Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
9 août 2012

Is 17 too young for university?

http://static.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2012/01/09/badge_bloggingStudents_620.gifYou may be ready academically, but you can't even have a drink with other freshers
On a cool day last September, I stood in the great grey shadow of my university for the first time – scared and excited. Around me students milled, satchels falling from the shoulders of longhaired girls, and guys with quiffs smoking cigarettes.
Days passed, and university began to feel like home. But one recurring question reminded me that I was just a little different from most of my fellow students. I kept being asked: "Are you a genius?"
Unfortunately, I am not a genius. But due to the fact that I went through the Scottish education system, I did begin my first year at university aged 17, a whole year younger than my English peers.
A surprisingly large number of students do begin university under 18 however, and that number is steadily rising with applicant figures between 2006 and 2011 increasing from 12,895 to 14,519.
Of course, prodigious students have made early starts at universities for centuries, from William Pitt the Younger, who entered university aged 14 in 1773 and went on to become Britain's youngest prime minister, to Arran Fernandez who, in 2010, was accepted by Cambridge to study maths at 15.
Beginning university when you're younger than your peers does have its fair share of problems. As my parents departed and I looked out across London on that first breezy morning, I considered my situation: not only was I alone in the big city, but I was alone without any ID. How was I supposed to make a host of superficial fresher friends without the help of alcohol? I couldn't even go to my own student union for a pint, let alone head out clubbing. More importantly, I was worried that my fellow students would look down upon me because of my age, and that I would struggle to keep up with the workload.
It was worse for Gaëlle, a student from Chartres-de-Bretagne who also began university last September: she was not only under-18 when she started, but also in a foreign country. She tells me that "people in France weren't surprised I was starting university at 17 because it's not uncommon there", but once she was in the UK she realised her age put her at a disadvantage.
"University life is a lot about night life," she says, "and quite often I'd just stay in rather than go out. Plus, me being French, I had this stupid fear that being caught with someone else's ID would mean being sent back to France or something."
Georgia, another Scottish student who began at 17, laughs: "I lost my fake ID in Freshers Week – it was awful."
I dread to think what it might be like starting even younger than we did. Horror stories like that of Sofia Yusof, the 13-year-old Oxford student who eventually fled university and wound up working as a prostitute, suggest that those who are very young when they attend university may not reap the benefits of what is meant to be a brilliant experience.
Starting university presents universal challenges: learning how to cook well, live on a budget and not get mired in debt may be more daunting when you are just 17, but they are things that all university students must do. So, although I am definitely not a genius, I am proud of myself for having done so – and having survived my first year with the nickname Baby Fresher.

22 juillet 2012

La déstructuration de l’emploi des jeunes

Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Le début des années 80 a été marqué par l’installation durable de plusieurs modifications du rapport à l’emploi des jeunes (moins de 26 ans): le développement des emplois aidés, l’augmentation du nombre d’inactifs lié à l’augmentation du taux de scolarisation, la baisse de l’inactivité non scolaire, la baisse du nombre d’emplois occupés par les jeunes, la baisse du nombre de jeunes demandeurs d’emploi. Sans approche systémique de tous ces phénomènes le rapport à l’emploi des jeunes n’est guère compréhensible. Par exemple l’interprétation du fort taux de chômage des jeunes (25%) renvoie aux variations du nombre de jeunes actifs…

Selon l’INSEE, en 1974 (on est encore dans la phase de plein emploi) le nombre d’emplois aidés était de 157 000 et ne représentait que 3,3% des 4,7 millions d’emplois occupés par les jeunes… En 2011 le nombre d’emplois aidés était de 665 000 et représentait 25,3% des 2,6 millions d’emplois occupés par les moins de 26 ans (rappelons que les 16-25 ans sont environ 8,4 millions). Ainsi, dans un contexte d’augmentation de la population active, les jeunes exercent 2 millions d’emplois en moins qu’il y a 35 ans!
En 1986 (le chômage de masse s’est installé) le nombre d’emplois aidés approchait le 1,1 million et ceux-ci pesait 30% des emplois tenus par les jeunes soit 3,6 millions…  Ainsi de 1986 à 2011 (25 ans) le nombre d’emplois occupés par les jeunes a baissé de 1 million! En clair le développement des emplois aidés a accompagné la chute de l’emploi des jeunes et considérablement modifié la structure des statuts d’emploi de cette population. Ce processus n’a pas, pour autant, enrayé le chômage des jeunes (notamment les moins qualifiés) qui se situe à un niveau élevé en pourcentage de la population active mais aussi en chiffres absolu (650 000 dont 460 000 en catégorie A). Depuis dix ans cette situation s’est stabilisée: 25% des emplois occupés par les jeunes relèvent des différentes modalités d’aides de l’Etat, c’est-à-dire essentiellement les contrats d’apprentissage et en alternance (600 000 contrats environ), les emplois marchands aidés (15 000) et les emplois non marchands aidés (51 000). Ces derniers contrats étant en forte diminution depuis 10 ans (200 000 en 2002, 66 000 en 2011).
Si l’apprentissage se développe de façon conséquente (230 000 en 1982, 435 000 en 2011), les contrats en alternance sont en déclin (224 000 en 1987, 164 000 en 2011) ce qui traduit, depuis une dizaine d’années, une stagnation de ce volet d’intégration des jeunes dans l’emploi. Une stagnation qui résulte du trop faible nombre d’emplois « réservés » aux jeunes et des caractéristiques de ces emplois dominés par les contrats de courte durée et le déclassement, processus qui minorent la portée des investissements en formation. Rappelons que les emplois occupés par les jeunes se répartissent en quatre blocs équivalents en volume : les contrats en alternance ou en apprentissage, les contrats aidés et précaires (CDD, intérim,etc.), les CDI déclassés (exercice d’un emploi sous-qualifié par rapport au niveau d’études du titulaire), les CDI en adéquation avec le niveau de diplôme… Cette configuration ne peut que faire douter de l’impact de la formation en alternance sur la qualité des emplois occupés par les jeunes. En effet, l’investissement en formation ne peut pas mécaniquement augmenter le nombre d’emplois mais doit pouvoir garantir, dans une proportion significative, l’accès à des emplois stables et qualifiés au détriment du déclassement ou des emplois précaires.
Il est donc nécessaire de stimuler l’accès à l’emploi stable des jeunes pour légitimer la vocation qualifiante et professionnalisante de l’apprentissage et des contrats en alternance, ce qui induit des dispositions évitant la coexistence de ces contrats avec des contrats précaires dans une même entreprise ou un même secteur.
Με Santelmann Παύλος, επικεφαλής του Προβλέψεων στο AFPA Οι αρχές του '80 σημαδεύτηκε από τη μόνιμη εγκατάσταση αρκετές αλλαγές σε σχέση με την απασχόληση των νέων (κάτω των 26): η ανάπτυξη των επιδοτούμενων θέσεων εργασίας, αύξηση του αριθμού των ανενεργών λόγω της αύξησης των εγγραφών, η πτώση της αδράνειας του σχολείου, τη μείωση του αριθμού των θέσεων εργασίας που κατέχονται από τους νέους, η μείωση του αριθμού των νέων που αναζητούν εργασία. Χωρίς συστηματική προσέγγιση σε όλα αυτά τα φαινόμενα με την έκθεση για την απασχόληση των νέων είναι δύσκολα κατανοητή. Για παράδειγμα, η ερμηνεία του υψηλού ποσοστού ανεργίας των νέων (25%) αναφέρεται σε αλλαγές στον αριθμό των νέων. Περισσότερα...
15 juillet 2012

