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Formation Continue du Supérieur
8 juin 2012

La circulaire Guéant abrogée, enfin !

http://www.universiteuniverselle.fr/wp-content/themes/spectrum/images/logo.pngPendant des mois, des centaines étudiants et diplômés étrangers ont été victimes d'une politique de rejet des étrangers dont la circulaire Guéant du 31 mai 2011 est l'expression. De nombreux citoyens français se sont battus à leur côté, les parrainant pour les aider à affronter les difficultés administratives, parfois avec succès, parfois dans l'échec. Le Collectif du 31 mai, composé de diplômés étrangers qui ont refusé de se résigner, et Université Universelle, ont partagé ce combat contre la circulaire de la honte.
Ce combat a porté des fruits, d'abord parce que nous avons réussi à sortir de l'impasse des dizaines de personnes désespérées et humiliées par les conditions indignes dans lesquelles on les traitait, ensuite parce qu'il a permis de faire prendre conscience à de nombreux citoyens de l'aberration de la politique d'immigration de la France.
Fidèle à la promesse de François Hollande d'abroger la circulaire Guéant, le nouveau gouvernement a sans tarder pris les mesures que tout le monde attendait. Un an jour pour jour après sa naissance, la circulaire Guéant a été enterrée. Une nouvelle circulaire vient de paraître, destinée à faciliter les démarches des diplômés étrangers, résoudre les problèmes des personnes dont les dossiers sont en attente, présenter une orientation politique nouvelle. Certes ce n'est pas la fin de l'histoire : la loi sur l'immigration devra évoluer, et le gouvernement s'y est engagé.
Nous voulons saluer l'action déterminée de Geneviève Fioraso, Michel Sapin et Manuel Valls. La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui a tenu à faire de l'abrogation de la circulaire Guéant sa première mesure, a invité plusieurs responsables du Collectif du 31 mai et d'Université Universelle autour d'un dîner au Ministère. Elle a évoqué sa vision de l'importance pour notre pays d'attirer des étudiants étrangers, qui selon ses mots deviendront de véritables ambassadeurs et contribueront au rayonnement de la France. Ce fut aussi l'occasion de rappeler les situations concrètes que vivent les étudiants et diplômés étrangers, et d'engager la discussion sur la suite.
C'est l'occasion pour nous de saluer le courage du Collectif du 31 mai, et à remercier tous ceux qui se sont mobilisés ces derniers mois, de la signature de l'appel à l'action auprès des (étrangers) jeunes diplômés. Le travail pour transformer les conditions d'accueil des étrangers ne fait que commencer, nous y prendrons toute notre part. Les conditions sont aujourd'hui enfin réunies pour qu'il puisse se dérouler dans la confiance et le respect. Jean-Pierre Mignard, avocat, Bertrand Monthubert, mathématicien, Fabienne Servan-Schreiber, productrice.
http://www.universiteuniverselle.fr/wp-content/themes/spectrum/images/logo.png ~ ~ VPo celé mesiace, stovky študentov a absolventov sa stali obeťou politiky odmietnutie cudzincov, ktorých kruhové Gueant 31. mája 2011 je výraz. Mnohí francúzski občania bojovali spolu s nimi, je podporoval, ktoré im pomôžu vyrovnať sa s administratívnymi ťažkosťami, niekedy úspešne, niekedy zlyhanie. Kolektívne 31. mája zložená z absolventov, ktorí odmietli odstúpiť, a Universal univerzita, rozdelil tento boj proti obežníku hanby. Viac...
3 juin 2012

Geneviève Fioraso face aux urgences et aux pressions

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/images/logo_sciences2.pngPar Sylvestre Huet. La ministre de la recherche et de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, multiplie les rencontres de concertation. Elle a reçu avant-hier une délégation du SneSup FSU.
Dans ses premières déclarations, la ministre a tenu un discours qui se veut rassurant quant à la capacité d'écoute du nouveau gouvernement vis à vis de la communauté scientifique et universitaire. La circulaire Guéant sur l'emploi des étrangers qui viennent de réussir leur doctorat a été abrogée en liaison avec le ministre de l'intérieur Manuel Valls.
Toutefois, la ministre reste encore très vague sur la politique qu'elle doit conduire, même si les engagements de François Hollande sont connus et ont été précisés lors de la campagne électorale.
Si les universitaires et scientifiques qui ont manifestement choisi très majoritairement le vote Hollande au deuxième tour attendent beaucoup du nouveau gouvernement, certains sont déjà dubitatifs devant la nomination au cabinet de la ministre d'une brochette d'anciens présidents d'université (Lionel Collet, Daniel Filâtre, Jacques Fontanille) ou de cadres du ministère (Jean-Richard Cytermann) dont les relations avec les universitaires et scientifiques qui se sont mobilisés contre la politique de Nicolas Sarkozy et de Valérie Pécresse ne sont pas au beau fixe. La nomination du mathématicien Jean-Yves Mérindol (l'ancien président de l'Université Strasbourg-1) comme conseiller à l'Elysée sur l'Enseignement supérieur et la recherche confirme une nette orientation du nouveau pouvoir politique issu des élections. Suite de l'article.
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/images/logo_sciences2.png ~ ~ V Tým, Sylvestre Huet týždeň minister výskumu a vyššieho vzdelávania, Genevieve Fioraso, násobí sa konzultačných stretnutí. Získala deň skôr včera s delegáciou Snesup odborového zväzu.
V jeho prvej účtovnej závierke, minister predniesol prejav, ktorý je upokojujúci o schopnosti načúvať novej vláde, pokiaľ ide o vedecké a akademické obce.
Kruhová Guéant o zamestnávaní cudzincov prichádzajúcich do odovzdať svoje PhD bola zrušená v súvislosti s ministra vnútra Valls Manuel. Viac...
2 juin 2012

