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Formation Continue du Supérieur
11 novembre 2012

Contribution du Medef aux Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche

http://www.medef.com/fileadmin/www.medef-corporate.fr/template/images/v2/bloc-top-medef.pngLe gouvernement a lancé le 11 juillet dernier, les Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui mettent en débat les sujets de la réussite de tous les étudiants, d’une nouvelle ambition pour la recherche et l'enseignement supérieur (rôle dans la société et dans l'économie, dans la transition écologique, dans le rayonnement international de notre pays) et de la révision de la gouvernance des établissements, des politiques de sites et de réseaux.
Le MEDEF présente des propositions, pragmatiques et indispensables, pour répondre aux enjeux auxquels est confronté l’enseignement supérieur français. En effet, l’essor de nouvelles puissances et la massification de l’enseignement supérieur au niveau mondial accentuent la nécessité de faire émerger des universités d’excellence, capables d’attirer les meilleurs talents au service de notre pays et de nos entreprises, mais aussi de soutenir l’effort en matière de politique de recherche et d’innovation. >> Télécharger la contribution du Medef.
Extraits de la contribution du Medef.
L’enseignement supérieur et la recherche sont vitaux pour l’avenir de la France et de l’Europe.

D’abord, le rayonnement culturel d’un pays, son prestige et donc son influence dans le monde sont directement liés à son investissement et sa réussite dans les valeurs que l’Occident a placées depuis le début de l’ère moderne au sommet de la civilisation, au premier rang desquelles figurent la science, la connaissance et la recherche de la vérité. Un pays qui investit peu ou pas assez dans l’enseignement supérieur et la recherche perd rapidement de son attractivité et s’affaisse culturellement.
Ensuite, la théorie économique, et notamment les modèles de croissance endogène, ont montré que l’enseignement supérieur et la recherche étaient l’un des principaux facteurs de croissance, qui permet de contourner le problème des rendements décroissants: le capital n’est pas condamné à « s’user »justement parce qu’il est renouvelé par la recherche qui débouche sur l’innovation technique.
Enseignement supérieur comme recherche sont donc non seulement indispensables au prestige et au rayonnement de notre pays, mais également à sa croissance, et donc à son enrichissement au profit de tous. Or, force est de constater qu’en 2012, notre pays n’est pas à la hauteur de son histoire et de son rang.
D’un point de vue quantitatif, il est malmené par les nouvelles puissances et la massification de l’enseignement supérieur au niveau mondial. La Chine diplôme au sein de son enseignement supérieur aujourd’hui deux fois plus d’étudiants que les Etats-Unis et dix fois plus que la France ou l’Allemagne. La population mondiale des étudiants avoisine les 200 millions quand elle était de 10 millions dans les années 50.
D’un point de vue qualitatif, il n’appartient pas au peloton de tête, selon le classement de Shanghai, des pays de l’OCDE. Cette situation doit être redressée d’urgence, faute de quoi le décrochage, dans ce domaine comme dans d’autres, sera irréversible. p.3
Le Medef est donc particulièrement attaché aux principes suivants:

• les étudiants doivent pouvoir choisir leur formation en connaissance de cause: l’information sur le taux d’insertion de la formation envisagée doit être obligatoire et préalable au choix d’orientation de même que le taux de réussite au diplôme selon le baccalauréat d’origine;
• la formation initiale doit s’organiser pour répondre à la diversité des talents et des intelligences et proposer des solutions d’apprentissage adaptées pour permettre à tous les potentiels de se révéler;
• la formation initiale doit être davantage articulée à la formation continue pour construire des parcours de formation diplômant, incluant les premières années de la vie professionnelle;
• les formations professionnalisantes doivent faire l’objet d’une co-construction par les représentants des secteurs d’activité et la communauté éducative qu’il s’agisse de l’élaboration des diplômes, des formations en alternance mais aussi de l’ouverture des équipes pédagogiques aux professionnels;
• les établissements universitaires doivent bénéficier d’une grande autonomie pour s’adapter à leur environnement compétitif;
• l’attractivité internationale et la mobilité des étudiants doivent être considérées comme une priorité. p.5

Propositions sur l’Enseignement supérieur
POUR UNE UNIVERSITÉ DE LA DIVERSITÉ - DES VOIES DE RÉUSSITE

La réussite des étudiants se traduit à la fois par un enrichissement et un épanouissement intellectuels, et par une insertion sans heurts sur le marché du travail.
Seul un renforcement des relations entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur, la construction d’outils partagés et le développement de la professionnalisation des cursus permettent non seulement de soutenir l’attractivité des filières et de préparer la délicate transition, pour les étudiants, entre la formation et l’emploi.
1 - Pour chaque élève ou étudiant,
tout choix d’orientation doit être précédé obligatoirement d’une information sur le taux d’insertion professionnelle du diplôme choisi.
Les échecs ou abandons de cursus sont trop nombreux à l’université. 38% seulement des 230 000 nouveaux entrants dans un cursus de licence universitaire obtiennent leur diplôme de licence après 3, 4 ou 5 ans. 6% d’entre eux arrêtent leurs études en L1, 52% poursuivent en 2ème année et 19% sont réorientés en STS ou IUT. En ce qui concerne les bacheliers professionnels, ils sont de plus en plus nombreux chaque année à s’inscrire en licence, 24% décrochent en 1ère année et seuls 18% poursuivent en L2 mais seulement 6% en sortent diplômés. Par ailleurs, 75% des étudiants diplômés de licence générale sont en emploi en 2010
2 - L’Université doit permettre une diversité des voies de réussite

La mise en oeuvre d’un système de formation initiale performant, permettant la réussite du plus grand nombre d’étudiants, exige une politique nationale de formation et de certification lisible et de qualité. Il s’appuie sur un lien fort entre le système de formation et le monde économique, en prenant en compte les besoins des entreprises et plus largement ceux du marché de l’emploi.
3 - Les échanges universitaires internationaux doivent être développés

Au Moyen-Âge, les étudiants traversaient l’Europe pour étudier à Bologne, Salamanque, Paris, Oxford… Au fond, à notre époque, la compétition pour le savoir n’a fait que s’élargir à d’autres continents et s’intensifier, mais l’enjeu reste le même: rayonner culturellement, attirer les étudiants et les professeurs les plus doués grâce à quelques centres d’excellence mondiale.
4 - L’adéquation entre les formations du cycle licence avec les objectifs qualitatifs du LMD (processus de Bologne) doit être rapidement réalisée

Les instituts universitaires de technologie (IUT) doivent pleinement remplir leur mission d’établissement de formations technologiques de haut niveau. Créés pour les besoins du développement économique, social et territorial, il y a presque 50 ans, les IUT ont fait preuve de leur efficacité grâce à leur autonomie de gestion, des liens forts avec les entreprises, la nature de leur pédagogie très structurée, différente dans ses modalités de celle des autres composantes de l’université, la vitalité de leur réseau et leur capacité d’innovation notamment en matière de professionnalisation. La création des licences professionnelles bien articulées avec le DUT a complété le dispositif et conduit leurs étudiants vers des emplois qualifiés de niveau « L ». Ce mouvement doit se poursuivre pour adapter les cursus au standard LMD et augmenter ainsi sa visibilité.
5 - L’offre de formation doit être adaptée aux standards internationaux et aux reprises d’études différées.

Le drame de l’université française est d’en être venu, contrairement à beaucoup de ses homologues étrangers, à délivrer des diplômes qui ne garantissent en rien les compétences et les savoirs de ceux qui les ont obtenus.
6 - Encourager le développement, en cours de carrière, des travaux de recherche en doctorat des hauts potentiels des entreprises

Il faut en finir avec l’idée bien française qu’un diplôme initial détermine toute une vie professionnelle. Les carrières ne sont plus linéaires et la sécurisation des parcours professionnels doit être aussi conçue par l’étudiant comme un processus d’investissement personnel pour l’avenir.
LE MEDEF accompagnera la réflexion des universités sur la préparation d’un doctorat en cours de vie professionnelle.
7 - Développer l’alternance dans le supérieur et dynamiser la politique de formation continue des établissements d’enseignement supérieur

Aujourd’hui, les apprentis dans l’enseignement supérieur représentent près de 25% de l’effectif total des apprentis soit plus de 110 000. En permettant souvent aux enfants dont les parents ont peu de moyens financiers de poursuivre leurs études, l’apprentissage dans l’enseignement supérieur joue une fonction d’ascenseur social indispensable à notre société. Le système d’aides publiques, et notamment l’indemnité compensatrice forfaitaire, pourrait évoluer en prenant davantage en compte cet aspect de la réalité.

ASSOCIER LES ENTREPRISES AU MONDE UNIVERSITAIRE POUR ASSURER L’EMPLOYABILITÉ DES ÉTUDIANTS ET LEUR ADAPTATION AU MARCHÉ DU TRAVAIL

Les entreprises sont à la disposition des universitaires pour participer au niveau national ou territorial à la définition des formations et des diplômes nationaux, mais aussi pour impulser des initiatives qui permettent d’améliorer la professionnalisation et le décloisonnement des filières de formation.
1 - Instaurer des conseils de perfectionnement des formations associant professionnels et enseignants

Le MEDEF souhaite que se généralisent (au minimum par mention de diplôme) des conseils de perfectionnement des licences générales, comme cela est parfois pratiqué dans des formations de master, pour les licences professionnelles ou encore dans formations par apprentissage. Ces conseils de perfectionnement ont pour objectif d’apprécier la pertinence du projet de formation au regard de l’évolution des compétences et des métiers. Les professionnels des secteurs d’activités visés par le diplôme et les enseignants pourront s’appuyer sur les travaux des observatoires des branches professionnelles mais aussi sur les données du futur observatoire « Tendances emploi-compétences » que le MEDEF construit actuellement, en amont de la création ou de la demande de réhabilitation des maquettes de formation.
2 - Créer une instance de dialogue et de prospective entre le monde éducatif et les branches professionnelles.