Hausse de la part des contrats aidés dans l’emploi des jeunes en 2011

Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social - République française - Liberté, égalité, fraternitéPar Julie Argouarc’h (Insee), Claude Minni (coordination, Dares), Sébastien Pons (Dares), Véronique Rémy (Dares), Marie Rey (Insee), Gwennael Solard (Dares). 2012-043 - Emploi, chômage, population active: bilan de l’année 2011 - Dares Analyses.
Avec le ralentissement de l’activité économique, la situation du marché du travail s’est dégradée au cours de l’année 2011. Après s’être accru de 107 000 postes en France métropolitaine au 1er semestre, l’emploi s’est contracté de 45 000 au 2nd semestre. Cette baisse s’explique pour les trois quarts par le repli de l’intérim. Hors intérim, l’emploi a reculé au 2nd semestre dans l’industrie et la construction mais s’est accru dans le tertiaire. Sur l’ensemble de l’année, la progression de l’emploi total a été de 61 000, deux fois moindre qu’en 2010, et le taux d’emploi s’est stabilisé.
Hausse de la part des contrats aidés dans l’emploi des jeunes en 2011

Les jeunes de moins de 26 ans bénéficient très majoritairement des contrats en alternance, contrats qui totalisent plus de six entrées sur dix en emploi aidé du secteur marchand en 2011. Les moins de 26 ans représentent ainsi 87% de l’ensemble des embauches en contrat aidé du secteur marchand en 2011, alors que seules 4% des embauches concernent des personnes âgées de 50 ans ou plus. Après avoir augmenté en 2009, la part des seniors dans les entrées en contrats aidés du secteur marchand poursuit sa baisse au profit de celle des jeunes en 2011. Cette évolution est liée à l’augmentation du poids de l’alternance entre 2010 et 2011 du fait du dynamisme des entrées dans ces dispositifs
et du fort recul des embauches en contrats aidés marchands hors alternance. Hors alternance, les jeunes sont en effet beaucoup moins nombreux en 2011 qu’en 2010 dans les entrées en contrats aidés marchands (33% contre 48%), en lien avec le recentrage du CUI-CIE en 2011 sur les bénéficiaires du RSA socle et sur les chômeurs de longue durée.
Dans le secteur non marchand, les proportions de jeunes et de seniors dans les embauches en contrats aidés sont respectivement de 25% et 21% en 2011. La part des seniors dans les embauches en contrat aidé du secteur non marchand a augmenté de 2 points entre 2010 et 2011, tandis que celle des jeunes a diminué de 3 points. Comme dans le secteur marchand, cette évolution s’explique en partie par le ciblage du CUI-CAE sur les bénéficiaires du RSA socle et les chômeurs de longue durée.
Si les contrats aidés représentent 3,4% du total des emplois en 2011 (-0,2 point par rapport à 2010), les disparités sont grandes selon les classes d’âge. Moins d’un emploi de senior sur cent bénéficie d’une aide de l’État (hors allégement de charges) tandis que c’est le cas d’un quart des emplois occupés par des jeunes de moins de 26 ans, essentiellement dans le secteur marchand et principalement en alternance. La part des contrats aidés dans l’emploi des jeunes est en hausse par rapport à 2010, principalement du fait du dynamisme des entrées en alternance.
À l’inverse, celle des seniors a poursuivi sa baisse.
En effet, après avoir augmenté entre 2009 et 2010 suite à la hausse globale des entrées en contrats aidés non marchands pour lutter contre la crise, la proportion de contrats aidés non marchands dans l’emploi des jeunes et des seniors, s’est réduite en 2011, sans toutefois compenser l’évolution observée dans le secteur marchand pour les jeunes.

Ministry of Labour, Employment, Vocational Training and Social Dialogue - French Republic - Liberty, Equality, Fraternity By Julie Argouarc'h (INSEE), Claude Minni (coordination, DARES), Sebastian Pons (DARES), Véronique Remy (DARES), Marie Rey (INSEE), Gwennael Solard (DARES). 2012-043 - Employment, unemployment, labor force: The Year 2011 - Dares Analysis.
With the slowdown in economic activity, the labor market situation has deteriorated during the year 2011
. More...

8 juillet 2012

Montaigne TV - Priorité à l'emploi des jeunes

InstitutMontaigne TVOrientation, formation, diversité, désenclavement, intégration sociale et professionnelle...
La situation française est très grave: le taux de chômage des 15-24 ans est proche de 23% en France en 2012, chiffre qui s’élève à 43% pour les jeunes issus des zones urbaines sensibles (ZUS).
Pourtant, les expériences menées dans d'autres pays nous rappellent que le chômage massif des jeunes n'est pas une fatalité. Une politique volontariste et menée sur le long terme est la seule à même de porter remède à cette situation socialement inacceptable. Cet enjeu est prioritaire pour notre cohésion sociale et pour notre compétitivité.
A quelques jours de la tenue de la conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012, l'Institut Montaigne a souhaité donner la parole à six personnalités afin de recueillir leur témoignage et leurs propositions pour aider les jeunes à s'insérer durablement dans l'emploi.
Priorité au recrutement: comment lutter efficacement contre la discrimination à l’emploi?
(06/07/2012), Saïd Hammouche, fondateur et directeur général de Mozaik RH.
Le chômage des jeunes des quartiers: cancer de la société française
(05/07/2012), Nordine Nabili, directeur du Bondy Blog.
Jeunes non diplômés: une urgence sociale
(04/07/2012), Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS et sociologue spécialiste des questions de jeunesse.
L’entreprise: une machine à former et à intégrer? L’exemple de Quick
(03/07/2012), Marie-Claude Authias, DRH Groupe chez Quick restaurants.
Trois leviers pour réussir l'insertion des jeunes non qualifiés
(02/07/2012), Sandra Enlart, directrice générale d'Entreprise&Personnel.
InstitutMontaigne TV Orientation, training, diversity, isolation, social and professional integration ...
The French situation is very serious: the unemployment rate for 15-24 year olds is close to 23% in France in 2012, that figure rises to 43% for young people from disadvantaged urban zones (ZUS)
. More...
16 juin 2012

Young people from a migrant background at greater risk of leaving education and training early

http://www.cedefop.europa.eu/EN/Images-ContentManagement/statistics-2012-06.pngIn the EU more than one in four young people from a migrant background leaves education and training too early.
Efforts in education are critical to preparing immigrants, and particularly their descendants, to be more successful and more active participants in society (Conclusions of the Council and the Representatives of the Governments of Member States on Integration, 4.5.2010).
The indicator considered here is the percentage of young people aged 18 to 24 who leave education and training early. It is calculated for all young people in that age group and is further specified for two particular sub-groups: young people born abroad and young people with foreign citizenship.
Key points