Geneviève Fioraso: "La loi sur l'autonomie a été un leurre total"

http://s1.lemde.fr/journalelectronique/vignettes/la_une/20120603/QUO_208_coupee.jpgPropos recueillis par Nathalie Brafman et Isabelle Rey-Lefebvre. François Hollande avait promis une réforme en profondeur de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, annonce au Monde que "plus qu'une réforme en profondeur, ce sera une nouvelle loi d'orientation de l'enseignement supérieur et de la recherche qui va remplacer la LRU". Celle-ci sera déposée au Parlement début 2013, "après une grande concertation de toute la communauté universitaire". Des assises régionales auront lieu en octobre puis nationales fin novembre-début décembre.
A peine désignée, la nouvelle ministre a multiplié les visites auprès de la communauté universitaire: enseignants, chercheurs, présidents d'université, syndicats... Objectif: restaurer le dialogue et la confiance. La méthode est saluée. Celle-ci suffira-t-elle à calmer les impatiences? Suite de l'article.
http://s1.lemde.fr/journalelectronique/vignettes/la_une/20120603/QUO_208_coupee.jpg Interview med Nathalie Brafman og Isabelle Rey-Lefebvre. Francois Hollande lovede en reform af loven om rettigheder og pligter universiteter (LRU). Genevieve Fioraso, minister for højere uddannelse og forskning, annoncerer for verden, at "en mere grundlæggende reform, vil det være en ny rammelov om videregående uddannelse og forskning, der skal erstatte den primære" . Dette vil blive fremlagt i Parlamentet i begyndelsen af 2013, "efter en bred høring af hele universitetet samfund." Fuld historien. Mere...
31 mai 2012

Geneviève Fioraso en visite à Paris 13

http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/image/Ministre/70/7/Visite-sur-le-campus-de-Villetaneuse---Paris-13_215707.79.jpgGeneviève Fioraso en visite à Paris 13 : une université pionnière dont il faut s'inspirer. Le 24 mai 2012, Geneviève Fioraso a réservé sa première visite dans le supérieur à l'université Paris 13 de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). La ministre a rencontré des étudiants ainsi que les membres de la communauté universitaire.
"Ce que vous faites dans votre université est au cœur de nos priorités. Vos actions collectives, c'est exactement ce qu'il faut faire" a déclaré Geneviève Fioraso lors de sa visite à l'université Paris 13 qui a été créée, il y a 40 ans, pour permettre à des jeunes issus de milieux défavorisés d'accéder à l'enseignement supérieur et le recherche.
Des actions collectives, concrètes et ambitieuses

Guidée par le président de Paris 13, Jean-Loup Salzmann, la ministre a visité une salle de l'institut universitaire de technologie (I.U.T.) consacrée aux nanotechnologies puis elle a rencontré des responsables de formations professionnelles innovantes comme les masters "Traitement informatique et linguistique de documents", "Métiers du texte et de l'image" ou encore "Politique éditoriale". Spécificité de ces formations: un taux d'emploi de plus de 95% et une volonté de décloisonnement (par exemple, allier littérature et communication).
Des Assises de l'enseignement supérieur seront organisées au plus tard en novembre 2012.
L'Université Paris 13
 
   Pôle majeur d'enseignement et de recherche au nord de Paris,
    3 000 étudiants en formation initiale ou continue,
    4 campus : Villetaneuse, Bobigny, Saint-Denis et la Plaine Saint-Denis,
    Membre du PRES Sorbonne Paris Cité et du Campus Condorcet.
Site de l'Université Paris 13
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Genevieve Fioraso visiting Paris 13: a pioneering university that must be inspired. May 24, 2012, Genevieve Fioraso reserved his first visit in more than 13 University of Villetaneuse Paris (Seine-Saint-Denis). The Minister met with students and members of the university community.
"What you do in your university is at the heart of our priorities. Your collective actions, that's exactly what to do," said Genevieve Fioraso during his visit to Paris 13 University, which has been created, it 40 years ago, to enable young people from disadvantaged backgrounds to access higher education and research
. More...
11 mai 2012

