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Formation Continue du Supérieur
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21 mars 2016

Rapport n° 2015-073 - Résumé "Le recrutement"

Le rapport relatif au recrutement, au déroulement de carrière et à la formation des enseignants-chercheurs s’inscrit dans le cadre de l’article 74 de la loi du 22 juillet 2013 sur l’enseignement supérieur et la recherche qui  fait obligation au gouvernement de rendre compte de ces trois sujets au parlement. Il se situe dans un contexte de renforcement de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et de concurrence internationale très marquée. Recrutement, déroulement de carrière et formation des enseignants-chercheurs.
1. Le recrutement
En matière de recrutement, les trois sujets les plus importants concernent la procédure de qualification des enseignants-chercheurs par le Conseil national des universités (CNU), les pratiques de recrutement des établissements et la question de l’endo-recrutement.
La qualification des enseignants-chercheurs est devenue l’objet d’intenses débats et controverses. Ses partisans considèrent qu’elle constitue un filtre indispensable pour garantir la qualité et l’homogénéité au niveau national du recrutement des enseignants-chercheurs, et un rempart contre le localisme et le « copinage ». Ses détracteurs contestent la capacité du CNU à assurer une évaluation objective des candidats et critiquent en particulier le fonctionnement très hétérogène et empreint d’une trop grande rigidité disciplinaire des sections ainsi que le caractère inadapté au contexte de la mondialisation d’une procédure sans équivalent à l’étranger.
Le fonctionnement actuellement imparfait du processus de recrutement par les établissements et l’absence de consensus sur ce sujet très sensible, ne semblent pas permettre d’envisager très rapidement une modification radicale du dispositif d’ensemble du recrutement.
À plus long terme, le renforcement des conditions d’attribution du doctorat et des pratiques de recrutement pourraient limiter le besoin de recours à la qualification.
À court terme, le maintien du dispositif de qualification rend indispensable une série de changements dans le mode de fonctionnement du CNU.
Parallèlement, il convient d’étudier des possibilités d’extension des régimes dérogatoires actuels, notamment dans le cadre d’une expérimentation dans laquelle certains établissements seraient autorisés à organiser des concours selon une procédure ad hoc sans qualification préalable des candidats. L’instauration de ce dispositif expérimental, qui devra être encadré sur le plan juridique,permettra à la fois de répondre aux demandes et aux besoins d’un certain nombre d’établissements sans remettre en cause les dispositions de droit commun, et d’évaluer au moyen d’expertises du Haut conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES), sa pertinence et son intérêt.
Si la question de la qualification fait débat, celle de la nécessité d’une mise aux standards internationaux des pratiques de recrutement des établissements fait au contraire l’objet d’un large consensus.
La communauté universitaire considère effectivement de façon unanime que dans la majorité des cas, les modalités de recrutement ne permettent pas de s’assurer de la capacité des candidats à remplir toutes leurs missions, et qu’il est nécessaire de rendre les comités de sélection plus opérationnels et leur fonctionnement plus professionnel.
Or, les exemples de bonnes pratiques sont nombreux à l’étranger et même en France. Il s’agit donc d’encourager leur généralisation notamment par des incitations ministérielles et éventuellement, par la mise en place de dispositifs de certification des processus de recrutement.
Par ailleurs, si les initiatives d’amélioration en la matière relèvent des établissements, il revient au MENESR d’allonger le calendrier des opérations pour donner aux établissements le temps nécessaire à la réalisation d’entretiens de recrutement dignes de ce nom.
Alors que le localisme pris dans le sens de clientélisme est unanimement rejeté (au moins dans les discours), et qu’il y a consensus pour considérer qu’il faut encourager l’ouverture des établissements aux recrutements extérieurs et notamment de candidats étrangers, il apparaît que la question de l’endo-recrutement doit être appréhendée de façon nuancée (sans s’arrêter aux moyennes nationales qui recouvrent de fortes différences entre établissements), sans dogmatisme et en tenant compte de la diversité des situations des établissements.
Dans ces conditions, tout en poursuivant un objectif global d’accroissement de l’exo-recrutement, deux mesures sont préconisées.
D’une part, il est nécessaire d’affiner le suivi de l’endo-recrutement et sa définition pour distinguer les candidats ayant acquis la totalité de leur expérience dans l’établissement qui les recrute, de ceux qui bien qu’ayant soutenu leur thèse dans l’établissement, ont réalisé ailleurs des mobilités dans le cadre de post-doctorats.
D’autre part, il convient de mettre en oeuvre la méthode établie par la DGRH pour fixer des cibles individuelles de baisse de l’endo-recrutement en fonction des situations particulières de chaque établissement. Cette méthode paraît en effet bien préférable à la fixation d’une norme unique. Voir l'article...