    In 2010, in the EU, the shares of foreign-born and foreign young people who left education and training early (30% and 26%, respectively) were much higher than the corresponding average for all 18-24 years olds (14%). In some countries, the difference was more than 10 percentage points.
    In 2010, the risk of a young person from a migrant background leaving education and training early was highest in four southern European countries (Greece, Spain, Italy and Portugal). Greece had the highest share of foreign-born young people who were early leavers (44%) and the United Kingdom had the lowest share (10%). Greece also had the highest share of foreign young people who were early leavers (47%) with Luxembourg having the lowest share (10%). These findings are all based on available country figures.
    In 2010, the incidence of early leaving among foreign-born young people, compared with the country average for all 18-24 year-olds, was particularly high in Greece and Italy (with, respectively, 30 and 22 percentage points more than the country average), followed by Spain, Cyprus, Austria, Germany and France (with between 12 and 15 percentage points more than the country average).
    Similar differences were recorded for early leaving among all young people and early leaving among foreign young people, with Greece and Italy having the biggest differences (+33 and +25 percentage points, respectively) followed by other countries (Spain, Germany, Cyprus, France, Austria and Belgium) with differences that are smaller but still more than 10 percentage points.
    The situation was reversed only in the United Kingdom, and partly in Portugal, where the average early leaving for the overall population of young people was higher than for young people from a foreign background.
Notes

The indicator considers the share of young people aged 18-24 who are defined as early leavers from education and training, i.e. 18-24 year-olds with at most lower secondary education (ISCED 0-2 or 3c short) who declared that they have not received any education or training in the four weeks preceding the survey. The indicator is further specified for foreign young people and foreign-born young people. Foreigners or foreign population refers to persons who are not citizens of the country in which they reside, including persons of unknown citizenship and stateless persons. Foreign-born refers to persons whose place of birth, or the place of residence of the mother at the time of the birth, is outside the country of his or her usual residence.
Data originate from the EU Labour Force Survey and are subject to its methodology. Data were processed by DESTATIS and published on the Eurostat website. Data were extracted from the Eurostat online database on 22 May 2012. When interpreting the data, possible differences in national implementation of the EU LFS should be taken into account. Two approaches were considered in calculating the figures (i.e. country of birth and citizenship) to account for the different institutional settings which, in the EU Member States, can affect the specification of the migrant background of young people.
Data for some countries and/or for some dimensions are not presented either because the data were not available or owing to sample size limitations.
Links

Progress in reducing early school leaving and increasing graduates in Europe, but more efforts needed.
Early school leaving in Europe – Questions and answers.
Conclusions (Council & Representatives of the Governments of Member States) on Integration.
Indicators of Immigrant Integration - A pilot study.
Eurostat employment and social policy - Migrant integration indicators.
More statistics of the month.
Cedefop Statistics and indicators section.

16 juin 2012

Améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes

http://www.lecese.fr/sites/default/files/images/presse-palais-iena.jpgLe CESE a voté son avis "Droits formels/droits réels: améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes". Séance plénière du mardi 12 juin 2012.
Victime d’une précarisation croissante, la jeunesse semble être devenue le catalyseur des problèmes sociaux les plus urgents. Progression du taux de pauvreté, mal logement ou difficultés croissantes dans l’accès aux soins (un jeune sur six n’a pas de complémentaire santé) constituent les bases d’une situation sociale aujourd’hui préoccupante. Fer de lance du quinquennat qui débute, la jeunesse est un enjeu national auquel le CESE, par sa section des affaires sociales et de la santé, souhaite apporter son expertise.
L’avis de la section des affaires sociales et de la santé, « Droits formels/droits réels: améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes », rapporté par Antoine Dulin (groupe des organisations étudiantes et mouvements de la jeunesse), a été voté ce jour en séance plénière avec 205 votants, 65 abstentions et 120 pour et 20 contre.
Droits formels/droits réels: améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes
Victime d’une précarisation croissante, la jeunesse semble être devenue le catalyseur des problèmes sociaux les plus urgents. Progression du taux de pauvreté, mal logement ou difficultés croissantes dans l’accès aux soins (un jeune sur six n’a pas de complémentaire santé) constituent les bases d’une situation sociale aujourd’hui préoccupante. Fer de lance du quinquennat qui débute, la jeunesse est un enjeu national auquel le CESE, par sa section des affaires sociales et de la santé, souhaite apporter son expertise. L’avis de la section des affaires sociales et de la santé, « Droits formels/droits réels: améliorer le recours aux droits sociaux des jeunes », rapporté par Antoine Dulin (groupe des organisations étudiantes et mouvements de la jeunesse), a été voté ce jour en séance plénière avec 205 votants, 65 abstentions et 120 pour et 20 contre. Peu explorée, la question de l’accès des jeunes à leurs droits sociaux devient un impératif. Comme le souligne Antoine Dulin, rapporteur de cet avis, « sa réorganisation et son renforcement constitue un moyen pérenne d’améliorer les conditions de vie de près de 18.4% de la population ». D’autant que la jeunesse apparaît comme la grande absente de notre système de protection sociale: « on assiste à l’émergence d’une nouvelle période dans notre système de protection sociale, qui succède à l’enfance et précède l’entrée dans la vie active. Il est temps que notre système le prenne en compte et adapte ses dispositifs » ajoute Antoine Dulin. L’avis dresse ici le bilan d’une jeunesse fragilisée par une précarité aux multiples expressions. En effet, comme l’explique Antoine Dulin, « l’accès au travail devient plus aléatoire pour beaucoup de jeunes. En 2010, le taux de chômage des jeunes actifs de moins de 25 ans s’élevait à 20% voire 40% dans les zones urbaines sensibles. L’âge moyen d’accès au premier CDI se situe désormais à 27 ans. Une situation problématique, conduisant souvent ces jeunes adultes à une dépendance financière croissante vis-à-vis de leurs parents. Or, les solidarités familiales par définition sont inégales d’un jeune à l’autre. Ce système favorise donc la reproduction sociale sans parvenir à lutter contre les inégalités ». La fréquence des changements de statuts des jeunes, la variabilité des critères d’âge et la multiplicité des acteurs impliqués dans la gestion des dispositifs contribuent à l’illisibilité du système. Du conseil régional au centre communal d’action sociale, en passant par les missions locales et les centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires, ce « millefeuille de dispositifs », comme le caractérise Antoine Dulin, perd en efficacité. Cet avis propose ainsi de rénover la gouvernance nationale et territoriale des politiques de jeunesse, prônant par exemple de renforcer la coordination des acteurs au niveau national et territorial, notamment au sein d’un même bassin de vie. Par ailleurs, « l’amélioration de l’accès des jeunes à leurs droits sociaux ne deviendra efficiente que par la structuration d’un service public de l’information et de l’accompagnement, ainsi que par un renforcement des missions locales et de leur rôle d’orientation et d’écoute » ajoute Antoine Dulin. Une approche globale de l’insertion est nécessaire et l’accompagnement vers l’emploi ne peut être distinct des enjeux de santé et de logement.
Comme l’explique Antoine Dulin, « l’historique des différents dispositifs illustre la volonté des pouvoirs publics de répondre aux difficultés d’insertion professionnelle des jeunes. Cependant, s’ils ont été une réponse à un instant « t », ils ne sont plus adaptés aujourd’hui aux évolutions de la société et de la jeunesse. » L’avis souligne les réponses ponctuelles apportées, et notamment l’augmentation des aides aux familles ou l’extension des bénéficiaires des aides au logement. En dépit de ces efforts, le résultat reste contrasté. « Les contrats d’insertion dans la vie sociale, le fonds d’aide aux jeunes ainsi que les bourses sont des outils pertinents, mais sous dimensionnés par rapport à la demande. Leur mode d’attribution les rapproche par ailleurs davantage de dispositifs mobilisables pour certains que de droits garantis » précise Antoine Dulin. A ces dispositifs nationaux s’ajoutent diverses mesures mises en place par les collectivités et dont le recensement reste difficile. Face à ce constat, l’avis préconise de favoriser l’implication des jeunes dans la définition, la mise en oeuvre et l’évaluation des politiques de jeunesse. La création d’un conseil d’orientation pour les politiques de jeunesse mais surtout l’intégration des représentants des organisations étudiantes et des mouvements de jeunesse dans les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux devient primordial. L’insertion des jeunes, par essence progressive, se doit d’être sécurisée. Des simplifications réglementaires concernant la CMU pourraient être proposées et le chèque santé généralisé. En matière de logement, le CESE propose notamment la mise en place d’un système de cautionnement solidaire unique et obligatoire et un renforcement des structures d’hébergement. Enfin, l’amélioration de l’accès à la formation et l’emploi passe par un redéploiement des différentes aides. « C’est en abondant les financements du contrat d’insertion dans la vie sociale, en assouplissant les conditions d’accès au RSA, aujourd’hui extrêmement restreint pour les moins de 25 ans, mais aussi et surtout en instaurant un droit à la qualification et à a formation tout au long de la vie assorti d’une allocation, que la jeunesse entrera dans une dynamique positive » conclut Antoine Dulin.
L’avis de la section des affaires sociales et de la santé a été voté ce jour en séance plénière avec 205 votants, 65 abstentions et 120 pour et 20 contre. Contacts presse: Sylvaine COULEUR 01.44.69.54.05 06.99.37.63.48, sylvaine.couleur@clai2.com; Charles SAVREUX 01.44.69.54.12 07.77.26.24.60, charles.savreux@clai2.com.
http://www.lecese.fr/sites/default/files/images/presse-palais-iena.jpg The Committee voted its opinion "formal rights/property rights: improving the use of social rights of young people". Plenary session of Tuesday, June 12, 2012.
Victim of a growing struggle, the youth seems to have become the catalyst of the most pressing social problems.
Increase the rate of poverty, poor housing or increasing difficulties in accessing care (one in six has no complementary health) are the foundations of a social concern today. Spearheading the five year period that begins , youth is a national issue which the EESC, through its Division of Social Affairs and Health, wishes to contribute its expertise. More...
31 mai 2012