Les pouvoirs publics et les branches professionnelles ne disposent d’aucun lieu de dialogue pour apprécier l’adéquation entre les diplômes et l’évolution des secteurs d’activité, des métiers et des compétences. Il faut pouvoir anticiper les besoins du marché du travail y compris au niveau européen et international mais aussi accompagner l’émergence de nouveaux métiers. Au moins une dizaine de ministères délivrent des diplômes et certifications aujourd’hui et il convient de coordonner l’offre globale de la formation autant que de faciliter la lisibilité de l’offre.
3 - Généraliser les filières entrepreneuriat dans l’enseignement supérieur

Le MEDEF souhaite que le développement de l’esprit d’entreprendre chez tous les étudiants participe plus clairement aux objectifs et aux missions de l’enseignement supérieur. Le MEDEF accompagne activement le développement des pôles entrepreneuriat étudiants (PEE) depuis 2010 et la généralisation des modules de sensibilisation des étudiants. Le MEDEF a ainsi participé à la rédaction du référentiel de compétences entrepreneuriat et esprit d’entreprendre pour les étudiants inscrits dans les cycles licence, master et doctorat...
Des spécialités de diplômes baptisées « Entrepreneurs » doivent pouvoir être proposées au bénéfice des étudiants qui souhaitent être accompagnés dans un projet de création d’entreprise.

RENFORCER L’AUTONOMIE DE DÉCISION DES UNIVERSITÉS POUR LEUR PERMETTRE DE S’ADAPTER AUX ÉVOLUTIONS DE LEUR ENVIRONNEMENT
1 - La France doit se doter de pôles d’enseignement supérieur de renommée internationale

L’arrivée sur la scène internationale de nouveaux établissements issus de nouvelles puissances mondiales, comme l’Inde ou le Brésil, et le poids des pays anglo-saxons en matière d’enseignement supérieur et de recherche a accentué la nécessité de repenser l’attractivité de nos formations d’enseignement supérieur et un accroissement de leurs coopérations avec les secteurs professionnels.
2 - L’autonomie des établissements doit être renforcée

Le MEDEF propose de maximiser la dynamique engagée par la loi LRU. La gouvernance des universités doit traduire le projet stratégique porté par leurs acteurs dans une perspective de recherche d’excellence. Certaines universités ont vocation à offrir des formations de qualité, notamment dans les premiers cycles. Une dizaine d’universités a atteint le seuil critique pour rivaliser avec les meilleures universités mondiales. Toutes doivent être soutenues dans ces objectifs. Mais il convient désormais d’accompagner chacune à se diversifier et de plus fortement soutenir les pôles d’excellence.
3 - Les universités doivent être dotées d’instances permettant un fonctionnement plus efficace

LE MEDEF demande que le rôle des personnalités extérieures dans les CA soit clarifié et renforcé. La loi LRU a repositionné les instances de décision dans une dimension stratégique. Toutefois, cette nouvelle gouvernance n’est pas encore satisfaisante, la place des entreprises n’est utile que si les débats portent majoritairement sur des aspects stratégiques des projets et non sur des problématiques de gestion quotidienne des établissements comme cela est encore trop souvent le cas. Le MEDEF partage les propositions de l’économiste Philippe Aghion, consistant à mettre en place d’une part un conseil d’administration (board of trustees) composé largement de personnalités extérieures et débattant de sujets stratégiques, et d’autre part d’une instance académique (sénat académique) pour les aspects concernant la pédagogie et la recherche.
4 - L’action des établissements doit être amplifiée en matière d’insertion professionnelle

Les Bureaux d’aide à l’insertion professionnelle, improprement dénommés lors de leur création en 2007 par la loi LRU, doivent prendre toute leur place au sein des établissements pour contribuer à définir la politique mise en oeuvre en matière d’aide à l’orientation et à l’insertion professionnelle des étudiants, au développement des relations partenariales mais aussi et surtout, ils doivent être positionnés au coeur du processus qualité de l’établissement.
5 - Récompenser l’excellence pédagogique des enseignants au même niveau que l’excellence en matière de recherche

Il s’agit de valoriser les bonnes pratiques pédagogiques des enseignants, l’accompagnement des étudiants en matière de professionnalisation et l’attractivité des diplômes sur le marché du travail.
6 - Permettre aux universités de compenser les coûts réels de formation pour mettre en oeuvre une politique rigoureuse de lutte contre l’échec universitaire

La question de l’attractivité des universités passe moins par les flux supplémentaires d’étudiants pouvant être accueillis que par la capacité pour ces établissements de leur permettre de réussir et de s’insérer dans l’emploi. Pour valoriser la dynamique mise en oeuvre par chaque établissement en faveur de la réussite de leurs étudiants, il faut permettre aux établissements de fixer eux-mêmes leurs droits d’inscription et frais de scolarité tout en leur permettant de pratiquer une modulation critérisée selon le niveau de formation.
7 - Les universités doivent engager une nouvelle ambition numérique

Le MEDEF souhaite que l’Université, à l’instar des autres pays européens, développe les usages du numérique, en complément au sein de tous les apprentissages, et accroisse le recours aux outils adaptés pour diversifier les approches pédagogiques, notamment les « serious games ». Il s’agit autant de stimuler toutes les formes d’intelligence (logique, linguistique, spatiale) que de favoriser la personnalisation des apprentissages. Alors que l’Université a incontestablement investi le champ du numérique ces dernières années en structurant des espaces numériques de travail et des ressources disciplinaires accessibles à leurs étudiants, les apprentissages doivent désormais s’attacher, en s’appuyant sur ces outils, à développer les pratiques de travail collaboratif (intelligence collective), l’interactivité disciplinaire et la créativité. pp.8-20  >> Télécharger la contribution du Medef.
Voir aussi L'Université vers des terres nouvelles, CESER Picardie - Contribution aux Assises, Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche - prise de position du Conseil de l’AERES, Colloque IFFRES, Contribution de l'ANRT aux Assises, N° Spécial Assises, Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – Contribution du réseau IUT, La CPU mobilisée pour contribuer aux Assises, Contribution de l'AERES aux Assises, Contribution des établissements d’enseignement supérieur et de recherche au développement durable et au redressement productif de la France, Préambule à la contribution de la CPU en vue des Assises, Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche - premier bilan, Les assises de l'enseignement supérieur et de la recherche en Poitou-charentes, Mise en ligne des premières contributions des Assises de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Plus de 50 auditions déjà menées aux Assises, Assises territoriales de l'enseignement supérieur et de la recherche - Provence-Alpes-Côte d’Azur, Assises lorraines de l'enseignement supérieur et de la recherche, Assises de la recherche - le C3N, Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, Assises, retard à l’allumage, Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, Composition du comité de pilotage des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso lance les Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 3 priorités pour les Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche - une ambition partagée pour l'avenir de notre pays, Françoise Barré-Sinoussi prend la tête du comité de pilotage des assises de l’enseignement supérieur.

http://www.medef.com/fileadmin/www.medef-corporate.fr/template/images/v2/bloc-top-medef.png The government launched last July 11, the meeting of higher education and research that highlight topics of debate the success of all students, a new ambition for research and higher education (role in society and the economy, the ecological transition in the international influence of our country) and the revision of the governance institutions, political sites and networks. The MEDEF present proposals, pragmatic and necessary to meet the challenges facing the French higher education. Indeed, the rise of new powers and the massification of higher education in the world highlight the need to emerge universities of excellence capable of attracting the best talent in the service of our country and our businesses, but also to support the efforts of policy research and innovation. More...

20 octobre 2012

Formation des demandeurs d’emploi et des jeunes sans qualification - deux priorités ministérielles

Aquitaine Cap MétiersThierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage a reçu, le 8 octobre, l’ensemble des partenaires de la table ronde Formation professionnelle issue de la Grande conférence sociale des 9 et 10 juillet. Cette réunion a permis de dessiner les contours d’un accord-cadre national pour la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi, deux chantiers considérés comme prioritaires par le gouvernement.
Pour les jeunes peu ou pas qualifiés, les partenaires ont largement évoqué la mise en place de pactes régionaux de réussite éducative et professionnelle qui permettront de définir des objectifs chiffrés pour réduire le nombre de jeunes qui arrivent sur le marché du travail sans formation ni qualification. Le ministre a également insisté sur la nécessité de développer les contrats en alternance, en particulier pour les premiers niveaux de qualification.
Pour les demandeurs d’emploi, les partenaires se sont accordés sur l’importance d’augmenter leur accès à la formation quand ils le souhaitent. L’amélioration de l’information sur les offres de formation tout comme la réduction des délais d’entrée en formation ont été jugées à ce titre essentielles.
Consulter les deux « documents cadres » réalisés par le ministère sur ces sujets:
- document cadre relatif à la formation des demandeurs d’emploi;
- document cadre relatif à l’accès à la qualification des jeunes.
Aquitaine Cap Trades Thierry Repentin, Minister for Training and Learning received October 8, all partners of the Roundtable Training after the Great Social Conference on 9 and 10 July. This meeting has the contours of a national framework agreement for the training of young people and jobseekers two projects identified as priorities by the government. More...
19 octobre 2012