New socialist president pledges to help poor and foreign students

http://enews.ksu.edu.sa/wp-content/uploads/2011/10/UWN.jpgBy Jane Marshall. French higher education is preparing for a strategic change from ‘competitiveness’ to ‘cooperation’ following a presidential election in which socialist François Hollande defeated right-wing incumbent Nicolas Sarkozy.
Presenting his plans for higher education and research during the run-up to Sunday’s election, Hollande promised to introduce measures against student failure, a national plan to improve students’ living conditions, reform of Sarkozy’s controversial university autonomy law, reversal of regional inequalities and increased support for research and researchers. And in a move that will be welcomed by many academics, students and employers, Hollande has undertaken to withdraw a controversial circular that tightened restrictions on foreign students and graduates from outside the European Union, forcing many of them to leave France.
While Sarkozy emphasised competitiveness in higher education and research – internationally through his determination for France to shine in global rankings, and at home through introduction of competitive bidding between institutions for funding – Hollande stressed that “cooperation must take the place of competition”.
He said he had chosen to make youth his priority “because France’s greatest problem is preparing for its future, and the way we treat the coming generation”.
His first aim was to increase the student success rate, with reform of the licence, the bachelor-equivalent first degree, which nearly half of students currently fail. Among measures he proposed were new services to advise young people on appropriate courses, and work experience during their studies. Out of 60,000 new teaching posts he has promised for education as a whole, 5,000 would be devoted to higher education, mainly to the licence. To improve students’ living conditions Hollande proposed a means-tested higher education benefit, along with measures to support students from disadvantaged backgrounds, to reduce the dependence of many on outside paid work.
He also said he would launch a building programme for 40,000 new student housing units over five years, in addition to social housing to which students should be entitled. Universities, he said, were “financially asphyxiated”; some had been placed under supervision (by their education authority) because their funding was not sufficient to cover increased expenditure following the transfer to institutions of responsibilities, such as human resources and accountancy, under the 2007 Universities Freedom and Responsibilities law (LRU).  Hollande said he would “profoundly reform” the LRU after a public debate had taken place.
“It’s not a question of going back on the principle of autonomy” but “the way it has been carried out,” he said, promising a “more collegial and democratic governance” of universities that respected academic freedom, and funding that would not worsen disparities or cut education. He also intended to simplify the higher education and research landscape, which had become “incomprehensible” under an accumulation of new structures. The evaluation agency AERES was too complex and opaque, and its role and methods would be redefined, he said. On research, he said France’s performance had fallen in OECD countries from fourth to 15th place in the past decade. Funding of the CNRS, the national scientific research centre, was down by 12%, and private research was stagnating in spite of the crédit impôt recherche (CIR), a tax break for companies carrying out research.
The situation for young researchers had continued to deteriorate, with too few job opportunities in private and public sector alike and insufficient funding for doctoral students, said Hollande. It was thanks to foreign students, who accounted for 40% of PhDs, that the number of theses produced in France had not fallen. But these students were treated badly, said Hollande. He was referring to a circular issued by interior minister Claude Guéant a year ago, which tightened up restrictions on non-European students and graduates living and working in France, many of whom have been expelled from the country.
The measures were opposed by students, academics, and the organisations representing heads of universities and grandes écoles, but also by politicians and employers who feared France would no longer be able to attract talented foreigners. Hollande has promised to withdraw the circular. He would also aim to introduce improved status and guarantees for researchers, including funding of theses for doctoral students under an employment contract ensuring social security and retirement entitlements. He said private research also needed attention. The CIR had tripled since 2007, but research in companies had stagnated, with 80% of the funds benefiting big enterprises.
Hollande said the CIR would be “recentred on companies that use it best”. Contracts with public laboratories would encourage collaboration between the two sectors, and make transfers, innovation and development easier. He promised more resources for basic research, “the great sacrifice of the latest years”. He said he would not undo Sarkozy’s Investissements d’avenir projects and campuses ‘of excellence’ selected by competitive bids and financed by interest from a €35 billion (US$50 billion) national loan.
He explained he would not upset the considerable work already carried out by those involved or disown the state’s commitment; but the programme had led to disparities, and the regional inequalities must be corrected. Following Hollande’s election, SNESUP, the major union representing higher education and research personnel, welcomed the defeat of Sarkozy and the end of the “calamitous five years”. It demanded a “break with the policies of the past decade” and for repeal of laws introduced under the previous regime “to stop the deepening of inequalities between insitutions”.
The national researchers' union SNCS-FSU welcomed Hollande's election and the “change which is opening up hope for the scientific community of another policy for research”. It called for dismantling of the reforms of the Sarkozy years, and urgent measures “to return to research organisations their national mission of rebuilding research”. The student union Confédération Etudiante said its priorities were improved job opportunities, student housing, social aid for the poorest students, and international opening-up and student mobility. It demanded withdrawal of the Guéant circular within 30 days.
The formal transfer of power from Sarkozy will take place on 15 May, when the name of the prime minister will also be announced. The second and decisive round of the general election, which Hollande is counting on for a majority, follows on 17 June.