Roadmap "The Youth on the Move card label"

http://ec.europa.eu/wel/template-2012/images/logo/logo_en.gifA. Context, problem definition
(i) Political context

The White Paper on youth (2001) first suggested a European mobility card. A study on a mobility card (2005) showed 90% of respondents would like such a card. The European Parliament adopted a motion for a resolution suggesting a single European Student Identification card.
The political context of mobility evolved over the last years, with growing emphasis on employability and youth
participation. Youth on the Move (YoM), an EU 2020 Strategy flagship initiative, proposed actions in support of mobility. The 2011 Council Recommendation on YoM emphasized that in spite of progress many obstacles to mobility remain. The Treaty of Lisbon introduced a civic dimension in article 165(2) encouraging "the participation of young people in democratic life in Europe", which is about getting involved in societal activities (e.g. volunteering, youth organisations and politics). The EU Youth Strategy invites the Member States and the Commission to cooperate on issues that affect Europe's youth, such as education, employment, participation and volunteering and, in this context, a Council Resolution from spring 2011 defined "youth participation in democratic life" as the overarching priority for the period July 2011-December 2012.
YoM proposes a Youth on the Move card to facilitate mobility and participation of young Europeans by speeding up their integration when moving abroad and providing advantages in line with existing student/youth cards. The YoM Council Recommendation (2011) calls for a.o. better information, promotion and guidance on mobility, solutions for administrative and institutional issues and involvement of actors who can accelerate and multiply EU initiated actions. The Recommendation encourages the provision of convenient and affordable facilities for mobile learners" and notes particular examples such as housing, catering and transport.
(ii) There are several initiatives at the European and international level that offer cards to students and young people, such as the European Youth Card, the International Student Identity Card/International Youth Travel Card or the Erasmus Student Network card.

The planned initiative shall be complementary to other actions contributing to YoM, which will be developed in parallel, such as "Your first EURES job", the Mobility Scoreboard and the European Skills passport. The proposed initiative will build on the achievements of past EU programmes such as Youth in Action and Life Long Learning, which have provided over 1.5 million participants with mobile learning opportunities. There are also several EU card initiatives in place or under development, including the European Health Insurance Card (EHIC), the EU Health Professional card and the Free Movement card, proposed in the Monti Report on the future of the Single Market (2010).
What are the main problems this initiative will address?
1. Hurdles to mobility

While travelling, studying or moving abroad, young people face a number of hurdles. Eurobarometer survey data (No 319 B) show 53% of young people in Europe are willing or keen to work in another European country. However, there is a large gap between the desire of young people to work abroad and the actual workforce mobility: less than 3% of Europe's working population currently lives outside their home country. Only one in seven (14%) of young Europeans have been abroad for education or training.
The large gap is mainly caused by a lack of available funding for mobility purposes and poses a significant hurdle to increased education and employment mobility of young people. Roughly two-thirds (65%) of respondents who had stayed abroad for education or training purposes said they had used private funds or savings to finance their longest stay abroad. When young adults who had never stayed abroad for education, training, working or volunteering purposes were asked to select the most or second most important reason for not having spent time abroad, a third of respondents answered that they had no access to funding or that it would have been too expensive to stay abroad. A slim majority of respondents in Romania (51%), Hungary, Croatia and Bulgaria (all 55%) said that a lack of funding was the most or second most important reason for not having spent time abroad.
In connection with other initiatives to foster mobility in the context of Youth on the Move, the YoM card initiative can alleviate the financial burden of being mobile and further supports the other EU policy developments supporting youth mobility as part of YoM.
The same Eurobarometer data (No 319 B), as well as the conclusions of YoM card expert meetings, show additionally that young people face personal and social challenges to moving abroad. The lack of a social network abroad, difficulties to obtain local information and language barriers prevent young people from moving elsewhere to pursue education or employment opportunities. The data show that a lack of foreign language skills and a lack of information about mobility opportunities were selected as the most important reasons for not having spent time abroad by 14% and 13%, respectively, of the young adults that never stayed abroad for education, training working or volunteering purposes. Moreover, the existence of social barriers implies a direct negative effect on the participation of young people in environments abroad.
2. Inconsistent offer and recognition of existing youth and student cards

The aforementioned youth/student cards provide benefits at various degrees for young people at the Member State level, and in some cases beyond. However, there are obstacles reducing the ability of youth/student cards to fully support mobility across borders.
There is fragmentation in the offer of benefits resulting in substantial differences in benefits in different countries and there are hardly benefits that apply across the whole of Europe. The benefits offered for comparable services vary strongly per country.
There is also inconsistency in the access to and recognition of youth/student cards, so that not all young Europeans have the possibility to enjoy the benefits offered. More specifically, certain cards are not offered in some Member States.
The result of these obstacles is that the benefits for young people vary strongly per Member State and not every young person in Europe has access to the same level of services and discounts to engage in mobility activities for the purposes of learning, working or participation to other activities abroad. In some Member States where (European) youth cards are not available, young people from those countries cannot avail themselves of the advantages that cards bring for the purposes of mobility within Europe. Conversely, mobility to those same Member Sates from other Member States where youth cards are available is not facilitated.
Who will be affected by it?

