Par Junel Bernard, Jean-Philippe de Plazaola, Insee Provence-Alpes-Côte d'Azur. Entre 2001 et 2006, le solde migratoire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a ralenti par rapport à la décennie 90. Aujourd’hui moins attractive que ses voisines du sud de la France, elle le reste en regard de la moyenne des régions de métropole. Elle gagne des habitants en provenance du nord de la France, alors qu’elle en perd avec les autres régions du sud. La région sait également retenir ses habitants. Les migrations renforcent la part des 30 à 44 ans et des 55 à 69 ans dans la population. Au total, la région gagne beaucoup d’actifs mais perd des étudiants. En regard des autres régions, Paca gagne peu de retraités. Les cadres s’attachent à la région. Enfin, les nouveaux arrivants vivent en couples et sont pour la plupart hautement diplômés. Du point de vue territorial, les migrations accroissent fortement la population de l’espace rural. Au sein de l’espace urbain, elles ont pour effet d’éloigner les habitants des grandes villes-centre au profit du reste du pôle urbain et de l’espace périurbain.
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Les migrations relèvent le niveau de diplôme de la population Au jeu des migrations, Paca gagne des personnes diplômées de tout niveau.
Plus de 40% sont cependant diplômés de l’enseignement supérieur. Plus précisément, sur un gain de 54000 arrivants en cinq ans de plus de 14 ans, 42% sont diplômés du supérieur (contre 21% dans la population de Paca), 15% bacheliers (contre 17%), 19% détenteurs d’un CAP ou BEP (contre 21%) et 24% sans diplôme ou possédant uniquement un BEPC (contre 41%).
En cinq ans, la région gagne ainsi 2,8 diplômés du 2e et 3e cycle sur 100 habitants ayant ce niveau d’étude. Par ailleurs, elle gagne aussi, en cinq ans, 2,5 diplômés du 1er cycle, et 2,1 titulaires d’un baccalauréat professionnel ou technologique, sur 100 en 2006.
En Paca, les diplômés de l’enseignement supérieur représentent 21,5% de la population des 15 ans ou plus en 2006; en l’absence de migrations, ils seraient 21,2%. Les migrations permettent donc d’accroître la part des diplômés de l’enseignement supérieur de 0,3 point. Si cet effet reste faible, il est cependant significatif comparativement aux autres régions de province.
Paca est la région de province qui gagne le plus de diplômés. Encore une fois, ce gain ne résulte pas d’un fort pouvoir d’attraction. Il s’explique davantage par la capacité de la région à retenir les diplômés.
Les étudiants en PACA Comment interpréter la perte significative d’étudiants par la région ? Cela tient-il à la qualité et à la nature des enseignements ? Aux conditions d’accès aux services et au logement pour les étudiants ? Comment enrayer ce mouvement ?
En revanche, PACA perd des étudiants À l’inverse, les migrations ont fait perdre à Paca plus de 5 000 étudiants en cinq ans, ce qui correspond à 3% de sa population étudiante en 2006. La part des étudiants baisse dans la région du fait des migrations. Ce n’est pas le cas en Île-de-France, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes. Dans le Languedoc-Roussillon, elle reste quasiment stable. Trois régions accueillent l’essentiel des étudiants qui quittent Paca: l’Île-de-France (30%), Rhône-Alpes (20%) et Languedoc-Roussillon (19%).
Les étudiants quittent l’espace rural : - 4000 en cinq ans, soit une perte très importante de 8 étudiants pour 10 présents en 2006. Plus d’un tiers part vers l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, pôle régional universitaire et un peu moins de 30% vers une autre région. Ce sont les petites aires urbaines de la région qui sont les plus impactées par ces arrivées d’étudiants.
À Gap et Digne, le gain représente respectivement 9 et 7% de la population étudiante en 2006. Ces deux aires urbaines possèdent en effet des sites universitaires.
Des arrivées d’étudiants Au jeu des migrations, l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence gagne beaucoup d’étudiants (11000 en cinq ans), dont 2400 en provenance des autres régions de métropole. Elle en gagne en provenance de toutes les aires urbaines de la région, en particulier de Toulon (moins de Nice) et de l'espace rural. Les migrations accroissent significativement la population étudiante de l’agglomération: un gain de 15 étudiants pour 100 présents en 2006. Cette attractivité pour les étudiants est toutefois moins marquée que dans d’autres grandes agglomérations de province, comme Toulouse (35%) et Bordeaux (30%). La moindre prédisposition des étudiants des autres régions à venir s’installer en Paca en est la cause. À l’inverse, les étudiants quittent massivement la couronne périurbaine et le reste du pôle urbain pour venir s’installer dans les communes de Marseille et d’Aix-en-Provence.