21 mars 2016

Rapport n° 2015-073 - Résumé "Le déroulement de la carrière"

Le rapport relatif au recrutement, au déroulement de carrière et à la formation des enseignants-chercheurs s’inscrit dans le cadre de l’article 74 de la loi du 22 juillet 2013 sur l’enseignement supérieur et la recherche qui  fait obligation au gouvernement de rendre compte de ces trois sujets au parlement. Il se situe dans un contexte de renforcement de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et de concurrence internationale très marquée. Recrutement, déroulement de carrière et formation des enseignants-chercheurs.
2. Le déroulement de la carrière
Les travaux menés par le ministère et par les équipes de recherche avec lesquelles il a conventionné, à partir de suivis de cohortes, permettent d’enrichir la connaissance des parcours professionnels des enseignants-chercheurs et d’améliorer le pilotage de la gestion de ces personnels. Ils doivent donc être poursuivis et renforcés.
Si les premiers résultats de ces études montrent une grande variété de leurs trajectoires de carrière ainsi que des déterminants de ces dernières, les enseignants-chercheurs ont pour caractéristique commune un faible niveau de mobilité géographique et fonctionnelle alors que ces mobilités constituent un enrichissement pour ces personnels et pour le système universitaire.
La tutelle et les établissements ont mis en place une série de mesures volontaristes pour favoriser la mobilité des enseignants-chercheurs, dont il faudra faire le bilan. Celles-ci pourraient être encore renforcées par une plus forte prise en compte de la mobilité dans la progression de carrière sous forme de bonifications plus importantes que celles existant actuellement.
S’agissant des missions des enseignants-chercheurs, quelques éléments appellent l’attention et requièrent un traitement approprié.
Tout d’abord, l’ensemble de la communauté universitaire considère que sans remettre en cause la primauté du critère de la qualité de la recherche, que l’on retrouve au niveau international, il est nécessaire d’opérer un rééquilibrage des critères d’évaluation des enseignants-chercheurs au profit de l’enseignement et de l’investissement dans des missions d’intérêt général. La reconnaissance des tâches d’enseignement conditionne en effet l’implication des enseignants-chercheurs dans la transformation pédagogique désormais reconnue comme nécessaire.
Dans cette affaire, la volonté politique de la communauté universitaire, qui se manifeste déjà dans certains établissements, est primordiale. Mais le MENESR doit également intervenir pour promouvoir des recherches sur la définition d’outils d’évaluation objective des compétences pédagogiques des enseignants-chercheurs, et une réflexion sur de nouveaux modes de valorisation de la qualité pédagogique.Deux autres sujets à la fois essentiels et délicats appellent une prise en charge volontariste.
Le premier est celui de la nécessaire adaptation des obligations de service aux étapes de la vie professionnelle.
La définition des obligations réglementaires de service n’est pas satisfaisante en dépit des assouplissements intervenus dans le cadre de la loi LRU (création de référentiels d’équivalences horaires et possibilité sous certaines conditions de modulation des obligations de service).
D’une part, il convient de procéder à une analyse des référentiels mis en place dans les établissements, leur utilisation posant aujourd’hui de nombreux problèmes.
D’autre part, il apparaît nécessaire de réexaminer le dispositif de modulation des obligations de service existant pour le rendre plus efficace. Le dispositif a eu un effet très positif en amenant de nombreux établissements à créer des systèmes de décharge d’heures d’enseignement au bénéfice des nouveaux maîtres de conférences qui peuvent ainsi se consacrer davantage à la recherche à une période de leur carrière particulièrement productive. Inversement, il ne fonctionne pas de manière équilibrée, les modulations à la baisse de l’horaire d’enseignement n’étant pas compensées par des modulations à la hausse prévues par la réglementation mais seulement sous réserve de l’accord des intéressés.
Plusieurs scénarios d’évolution sont envisageables, de plus ou moins grande ampleur à réglementation inchangée ou en modifiant les dispositions statutaires en matière d’obligations deservices pour apporter au système les assouplissements supplémentaires nécessaires. Ces scénarios devraient faire l’objet d’expérimentations.
Le second sujet est celui de l’évaluation des enseignants-chercheurs.
La suppression du dispositif d’évaluation introduit dans le statut des enseignants-chercheurs en 2009 mais non mis en oeuvre, et son remplacement par un suivi de carrière, n’est pas satisfaisant.
La procédure d’évaluation dans le cadre d’un suivi de carrière dont l’intérêt ne paraît pas contestable doit maintenant sortir de la phase d’expérimentation au sein d’un petit nombre de sections du CNU, dans laquelle elle est encore cantonnée, pour être généralisée à toutes les sections. Mais il convient par ailleurs de revenir à la procédure de 2009 pour instaurer un second niveau d’évaluation plus approfondi et ayant un effet sur la carrière des enseignants-chercheurs dans l’esprit des évaluations que connaissent les autres fonctionnaires. Voir l'article...