· Mainly young people between 13 and 30 years old residing in Europe. The initiative does not only concern students, pupils, apprentices, trainees, but also researchers, volunteers, and young professionals. The age limit of 13 to 30 years old follows the rationale and definition of "young people" as described in the Youth in Action programme.
· Current card-issuing organisations such as the European Youth Card Association (EYCA), the International Student Identity Card (ISIC), and the Erasmus Student Network (ESN).
· Youth organisations
· The Council of Europe via their "Partial Agreement on Youth Mobility through the Youth Card". The partial agreement involves youth mobility projects, participation and intercultural learning projects, quality development and support measures
· EU Member States, EEA countries, candidate countries, partner countries
(i) European action is justified and in line with the Treaty articles.

· Union action should be aimed at developing a European dimension in education (Art. 165 TFEU)
· Union action should encourage the mobility of students and the participation of young people in democratic life in Europe (Art. 165 TFEU)
· Freedom of movement for workers shall be secured in the European Union and entails the right to move freely within the territory of the Member States for this purpose (Art. 45 TFEU)
The Council endorsed the Youth on the Move Communication and the Europe 2020 Strategy calls for specific action on the YoM card. EU action will not replace existing initiatives, but add a European dimension to the current well-established local and national benefits, and ensure the availability thereof to all young people. The EU initiative would respect the diversity of traditions and practices in different Member States of the European Union. The European Commission would clearly not be involved in the micro-management of the cards, but arrange its practical implementation with delivery partners instead.
(ii) The very nature and scale of the YoM card initiative
, notably the cross border, pan-European aspect, make it complex for Member States to achieve the objectives of the initiative. Member States have thus far not taken any action to improve the mutual recognition of existing youth/student cards across Europe. Moreover, the described differences in benefits, recognition and availability of youth cards in Member States demonstrate that Member States alone cannot achieve the objectives of the YoM card in an equal way. Member States lack the possibility to push forward and coordinate pan-European action, particularly due to the large divergence of cards in Member States.
(iii) Through policy action, the EU can help all MS
and those MS in particular that lag behind in providing young people with opportunities via youth/student cards by encouraging and promoting the use of youth cards, negotiating pan-European discounts, and establishing a quality framework to ensure the cross-border value of cards. Action on the EU level can ensure common standards to satisfy user expectations across borders.
The EU can lead this initiative in a much more effective way than Member States could do individually. By creating a forum of involved stakeholders at the EU level, the negotiation power of these stakeholders will increase significantly and as such, support from the EU will lead to a higher acceptance of the YoM card initiative in the Member States.
In addition, launching an umbrella initiative will require fewer resources than a bottom-up approach. The European Commission has the facilities and contacts to mobilise all stakeholders at the EU level. At the same time, this would give the opportunity to create synergies with other EU actions related to the YoM initiative, as well as the Free Movement card and the European Health Insurance card.
B. Objectives of the initiative
What are the main policy objectives?
General objective:

The YoM Card initiative aims to support the increase of educational and professional mobility and youth participation in Europe. As such, it will contribute to building a more cohesive and competitive society in the long term.
Specific objectives:

To this purpose, the YoM Card aims to remove or reduce the barriers that young people face in becoming mobile across country borders; help them integrate more easily and more quickly into their new country; and facilitate access to local support services when / if needed by the young people during their stay.
1. Remove existing obstacles in the Member States to the use of youth/student cards to improve recognition and acceptability of cards across borders.
2. Develop pan-European discounts and services to encourage and facilitate mobility across borders.
3. Create a platform to support societal integration and foster youth participation, providing young people with access to relevant sources of information and to social networks to speed up integration in new environments.
4. Reduce disparities and improve the consistency in the offer of services across different areas in Europe and the lack of youth/student cards in certain Member States.
5. Promote good practices among Member States to stimulate distribution, outreach and use of existing cards.
Do the objectives imply developing EU policy in new areas?
This objective does not imply developing EU activity in new areas.
C. Options

(i) What are the policy options being considered?
(ii) What legislative or 'soft law' instruments could be considered?
(iii) How do the options respect the proportionality principle?
(i and ii) The policy options outlined hereafter reflect the possible legislative or soft-law instruments available for EU policy making in the field of Youth.
Option 1: Baseline Scenario: No EU Action/Status Quo

The baseline scenario would correspond with "No EU action". The baseline scenario, defined as the continuation of the status quo, entails that the existing youth/student cards are likely to continue to offer mainly local benefits to a relatively small part of the young people in Europe and that existing obstacles remain. Based on the existing card initiatives, those Member States that offer youth/student cards could take multilateral actions to establish more pan-European benefits for card holders and promote their outreach.
Option 2: Encouraging self regulation

This option would be to encourage self-regulation among youth card issuers as well as potential discount providers. Commission would support the creation of a platform to bring partners together and facilitate negotiations of benefits in the areas of transportation, accommodation, culture etc.
The Commission could also broker the signature of an agreement between card issuers whereby they would commit to try and reduce the problems described above regarding the situation of youth cards.
Option 3: A Legal Framework for a YoM label
A YoM label would provide guidance to removing obstacles to the use of existing cards. It would guarantee agreed quality criteria for existing cards, pan-European social and economic benefits.
Such a YoM label would be created as a trademark registered in the Office of Harmonization for the Internal Market (OHIM) which can be placed on existing youth/student cards meeting pre-defined quality criteria. The label would provide users with truly pan-European discounts and benefits. The Commission would also support the creation of a platform of stakeholders to facilitate negotiations of benefits in various areas. The framework for such a label could either be a Council recommendation (Article 165 TFEU based) or a Commission recommendation (Article 292 TFUE based). A Council Recommendation could be a good tool to provide a coherent framework for this label while fully respecting the subsidiarity principle.
Option 4: Promoting the use of youth cards via Youth Open Method of Coordination (OMC)

The OMC in the youth field could monitor and report on Member State actions to increase learning mobility, to remove obstacles to the use of youth/student cards and to share best practices to encourage a wider offer of cards and benefits across Europe.
Organising peer learning events in combination with a monitoring and reporting system would allow Member States to be aware of youth/student card practices elsewhere, duplicate initiatives and learn from each other. It could also foster networks for national actors for the negotiation of pan-European benefits.
The Commission would take supportive measures to encourage access to information and networks.
Option 5: A new EU Youth Card: the Youth on the Move card

A YoM card could be created and offered to either all young Europeans, or at least those young Europeans participating in EU programmes such as Erasmus and European Voluntary Service.
A YoM card would offer young people a pan-European dimension of benefits on a selected number of mobility related products such as travel, accommodation and insurance, but also access to local and European information. A single card would remove obstacles to recognition and acceptability of cards when used. The YoM card would not cover any of the local/national advantages that are currently offered by youth/student cards, such as culture, food and beverage, and goods. These benefits would alleviate the social and economic problems related to mobility and address inconsistent recognition and offer of existing cards.
(iii) Proportionality: All suggested options are in accordance with the objectives of the Treaties including Article 45 and 165 TFEU. The proposed options do not go further than what is necessary to achieve these objectives. Budget requirements are limited and can be accommodated within already existing budget and legal framework.
D. Initial assessment of impacts