Déplacement de Geneviève Fioraso à Rabat

http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/image/Ministre/65/0/Entretien_avec_mr_Benkirane_229650.79.jpgCe déplacement a permis à Geneviève Fioraso de rencontrer le Chef du Gouvernement marocain, M. Abdelilah Benkirane et le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la formation des cadres, M. Lahcen Daoudi.
Geneviève Fioraso a effectué un déplacement au Maroc, à Rabat, les 16 et 17 octobre 2012.
La délégation française était constituée de représentants du monde universitaire, dont le Président de la C.D.E.F.I., M. Christian Lerminiaux, le président de la commission relations internationales de la C.P.U., M. Khaled Bouabdallah.
Ce déplacement ministériel s'inscrit dans la continuité du sommet "5+5" qui s’est tenu les 5 et 6 octobre dernier, à Malte, au cours duquel le Président de la République a réaffirmé un renforcement de la coopération euro-méditerranéenne dans les domaines de la science, de la technologie, de l’éducation et de la formation.
Lors de cette visite, plusieurs entretiens bilatéraux étaient programmés, notamment avec le Chef du Gouvernement, M. Abdelilah Benkirane et avec le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la formation des cadres, déjà rencontré en juin à Paris, M. Lahcen Daoudi.
A l’issue de ces entretiens et de la réunion de travail présidée par les deux ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche, la Ministre a réaffirmé sa volonté de donner une nouvelle dynamique aux liens de coopération historiques et privilégiés entre le Maroc et la France, dans le cadre de la construction d’un espace euro-méditerranéen renforcé, ouvert sur le continent africain. S’appuyant sur une longue tradition de collaboration entre universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche, de part et d’autre, les deux ministres ont exprimé leur souhait de construire ensemble un projet partagé, ambitieux, tourné vers l’avenir, basé sur l’innovation et l’élévation du niveau de formation.
A l’issue de ces réunions, les deux ministres ont installé un groupe de travail franco-marocain et une déclaration conjointe a été signée, précisant plusieurs projets concrets de partenariats comme:
    * l’accompagnement de projets de déploiement d’établissements d’enseignement supérieur français d’excellence au Maroc dans les domaines prioritaires de l’ingénierie, du management, de l’architecture et de la santé. Parmi les projets évoqués : la création d’un INSA, la création d’une école centrale à Casablanca ou encore la mise en place d’un consortium sur les problématiques santé et architecture;
    * la mise en place de projets de formations en management, économie, de niveau bac+2 à bac+4, répondant aux attentes fortes exprimées par les entreprises rencontrées;
    * la possibilité d’effectuer, au cours de ces cursus, un ou plusieurs séjours d’études en France, afin de renforcer l’attractivité de l’offre pédagogique;
    * le développement de partenariats gagnant-gagnant dans le domaine de la recherche collaborative et de l’innovation, sur des thématiques d’intérêt commun comme la santé, les énergies renouvelables, la gestion des ressources naturelles, les technologies de l’information et de la communication, la production de produits et services adaptés aux besoins du Maghreb et de l’Afrique. C’est donc un axe de compétitivité nouveau qui se met en place entre la France et le Maroc, qui s’inscrit dans le cadre plus général 5+5 d’une euro-méditerranée tournée vers le continent africain.
En marge de ces échanges, la Ministre a visité l’Université Internationale de Rabat et rencontré des chefs d’entreprises françaises implantées au Maroc, ce qui a permis de préciser les besoins en formation et en recherche au service des partenariats économiques entre nos deux pays.
Cette visite est une première étape, concrète et prometteuse, qui prépare les engagements qui pourraient être actés lors de la Réunion de Haut-Niveau qui réunira les chefs de gouvernement, au Maroc, à la fin de l’année, et dont l’une des thématiques centrales sera précisément, et pour la première fois, l’enseignement supérieur et la recherche, avec un partenariat porteur pour l’avenir de la jeunesse de nos deux pays.
This move has enabled Geneviève Fioraso to meet the Head of the Government of Morocco, Mr. Abdelilah Benkirane and the Minister of Higher Education, Scientific Research and management training, Lahcen Daoudi.
Genevieve Fioraso made a trip to Morocco, in Rabat on 16 and 17 October 2012.

The French delegation was composed of representatives from academia, including the President of the CDEFI, Christian Lerminiaux, the chairman of the International Relations Committee of the CPU, Khaled Bouabdallah
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9 octobre 2012

Nomination de la Déléguée Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle

Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Par décret du 4 octobre 2012 Emmanuelle WARGON a été nommée à la tête de la DGEFP qui est une des administrations centrales du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. La DGEFP est chargée de la politique de l’emploi et de la formation professionnelle. Elle en construit le cadre juridique en concertation avec les autres départements ministériels et les partenaires sociaux. Elle conduit et coordonne la mise en œuvre des dispositifs et en évalue les résultats. Elle assure la gestion des programmes soutenus par le Fonds social européen en France. Parmi les missions de la DGEFP, le service des politiques de l’emploi et de la formation professionnelle assure l’essentiel du pilotage de la politique de l’emploi à travers quatre sous-directions:

La sous-direction de l’ingénierie de l’accès et du retour a l’emploi qui est chargée de la conception et de l’animation des dispositifs de l’Etat en faveur de l’accès et du retour à l’emploi des personnes qui, compte tenu de leurs difficultés sociales et professionnelles, liées à l’âge, a la qualification ou aux ruptures professionnelles sont éloignées provisoirement ou durablement du marche du travail. Elle favorise les actions d’accompagnement et de retour a l’emploi, ou à la création d’emploi, au moyen d’opérateurs d’accompagnement comme les missions locales, les structures d’insertion par l’activité économique, les opérateurs de la création d’entreprise, ainsi que par des mesures de parcours, comme les contrats aidés.
La sous-direction politiques de formation et du contrôle
qui élabore les textes relatifs à la formation professionnelle tout au long de la vie et à l’apprentissage, à l’organisation des dispositifs, à leur suivi et à leur financement. Elle accompagne notamment les milieux professionnels dans l’élaboration de normes conventionnelles et veille a la cohérence de la politique de certification professionnelle.
La sous-direction des mutations de l’emploi et du développement de l’activité
qui conçoit et veille à la mise en œuvre des politiques de maintien et de développement de l’emploi dans les branches, les entreprises et les territoires. Elle aide les branches et les entreprises à mieux anticiper et gérer les effets des mutations économiques, sociales, démographiques et technologiques. Elle suit les secteurs et les entreprises en mutation, conçoit et pilote les interventions du fonds national de l’emploi. Elle met également en œuvre et coordonne le recours à l’obligation de revitalisation dans les territoires.
La sous-direction du service public de l’emploi
qui est chargée de concevoir le cadre juridique et organisationnel du service public de l’emploi, de coordonner les moyens mis en œuvre par la spé et par l’état pour assurer la régulation du marche du travail et d’élaborer le cadre juridique de l’indemnisation des travailleurs prives d’emploi. Elle est en charge de la réglementation des allocations destinées aux demandeurs d’emploi, de l’agrément des textes conventionnels relatifs au régime d’assurance chômage et assure les relations avec les organismes charges de la gestion de ce dernier. Elle conçoit et met en œuvre la politique d’emploi et de formation des travailleurs handicapes.
By Paul Santelmann, Head of Foresight at the AFPA. By decree of October 4, 2012 Emmanuelle Wargon was appointed to head the DGEFP which is a central government Ministry of Labour, Employment, vocational training and social dialogue. The DGEFP is responsible for employment policy and vocational training. It built the legal framework in consultation with other government departments and the social partners. It leads and coordinates the implementation of devices and evaluates the results. It manages the programs supported by the European Social Fund in France. More...
5 octobre 2012

Emmanuelle Wargon, nouvelle déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP)

http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/arton15402.gifEmmanuelle Wargon est diplômée de HEC en 1992, et de l’IEP de Paris en 1995. Ancienne élève de l’ENA en 1997 (Promotion Marc Bloch), elle a commencé sa carrière comme auditrice puis conseillère référendaire de la Cour des comptes de 1997 à 2001.
En 2001, elle devient conseillère technique de Bernard Kouchner, ministre de la Santé, avant de rejoindre en 2002 l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des Produits de Santé) en tant que directrice générale adjointe.
De 2006 à 2007, elle a occupé les fonctions de directrice adjointe chargée de la coordination et du contrôle interne à l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris).
Elle a ensuite été directrice du cabinet de Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, de 2007 à 2010.
Elle a été secrétaire générale des ministères chargés des affaires sociales de juillet 2010 à septembre 2012 avant d’être nommée déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) le 3 octobre 2012.
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/arton15402.gif Emmanuelle Wargon αποφοίτησε από το HEC το 1992, και το ΕΕΠ του Παρισιού το 1995. Πρώην φοιτητής της ΕΝΑ το 1997 (Προώθηση Bloch), ξεκίνησε την καριέρα της ως ελεγκτής και σύμβουλος δημοψήφισμα το Ελεγκτικό Συνέδριο 1997 - 2001. Περισσότερα...
1 octobre 2012

N° Spécial Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

Assises de l'enseignement supérieur et de la rechercheLettre d'information Panorama - numéro spécial Assises
Phase 1 des Assises:
inventaire des constats, des attentes et des principales questions soulevées lors des auditions nationales. Les interrogations et sujets de préoccupation portent, entre autres, sur l'accueil des étudiants, la valorisation du doctorat, les études à l'étranger, la valorisation, la précarité des jeunes chercheurs, l'égalité femme-homme, l'évaluation...  C'est ce que révèle le bilan réalisé par le comité de pilotage à l'issue des 85 auditions menées, entre le 28 août et le 18 septembre, auprès d'organisations représentatives et institutionnelles. Ce panorama des principales questions soulevées a vocation à stimuler la réflexion et les débats des Assises territoriales.
Trois thématiques:
1 - Agir pour la réussite de tous les étudiants;
2 - Donner une nouvelle ambition pour la recherche;
3 - Contribuer à la définition du nouveau paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche.
>
En savoir +: La note de synthèse présentant les résultats des auditions
.
> En savoir +: Le site des Assise de l'enseignement supérieur et de la recherche.
> En savoir +: Les Assises sur le site du ministère.
CONTRIBUEZ
Les Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche reposent sur la participation la plus large possible. Toutes les suggestions et propositions d’évolutions sont les bienvenues. Pour transmettre sa contribution.
A SAVOIR