21 mars 2016

Le recrutement, le déroulement de carrière et la formation des enseignants chercheurs - Rapport n° 2015-073 - Septembre 2015

Le rapport relatif au recrutement, au déroulement de carrière et à la formation des enseignants-chercheurs s’inscrit dans le cadre de l’article 74 de la loi du 22 juillet 2013 sur l’enseignement supérieur et la recherche qui  fait obligation au gouvernement de rendre compte de ces trois sujets au parlement. Il se situe dans un contexte de renforcement de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et de concurrence internationale très marquée. Recrutement, déroulement de carrière et formation des enseignants-chercheurs.
Ce rapport traite des questions relatives à la qualification des enseignants-chercheurs par le C.N.U., de l’endorecrutement et des pratiques des établissements dans la gestion de la carrière et de la formation des enseignants-chercheurs, en examinant tout particulièrement le poids des activités pédagogiques ainsi que les dernières innovations en la matière. Voir l'article...

30 janvier 2016

Rapport sur l’enseignement pénitentiaire 2014-2015

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Ce bilan annuel sur l'enseignement pénitentiaire permet d'obtenir des informations utiles sur l'état actuel de l'éducation et de la formation en milieu carcéral. Voir l'article...

6 décembre 2015

Rapport Germinet : développer la formation professionnelle continue dans le supérieur

CARIF-OREF Ile de La RéunionLe président de l’université de Cergy-Pontoise a remis le 6 novembre son rapport « Le développement de la formation continue dans les universités » à la ministre de l’Education nationale. Ce rapport  s’inscrit au cœur de trois actualités : le rapport1 IGAENR de juillet 2014 sur la formation continue dans le supérieur, la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle et le rapport sur la stratégie nationale en matière d'enseignement supérieur (StraNES).
Au moment où se mettent en action les nouveaux dispositifs et les nouvelles instances prévues par la loi, le rapport s’interroge sur les pratiques des universités en matière de formation continue, et plus précisément de la formation tout au long de la vie à partir des constats du rapport IGAENR et des perspectives de la stratégie de l’Etat. Voir l'article...