What are the benefits and costs of each of the policy options?
Option 1: Baseline Scenario: No EU Action/Status Quo
Expected impact:
Not taking action entails that the existing fragmentation of benefits and unequal offer of youth/students cards will remain. Young people will continue be confronted with the identified social and economic barriers to mobility. Any possible bi- or multilateral incentives would entail a rather lengthy process of negotiations depending on the voluntary involvement of Member States.
Moreover, keeping the status quo would not adequately grasp the reality of limited youth mobility and would not be in accordance with the Youth on the Move Communication, and the Council Recommendation Youth on the Move - Promoting the learning mobility of young people adopted in 2011, which proposed the development of a YoM card.
Cost efficiency: There would be no financial costs.
Option 2: Encouraging self regulation
Expected impact:
the self regulation option would be based on the good will of the organisations and companies concerned, and would involve Member States who also need to take part in the development of youth cards, especially in countries where the youth cards are promoted by public authorities. The impact of self regulation could thus be limited.
The Commission would moreover have to handle the action with great care, to avoid encouraging any anticompetitive behaviour between card issuers.
Cost efficiency: Limited budgetary implications (organisation of meetings) remaining below € 5m.
Option 3: A Legal Framework for a YoM label
Expected impact:
A EU initiative for a label would strengthen the basis for cooperation at national and EU level and create a clear framework for effectively removing obstacles and providing incentives as a contribution to overcoming some of the current problems related to youth mobility. It would ensure quality and pan-European coverage of an EU product: a YoM label and provide agreed guidelines to Member States to further promote the use of youth and student cards. It would also encourage self-regulation by the organisations providing youth cards services and encourage sharing and implementing best practices among Member States. Finally, it would provide a clear framework for developing the tools to provide access to information sources encouraging youth participation.
If the instrument chosen is a Council Recommendation, it could address the general and specific objectives mentioned. EU coordination and promotion of the YoM label would ensure a wider endorsement of the existing initiatives, while leaving the handling to the national level and the private organisations on a decentralised basis. The proposed measures are generally accepted by the Member States in youth policy.
Cost efficiency: Limited budgetary implications (e.g. possible marketing costs) remaining below € 5m.
Option 4: Promoting the use of youth cards via Youth Open Method of Coordination (OMC)
Expected impact:
The Open Method of Coordination is a flexible framework which can introduce objectives and an agenda at Member State level. Applying the OMC would encourage Member States to jointly reflect on removing obstacles, share best practices on existing initiatives to stimulate diffusion and use of existing cards, and address the inconsistent offer of discounts and lack of youth/student cards within the Member States. This would allow visibility and promotion of mobility initiatives, yet only on a voluntary basis. Conversely, it is unlikely to provide in itself the means to reach more pan-European benefits and create Europe-wide platforms for encouraging access to information and social networks. The Commission would need to undertake additional measures, for which it will need to seek cooperation with relevant partners and Member States for each action individually. The above would imply that objectives would only be reached over a longer period, or in the absence of a joint agenda, reach in an incomplete way.
Cost efficiency: No budgetary implications
Option 5: A new EU Youth Card: the Youth on the Move card
Expected impact:
A YoM card would solve the problems of obstacles related to inconsistent availability and recognition and provide strong incentives for obtaining better pan-European benefits, while at the same time offering young people the comprehensive access to information and networks to tackle the social barriers they face when moving abroad for employment and education opportunities. There are, however, indications that a new youth card may not appeal to a large enough audience considering the distribution and coverage of existing youth/student cards as the youth card market seems in saturated in terms of offer. Creating an EU youth card to be introduced in all Member States may interfere with existing initiatives in Member States, potentially leading to duplication of offer or competition with commercial/civil society/public initiatives in this field.
Cost efficiency: The costs of issuing a new card would certainly be above €5m.
Could any or all of the options have significant impacts on (i) simplification, (ii) administrative burden and (iii) relations with other countries, (iv) implementation arrangements? And (v) could any be difficult to transpose for certain Member States?

For none of the first 4 options a significant impact in the areas mentioned here above under points (i) to (v) is expected. With regard to option 3, a legal framework is likely to encourage cooperation and possibly streamlining of various local, regional or national card initiatives, which could potentially lead to a more consistent offer and less fragmentation. For option 4, it should be noted that there is already a reporting mechanism in the Youth field in place, and as such, this option would not create any additional administrative burden. Option 5 however, would have some significant impact on the administrative burden, relations with other countries and implementation arrangements..
(i) Will an IA be carried out for this initiative and/or possible follow-up initiatives? (ii) When will the IA work start? (iii) When will the IA Steering Group be set up and how often will it meet? (iv) What DGs will be invited?

(i) Yes
(ii) The IA work started in September 2011.
(iii) The IA Steering Group Members have been identified and has been convened in November 2011. In line with the guidelines for IA, the IA Steering Group will hold at least two other meetings to discuss the result of the various consultations and the draft final report.
(iv). Secretary-General, Directorate Generals: Internal Market and Services, Health and Consumer Affairs, Education and Culture, and Employment, Social Affairs and Inclusion.
(i) Is any of options likely to have impacts on the EU budget above €5m?
(ii) If so, will this IA serve also as an ex-ante evaluation, as required by the Financial regulation? If not, provide information about the timing of the ex-ante evaluation.
(i) No for option 1-4. Taking the turnover of existing youth cards into account, adding the European dimension of negotiations and marketing costs, Option 5 would have an impact above € 5m.
(ii) Only if option 5 turned out to be the preferred option.
E. Evidence based planning of further work and consultation
(i) What information and data are already available? Will existing impact assessment and evaluation work be used?
(ii) What further information needs to be gathered, how will this be done (e.g. internally or by an external contractor), and by when?
(iii) What is the timing for the procurement process & the contract for any external contracts that you are planning (e.g. for analytical studies, information gathering, etc.)?
(iv) Is any particular communication or information activity foreseen? If so, what, and by when?