Les Assises mobilisent les énergies au niveau national et territorial jusqu'en décembre 2012. Cette vaste concertation va permettre de faire émerger des propositions pour améliorer le fonctionnement du système d’enseignement supérieur et de recherche français.
LA PHRASE
"Ces Assises sont nécessaires car la rénovation que nous proposons est ambitieuse et elle doit être élaborée avec la contribution de tous ceux qui en seront les acteurs et les bénéficiaires : les communautés universitaires et scientifiques, les étudiants et les forces vives du pays en particulier les entreprises. Ainsi pourra-t-elle être mise en œuvre dans un climat d'apaisement et de réconciliation autour d'un projet partagé." Geneviève Fioraso, Conseil des ministres du 11 juillet 2012.
CHIFFRES
24

Nombre de rapporteurs territoriaux. Leur mission: favoriser les débats préparatoires en région, centraliser les contributions individuelles et réaliser un rapport qui sera transmis au comité de pilotage à l'issue des Assises territoriales.
85

Nombre d'auditions nationales menées par le comité de pilotage en deux vagues: du 28 au 31 aout, puis les 17 et 18 septembre 2012.
L'ACTU EN BREF
Zoom sur les 85 organisations auditionnées

Les Assises ont débuté par une phase de consultation nationale. Au total, 85 auditions ont été réalisées par le comité de pilotage auprès de syndicats, d'organisations professionnelles, d'organismes de recherche, de ministères, de responsables socio-économiques... Chacune de ces auditions s'est déroulée en deux temps: une présentation suivie d'un débat avec le comité de pilotage. Objectif: identifier les principales questions à aborder pour nourrir les débats des Assises territoriales. > En savoir +
Les Assises territoriales s'organisent

Elles se tiendront au niveau des territoires courant octobre : par exemple, le 24 octobre à Clermont-Ferrand (Auvergne), les 11, 12 et 15 octobre à Lyon, Saint-Etienne et Grenoble (Rhône-Alpes), les 8, 15 et 16 octobre à Montpellier et Perpignan (Languedoc-Roussillon), ou encore les 13 et 25 octobre à Marseille et Sophia Antipolis (PACA)... > Les dates des Assises dans chaque territoire.
Premières contributions en ligne sur le site des Assises

Elles émanent du C.E.A., du C.N.R.S., de l'A.E.R.E.S., de la Confédération des jeunes chercheurs, de l'IFP Energies Nouvelles ou encore des syndicats... Les premières contributions en ligne sur le site des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche proposent de nombreuses pistes d'évolutions dans différents domaines: réussite des étudiants, réforme du doctorat, mobilité internationale, insertion professionnelle, place des femmes dans la recherche, financements des laboratoires, culture de l'innovation chez les chercheurs... > Consulter les premières contributions.
Des Assises ouvertes à tous

Citoyens, chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants, associations, entreprises...Les Assises sont ouvertes à tous, sous forme de contributions individuelles ou collectives. Une page dédiée à chaque territoire est ouverte depuis le 3 septembre. Dépôt des contributions avant la mi-octobre. > En savoir +. > Pour participer aux débats.
Le comité de pilotage garantit l'indépendance des Assises
Ces Assises reposent sur un comité de pilotage présidé par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008. Vincent Berger est le rapporteur général des Assises. Les membres composant le comité sont issus du monde universitaire, scientifique et de l'entreprise. > En savoir +
CALENDRIER
Juillet-septembre 2012
Consultation nationale :
cette consultation est menée auprès des organisations représentatives et des institutions nationales parties prenantes de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle prend la forme d'auditions ou de contributions écrites.
Mi-octobre 2012
Assises territoriales :
chaque territoire organise ses Assises territoriales selon ses propres modalités. Un rapporteur en assure la synthèse. Durée de ces Assises: entre 1 et 3 jours.
26 et 27 novembre 2012
Assises nationales :
elles réalisent la synthèse des Assises territoriales et des consultations nationales et donnent lieu à un rapport.
Décembre 2012
Remise du rapport :
le comité de pilotage remet à la ministre un rapport synthétisant les avis et propositions des divers contributeurs.
Début 2013
Projet de loi :
suite aux propositions des Assises, et après décision de la ministre, les nouvelles dispositions législatives sont soumises au Parlement. D'autres propositions retenues par le gouvernement font l'objet de mesures complémentaires, de nature réglementaire ou contractuelle.
QUESTIONS - REPONSES
Pourquoi des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche?
- L’organisation et la tenue des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche étaient inscrites dans le programme du président de la République.
- Elles répondent à une volonté d'ouverture d'un débat national pour remettre l'enseignement supérieur et de la recherche au coeur des enjeux de société.
- Elles visent à replacer l’enseignement supérieur et la recherche au cœur de l’ambition nationale et européenne d’une société de progrès durable, respectueux de l’homme et de son environnement, mais aussi au cœur de la stratégie de redressement portée par le gouvernement.
Quel grand principe sous-tend ces Assises?

L'idée est de réformer, mais en prenant le temps de l'écoute, du dialogue, et dans un souci d'apaisement et de réconciliation.
La consultation est la plus large possible; la réflexion est conduite au niveau des territoires et au niveau national; le champ des propositions est ouvert sur l'ensemble des préoccupations des participants.
Quels sont les objectifs des Assises?

- Rétablir le dialogue et la confiance avec les enseignants, les chercheurs et les étudiants.
- Faire émerger des propositions innovantes et efficaces.
- Dresser un bilan de l'organisation issue des décisions passées (loi LRU, loi d'orientation de la recherche...)
- Concevoir un nouveau paysage au service de la réussite de tous les étudiants et d'une recherche ambitieuse.
- Construire un cadre apaisé et cohérent de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Qui peut participer aux Assises?

La participation est ouverte à toutes et tous: jeunes, familles, entreprises, maîtres de conférence, professeurs, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnel technique et administratif.
Comment participer?

Chacun peut envoyer sa contribution écrite sur le site des Assises jusqu'à mi-octobre. Jeunesse, Europe, compétitivité, excellence pour tous, emploi, ouverture sur la société, sont autant de priorités gouvernementales qui peuvent être abordées.
Cette expression collective alimentera les Assises territoriales (mi-octobre 2012) et permettra de faire émerger des propositions qui se traduiront, début 2013, par un projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche.
VIDEO

Geneviève Fioraso a lancé, le 11 juillet 2012, les Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche qui aboutiront, début 2013, à des décisions concertées. La vidéo.
Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche Πανόραμα Ενημερωτικό Δελτίο - Τεύχος Ειδικό Focus
Η Φάση 1 του Καθίσματα: ευρημάτων απογραφής, τις προσδοκίες και τα βασικά ζητήματα που τέθηκαν κατά τη διάρκεια των ακροάσεων σε εθνικό επίπεδο.
Οι ερωτήσεις και οι ανησυχίες περιλαμβάνουν, μεταξύ άλλων, για την υποδοχή των φοιτητών, η ανάπτυξη των διδακτορικών σπουδών στο εξωτερικό, την ανάκτηση, ανασφαλής νέους ερευνητές, ο άνθρωπος-γυναίκα της ισότητας, της αξιολόγησης. Αποκαλύπτεται ότι η εκτίμηση στην οποία προέβη η συντονιστική επιτροπή στο τέλος των 85 συνεντεύξεις μεταξύ 28 Αυγούστου και 18 Σεπτεμβρίου, με αντιπροσωπευτικές οργανώσεις και ιδρύματα. Αυτή η επισκόπηση των κύριων ζητημάτων έχει ως στόχο να διεγείρει τη σκέψη και συζήτηση του κακουργιοδικείου αρχές. Περισσότερα...
30 septembre 2012

Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – Contribution du réseau IUT

http://www.iut.fr/files/fck/Image/BackGround/assises-esr-g.jpgContribution de l’ADIUT (Assemblée des Directeurs d’IUT) et de l’UNPIUT (Union Nationale des Présidents d’IUT) aux Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – Août à Novembre 2012. "39 propositions pour contribuer à une nouvelle dynamique de l'ESR".
Introduction