14 novembre 2015

Les universités doivent développer la formation continue

Bandeau retour page d'accueilLe président de l'université de Cergy-Pontoise, François GERMINET, a remis à la ministre de l'Éducation nationale, Najat VALLAUD-BELKACEM et au secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, Thierry MANDON, un rapport visant à promouvoir et à accroître l'implication des universités dans la formation professionnelle tout au long de la vie.
Ce rapport constate que des évolutions sont nécessaires pour développer les besoins en formation continue, à la fois du côté des universités, pour adapter l'offre de formation à des salariés dont les besoins portent le plus souvent sur des formations courtes et non diplômantes et du côté des salariés et des employeurs, pour reconnaître les établissements d'enseignement supérieur comme des acteurs majeurs en matière de formation professionnelle.
Les établissements d'enseignement supérieur représentant seulement 3% du marché de la formation continue en France, leur potentiel de développement est donc très important. Les ministres ont fixé l'objectif de développement du chiffre d'affaires à 1,5 milliard d'euros d'ici à 2020.
Pour atteindre cet objectif, ce document recommande de s'appuyer sur la proximité avec la recherche, de connaître les coûts réels de l'activité de formation continue, de développer des mécanismes d'incitation au niveau des Communautés d'universités et d'établissements (COMUE), d'ouvrir la formation professionnelle à de nouveaux publics (bacheliers professionnels souhaitant démarrer une expérience professionnelle tout en ayant le projet de revenir plus tard dans l'enseignement supérieur, etc.).
La méthode de mise en œuvre des propositions de ce rapport est novatrice : Najat Vallaud-BELKACEM et Thierry MANDON ont annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt dès le 9 novembre, qui permettra de sélectionner fin décembre une dizaine d'établissements pilotes, qui expérimenteront les mesures proposées pour le développement de la formation continue sur la base d'un cahier des charges précis. Voir l'article...

Le président de l'université de Cergy-Pontoise, François GERMINET, a remis à la ministre de l'Éducation nationale, Najat VALLAUD-BELKACEM et au secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, Thierry MANDON, un rapport visant à promouvoir et à accroître l'implication des universités dans la formation professionnelle tout au long de la vie.

Ce rapport constate que des évolutions sont nécessaires pour développer les besoins en formation continue, à la fois du côté des universités, pour adapter l'offre de formation à des salariés dont les besoins portent le plus souvent sur des formations courtes et non diplômantes et du côté des salariés et des employeurs, pour reconnaître les établissements d'enseignement supérieur comme des acteurs majeurs en matière de formation professionnelle.
Les établissements d'enseignement supérieur représentant seulement 3% du marché de la formation continue en France, leur potentiel de développement est donc très important. Les ministres ont fixé l'objectif de développement du chiffre d'affaires à 1,5 milliard d'euros d'ici à 2020.

Pour atteindre cet objectif, ce document recommande de s'appuyer sur la proximité avec la recherche, de connaître les coûts réels de l'activité de formation continue, de développer des mécanismes d'incitation au niveau des Communautés d'universités et d'établissements (COMUE), d'ouvrir la formation professionnelle à de nouveaux publics (bacheliers professionnels souhaitant démarrer une expérience professionnelle tout en ayant le projet de revenir plus tard dans l'enseignement supérieur, etc.).

La méthode de mise en œuvre des propositions de ce rapport est novatrice : Najat Vallaud-BELKACEM et Thierry MANDON ont annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt dès le 9 novembre, qui permettra de sélectionner fin décembre une dizaine d'établissements pilotes, qui expérimenteront les mesures proposées pour le développement de la formation continue sur la base d'un cahier des charges précis

7 novembre 2015

Rapport Germinet - Enseignants-chercheurs et formation continue

François Germinet, président de l'université de Cergy-Pontoise, a remis vendredi 6 novembre, son rapport destiné à promouvoir et accroître l'implication des universités dans la formation professionnelle tout au long de la vie à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Consulter le rapport de la mission confiée à François Germinet.
Rapport Germinet - Enseignants-chercheurs et formation continue
On objecte souvent le faible intérêt des enseignants-chercheurs pour l'activité de formation continue. Après tout, il n'y a pas de raison idéologique pour qu'un EC accepte de dispenser son expertise à un citoyen avant l'obtention d'un diplôme et qu'il le refuse au même individu une fois diplômé. L'obstacle se situe plutôt dans le surcoût pour l'enseignant, ou disons l'inconfort, que représente l'adaptation du cours (un surcroît de travail), la mise en oeuvre de modalités pédagogiques adaptées et d'une posture de formateur différente. Mais ceux qui s'y essaient sont en général satisfaits : au-delà d'une rémunération souvent incitative, ils y trouvent un public restreint et motivé, des temps de correction de copie moindre voire nuls, et une capitalisation rapide des efforts consentis.
La présence de missions de formation continue dans les fiches de poste des recrutements de maîtres de conférences et de professeurs des universités est encore très faible. Banaliser la FC, dépasser la barrière FI / FC, passera également par l'inscription de missions de formation continue lors du recrutement des nouveaux EC.
On avance régulièrement, à raison, la faible valorisation des activités de formation dans les carrières des enseignants-chercheurs. Si la reconnaissance d'une activité de formation continue dans l'avancement de carrière des EC serait bien sûr un facteur incitatif important, il serait contre-productif de mettre cette revendication récurrente comme préalable à toute action en faveur de la FC. Les facteurs de reconnaissance, sous forme de rétribution ou de promotion interne, existent. Le débat sur la reconnaissance de l'activité des enseignants-chercheurs dépasse celui de la FC et porte sur l'équilibre entre ces deux missions essentielles que sont l'enseignement et la recherche.