11 mai 2012

François Hollande face à l’enseignement supérieur

http://orientation.blog.lemonde.fr/files/2011/08/Edhec-Olivier-Rollot-208x300.jpgPar Olivier Rollot. François Hollande face à l’enseignement supérieur: ce que demandaient universités et grandes écoles avant les élections.
Avant les élections présidentielles les institutions représentatives de l’enseignement supérieur français comme certains de ses acteurs emblématiques ont présenté leurs propositions pour l’avenir de l’enseignement supérieur. Voici un résumé de ce que demandaient la Conférence des présidents d’université (CPU), la Conférence des Grandes écoles (CGE), et la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) mais aussi les propositions de Grenoble École de Management au travers de son livre blanc intitulé « Former les dirigeants de 2030 ».
Le « modèle » français

C’était la première proposition de la CPU et ce n’était pas par hasard si la Conférence demandait que soit reconnuun « modèle français d’organisation »dans lequel « l’enseignement supérieur et la recherche sont un bien public et doivent être financés majoritairement et de façon pérenne par l’État ». On voit bien là combien certaines composantes universitaires - essentiellement en lettres et sciences humaines -, à la fois essentielles à l’université et peu à même d’obtenir des financements privés, ont craint ces dernières années un désengagement de l’État dans le cadre de la LRU.
De la même façon, la Cdefi estimait que « le modèle "à la française" avec une habilitation par la Commission des Titres d'Ingénieurs (CTI) - malgré toutes les idées reçues dont on l'affuble - était un succès » et d’insister: « Tous les ans, des pays étrangers émergents nous demandent d'implanter nos formations sur leur sol ou de les accompagner dans la création de leurs propres formations d'ingénieurs ». Mais elle se distinguait totalement de la CPU en prônant l’émergence de 3 à 5 grands établissements technologiques en France sur le modèle d’établissements analogues existant chez nos principaux partenaires étrangers (TU en Allemagne, Universités TECH aux États-Unis…).
Le financement de l’enseignement supérieur

« Le niveau de financement actuel des universités, malgré l’effort réel de ces dernières années, demeure insuffisant au regard des comparaisons avec les pays de l’OCDE. » On ne saurait être plus clair selon une CPU qui demandait que l’effort soit maintenu pour le supérieur et insiste pour que « l’équité sociale de la dépense publique d’enseignement supérieur soit un objectif majeur du financement de l’enseignement supérieur ». Traduisez : donner autant de moyens à tous les étudiants et combler le retard des universités sur les grandes écoles et les prépas en ma matière.
De son côté, la CGE demandait que les dépenses de l’enseignement supérieur et la recherche augmentent d’un point de PIB. Soit 20 milliards d’euros à « répartir entre familles, entreprises et État ». La CGE insistait également pour que l’État reconnaisse « la mission de service public de l’enseignement supérieur associatif et consulaire » et « participe à son financement » arguant que ce système forme 120 000 étudiants et fait économiser chaque année 1 milliard d’euros à l’État. Alors que selon elle 5 milliards d’euros ont été donnés à l’enseignement supérieur public, elle demandait que les 6% d’étudiants formés par ces établissements reçoivent 6% de ces 5 milliards soit 300 millions d’euros.
Enfin, la Cdefi demandait le doublement de « la dépense annuelle moyenne de formation par étudiant pour ramener la situation française à la moyenne de nos principaux partenaires étrangers ». Elle suggérait également que 20% du Crédit d’impôt-recherche (CIR) rendu aux entreprises soit consacré au financement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. 20% que les entreprises seraient libres de « reverser aux établissements de leur choix ».
Les bourses d’études et aides aux étudiants

En proposant de « transformer la demi-part fiscale, anti-redistributive, en crédit d’impôt formation supérieure (CIF) », la CPU s’engageait clairement du côté des propositions – controversées ! – de l’économiste Thomas Piketty. La CPU expliquait ainsi que « pour les étudiants diplômés, il pourrait être associé au remboursement de prêts indexés sur les revenus imposables ultérieurs, donc équitable fiscalement ». En clair c’était la fin de l’université gratuite pour tous et, sur le modèle de Sciences Po Paris, plus de moyens pour les universités. Des propositions rejetées par quasiment tous les candidats. Enfin, la CPU proposait d’ « augmenter très fortement les aides sociales aux étudiants, et de les étendre à 50% d’entre eux ».
En contrepartie de la « mise à niveau » des frais de scolarité, la Cdefi demandait que les établissements d’enseignement supérieur puissent se porter garants du financement des études de certains de leurs étudiants, en « leur accordant directement des prêts à taux zéro remboursables dans les premières années de la vie active ». Le remboursement de ce prêt par le diplômé donnerait droit à un crédit d’impôt sous réserve qu’il « travaille en France pendant 5 ans ».
Enfin, dans son livre blanc, Grenoble École de management imaginait, à l’image des pays scandinaves, que chaque étudiant reçoive une aide importante de l’État, sous forme de bourse ou de prêt, indépendamment des ressources parentales. Un « crédit enseignement » qu’ils « pourraient affecter selon leurs priorités et aspirations ».
L’ouverture sociale