La voie universitaire technologique d’accès à l’enseignement supérieur représentée par les IUT est un atout essentiel des universités françaises. Comme facteur de démocratisation de cet accès, elle contribue incontestablement à l’objectif de 50% d’une classe d’âge au niveau L, elle constitue un outil indispensable de formation de cadres intermédiaires dont l’économie a besoin, elle participe de la diffusion d’une culture technologique d’innovation auprès du tissu de PME de l’ensemble du territoire national, elle attire enfin vers des filières scientifiques des jeunes qui se détournent de plus en plus de la voie générale (les jeunes générations désertent les études scientifiques, pourtant les jeunes n’ont jamais autant été intéressés par les nouvelles technologies! La technologie est une autre voie pour aborder le progrès scientifique).
A l’interface du monde universitaire et du monde économique, la voie technologique a des exigences qui heurtent parfois l’académisme de nos universités. Mais ces exigences sont le gage de la réussite d’une université publique française qui doit non seulement accepter la diversité en son sein mais la promouvoir, l’organiser, pour rester l’outil essentiel de formation supérieure de publics de plus en plus diversifiés. Cette formation supérieure doit délivrer une culture générale et scientifique en prise directe sur le monde tel qu’il se fait, sur une réalité économique et sociale rude vécue par les jeunes générations. Les 39 propositions formulées dans ce document sont conformes au projet élaboré de décembre 2010 à juin 2011 approuvé par 114 Conseils d’IUT sur 115. La réflexion sur le projet a fait suite aux Etats Généraux des IUT conduits de janvier à juin 20103. Le livre blanc des IUT, publié en 2007, constitue un historique important des IUT.
Agir pour la réussite des étudiants
Orientation et accueil :
Les profils des lycéens qui intègrent l’enseignement supérieur sont très divers. Cette diversité de profils est une richesse, mais pour chaque lycéen, pas toujours suffisamment informé par le dispositif d’Information et d’Orientation, il n’est pas simple de trouver la voie qui favorisera sa réussite. Afin que l’orientation post bac soit la meilleure possible pour tous, la construction d’un projet d’études et d’un projet professionnel dès le lycée constitue un véritable enjeu pour les années à venir. Il faut pour cela favoriser des échanges très précoces entre lycée et université, préparer l’élaboration du projet personnel et professionnel progressivement, dès la classe de 2nde, mais aussi renforcer les processus de réorientation et la construction du projet au cours de la 1ère année post bac.
Les IUT peuvent être des acteurs importants de ces deux chantiers. Ils accueillent des publics diversifiés en formation initiale et continue. Ils apportent en particulier une réponse appropriée aux bacheliers généraux et technologiques dans le cadre d'une vision de continuum (-3/+3) entre le lycée et l'université. Sans négliger la capacité d’accueil des autres publics, les IUT doivent pouvoir réserver une place importante à l’accueil des bacheliers technologiques. Des freins existent notamment dans la communication auprès des lycéens. Au plan national, le DUT est actuellement en cours de révision pour assurer la réussite des bacheliers technologiques et généraux. Sur le plan local, la stratégie doit tenir compte des viviers locaux.
Propositions:
1. Améliorer la collaboration
entre équipes pédagogiques et administratives des lycées et des composantes des universités notamment dans le cadre du projet des lycéens en construisant des conventions de partenariat intégrant des dispositifs de passerelles entre acteurs de l’enseignement supérieur (lycées, écoles, UFR, IUT, CFA). Ce partenariat conduit également à une connaissance mutuelle des systèmes de formation et l’articulation des contenus pédagogiques qui en résulte est l’une des bases de la réussite du parcours des jeunes. Impliquer les entreprises dans cette construction et lutter contre la prégnance des représentations sexuées des métiers et des conditions d’accès à l’enseignement supérieur.
2. Assurer la promotion par les pouvoirs publics,
notamment auprès des bacheliers technologiques, des études en IUT et soutenir les dispositifs innovants visant à accompagner les bacheliers dans leur appréhension des métiers intermédiaires, des évolutions technologiques, des spécificités des secteurs économiques et promouvoir l’évolution de carrière par la Formation Tout au Long de la Vie.
3. Mettre en évidence, dans la contractualisation,
la politique en faveur de l’accueil des bacheliers technologiques dans les spécialités d’IUT, politique définie en termes de flux prenant en compte la réalité des viviers, de processus d’accompagnement, actée en Conseil d’institut.
4. Inciter les IUT à mieux utiliser l’outil Admission Post Bac
pour piloter le processus d’admission et la variété des bacheliers admis en IUT (groupes de bac).
5. Soutenir financièrement les innovations pédagogiques des équipes destinées à améliorer la réussite
des bacheliers technologiques de façon à, par exemple, constituer des rythmes différenciés d’amorçage des études supérieures.
6. Etablir des conventions avec les acteurs des territoires
permettant de faciliter la réussite des étudiants en situation difficile (RQTH, Boursiers, …).
Par ailleurs, la réussite des bacheliers professionnels en IUT nécessite un suivi individualisé organisé dès le lycée. En étant accompagné en amont du bac et en adaptant son cursus en aval, le bachelier professionnel dont les capacités de réussite auront été confirmées, pourra réussir en IUT.
Propositions :
7. Etablir des conventions de partenariat entre IUT et Lycées Professionnels
pour permettre l’intégration en DUT des meilleurs bacheliers professionnels dans un cadre individualisé.
8. Imaginer, dans le cadre de l’offre globale de l’université,
un parcours d’enseignement supérieur pour les bacheliers professionnels.
Réussite dans les parcours licence :
Le socle DUT à définition nationale constitue la base de la voie technologique universitaire du grade de Licence. Ce socle répond de façon équilibrée aux deux objectifs: une insertion professionnelle à court terme et un accès au grade de master par la voie technologique. La définition nationale du DUT constitue l'un des atouts majeurs des IUT. Cette caractéristique procure au diplômé, au salarié et à l'employeur, une lisibilité favorisant la mobilité étudiante, l'insertion et l'accès à l'emploi. La licence professionnelle est un élément essentiel de la voie technologique du grade de licence qui, sur la base d’une définition locale et d’une co-production forte avec les entreprises, joue le rôle de « tremplin vers l’emploi » de plus en plus utilisé par les titulaires de DUT et de BTS pour accéder à l’emploi intermédiaire.
Propositions :
9. Développer la voie de formation universitaire
par la technologie qui garantit, dès le niveau III, la construction de compétences favorables à la compétitivité et l’innovation dans les entreprises. L’appropriation de connaissances expérimentales conduisant à l’acquisition de concepts, pédagogie qualifiée de technologique, constitue une modalité également indispensable à la réussite de certains étudiants.
10. Etendre le cadrage national à toutes les formations de niveau licence pour favoriser la réussite des étudiants, leur insertion professionnelle et leur mobilité.
11. Renforcer les passerelles pour accroître la réussite en licence
et la sécurisation des parcours. La semestrialisation permet par exemple les rentrées décalées ou les entrées parallèles. Ces passerelles doivent être formalisées dans l’habilitation du diplôme et dans des conventionnements entre les différents acteurs.
12. Adapter le dispositif Admission Post Bac pour faciliter la réorientation et améliorer la communication sur APB en L1. En effet, la décision de réorientation par certains étudiants ne peut intervenir qu’en fin de L1, ils ne peuvent plus, actuellement, à ce stade candidater sur APB qu’au titre de la procédure complémentaire.
13. Faciliter l’accès au master par la voie technologique et conduire vers le niveau I de certification pour ces mêmes diplômes; les IUT proposent la constitution de L3 technologiques qui doivent trouver un positionnement dans le cadre de la réforme de la Licence engagée en janvier 2011. En particulier, ces L3T doivent permettre aux « technologues » d’accéder aux métiers de l’enseignement; ces parcours ont été amoindris par la mastérisation.
14. Inciter, dans le processus d’habilitation des L3 (professionnelle, générale ou technologique), à la coopération entre composantes de l’enseignement supérieur (universitaires ou non) de façon à favoriser la diversité des parcours conduisant à l’insertion au niveau II ou à l’accès au master.
Insertion professionnelle : La réforme en cours des maquettes nationales des DUT vise également à renforcer la visibilité des référentiels d'activités et de compétences des différentes spécialités et à en faciliter la lecture.
Propositions :
15. Favoriser, par la formalisation des référentiels d’activités et de compétences, l'accès à l'enseignement supérieur dans le cadre de la Formation Tout au Long de la Vie (dont VAE).

16. Revaloriser les métiers intermédiaires pour faire face à la tendance croissante des poursuites d'études des diplômés, quels que soient leurs profils initiaux et leurs trajectoires antérieures.
17. Soutenir l’implantation des IUT à proximité des zones d’éducation prioritaire ou zones fragilisées économiquement.
18. Favoriser l’alternance qui constitue une voie d’excellence et de réussite
pour les jeunes et qui constitue un lien essentiel entre le futur diplômé et le monde de l’entreprise au moment de son insertion (L3P par exemple).
19. Renforcer les dispositifs de suivi des trajectoires des diplômés de manière à constituer des outils de pilotage, la validation des dispositifs et l’orientation des jeunes.
Donner une nouvelle ambition pour la recherche