De nouveaux recrutements
Un passage à l'échelle peut se heurter, dans les universités, au vivier des EC disponibles pour ces missions. Une double limite peut être rapidement atteinte : d'une part le nombre d'EC intéressés par ces missions (un tiers serait déjà une proportion satisfaisante qui constituerait un premier objectif pour la plupart des établissements), d'autre part la capacité de ces EC à augmenter leur service avec de nouvelles missions de FC.
Accroitre l'implication des EC par le seul recours aux heures complémentaires aurait pour effet de saturer ces derniers et d'impacter négativement la recherche ; inclure les missions de FC dans les services (cela se pratique sporadiquement ici et là) peut avoir un impact négatif sur l'offre de formation initiale.
Un passage à l'échelle ne pourra se faire sans réaliser des recrutements complémentaires d'EC. Le nombre de titulaires étant limité avec le plafond d'emploi des établissements, il faudra explorer d'une part la piste des EC en CDD ou CDI, mais avec le risque de voir apparaître deux catégories d'enseignants-chercheurs, d'autre part l'usage possible de supports d'emploi de titulaires, mais dont la masse salariale serait assumée totalement par les ressources propres des établissements. Ceux deux possibilités se combinent aisément : un statut de contractuel en phase de lancement et une ouverture de concours lorsque l'activité, et donc la recette, est stabilisée.
Le recrutement d'EC supplémentaires, financés par la FC, aura également un effet globalement positif sur la recherche et l'activité des laboratoires, et donc in fine sur la puissance de la France en recherche, son innovation et son rang économique.

Recommandations

  •  Mettre en avant la présence des enseignants-chercheurs dans la FC, comme plus-value fortement différentiante ; valoriser les formations en indiquant un taux de présence d'enseignant-chercheur minimum (par exemple 20% minimum)
  •  Justifier le chiffrage du salaire complet de l'enseignant-chercheur par l'expertise induite par sa condition d'enseignant-chercheur
  •  Intégrer la FC dans le service des enseignants-chercheurs (quitte à limiter un % de service) ; intégrer des missions de FC dans les fiches de poste de recrutement des enseignants-chercheurs
  •  Prendre en compte dans les services / la rémunération des enseignants-chercheurs l'adaptation aux modalités pédagogiques de la FC
  •  Recruter des EC avec les ressources générées par la FC, sous statut de contractuel d'une part, et de fonctionnaire sur des supports d'emplois d'autre part. Consulter le rapport de la mission confiée à François Germinet.
7 novembre 2015