Au jeu des migrations, l’aire urbaine de Nice perd des étudiants au profit de Marseille-Aix-en-Provence et des autres régions métropolitaines L’aire urbaine de Nice possède des universités. Elle perd pourtant 850 étudiants, en grande partie par ses échanges d'étudiants avec les autres régions de métropole (- 1700) et l’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence (- 650). Elle en gagne cependant sur le reste de la région. L’impact sur la population étudiante de l’aire urbaine est assez faible (3% de la population étudiante en 2006). Par contre, les étudiants de l’aire urbaine ont, plus qu’ailleurs, tendance à s’installer dans la ville-centre.
L’aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence attire beaucoup d’étudiants en provenance de celle de Toulon Au jeu des migrations, l’aire urbaine de Toulon perd 2 500 étudiants en cinq ans, ce qui correspond à 15,5% de sa population étudiante en 2006. Elle en perd particulièrement au profit de Marseille-Aix-en-Provence (- 2 000), beaucoup moins au profit de Nice (- 300). À l’inverse, elle en gagne 600 en provenance des autres régions de métropole. Les migrations font donc fortement diminuer la population étudiante dans l’aire urbaine. Les mouvements d’étudiants à l’intérieur de l’aire urbaine de Toulon sont moins nombreux qu’ailleurs. Si on constate un attrait de la ville-centre, il est beaucoup moins important que dans les aires urbaines de Marseille-Aix-en-Provence et de Nice.
L’aire urbaine d’Avignon perd des étudiants au profit des autres régions et de l'aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence Comme celle de Toulon, l’aire urbaine d’Avignon perd beaucoup d’étudiants: 900, soit l’équivalent de 10% de sa population étudiante en 2006. Ces mouvements se font au profit des autres régions de métropole et de l'aire urbaine de Marseille-Aix-en-Provence (- 1600). L'aire urbaine d'Avignon gagne au contraire 700 étudiants au jeu des migrations avec les autres territoires de la région. Les mouvements intra-urbains sont peu nombreux. Comme dans les autres grandes aires urbaines de la région, les étudiants viennent s’installer dans la ville-centre.
Question 2: Qui sont les étudiants que perd Paca ? Ils partent surtout du Vaucluse, s’installent surtout en Île-de-France et Languedoc-Roussillon, et ont entre 18 et 21 ans. En cinq ans, Paca perd plus de 5000 étudiants au jeu des migrations par le biais de 21 500 entrées et de 27 500 sorties. Tous les départements de Paca, sauf celui des Bouches-du-Rhône, perdent des étudiants au jeu des migrations avec les autres départements métropolitains. Celui qui en perd le plus en effectif est le Vaucluse. Relativement à leur population étudiante, les départements les plus impactés sont ceux des Hautes-Alpes et du Vaucluse. La perte correspond respectivement à 45 % et 21 % de leur population étudiante en 2006. La proximité de villes universitaires extra-régionales comme Grenoble pour les Hautes-Alpes ou Lyon et Montpellier pour le Vaucluse en est la cause. Paca gagne des étudiants sur la Corse, les régions du centre, du nord et de l’est de la France. Elle en perd surtout au profit de l’Île-de-France et de ses voisines du Languedoc-Roussillon et de Rhône-Alpes.
Domanda 2: Chi sono gli studenti che perdono Paca?
Lasciano la maggior parte della Vaucluse, si insediarono soprattutto in Linguadoca Ile-de-France-Roussillon, e tra i 18 ei 21 anni. In cinque anni, Paca perde più di 5000 studenti nella migrazione gioco attraverso 21 500 27 500 entrate e le uscite. Tutti i reparti della Paca, ad eccezione delle Bouches-du-Rhone, gli studenti perdono la migrazione gioco ad altri servizi della metropolitana. Relazione ai loro studenti, la maggior parte dei reparti coinvolti sono quelli di alta montagna e Vaucluse. La perdita corrisponde al 45% e il 21% della loro popolazione studentesca nel 2006. La vicinanza di città universitarie extra-regionali, come Grenoble per Hautes-Alpes e Lione e Montpellier per Vaucluse è la causa. Paca guadagna studenti in Corsica, le regioni dell'Europa centrale, settentrionale e orientale della Francia. Si perde molto a vantaggio dell 'Ile de France e la sua vicina Languedoc-Roussillon e Rhône-Alpes. Maggiori informazioni...