d'accueil et de réduire des problèmes de mobilité. Une part de ces financements permettront d'accompagner des projets innovants an faveur de l'individualisation des parcours et de l'utilisation des TIC au service de l'auto-formation.
Enfin des actions seront financées pour améliorer la qualité de la formation : soutien aux jeunes en difficultés scolaires, formation et adaptation des formateurs à l'évolution des métiers, accompagnement à la mise en oeuvre du contrôle continue...
Ce contrat d'objectifs et de moyens (COM) constitue l'un des outils opérationnels de déclinaison du contrat régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP) qui sera conclu par l'Etat et la Région en octobre, cadre de référence de la stratégie régionale de formation professionnelle.
Logo de l'Agence Régionale de la Formation tout au long de la vie (ARFTLV Poitou-charentes) The State and the Region Poitou-Charentes signed September 26, 2011 a contract of objectives and means of learning. This agreement affirms the commitment of both funders to develop learning in 2011-2015 to provide young people a better employability and diversified access to the qualification. Each of funders committed $ 68.45 million € over the period to increase the number of apprentices in 2500 apprentices in 5 years, is a target of 16,700 apprentices end of 2015, and modernize the regional training restructuring the CFA. Another shared objective, the development of learning in higher education both to facilitate the social advancement as to meet the skills needs of strategic sectors (metallurgy, mechatronics...), fight against the low number of frames in the region and meet the challenges of green growth. More...
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 785 557
Formation Continue du Supérieur
Archives