Souvent critiquée sur le sujet, c’est la CGE qui était la plus en pointe sur le sujet avec toute une gamme de propositions visant à « amplifier la diversification des filières d’accès aux grandes écoles pour y attirer des profils divers, notamment en termes d’ origine sociale », à « rattraper les écarts scolaires entre le niveau à la sortie du bac et les attendus des grandes écoles » et à « adapter les modalités des concours d’entrée pour diversifier les connaissances évaluées et tester des compétences et des potentiels ».
Dans le même esprit, Grenoble École de management proposait de « repenser le concours pour qu’il soit en adéquation avec le plus grand nombre ». L'idée séparer les épreuves en deux grandes familles: un tronc commun (tests de logique, anglais,  QCM, etc. et un tronc dit « perso » composé d’une liste de matières parmi lesquelles le candidat pourra choisir en fonction de ses points forts et de son parcours: langues, culture, histoire, marketing, comptabilité, mathématiques, chimie, sport… Enfin, l'école proposait d'y ajouter une première épreuve orale « carte blanche », courte, au cours de laquelle chaque postulant devrait présenter une réalisation, un projet ou une oeuvre personnelle.
Les frais de scolarité

La CGE proposait que les frais moyens de scolarité annuels grimpent à 3000 euros par an, soit un total « d’un mois de salaire par années d’études supérieures abouties ». Un montant en hausse mais à « payer après ses études » sur 5 ans.De plus, elle insistait pour que soient « complétés les dispositifs actuels de financement des études » avec la « mise en place de prêts d’honneur » ou de « cautions aux prêts apportés par les écoles ».
La Cdefi demandait elle la « possibilité de moduler de façon modérée les droits d’inscription de l’ensemble des formations de l’Enseignement supérieur français, en tenant compte de la situation sociale de chaque étudiant ». Une hausse qui devrait « s’accompagner d’une série de mesures complémentaires parmi lesquelles l’augmentation de la contribution des entreprises au financement des établissements ». La Cdefi proposait ainsi de « créer un dispositif nouveau de financement de la formation d’un étudiant par une entreprise ». En contrepartie « l’étudiant s’engagera à travailler au sein de l’entreprise pendant un nombre d’années données après l’obtention de son diplôme ».
Si l’autonomie reste une priorité, la CPU ne tenait-elle pas qu’elle aille jusqu’à la fixation de droits d’inscription et demandait que les droits d’inscription aux diplômes nationaux soient fixés nationalement.
La sélection

Là encore la CPU réaffirmait ses valeurs en estimant que « l’absence de sélection à l’entrée à l’université est le corollaire de l’objectif de démocratisation, de justice sociale et d’élévation du niveau de qualification supérieure de notre population ». Pour y parvenir les universités devaient selon elle organiser des « parcours adaptés à leur diversité, associés à des outils d’orientation effectifs ».
La Cdefi se voulait aussi ouverte en proposant de « renforcer la sélection par un système d’orientation activepermettant une régulation des flux à l’entrée de l’ensemble des formations de niveau L, M et D de l’Enseignement supérieur français ». Et elle précisait qu’il ne s’agissait pas ici « d’exclure mais de réguler les flux à l’entrée de l’enseignement supérieur par un solide système d’orientation active basée sur une interface unique permettant à chaque lycéen, fonction de son classement et de ses aspirations de postuler à l’entrée des formations de son choix ».
La CGE allait bien plus loin en demandant que l’université autonome ait « le droit de choisir ses étudiants ».
Le rapprochement universités / grandes écoles

S’estimant les grandes oubliées des réformes engagées ces dernières années dans l’enseignement supérieur, les écoles d’ingénieurs, par l’entremise de la Cdefi, revendiquaient que les changements nécessaires ne se fassent plus « en se concentrant uniquement sur une catégorie d'établissements au détriment d'une autre ». Et d’insister : « Un investissement spécifique était nécessaire pour les universités. Nous l'avons admis et nous l'avons soutenu. Les politiques à conduire désormais imposent que l'ensemble des acteurs de ce secteur soient concernés et s'impliquent, chacun amenant sa spécificité et ses atouts ».
Ce qui supposait de rompre avec la « tradition française de cristallisation des oppositions entre écoles et universités ». Selon la Cdefi, « ces vieilles querelles sont aujourd'hui largement dépassées ne serait-ce que parce que 56 écoles d'ingénieurs sont internes aux universités ». Surtout la Cdefi estimait que « la  richesse de notre système réside au contraire dans son pluralisme ».
La CPU insistait elle sur le fait qu’il faille « poursuivre le rapprochement entre universités, écoles et organismes de recherche » tout en restant pragmatique et en affirmant que « cette démarche dont le cadre juridique et les modalités ne sont pas figés, dépend de chaque contexte ».
La recherche

Thème éminemment conflictuel entre universités et grands organismes, la recherche était au centre des propositions de la Cdefi quand elle demandait que les établissements d’enseignement supérieur et de recherche soient les « opérateurs majeurs de la recherche en France, les organismes nationaux de recherche étant le lieu d’élaboration des grandes orientations stratégiques ». De quoi ravir le Cnrs!
La CPU était plus prudente puisqu’elle considèrait elle que « les organismes nationaux de recherche ont un rôle essentiel à jouer, non seulement de pilotage scientifique national, mais aussi d’appui déterminant à l’activité de recherche qui se conduit principalement avec les établissements universitaires ». Et de conclure : « Ceux-ci ont besoin d’organismes de recherche forts, dont ils sont les partenaires ».
L’alternance