(i)
- A recent survey on the Youth on the Move card, undertaken between 4 April and 4 June 2011. This survey intends to collate input from stakeholders on existing youth/student cards experience and on future desired features of the YoM card. The survey received input of over 3200 stakeholders. A report summarizing the main results has been issued. The survey results show that according to 75% of the respondents, a student/youth card definitely supports the mobility of young people. Nonetheless, 33% of the respondents state the current benefits offered are too limited and that discounts vary widely across the EU.
- Two stakeholder meetings including youth organisations, card issuers, young people, and representatives of Presidencies, the Council and involved Commission DGs (see description below).
- Eurobarometer survey on Youth (NO 319 A+ B): Two Eurobarometer surveys have been commissioned as part of the EU's "Youth on the Move" flagship initiative. The aim of the Flash Eurobarometer survey "Youth on the Move – 319a" was to study young EU citizens’ participation in society, by looking at their involvement in various kinds of organisations, political elections, and different types of activities and projects. The objective of the Flash Eurobarometer survey "Youth on the Move – 319b" was to look at young Europeans' mobility with respect to education and work, and to investigate how they view the attractiveness of vocational and higher education.
- Youth report 2012: The first EU Youth report was released in April 2009, together with the Commission Communication on the new EU Youth Strategy. It was the first comprehensive EU report in a decade to present updated statistics, data and analyses on the situation of young people. Subsequent EU Youth Reports have been produced every three years (next in 2012). The 2009 report indentifies relevant statistics and data, and identifies trends and good practices across EU Member States
- Past study on European Mobility card (2005): A 2005 feasibility study, performed by ECOTEC Research & Consulting, asked stakeholders what their opinion about existing mobility cards was, and what they would think about the introduction of a European Mobility Card or a European Mobility Module. The study showed existing mobility cards were highly regarded by young people. The card most often assessed by young people was the Euro<26(now EYCA), and this was also the card most highly valued, followed by the ISIC card. Around 90% of the respondents would have liked a European Mobility Card or Module to be introduced. It was highlighted that such a scheme would increase users' feelings of being European, and the EU being more visible and transparent to young people and business, e.g. through an EU logo, better information and dissemination strategies, better links on websites with a focus on mobility.
(ii) A mapping of the existing situation is currently undertaken internally, on the basis of material provided by the main stakeholders.
A study will be undertaken by an external contractor in order to support the prior evaluation of the planned initiative. It will assess potential costs, benefits and drawbacks of every option envisaged in the roadmap for young mobile persons in Europe.
(iii) The multiple framework contract for evaluation and impact assessment of the DG Education and Culture will be used for the study on modelling various scenarios. The contract has been signed in April 2012 and the study should be finalised around July 2012.
(iv) Information and communication activities are ongoing, for example, via the presentation of the stakeholder survey conclusion in the second part of 2011, as well as Expert Meetings.
Which stakeholders & experts have been or will be consulted, how, and at what stage?

Several consultations (on-line survey, visits in Member States, meetings with stakeholders) were undertaken in 2010-2011:
· Stakeholder meeting (DG EAC, Brussels, 10 December 2010): A stakeholder meeting exploring first ideas and suggestions for a future YoM card has involved representatives of card organisations (European Youth Card Association, International Student Identity Card, Erasmus Student Network), youth and student unions, youth information networks, and young people. Stakeholders presented their first ideas on the feasibility of a YoM card and expressed their expectations of the card.
· Expert meeting (DG EAC, Brussels, 19 April 2011): Experts from the youth/student card field presented 3 particular success stories in Europe, and shared their experiences and advice. These workshops were organised to create practical proposals to implement the short term objectives and define the role of each stakeholder: The YoM card label was perceived as the most appropriate means to implement the initiative to avoid exclusivity, unfair competition and remain open to innovation. The role of the Commission as an 'honest broker' in the negotiation process with business partners was strongly encouraged by all card organisations. All stakeholders offered strong support in realizing the first practical stage of the YoM card label: cross-border, pan-European discounts
· Online survey:
· An online survey was open until 4 June 2011, and collated input from more than 3000 stakeholders on existing youth/student cards and on future features of the YoM card. The results will be analysed and summarised in a report. The report will be published in autumn 2011 and will feed into the impact assessment.
· Several youth card related events: the Young Scot Conference in Edinburgh, the ISIC Event in Talinn and the EYCA Conference in Amsterdam allowed the Commission to establish valuable contacts with relevant stakeholders and, moreover, gave clear insight into the challenges faced by youth and youth cards.
· A technical expert group composed of the main stakeholders has been set up to assist the Commission. This group meets regularly.
· A targeted consultation of Youth policy makers will also take place during spring 2012.
A last stakeholders' consultation will be organised through a meeting in spring 2012.
Apart from representatives of youth field, national policy makers, youth representatives, communication channels and card organisations, the following specific stakeholders have been identified and consulted:
· European Youth Card Association (EYCA)
· International Student Identity Card (ISIC)
· Young Scot
· Council of Europe
· Eurodesk
· European Youth Information and Counselling Agency (ERYICA)
· European Union Federation of Hostel Associations (EUFED)
· Injuve
· Erasmus Student Network (ESN)
· European Students Union (ESU)
· European Youth Forum (YFJ)
· Trio Presidency (PL-DK-CY)
· Scotland House
· Mecenat
· National Youth Ministries
· Mondial Insurance
· European Parliament
· Railplus
· European Confederation of Youth Clubs (ECYC)
Download the document "The Youth on the Move card label".

17 mai 2012

La jeunesse - une priorité pour les Régions

Les dernières Rencontres Jeunesse en Régions ont réuni 500 participants à Arcachon. Partenaires associatifs, représentants des mouvements de jeunesse, techniciens et élus des Régions se sont réunis autour d'une dizaine d'ateliers et conférence plénières. Ces deux journées présidées par Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine, ont donné lieu à la publication du rapport "Priorité Jeunesse".
L'objectif des Rencontres Jeunesses en Région est d'aboutir à un ensemble de propositions concrètes autour des thématiques de l'emploi, de la formation, du logement, de la citoyenneté, de la santé et de la culture.
L'Association des régions de France (ARF) a rappelé que "Les lycées, l'apprentissage et la formation professionnelle représentent 45% du budget des régions". Elle considère que "la société française dans son ensemble, et les régions en particulier, sont face à cinq enjeux majeurs":
- mettre la jeunesse au coeur d'une politique du logement ambitieuse,
- permettre aux jeunes de se déplacer grâce à des tarifs adaptés,
- garantir l'accès des jeunes aux soins,
- favoriser la mobilité des jeunes à l'international,
- assurer l'égalité d'accès des jeunes à la culture.
Au regard des positions présentées par Alain Rousset, président de l'ARF, et par Philippe Meirieu, président de la commission Jeunesse de l'ARF, les élu(e)s jeunesse des régions ont  travaillé un texte soumis lors de l'Assemblée Générale de l'Association des Régions de France, le 24 janvier 2012. L'objectif poursuivi est d'améliorer la cohérence et la lisibilité des politiques jeunesse.
Le rapport "Priorité Jeunesse" synthétise les propositions élaborées dans le cadre des Rencontres Jeunesse en Région et vient enrichir les propositions de l'ARF en faveur d'une nouvelle étape de décentralisation. Télécharger le rapport complet du colloque "Priorité Jeunesse" sur le site de l'ARF.
Posledné stretnutie mládeže v krajoch dohromady 500 účastníkov v Arcachon. Združenie partneri, zástupcovia mládežníckych hnutí, technikov a zvolených regiónov zhromaždili okolo tucta seminárov a konferencií zasadnutí. Tieto dva dni predsedať Alain Rousset, predseda Regionálnej rady Aquitaine, vyústil v správe "pre deti".
Cieľom stretnutia mládeže v kraji je dosiahnuť súbor konkrétnych návrhov okolo tém, zamestnanosti, vzdelávania, bývania, občianstvo, zdravie a kultúry.

