Le blog de Jean-Luc Vayssière. Depuis quelques jours, articles de presse et déclarations publiques se multiplient à propos de notre université. L’annonce d’un exercice déficitaire pour la seconde année consécutive et, surtout, d’un épuisement du fonds de roulement ont provoqué un déferlement de critiques à notre égard. Alors qu’il était difficile jusque-là d’animer le débat public à propos des difficultés des universités françaises, de l’illisibilité de leur positionnement dans le paysage de l’enseignement supérieur et des conséquences prévisibles de leur sous-financement chronique, je constate que le sujet est devenu vendeur, dès lors qu’il peut être mis en scène et dramatisé par la désignation publique de coupables livrés à la vindicte collective.
Je ne cherche pas à nier la position financière difficile dans laquelle se trouve l’UVSQ, qui accuse un déficit de fonctionnement de 7,2 millions d’euros (soit environ 4% de son budget). Je ne cherche pas non plus à minimiser ma part de responsabilité dans cette situation : j’ai plus d’une fois tiré une grande fierté des succès de notre université, ce n’est pas aujourd’hui, alors que le vent est contraire, que je renoncerai à assumer mes engagements...
On gagne toujours à relire les classiques ; cela m’a donné tout loisir de méditer sur les vers du Britannicus de Racine :
« J’ose dire pourtant que je n’ai mérité
Ni cet excès d’honneur, ni cette indignité ». Voir l'article entier...
Noam Chomsky: Modern universities designed to ‘deprive you of your freedom’
By Scott Kaufman. The World Innovation Summit for Education (WISE) released an interview with Noam Chomsky recently in which the noted linguist discussed, among other things, how high student tuition indoctrinates students into corporate culture.
“There’s no economic basis for high tuitions,” Chomsky said. “One of the very negative aspects of this sharp tuition rise is that it entraps students. It deprives them of their freedom.”
Chomsky explained that “if you’re going to come out of college with $50,000 of debt, you’re stuck. You couldn’t do the things you wanted to do, like maybe you wanted to become a public interest lawyer, helping poor people. You can’t do it — you have to go to a corporate law firm, pay off your debt. Then you get trapped in that.” More...