Les IUT sont des composantes des Universités. A ce titre, ils sont partie prenante de la dynamique et de la performance universitaire de la recherche à travers leurs enseignants chercheurs qui sont insérés dans les laboratoires ou à travers la gestion directe des laboratoires que les IUT hébergent. L’implication dans la recherche des enseignants-chercheurs en IUT et les responsabilités qu’ils assument dans le pilotage de la recherche irriguent les programmes de formation dans une vision à moyen et long termes, comme les évolutions de plateformes technologiques.
Les IUT sont répartis sur l’ensemble du territoire national et leur finalité technologique et professionnelle leur permet d’être au plus près des entreprises, de leurs besoins et attentes, de leurs contraintes et des problèmes qu’elles se posent. La proximité territoriale ainsi que les enseignants vacataires issus des milieux socio-économiques génèrent des collaborations qui participent à la dynamique de transfert de technologie et d’innovation vers les entreprises, tout particulièrement les TPE qui n’ont, pour la majorité, pas de personnels dédiés à cette activité. Les IUT portent des plateformes technologiques qui pourraient être mieux utilisées par les entreprises.
Le lien « Formation-Recherche-Innovation » est un enjeu fondamental pour la qualité des formations professionnelles en IUT (DUT et Licences professionnelles). Il permet d’actualiser les enseignements technologiques et de transmettre aux étudiants une méthodologie de travail universitaire qui favorise leur capacité d’abstraction, d’autonomie et d’interrogation sur l’évolution des technologies. Ces étudiants, lors de leur insertion professionnelle, diffusent leur culture technologique et sont des acteurs de l’évolution vers les nouvelles technologies, gage d’innovation dans les entreprises et notamment les PME et TPE. Cette sensibilité à la conceptualisation est fondamentale pour diffuser une capacité d’innovation (tant dans la conception que dans l’exécution, technique, commerciale, administrative) et une culture qui mobilise la créativité, facteurs de réussite et de performance pour les entreprises.
Propositions :
20. Renforcer l’intérêt des enseignants-chercheurs pour les formations du cycle de licence,
afin de garantir le lien entre les formations universitaires du cycle de licence et la recherche.
21. Prendre en compte pour cela dans l’évaluation et la promotion des enseignants-chercheurs
les conditions d’exercice différentes: cycle d’enseignement (L ou M); localisation de l’emploi (site principal universitaire ou site décentralisé).
22. Inciter les laboratoires à s’investir
hors des grandes métropoles à travers des outils insérés dans le dialogue contractuel du type:
a. Bonus financier sur les crédits récurrents;
b. Fléchage d’emplois sur les territoires hors des grandes métropoles.
Les formations professionnelles, bâties sur des référentiels d’activités et de compétences, nécessitent des enseignements de différentes disciplines. L’appartenance à plusieurs disciplines des enseignants-chercheurs en IUT est à la fois une nécessité pour la formation mais également un enjeu pour la recherche, l’innovation et les transferts de technologie vers les entreprises.
Propositions :
23. Renforcer les appels à projets pour favoriser
des recherches pluridisciplinaires, en particulier auprès des PME-TPE, et assurer la valorisation des publications pluridisciplinaires.
24. Identifier les lieux qui permettent la construction de projets pluridisciplinaires de recherche
ou de transfert en lien avec le tissu économique local. Les IUT constituent l’un de ces lieux.
La répartition des IUT sur l’ensemble du territoire national, leur proximité avec les entreprises PME-TPE qui constituent la grande majorité du réseau économique territorial, leur expertise technologique, favorisent la recherche appliquée et le transfert de technologie. A ce propos, les travaux du CAE (« Créativité et innovation dans les territoires ») soulignent l’importance de la pluridisciplinarité et des interactions dans le processus d’innovation et de compétitivité des entreprises.
Les Universités de Sciences Appliquées (UAS) en Europe qui forment, comme les IUT, vers les métiers intermédiaires sont très proches des entreprises mais souvent isolées de la recherche universitaire. Elles constatent à quel point cette situation peut être pénalisante pour favoriser le transfert de technologie vers les PME-TPE et cherchent à se rapprocher de la recherche. Les universités françaises ont en leur sein, grâce aux IUT, ces composantes qui leur permettent de développer une stratégie de soutien aux entreprises.
Propositions:
25. Reconnaitre les activités de transferts de technologie dans la carrière des enseignants-chercheurs,
enseignants, ingénieurs et techniciens (à travers d’autres indicateurs que le nombre de brevets) comme cela a été pris en compte dans le modèle européen de classement des universités proposé en remplacement de celui de Shanghai.
26. Favoriser l’interaction entre enseignants et entreprises
(particulièrement les PME-TPE) pour travailler sur des projets communs:
a. Mise en place d’un chèque expertise innovation (pour financer l’expertise de chercheurs, de transferts ou prestations de technologie, d’utilisation de plateformes (ou équipements) techniques)
b. Mise en place pour les TPE d’un chèque accueil étudiant: compensation aux entreprises de la rémunération des stages étudiants
c. Financement de congés (de type CRCT) permettant aux enseignants et enseignants-chercheurs de conduire un projet dans les entreprises (6 mois, 1 an).
27. Encourager le développement de la coopération entre établissements publics de formation
(relations entre composantes universitaires, lycées, écoles, etc. sur les territoires) dans un objectif de mutualisation des compétences et des moyens technologiques en direction des entreprises (plateformes de compétences). On peut, par exemple, simplifier le cadre juridique des GIP et permettre leur pérennisation ou encore rénover le cadre juridique des plateformes technologiques.
Concevoir le nouveau paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche

L’entreprise, eu égard aux évolutions technologiques et à l’accélération de la concurrence internationale, a l’obligation de développer son adaptabilité en permanence et a besoin de collaborateurs de tous niveaux (emplois supérieurs, emplois intermédiaires, emplois de premier niveau, etc.), avec une caractéristique fondamentale: une capacité d’évolution professionnelle dans le métier et dans les domaines connexes. Aujourd’hui les entreprises ont beaucoup de difficultés, et chroniquement, à pourvoir les emplois intermédiaires, notamment les catégories techniciens et commerciaux. Ces pénuries qui perdurent dans tous les secteurs (métallurgie, aéronautique, automobile, pharmacie, informatique, etc.) constituent d’une part un frein à la ré-industrialisation de notre pays et d’autre part un facteur de délocalisation de productions.
Il est donc évident que la construction de formations visant l’insertion professionnelle dans les emplois intermédiaires est nécessaire pour assurer le fonctionnement, le développement et la compétitivité de toutes les entreprises (Grandes, PME et TPE). Au sein des universités, dans le cycle de licence, les IUT sont les seules composantes dont les formations sont totalement construites dans cet objectif avec un parti pris pédagogique fondé sur l’approche technologique, le lien au « geste professionnel » et une construction pluridisciplinaire des référentiels associée à l’apprentissage de l’autonomie. Les référentiels sont générés au sein des Commissions Pédagogiques Nationales associant les entreprises. Le socle de formation doit être généraliste et polyvalent pour permettre une adaptation rapide et efficiente dans l’emploi occupé, une possibilité d’évolution professionnelle par la formation tout au long de la vie, et surtout une capacité à exercer des activités connexes managériales, administratives, et commerciales. Le nouveau paysage de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche doit garantir la construction des compétences qui répondent au besoin des entreprises tel que défini précédemment et assurent leur avenir technologique et leur compétitivité, y compris à l’international. La réorganisation des Universités engagée depuis la mise en place de la LRU, s’appuie sur la réorganisation des structures internes (en « collèges ») selon une approche privilégiant un regroupement thématique au détriment d’une vision pluridisciplinaire qui permet pourtant une meilleure réponse face aux problématiques variées des entreprises. Cette approche, appliquée aux IUT, conduira à la dissolution des IUT qui sont des composantes basées sur un modèle de pluridisciplinarité dans une même structure. Cette dissolution provoquera également la disparition des méthodes pédagogiques reconnues par les milieux professionnels (privés et publics), permettant de former des cadres intermédiaires.
Proposition :
28. Imposer que chaque regroupement d’universités
envisagé contienne une structure reconnue fédérant les IUT, en capacité de développer ses missions sur l’ensemble de la Région, en interaction avec les milieux professionnels et les territoires, afin de contribuer au développement économique national.
Il faut garantir la cohérence et la qualité de l’offre de formation visant l’insertion professionnelle vers les métiers intermédiaires sur chaque territoire, dans toutes les spécialités, tout en renforçant cette cohérence au niveau régional et national. Cette cohérence, au service de l’économie d’un territoire, pourrait être atteinte en renforçant les relations entre l’ensemble des acteurs universitaires et ceux du monde socio-économique environnant.
Propositions :
29. Favoriser le développement de partenariats contractuels
entre les IUT et les autres acteurs de la formation des cadres intermédiaires sur un territoire (lycées, chambres consulaires, plateformes technologiques, paramédical, …);
30. Donner aux universités la responsabilité de délivrance des diplômes de l’enseignement supérieur (à l’image de l’universitarisation des cursus paramédicaux) de manière à les mettre en situation d’assurer la cohérence de l’enseignement supérieur;
31. Imposer un dispositif d’arbitrage de l’offre de formation
des cadres intermédiaires au niveau régional, qui permette de garantir la cohérence territoriale, sans se substituer au dispositif d’arbitrage national existant (CCN et ministère).
Les entreprises ont besoin sur tout le territoire national, d’un dispositif qui offre une vraie lisibilité de l’offre de formation et des référentiels des compétences acquises, notamment pour les métiers intermédiaires, de niveau garanti et capable de diffuser rapidement les bonnes pratiques.
Propositions :
32. Maintenir la définition nationale du Diplôme Universitaire de Technologie,
assurée par les Commissions Pédagogiques Nationales (CPN), socle de base de la voie technologique du grade de licence, autorisant l’adaptation locale et particulièrement lisible pour les entreprises, notamment pour les PME-TPE qui ne disposent pas de services RH permettant de décrypter la diversité des diplômes, et les connaissances et compétences acquises.
33. Garantir la régulation nationale pour un fonctionnement et une pédagogie homogène des IUT.
34. Instituer un « label IUT » validé et reconnu par le monde professionnel, avec son règlement d’usage.
35. Officialiser le rôle du réseau des IUT, déjà reconnu et très sollicité au niveau international, en lui donnant le statut d’association d’utilité publique (il sera ainsi en mesure de renforcer son activité de mutualisation des bonnes pratiques).
Pour un meilleur fonctionnement interne des établissements, il faut assurer la responsabilisation des composantes et ainsi garantir une plus grande efficience.
Propositions :
36. Inscrire dans la loi l’obligation de contrats d’objectifs et de moyens pluriannuels,
intégrés au contrat d’établissement, entre l’Etablissement et ses composantes, en particulier ses instituts.
37. Inscrire dans le statut des universités, et en particulier dans le statut des « grandes universités » à venir,
un mode de fonctionnement qui responsabilise ses composantes, en particulier ses instituts, pour mettre un terme à la dérive de centralisation excessive constatée depuis la mise en place de la LRU.
La répartition territoriale et la mission nationale des IUT imposent une autonomie de gestion telle que prévue dans les textes règlementaires en vigueur, devant leur permettre de mener à bien leur mission de formation en lien avec les entreprises et les collectivités territoriales. Les formations professionnalisantes des cadres intermédiaires nécessitent une évaluation adaptée à leurs spécificités (pluridisciplinarité, diplôme à définition nationale, mixité des publics, mixité des acteurs, relations fortes avec les entreprises et les collectivités, etc.), assurée par les CPN et la Commission Consultative Nationale (CCN).
Propositions :
38. Garantir l’autonomie de gestion
mise à mal par le non-respect des textes existants relatifs à l’application de la loi LRU.
39. Conforter la position des CPN et de la CCN en tant qu’organisme évaluateur des IUT,
en faisant évoluer ses missions pour tenir compte du contexte, par exemple une instance de décision plutôt que de consultation, en cohérence avec les autres dispositifs d’évaluation.

http://www.iut.fr/files/fck/Image/BackGround/assises-esr-g.jpg Συμβολή ADIUT (Σύνοδος των αρχηγών των IUT) και UNPIUT (Εθνική Ένωση Πρόεδροι IUT) στο κακουργιοδικείο της Τριτοβάθμιας Εκπαίδευσης και Έρευνας - Αύγουστος-Νοέμβριος 2012. "39 προτάσεις για να βοηθήσει μια νέα δυναμική ΕΣΡ". Περισσότερα...

