Les Nations Unies et la paix
En 1919 à Versailles, les rédacteurs du pacte de la Société des Nations (SDN) écrivaient qu’il importait « d’accepter certaines obligations de ne pas recourir à la guerre ». On ne saurait être plus courtois.
Un quart de siècle plus tard, au lendemain du second conflit mondial, les rédacteurs de la charte de l’Organisation des Nations Unies (ONU) usèrent d’un langage autrement radical. Ils s’affirmèrent « résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ».
Lors des négociations de Dumbarton Oaks, durant l’été 1944, comme à San Francisco, en 1945, personne alors ne s’y trompe. La guerre est le mal, et la paix, le bien. Et de la paix, bien absolu, les auteurs de la Charte ont une vision musclée. Plus...
Handicap et discriminations
Par-delà l’accès physique à des dispositifs de droit commun, l’ambition inclusive de la société vise à assurer à tout individu le pouvoir d’exercer pleinement ses droits de citoyen. Sous l’impulsion de textes internationaux a ainsi été affirmé un droit à la protection contre toute discrimination,notamment en raison du handicap ou pour des motifs cumulés (par exemple, être une femme, handicapée et d’une origine ethnique différente). Grâce à cette législation, toute personne en situation de handicap peut se prévaloir légitimement du droit de participer au bien-être collectif avec les mêmes atouts que les autres, tout en étant reconnue dans sa "différence". Ainsi, il revient à la société de se rendre accessible à tous en s’adaptant le plus possible aux situations individuelles singulières et de transformer les "droits de statut", juridiquement garantis par les pouvoirs publics, en "droits de fait", de façon à remédier aux réelles inégalités auxquelles peuvent être confrontées des personnes en raison de leurs spécificités. S’il appartient à celles qui s’estiment discriminées d’établir les faits permettant de présumer l’existence d’une discrimination, il revient à la partie défenderesse d’apporter la preuve que le principe d’égalité de traitement n’a pas été violé. Plus...
Un décès sur six imputable au tabac en Europe
Violences conjugales : une protection insuffisante des victimes
Handicap : de l’exclusion à l’affirmation de la différence
Il fut un temps où on les dénommait "invalides", "infirmes", "estropiés", "mutilés", "incurables". C’étaient les "monstres" ou les "idiots du village", les "fous". Ensuite, on a employé les termes "handicapé" puis "personne handicapée" et, aujourd’hui, "personne en situation de handicap". Les mots ont une valeur et cette évolution sémantique raconte un combat : celui qui consiste à sortir d’un ghetto pour accéder à une pleine et entière citoyenneté. À la notion d’intégration – qui suppose qu’une personne se rattache (s’intègre) à une communauté dont elle ne ferait donc pas partie – a succédé celle d’inclusion, qui a cours désormais. Mais le terme est-il réellement approprié ? En minéralogie, une inclusion désigne un matériau emprisonné à l’intérieur d’un minéral. Le concept d’emprisonnement peut déranger. Actuellement, en France et dans le monde, de plus en plus de personnes en situation de handicap prennent la parole et militent activement pour briser les archaïsmes, les discriminations et les préjugés. Elles ne veulent être ni incluses, ni tolérées, ni acceptées mais revendiquent tout simplement le fait d’"exister", dans le droit commun, sans dispositif spécifique ni étiquette.
L’histoire nous enseigne pourtant que l’Homme est peu enclin à accepter les différences. La norme, pour peu qu’on parvienne à la définir, est sécurisante, et l’atypique dérange. C’est pourquoi les personnes handicapées ont longtemps vécu à l’abri des regards. Dans les années 1970, par exemple, elles étaient exilées dans des établissements flambant neufs au fin fond de certains départements ruraux, à l’écart du monde. Ces établissements sont gérés par de grosses associations auxquelles certains militants en situation de handicap reprochent de ne défendre que leur manne financière. Pendant des siècles, la prise en charge s’est construite sur un modèle "charitable" au coeur duquel la personne était considérée comme un objet de soins et non de droit, alors qu’elle aspire à être reconnue dans sa pleine et entière citoyenneté. Plus...
Emploi des travailleurs handicapés : les chiffres se stabilisent en 2017
Droits de l'enfant : les 30 ans de la CIDE
Qui sont les Casques bleus ?
L’Europe, modèle de paix structurelle - Perspectives
Autant les pays de l’Union européenne ont réussi entre eux, mais en vérité sous la protection américaine, à dépasser leurs rivalités séculaires, à réaliser les espoirs les plus utopiques des penseurs de l’unité européenne, et à établir une paix qui peut paraître perpétuelle – mais l’est-elle vraiment ? –, autant ils sont confrontés à l’Est, face à la Russie, et plus lointainement face à la Chine, à des relations qui en sont restées au stade westphalien des relations internationales.
L’Europe est en réalité bien loin d’un système de sécurité collective achevé. Le multilatéralisme a fait des progrès depuis la fin de la guerre froide. Mais la tendance s’inverse avec la recrudescence des rivalités géopolitiques, la relance de la course aux armements, l’application trop relative des droits de l’homme et de la démocratie, la remise en cause des organisations internationales et du droit international. Plus...