Rapport Germinet - L'expertise différentiante des enseignants-chercheurs

François Germinet, président de l'université de Cergy-Pontoise, a remis vendredi 6 novembre, son rapport destiné à promouvoir et accroître l'implication des universités dans la formation professionnelle tout au long de la vie à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Consulter le rapport de la mission confiée à François Germinet.
Rapport Germinet - L'expertise différentiante des enseignants-chercheurs
Rappelons-le, et c'est peut-être important vis à vis du monde professionnel, l'université est d'abord ce lieu où les savoirs se renouvellent, s'actualisent et se transmettent. Il s'agit là, en quelque sorte, de son ADN, ou disons encore, de son essence.
Si le monde était connu et demeurait inchangé, si les modèles, si les représentations n'évoluaient pas, s'il n'y avait aucun défi technologique et aujourd'hui planétaire, il n'y aurait tout simplement pas de projet universitaire. Il suffirait de transmettre un savoir bien établi et intemporel au sein de structures adéquates. Il n'en est pas ainsi, et aujourd'hui peut-être encore moins qu'hier, à cette époque où les révolutions s'accélèrent notamment sous l'impulsion radicale des nouvelles technologies de communication.
On peut ainsi se risquer à formuler une hypothèse qui semble en décalage par rapport aux représentations collectives que l'on se fait de la formation continue et des universités : la formation continue, loin de dévoyer la mission première de l'université, n'est-elle pas plutôt l'occasion de la ré-affirmer et de déployer ainsi un peu plus sa raison d'être, à savoir la transmission de son expertise sans cesse enrichie ?
Le croisement enseignants-chercheurs, d'enseignants, et de professionnels du métier au sein des formations initiales professionnelles des universités constitue d'ores et déjà une richesse qui a démontré son efficacité et sa pertinence. Ce croisement, que les universitaires ont su mettre en place dans leurs structures, vient apporter une preuve supplémentaire, non seulement de l'adaptabilité des universités, mais de l'intérêt de construire des formations s'appuyant sur la double expertise des universitaires et des professionnels du métier.
Par leur autonomie dans la délivrance de diplômes nationaux, au sein d'un cadre national et sous-évaluation régulière par le HCERES, les universités offrent un cadre souple et facilement évolutif qui permet de construire des formations professionnalisantes en lien avec le marché de l'emploi. Cette agilité en toute responsabilité a surtout été mise au profit de la formation initiale, mais elle est tout à fait mobilisable pour la formation continue, et elle deviendra un élément déterminant pour une approche renouvelée de la formation tout au long de la vie des citoyens.
Se placer sur un marché, en l'occurrence celui de la FC, suppose également d'adopter un positionnement différentiant qui mette en avant les atouts de la structure de formation. Si le caractère diplômant des formations universitaires est souvent mis en avant comme atout différentiant, la présence et l'expertise des enseignants-chercheurs sont moins fréquemment valorisées en tant que telles.
Avec la nouvelle loi, et comme corollaire la co-construction de plans de formation et l'appropriation par l'ensemble des parties, les universités ont la possibilité de faire valoir leur spécificité, leur expertise, et cela passe par la présence d'enseignants-chercheurs ; élément fort de plus-value, pour peu qu'on le présente correctement, avec leurs capacités à faire évoluer les représentations, à contextualiser et solidifier les nouvelles connaissances, et également, voire surtout, avec leur méthodologie critique essentielle qui permet d'aborder les savoirs avec la bonne distance.
Au-delà de cette expertise des enseignants-chercheurs que l'on met fortement en avant ici, expertise acquise au fil des années à pratiquer la recherche au meilleur niveau mondial, la recherche peut également être directement convoquée au profit de la formation continue : que ce soit pour la formation des techniciens et ingénieurs des centres de R&D des entreprises, pour la formation des cadres aux enjeux technologiques et sociétaux dans un contexte de mondialisation, ou encore pour proposer des actions de formation continue comme élément de valorisation des résultats de la recherche lors de réponses à des appels d'offre, notamment au sein des programmes européens.
Les considérations ci-dessus suggèrent que les universités, dans le déploiement de leur stratégie en matière de formation continue, devraient s'appuyer d'avantage sur leur coeur de métier et donc sur l'expertise de leurs enseignants-chercheurs pour se positionner sur le marché5.
Cette approche plaide pour que l'université indique dans ses coûts le salaire plein de l'EC (avec la part recherche), puisque c'est cette activité de recherche qui le rend expert et donc particulièrement pertinent pour la formation dispensée.
Consulter le rapport de la mission confiée à François Germinet.

29 octobre 2015

Un rapport d’évaluation sur les préfigurations du SPRO

Aquitaine Cap MétiersÉtabli par les inspections générales du ministère du Travail, du ministère de l’Education nationale et du ministère chargé de la jeunesse et des sports, ce rapport identifie des points de vigilance et des risques pour le développement du SPRO dont le pilotage est partagé par l’Etat et les Régions. Voir l'article...

14 octobre 2015

Report on French higher education strategy now available

The French government has just published its first higher education strategy, entitled "Fostering a Learning Society". The document identifies five strategic priorities, three levers and 40 proposals to be enacted upon over the next ten years.
The full French version and an English summary are available from the following links:
French version   English version. More...

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