28 septembre 2012

La rentrée universitaire

http://www.gouvernement.fr/sites/all/themes/pmv5_5/lib/img/banner-insidepage-with_submenu-bg-full_width.pngLa ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a présenté une communication relative à la rentrée universitaire au Conseil des ministres du 28 septembre 2012.
Cette année, 2 382 000 étudiants s’engagent dans des études supérieures dont un peu plus de 500 000 intègrent, en première année, l’une des filières de formation supérieure (près de 50% en licence universitaire).
Les orientations prises dès cette rentrée répondent à un objectif prioritaire: la réussite des étudiants. Cette réussite passe par:
- la justice sociale, en démocratisant l’accès à l’enseignement supérieur et en mettant en place une orientation de qualité, répondant au projet personnel et professionnel de chaque jeune; les recteurs et les présidents d’université ont été invités à examiner en priorité les candidatures des bacheliers professionnels et technologiques pour pourvoir aux 20 000 places encore vacantes dans les sections de techniciens supérieurs et les instituts universitaires de technologie;
- l’amélioration de la vie étudiante, à commencer par le logement et la santé, mais aussi grâce à la revalorisation des bourses de 2,1%, première étape d’une ambition plus grande visant à créer une allocation globale sous condition de ressources;
- l’innovation pédagogique, avec des parcours personnalisés et accompagnés et une offre de formation simplifiée et lisible par tous;
- la coopération et l’ouverture aux partenaires extérieurs;
- la confiance renouée et le dialogue retrouvé avec les enseignants, les chercheurs et tous les personnels et partenaires de l’enseignement supérieur.
La rentrée 2012 sera placée sous le signe du dialogue. C’est le sens des Assises territoriales et nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Enfin, la ministre a souligné le travail mené avec le ministre de l’éducation nationale, pour placer les universités au coeur de la formation des enseignants et penser une nouvelle politique de formation des enseignants innovante et de qualité.
Conseil des ministres du 28 septembre 2012.

Υπουργός Τριτοβάθμιας Εκπαίδευσης και Έρευνας παρουσίασε ένα έγγραφο σχετικά με την ακαδημαϊκή του Υπουργικού Συμβουλίου της 28 Σεπτεμβρίου 2012. Περισσότερα...

26 septembre 2012

La CPU mobilisée pour contribuer aux assises de l'enseignement supérieur et de la recherche

http://www.cpu.fr/fileadmin/img/signature.jpgSous la direction de Gérard Blanchard, président de l’Université de La Rochelle et membre du CA de la CPU, un comité de pilotage composé principalement des présidents de commission de la CPU animera la réflexion de la Conférence autour des 3 thèmes des assises: la réussite des étudiants, la réorganisation de la recherche et la révision de la gouvernance des établissements et des politiques de sites et de réseaux.
Les travaux ont débuté lors de l’université d’été de la CPU, les 29 et 30 août derniers, et se poursuivront au rythme de deux rencontres mensuelles, les après-midi de CP2U et CPU.
Les documents de travail

En plus :
L'intervention de Jean-Marc Rapp sur les enjeux européens pour les universités (université d'été de la CPU du 29 et 30 août 2012).
Vous pouvez également naviguer sur le site officiel des assises de l'enseignement supérieur 2012.
http://www.cpu.fr/fileadmin/img/signature.jpg Under the direction of Gérard Blanchard, president of the University of La Rochelle and board member of the CPU, a steering committee composed mainly of the chairpersons will host CPU reflection of the Conference around three themes foundation: the student success, the reorganization of research and review of governance institutions and policies of sites and networks. More...
26 septembre 2012

Contribution de l'AERES aux Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

AERESContribution de l'Agence d'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (AERES) aux Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR-31 août 2012).
Interview de Didier Houssin, Président de l'AERES.
RESUME

En cinq ans, l’AERES a organisé, de la façon la plus impartiale possible, l’évaluation par les pairs des entités prévues dans ses missions. Plus de quatre mille programmes de formation dans l’enseignement supérieur, plus de trois mille unités de recherche, et près de deux cent cinquante établissements, y compris la quasi-totalité des organismes de recherche et l’agence nationale de la recherche ont été évalués au moins une fois. Une présentation détaillée de ces données figure dans le tableau 1 du rapport d’activité 2011 de l’AERES, qui est consultable sur le site internet de l’AERES. Dans un paysage de l’ESR dispersé, ces missions permettent à l’AERES d’être un facteur d’unité, d’homogénéité et de mise en valeur du lien formation-recherche. Au terme de ce cycle, l’AERES propose de: 1-Donner plus de chances de réussite aux étudiants, en améliorant leur information sur l’évaluation des formations; ceci suppose une évaluation des formations à une échelle adaptée à la prise en compte des cartes des formations, de la synergie recherche-formation et de la dimension internationale des formations.
2-En préservant au mieux l’homogénéité et l’impartialité de l’évaluation ex-post de la recherche et en veillant à l’égalité de traitement des entités évaluées, apporter un meilleur service à ces entités, par la simplification du processus et un appui plus net sur les partenaires de l’évaluation; cette inflexion permettrait aussi de répondre à des attentes nouvelles en matière d’évaluation de la recherche.
3- Accompagner le renforcement de l’autonomie et de la capacité stratégique des établissements en accentuant l’autoévaluation, en améliorant les outils d’analyse fournis aux experts, en évaluant les stratégies de coopération des établissements, et en dégageant, suite aux évaluations, les repères les plus utiles aux établissements.
En adéquation avec les standards européens et internationaux, l’AERES organise une évaluation distincte et indépendante des instances de financement et de pilotage. Les missions confiées à l’AERES lui donnent une vue d’ensemble sur le système d’enseignement supérieur et de recherche français à deux échelons: celui des programmes de formation et des unités de recherche; celui des établissements et organismes. L’organisation intégrée des évaluations conduites par l’AERES permet en particulier de faire le lien entre recherche et formation. Ce lien, mis en avant dans le cadre des Assises, apparait déterminant en vue de « l’intégration à l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche ». Les interactions de l’AERES aux niveaux européen et international lui permettent aussi de faire des comparaisons et d’identifier des pratiques intéressantes. Acteur du système, l’AERES est enfin, comme tel, susceptible d’amélioration dans son rôle et son fonctionnement.
Compte tenu du format fixé, l’AERES se limitera à présenter ses propositions d’amélioration dans chacun des trois thèmes identifiés pour la préparation des Assises, y compris concernant l’AERES elle-même. Seules seront présentées les propositions qui peuvent s’appuyer sur des observations faites par l’AERES dans le cadre de ses missions.
1 Propositions concernant la réussite de tous les étudiants et la formation des enseignants

La réussite de tous les étudiants du premier cycle pose la question de l’évaluation de l’ensemble de ce cycle: classes préparatoires, formations courtes (BTS-DUT), licences des universités ou grades de licence. Les évaluations de l’AERES ont porté sur des formations de licence, master ou doctorat. La section des formations et des diplômes de l’AERES a placé la réussite des étudiants au centre de ses évaluations. Les observations faites permettent de présenter plusieurs propositions visant à une meilleure compréhension de la réussite des étudiants.
1.1 Améliorer l’information des lycéens et étudiants. L’AERES, via son site Web, gère la base documentaire publique la plus importante sur les formations du supérieur dispensées en France. Ces documents doivent mieux répondre aux besoins d’informations et d’orientation des étudiants et des lycéens, notamment pour ce qui concerne la construction de la formation et les résultats en termes d’insertion et de poursuite d’études. Lorsqu’une autoévaluation de qualité met ces éléments en évidence, l’AERES a constaté que les formations sont plus solides et attractives. Un effort global d’information, qui s’appuierait au mieux sur un système d’information partagé, doit mobiliser tous les acteurs. Au service des lycéens et des étudiants, il permettrait aussi de mieux cerner la question du suivi des formations et donc d’alléger des enquêtes et des dossiers parfois redondants. L’AERES pourrait alors moduler ses évaluations : par exemple, en alternant évaluations approfondies et évaluations de suivi, ou en centrant les visites sur site sur la réussite des étudiants.
L’amélioration de l’information sur les formations doit aussi offrir aux étudiants une vision d’ensemble. Même si l’évaluation interne et externe de chaque formation reste nécessaire, le regard sur chaque formation individuelle ne peut suffire. Les logiques de site (PRES ou autres), les coopérations d’établissements, les stratégies territoriales doivent aussi se fixer pour objectif l’information et la réussite des étudiants. Il est donc important que la « granularité » de l’évaluation des formations soit adaptée à la configuration locale, régionale, voire nationale. L’AERES est prête à participer à une réflexion globale sur les « cartes régionales des formations », incluant la question de la lisibilité et de la stabilité des offres de formation.
1.2 Renforcer la synergie entre formation et recherche et la dimension internationale des formations.
La solidité des liens formation-recherche, qui sont une exigence fondamentale aux niveaux du master et du doctorat, est toujours le signe d’une vitalité qui profite aux étudiants. Il est donc souhaitable que les établissements (mais aussi les sites) favorisent une réflexion croisée sur leurs stratégies de recherche et de formation. L’AERES y contribue par son travail d’évaluation intégrée, mais seule une mise en oeuvre systématique de ces regards croisés au sein des établissements permettra d’offrir un service optimal aux étudiants.
La dimension internationale des formations doit être plus accessible aux étudiants, quelle que soit leur origine géographique. Un effort de clarification de la typologie de ces formations doit être entrepris. L’évaluation des constructions pédagogiques doit être renforcée, en particulier concernant aussi bien les doubles diplômes, les diplômes conjoints, et toute délocalisation de formation, que l’attractivité et la mobilité internationale des étudiants. L’AERES développe un effort en ce sens, qui doit cependant être partagé par l’ensemble des établissements.
1.3 L’apport de l’évaluation concernant la formation des enseignants au niveau master.
Forte de son expérience d’évaluation des formations d’enseignement supérieur qui s’inscrivent dans un dispositif interministériel (art, architecture, santé), l’AERES pourrait proposer une méthode d’évaluation adaptée, s’inspirant de celle utilisée pour ces formations associant dimensions académiques et professionnelles.
2 Propositions concernant la recherche