La CPU entendait bien que les universités soient présentes dans le mouvement de développement de l’alternance dans l’enseignement supérieur. La Cdefi demandait elle un rehaussement du minimum contributif des entreprises au financement de l’apprentissage en le passant de 1600 à 3000€ par apprenti ». Elle proposait également l’ouverture d’états-généraux de l’apprentissage.
Les étudiants étrangers

La « circulaire Guéant » visant à compliquer la tâche des étudiants étrangers qui souhaitaient rester travailler en France après leur cursus a eu des effets dévastateurs sur l’image de la France dans le monde. La CPU demandait donc que soit adoptée une « grande loi sur les conditions d’accueil, de séjour et de première insertion professionnelle des étudiants internationaux ». La Cdefi n’était pas en reste quand elle demandait la garantie pour« tout diplômé étranger issu d’une filière sélective de l’Enseignement supérieur français à niveau M et D, la possibilité de pouvoir travailler en Franceaux termes de ses études s’il peut justifierd’une promesse d’embauche conforme à sa qualification ». La nuance étant dans le terme « filière sélective » qui exclurait donc les étudiants entrés en licence universitaire?
Mais c’est certainement la CGE qui était le plus en pointe sur le sujet en reprenant sa proposition d’accueillir « chaque année 50 000 jeunes étrangers de plus pendant 10 ans ». Ce qui porterait le nombre total d’étudiants étrangers en France à 750 000 dont 350 000 avec des scolarités gratuites et les autres « contribuant à hauteur de 125% du coût des formations ».
Et maintenant ?

Vraisemblablement ministre d'un grand ministère de l’Éducation nationale de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de la Jeunesse, Vincent Peillon va maintenant devoir répondre à toutes ces demandes tout en sachant que ses marges de manoeuvre budgétaires risquent d'être faibles. D'autant que, si l'avenir de la jeunesse est au coeur de son programme, la priorité du nouveau Président semble devoir être pour l'enseignement supérieur, grand oublié du dernier quinquennat et dont il a justement souligné qu'il souffrait d'un manque de moyens par rapport aux autres grands pays de l'Ocde. Et il est vrai qu'il faut sans doute mieux renforcer les fondations si on veut que le toit tienne bien!
http://orientation.blog.lemonde.fr/files/2011/08/Edhec-Olivier-Rollot-208x300.jpg By Olivier Rollot . Francois Hollande facing higher education: asking what universities and colleges before the election. Before the presidential elections of the representative institutions of French higher education as some of his iconic actors presented their proposals for the future of higher education. Here is a summary of what the Conference asked the University Presidents ( CPU ), the Conference of Grandes Ecoles ( CGE ), and the Conference of Directors of French Engineering schools ( CDEFI ) but also the proposals of Grenoble School of Management through its White Paper entitled " Training leaders for 2030 . "
The
French "model"
It was the first proposal of the CPU and it was not by chance that the Conference called for the recognition
a "French model of organization" in which "higher education and research are a public good and must be financed predominantly and sustainable state." We see here how certain components academics - mainly arts and humanities - both essential to the university and not able to obtain private financing, in recent years have feared a withdrawal of the State under the LRU. More...
3 mai 2012

Le rêve de suppression des IUFM du président candidat

http://s3.amazonaws.com/files.posterous.com/headers/4471563/original.jpg?1328694615Monsieur Nicolas Sarkozy, dans le débat de l’entre-deux tours, qui l’a opposé à François Hollande a déclaré à deux reprises : « Deuxième point, sur la formation des maîtres. J’ai supprimé les IUFM. C’était une catastrophe. ». « J’ai supprimé les IUFM qui étaient une catastrophe parce que j’ai voulu que nos enseignants soient formés dans l’université. »
Surprenant de la part du Président de la République, il y a toujours trente-deux IUFM qui sont dirigés par trente-deux directeurs nommés par le Ministre de l’Enseignement Supérieur sur proposition des Conseils d’École de ces établissements. Ces IUFM sont en charge de plus de 550 masters qui préparent aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation et ce sont plus de trente mille d’étudiants qui suivent ces formations. Le candidat Nicolas Sarkozy ignore donc ce que fait un ministre du gouvernement que préside le Président Sarkozy?
Sans doute que le candidat Nicolas Sarkozy ignore que dans IUFM, le U signifie universitaire et que les IUFM ne sont pas à part de ce fonctionnement universitaire. Ils sont soumis aux mêmes règles et principes que l’ensemble des composantes universitaires et sont évalués sur les mêmes bases, en regard de leur projet en matière de recherche, de formation et d’insertion. Sans doute, le candidat Nicolas Sarkozy ignore-t-il que les Recteurs d’Académie, tous nommés par le Président Sarkozy sur proposition de son premier ministre et de son ministre de l’éducation nationale, font largement appel à ces IUFM pour prendre en charge la formation initiale des fonctionnaires stagiaires et continue des enseignants?
Certainement, le candidat Nicolas Sarkozy pense qu’il n’est pas nécessaire de former les enseignants et c’est pour cela qu’il rêve que le Président Sarkozy a supprimé les IUFM. Considérer qu’aucune formation professionnelle des enseignants est nécessaire, n’est-ce pas cela la catastrophe? Mais n’est-il pas vrai qu’il n’y a aucune nécessité de former des enseignants pour leur apprendre à « changer des couches culottes », comme le déclarait un des ministres de l’éducation nationale d’un des gouvernements du Président Sarkozy?
Heureusement que « des hommes et des femmes » ont continué à faire leur métier, en essayant de répondre aux attentes de leurs étudiants en développant des formations dans des conditions inadmissibles de pressions politiques constantes, de dénigrements systématiques, de désaveux permanents. Non, Monsieur Nicolas Sarkozy, les IUFM n’ont pas disparu. Ils occupent une place reconnue dans le paysage universitaire et de nombreux étudiants continuent de leur faire confiance pour apprendre un métier qui est devenu bien difficile à force d’être dévalorisé et décrédibilisé. Être enseignant est un métier qui s’apprend et la catastrophe est de nier ce fait, le nier jusqu’à prendre ses rêves pour des réalités…
La République doit avoir d’autres ambitions pour son école et pour la formation initiale et continue des enseignants, ces professionnels à même de relever ces défis.
Régis Bernard
(IUFM Lyon), Mario Cottron (Directeur IUFM Poitoux-Charente), Jacques Ginestié (Directeur (IUFM Aix-Marseille), Philippe Girard (Directeur IUFM Aquitaine).

http://s3.amazonaws.com/files.posterous.com/headers/4471563/original.jpg?1328694615 Nicolas Sarkozy, in the debate between the two towers, which opposed to Francois Hollande said twice: "Secondly, on teacher training. It was a disaster." "I deleted the teacher training institutes that were a disaster because I wanted our teachers to be trained in the university."
Surprising from the President of the Republic, there is always thirty-two IUFM which are led by thirty-two directors appointed by the Minister of Higher Education on the proposal of School Boards of these institutions. These are IUFM support of over 550 masters who prepare for careers in teaching, education and training and are more than thirty thousand of students taking these courses. The candidate Nicolas Sarkozy is thus not clear what a government minister chaired by President Sarkozy? More...

28 avril 2012

Community University Engagement: Practice Stories of Democracy in Action

A Call for Stories
Over the past few decades, a variety of critics and advocates have urged colleges and universities to become more directly and deeply engaged in the civic life of their communities and states. Despite widespread perceptions that little has been and is being done in response, thousands of community-university engagement initiatives and projects have been organized across the nation.
What are people doing and accomplishing in these initiatives and projects? How and why were they organized and developed? What kinds of challenges have they involved, and how have people dealt with them?  How–if at all–have they contributed to the task of civic renewal, of making democracy work as it should?
Utilizing the under-appreciated craft of storytelling, this new website is a resource for people who wish to explore these and other related questions about higher education’s roles in civic life. Over the next several years we’ll be developing and publishing a set of “practitioner profiles” of people who have been engaged in public work initiatives and projects that feature significant levels of community-university engagement. Practitioner profiles are oral histories of people’s lives, work, and experience that are crafted from the edited transcripts of in-depth interviews. (For samples of practitioner profiles, click here.) The profiles we’ll be developing and publishing on this website will be centered on practice stories of democracy in action at the local community level. In addition to publishing these profiles, we’ll also be offering opportunities for readers to participate in the process of interpreting and making sense of them.
We want your stories! If you have a story to tell about your own community-university engagement work and experience, or if you know of a story that you think others would be interested in hearing, please visit our “Tell Us Your Story” page.
This website is part of an action research initiative on democracy and higher education that is being developed in collaboration with the Kettering Foundation. For an overview of this initiative, click here. Scott Peters, Cornell University, Ted Alter, Penn State University, Tim Shaffer, Cornell University.

15 avril 2012

L’Université - enjeu principal de l’avenir de la Nation et grande absente des débats présidentiels