La recherche s’appuie en permanence sur l’évaluation. L’AERES contribue à l’évaluation de la recherche en organisant une évaluation indépendante des instances de financement et de pilotage. Elle apporte en priorité aux entités de recherche un regard extérieur qui les aide à s’améliorer. Elle fournit aussi des instruments de pilotage et d’aide à la décision aux décideurs et aux financeurs. Elle informe les citoyens.
Portant sur les structures et non sur les personnes, l’évaluation des entités de recherche organisée par l’AERES cherche à être la plus impartiale possible. Elle est fondée sur la compétence de pairs intervenant de façon collégiale. Elle permet une égalité de traitement (par exemple, entre les équipes d’accueil et les unités mixtes de recherche). Elle vise la transparence, grâce à la publicité des rapports d’évaluation, et cherche à faire progresser la culture de l’évaluation parmi les acteurs de la recherche.
Intégrée dans un parcours qui l’associe à l’évaluation des formations et des établissements, l’évaluation de la recherche conduite par l’AERES permet de faire le lien entre les aspects opérationnels et stratégiques, et entre la recherche et la formation, ce qui est crucial dans la perspective de « l’intégration à l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche ».
Alors que de nouvelles structures de recherche ont accru le nombre et la diversité des entités évaluées, des améliorations peuvent être proposées pour accroître la transparence, pour renforcer les interactions avec les instances de pilotage, les partenaires institutionnels (comme par exemple, les Régions), et les entités évaluées elles-mêmes, et pour simplifier et rendre plus efficaces les procédures d’évaluation. Engagée dans un processus d’amélioration continue de ses méthodes, l’AERES a l’ambition d’être un service public de l’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche le mieux adapté possible aux attentes de l’ensemble de la communauté scientifique.
2.1 S’appuyer davantage sur les partenaires de l’évaluation.
Pour évaluer les entités de recherche, l’AERES envisage que celles-ci puissent mieux définir le profil d’activités propre à leurs missions, et qu’elles disposent de plus de latitude pour affirmer leur spécificité et la dimension qualitative de leurs activités. L’AERES a pour objectif de s’appuyer davantage sur les instances représentatives des personnels, notamment pour la constitution du vivier d’experts et la composition des comités d’experts. Elle envisage aussi de mieux associer les tutelles des entités évaluées en leur proposant de préciser, dans le dossier d’évaluation, les missions et les objectifs fixés aux entités évaluées, et d’exprimer leur souhait concernant le grain de l’évaluation et une éventuelle modulation du rythme de l’évaluation. L’AERES souhaite enfin pouvoir déléguer aux tutelles l’organisation de l’évaluation, pour certaines entités de recherche.
2.2 Simplifier, accroître l’efficacité et clarifier les enjeux du processus d’évaluation.
Pour simplifier le dossier d’évaluation, l’AERES propose la création d’un portail unique de saisie des indicateurs utiles à l’évaluation des entités de recherche en concertation avec le MESR, la CPU et les organismes de recherche, avec davantage de latitude aux entités évaluées pour présenter l’autoévaluation, les résultats et le projet. Elle propose d’accroître l’efficacité de l’évaluation de la recherche grâce à une modulation au niveau des critères d’évaluation qu’elle a définis: les comités d’experts pourraient ainsi déterminer, parmi ces critères, ceux qui leur semblent les plus pertinents au vu des missions et des objectifs fixés définis par la ou les tutelle(s) de l’entité évaluée et du profil qu’elle a elle-même dessiné. Elle étudie la possibilité de mieux prendre en compte la dimension qualitative de la production scientifique dans le cadre de l’évaluation. Elle souhaite clarifier la notation par la diffusion d’un document de référence qui précise le sens des notes, l’échelle de notation et la procédure d’attribution des notes. Elle se propose enfin de développer, en son sein, les activités d’analyse et de synthèse des résultats de l’évaluation (synthèses de site, synthèses disciplinaires, synthèses thématiques).
3 Propositions concernant l’organisation et la gouvernance de l’enseignement supérieur et de la recherche

Ces propositions portent avant tout sur les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les organismes (gouvernance, politiques de sites et de réseaux). L’évaluation des 73 établissements de la vague B (Rapport d’activité 2011 de l’AERES, p. 39-51) a montré que, dans une dynamique positive d’évolution, la situation reste contrastée quant à la capacité des établissements à définir une ligne stratégique et à la faire partager, avec des degrés de développement inégaux et une grande variabilité des modes de management. Les politiques de site (et aussi de réseaux) mobilisent fortement les établissements, avec toutefois des résultats là aussi contrastés. En même temps, un déficit dans la traduction opérationnelle des stratégies et dans le suivi des résultats est relevé de façon constante par les comités d’experts. Selon l’établissement, il peut porter sur les finances, le patrimoine, la gestion des ressources humaines, etc.
Les évaluations organisées par l’AERES relevant, non d’une logique de contrôle ou de certification, mais d’aide à l’établissement, ainsi qu’à ses tutelles et à ses partenaires, les propositions présentées ci-après visent à développer le service rendu. Elles ne pourront toutefois être effectives que si elles sont partagées par les parties prenantes, notamment établissements, MESR et autres ministères, une structuration plus forte de leurs relations avec l’AERES étant à cet égard utile.
3.1 Contribuer à renforcer les capacités stratégiques des établissements.
L’AERES envisage d’abord d’améliorer sa méthode en renforçant le rôle de l’autoévaluation (menée par l’établissement). Celle-ci est un bon révélateur de la dynamique de développement stratégique et de son appropriation, notamment lors de son couplage avec l’évaluation externe. Les rapports d’autoévaluation reçus par l’AERES sont souvent perfectibles et le guide de l’évaluation doit être plus adapté à la variété des situations. Il est donc souhaitable de favoriser, au sein des établissements, des démarches mieux fondées et plus approfondies d’élaboration de l’autoévaluation, puis de mieux articuler l’évaluation externe à l’autoévaluation préalable.
L’AERES souhaite aussi améliorer les outils d’analyse mis à disposition des comités d’experts. Pour un éclairage pertinent sur les aspects opérationnels, l’évaluation externe requiert en effet une étude précise des ressources des établissements et de la façon dont elles sont orientées au regard des choix, des contraintes et des contextes qui sont les leurs. Sans anticiper sur le travail des experts, une analyse préliminaire des données des établissements, rapportées à des éléments de comparaison adéquats, serait utile. L’AERES est prête à coopérer avec d’autres acteurs en vue de la construction de tels outils.
3.2 Accompagner les volontés de rapprochement des acteurs.
En raison des contrastes évoqués plus haut, l’AERES souhaite continuer à évaluer séparément les établissements. Le développement des stratégies de coopération, en particulier sur un même site, appelle cependant d’autres évaluations au périmètre élargi, a fortiori si le processus de contractualisation évolue vers des contrats de site. Du fait du caractère variable des objectifs, des contenus et des modes opératoires des stratégies de coopération, une méthode souple devra être définie, qui sache coupler les évaluations de chacun des établissements et celles des ensembles qu’ils constituent.
3.3 Fournir des éléments d’information et des repères à la communauté.
La transparence des évaluations conduites par l’AERES est un acquis, mais qui invite à s’interroger sur l’utilisation des informations contenues dans les rapports d’évaluation. Un premier travail (Rapport d’activité 2011 de l’AERES, p. 39-51) a permis de dégager les points saillants des diagnostics établis par les comités d’experts. L’AERES propose de développer cette démarche d’analyse des contenus de l’évaluation pour bien capter les dynamiques à l’oeuvre dans les établissements et leur fournir des repères les aidant à mieux se situer.
En France, le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche est divers et dispersé. L’AERES, par la nature de ses missions, y apparait comme un facteur d’unité, d’homogénéité et de mise en valeur du lien entre la formation et la recherche. Elle cherche à apporter le meilleur service aux entités évaluées, et aux parties prenantes. Dans le cadre des Assises, elle propose donc d’améliorer ce que les évaluations des formations apportent aux étudiants, de mieux répondre aux attentes de la communauté scientifique s’agissant de la recherche, et d’accroitre la capacité d’appui stratégique que ses évaluations offrent aux établissements, dans le respect de leur autonomie.
AERES Συμβολή του Οργανισμού για την Αξιολόγηση της Έρευνας και της Εκπαίδευσης (AERES) οι Ασσίζες της Ανώτατης Εκπαίδευσης και Έρευνας (ESR-31 Αυγούστου 2012).
Συνέντευξη με τον Didier Houssin, Πρόεδρος AERES.

ΠΕΡΙΛΗΨΗ

Σε πέντε χρόνια, AERES οργανώνονται ως αμερόληπτα το δυνατόν, οι ομοτίμων οντοτήτων που περιέχονται σε αποστολές του.
Περισσότεροι από τέσσερις χιλιάδες προγράμματα κατάρτισης στην τριτοβάθμια εκπαίδευση, περισσότερο από τρεις χιλιάδες ερευνητικές μονάδες, και σχεδόν διακόσια πενήντα ιδρύματα, συμπεριλαμβανομένων σχεδόν όλων των ερευνητικών οργανισμών και εθνικός οργανισμός έρευνας αξιολογήθηκαν τουλάχιστον μία φορά. Περισσότερα...
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