http://www.cpu.fr/fileadmin/img/bandeau_newsletter.jpgL’enseignement supérieur et la recherche sont l’avenir de notre Nation: de leur vivacité, leur dynamisme, leur capacité d’innovation et de fédération des acteurs dépendent la compétitivité scientifique et économique de notre pays. C’est là une conviction profonde et partagée par les présidents d’université et directeurs d’établissement, enseignants-chercheurs avant tout, qu’ils martèlent et portent collectivement au travers de la CPU.
Avec cette conviction, consciente des transformations entamées depuis 2007, mais surtout des investissements qui restent à effectuer, la CPU a formulé 20 propositions à destination des candidats à l’élection présidentielle à l’issue de son colloque « l’université pour l’avenir, Avenir des universités ». La CPU y rappelle les principes fondateurs de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Elle définit là les conditions et investissements nécessaires à l’accomplissement des missions de formation initiale, continue, d’insertion professionnelle et de recherche des universités et à l’exercice réel de politiques autonomes. La CPU y propose enfin des outils qui permettront de rendre l’université plus transparente, plus lisible et plus accessible à l’étudiant et au citoyen.
Ces propositions ne pourront être mises en œuvre que si elles s’accompagnent d’un engagement politique continu dans les universités. A ce titre, l’absence de l’enseignement supérieur et de la recherche du débat public, et leur faible mise en avant dans les programmes, pourrait faire supposer, à tort, que la plus grande partie du chemin a été parcourue. Ce serait une erreur pour nos établissements, et surtout, pour les générations futures.
http://www.cpu.fr/fileadmin/img/bandeau_newsletter.jpg ~ ~ V Vysokoškolské vzdelávanie a výskum sú budúcnosťou nášho národa: ich živosť, dynamiku, inovácie a federácia hercov závisí vedecké a ekonomické konkurencieschopnosti našej krajiny. To je presvedčenie zdieľa prezidenti vysokých škôl a riaditeľov škôl, učiteľov a výskumných pracovníkov zo všetkých, ktoré sú spoločne a kladivom cez CPU. Viac...
2 avril 2012

Public universities are under assault

http://static.guim.co.uk/static/213afb344155ffe84de9ac39e6481765e2d4d5a1/common/images/logos/the-guardian/news.gifBy . Both defenders of the 'ivory tower' and market modernisers believe higher education should be more 'private', says Peter Scott, but we must defend public institutions at all costs.
An unholy alliance is slowly forming between traditionalist defenders of the university as an "ivory tower" and market-obsessed modernisers determined to transform higher education into a consumer good. Both have come to the – mistaken – conclusion that the idea of the public university must be abandoned. For very different reasons, of course. The traditionalists despair of ever seeing an arms-length state generously funding autonomous universities again.
Alarmed by the toxic mix of privatisation and nationalisation promised by the government's current reforms, they nevertheless see a chink of light in higher fees. Why not go the whole way, forgo residual state support and escape the tightening regulatory net by charging even higher fees, their impact softened, of course, by generous scholarships for the poor but bright?
So the idea that some universities should "go private" is slowly but steadily gaining ground. Some have reached this conclusion with relish. It is high time that the Mephistophelian bargain between universities and the state, struck in naively happier times, was torn up. Others have reached a similar conclusion with agonising regret. If the essential character and freedoms of the university are to be preserved, it would be better to have privatisation on our terms than theirs, they argue. For market-mad modernisers, it is all much simpler. To root out what remains of the universities' monopoly, it is time to flood higher education with private providers, the more red-in-tooth-and-claw the better.
A new higher education-lite is needed sans academic freedom, sans critical inquiry, sans liberal education, sans research and scholarship, sans everything. These new private providers will focus instead on customer satisfaction, market accountability and value for money – like banks and supermarkets. So for traditionalists, higher education needs to be more "private" to resist the market. For modernisers, higher education needs to be more "private" because the market is the measure of all things. No matter. Either way the public university is finished.
On the contrary, the public university is like democracy – a flawed institution perhaps, but so much better than all the alternatives. The reason is that higher education is a public good – not (just) in the technical economists' sense that large public benefits accrue that cannot be allocated to individual beneficiaries, but in terms of more fundamental social and cultural values. There are three compelling reasons for keeping higher education public. The first is the witness of history. Universities have played a central role in the construction of national identities.
Scottish universities have contributed at least as much to the identity of Scotland as its on-off parliament or established Presbyterian Church. Exactly the same can be said about the great land-grant universities in the US, or German universities in the 19th century, or universities across Latin America, the Middle East, Africa and Asia. All distilled some essence of their nations, for good or ill. More practically, the state has stepped in to make good the deficiencies of tuition fee, industrial and philanthropic funding. The greatly extended systems of higher education and research we possess today simply would not exist without public patronage. The University of Buckingham may be a counter-example, but it is a tiny one, with 2,000 students – the size of a small faculty in a standard university.
The second reason is that science can only flourish in an open environment. If research findings are corralled by proprietary restrictions or commercial constraints, they cannot be properly tested. Of course, great philanthropic foundations support open research. But private interests do not, and cannot. State funding, for all the clutter of politically generated "themes" and "priorities", is the best guarantee of open science.
The final reason is that universities act upon that most sensitive of all interfaces, between academic excellence and democratic rights. Fair access and widening participation are not, as some in the Russell Group seem to believe, irritating impositions by leftwing politicians; nor are they acts of noblesse oblige charity.
Instead these movements, sadly in full retreat from their Blair–Brown climax, help to reconcile the competing claims of elitism and entitlement. And they can only do so within the context of the public university rooted in the needs and aspirations of the "common wealth", that older and more resonant word for the state. In one sense, the public university is safe. Oxford and Cambridge are not about to forgo their public funding for research or science and engineering subjects – now or ever. Nor is the system about to be swamped by private providers. The most enthusiastic privatisers still want public money, but by the back door. But, in another sense, the public university is threatened because its legitimacy is questioned, whether thoughtlessly or purposively. It needs, and deserves, to be defended.
• Peter Scott is professor of higher education studies at the Institute of Education

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