Asociácia krajov Francúzsko (ARF) pripomenul, že "vysoké školy, vzdelávania a odborného vzdelávania predstavuje 45% z regiónov"
. Viac...
28 avril 2012

L’accès des jeunes à l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels

http://www.cereq.fr/extension/cereq/design/cereq/images/global/logo_cereq.gifLa Contribution du Céreq au débat public - L’accès des jeunes à l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels
L’accès des jeunes à l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels tout au long de la vie constituent deux enjeux majeurs pour la société française. Expert depuis quarante ans des relations entre la formation et l’emploi, le Céreq  contribue au débat public en rappelant quelques grands constats, suivis de préconisations. Lire le communiqué de presse au format PDF: info media contribution Cereq. Lire la contribution du Céreq au débat public: contributions Cereq au debat public. CONTACT PRESSE: Marie-Christine ANTONUCCI  - 04 91 13 28 94 - servicepresse@cereq.fr.
Cinq angles sur l’accès des jeunes à l’emploi - Agir sur la précarité des jeunes
Constats

Les problèmes d’insertion professionnelle ne se résument pas au chômage. Aujourd’hui, plus largement, la précarité pénalise toujours et encore les conditions d’insertion des jeunes générations. Est qualifiée de précaire, une situation « dont on ne peut garantir la durée, la solidité, la stabilité, qui peut être remise en cause à chaque instant ». Dans le domaine de l’emploi, la précarité est souvent assimilée aux contrats temporaires (CDD, intérim...). De fait, si chaque CDD débouchait à terme sur une stabilisation en emploi, la question de la précarité de l’emploi des jeunes ne se poserait pas. L’existence de CDI, de temps partiels, de CDD ou d’intérims sur une longue période, brouillent ainsi les frontières. La question de la précarité ne se résume plus aux seules caractéristiques de l’emploi occupé, mais se révèle au fil des parcours. Seul le suivi de ces itinéraires, à l’instar des enquêtes Génération du CÉREQ, permet d’évaluer réellement la précarité.
Les enquêtes, qui analysent jusqu’aux cinq premières années de vie active, permettent de distinguer quatre types de trajectoires:
- entre 10 et 15 % des jeunes rencontrent de manière très durable des difficultés d’accès à l’emploi;
- 20 % des jeunes alternent pendant plusieurs années des périodes d’emploi et de chômage, puis finissent par accéder à un statut stable (CDI, fonctionnaire).

Ces deux parcours d’insertion, qui regroupent près d’un tiers des jeunes débutants, concernent en priorité des non diplômés, des titulaires de CAP ou BEP et des jeunes femmes détentrices de baccalauréats généraux ou technologiques tertiaires. A niveau de diplôme comparable, les jeunes d’origine modeste ou étrangère, ainsi que ceux issus des zones urbaines sensibles (ZUS), sont également plus concernés par ce type de difficultés d’insertion.
15 % des jeunes accèdent rapidement à l’exercice continu d’un emploi, mais leur installation dans la vie active passe par un enchaînement de CDD ou autres contrats précaires, plusieurs années durant. Cette forme nouvelle de précarité n’est pas l’apanage des groupes les moins favorisés par leurs origines sociales et leurs parcours scolaires. Les titulaires d’un diplôme du supérieur ou d’un baccalauréat peuvent aussi alimenter ces parcours par des emplois à durée déterminée dans la fonction publique. Pour les moins diplômés, il s’agit de parcours où l’intérim est devenu la règle, ainsi que de successions de CDD qui contournent parfois les limites du droit du travail.
- Environ 50 % des débutants restants ne rencontrent que peu ou pas de difficultés pour trouver une position stable sur le marché du travail.

Pour eux, l’insertion professionnelle s’est déroulée sans anicroche majeure, même si certains démarrent par des emplois de niveau inférieur à ce qu’ils avaient escompté au cours de leurs études. Un phénomène de reclassement intervient souvent au fil des années, qui limite finalement à terme le sentiment d’occuper un emploi sous-qualifié par rapport aux études poursuivies. Toutefois, la continuité de l’emploi ne présage pas non plus toujours d’une absence de précarité sur le plan professionnel. En effet, certaines conditions d’emploi n’offrent pas des revenus suffisants pour assurer une autonomie réelle. Rappelons à ce sujet que les premiers emplois occupés par des jeunes diplômés jusqu’à bac + 2 sont majoritairement rémunérés au SMIC. On trouve là une dernière forme de précarité, qui ne prend ni la forme de difficultés durables d’accès à l’emploi, ni celle d’un maintien sur des statuts réputés précaires, mais celle d’un sous-emploi. Les situations de temps partiel subi, et de façon générale les emplois générant des salaires trop faibles, concourent à former un autre halo de précarité salariale qui grève lui aussi les premières années d’insertion professionnelle d’une partie des jeunes, souvent des jeunes femmes peu ou pas diplômées. Au final, après trois années de vie active, seul un tiers des emplois occupés par les débutants sont à la fois à durée indéterminée, avec un temps de travail choisi et générant un salaire adéquat. Mais cette proportion s’accroît progressivement, de sorte qu’après sept années de vie active, ce sont plus des deux tiers des emplois occupés qui cumulent ces qualités et permettent aux jeunes concernés de se projeter dans l’avenir.
Pistes d’action

Reconnaître l’importance de l’enseignement primaire, où une partie des jeunes accumulent des retards qu’ils ne rattraperont pas ensuite. Là se jouent largement les conditions futures des échecs scolaires, eux-mêmes générateurs des situations de précarité par exclusion du marché du travail. Favoriser l’autonomie des jeunes (notamment ceux qui ne poursuivent pas d’études longues) en facilitant leurs conditions de début de vie professionnelle, en particulier dans le domaine de l’accès au logement.

Cinq angles sur l’accès des jeunes à l’emploi - Concentrer les efforts sur les jeunes non-diplômés

Depuis quinze ans, le nombre de jeunes qui quittent les bancs de l’école sans aucun diplôme n’a pas diminué. En 1998, environ 120 000 jeunes entraient dans la vie active sans diplôme. En 2007, ils sont 133 000.
Plus que l’absence de diplôme, ce sont les difficultés accrues rencontrées par ces jeunes sur le marché du travail qui devraient alerter les pouvoirs publics.
Le CÉREQ le rappelle depuis fort longtemps: le diplôme ne fait pas tout, mais l’absence de diplôme est un réel handicap pour trouver un emploi, se stabiliser et évoluer professionnellement. Le taux de chômage des jeunes sans diplôme est de 40% trois ans après avoir quitté l’école, il est encore de 20% au bout de dix ans.
En période de crise, ils sont les plus mal armés pour trouver leur place sur le marché du travail. Leur horizon oscille entre chômage (ou retrait du marché du travail), emplois temporaires et/ou non qualifiés, conjugués à des revenus du travail souvent insuffisants pour devenir autonomes financièrement. C’est ainsi que ces jeunes continuent massivement à habiter chez leurs parents, plusieurs années après la fin de leurs études. La césure que l’on observe habituellement entre accès à l’emploi stable et indépendance du logement ne s’observe pas pour cette catégorie de jeunes.
Un autre pan de la jeunesse devrait attirer l’attention des pouvoir publics: les jeunes qui, bac en poche, entrent dans l’enseignement supérieur pour un ou deux ans, et s’arrêtent sans avoir décroché de diplôme. Si leur nombre est en baisse (75 000 en 2004, un peu plus de 50 000 en 2007), leurs conditions d’insertion sont toujours aussi difficiles. Là aussi, c’est l’absence de diplôme de l’enseignement supérieur qui les pénalise dans l’accès à l’emploi. Trois ans après avoir arrêté leurs études, leur taux de chômage est de 20%, 10 points au-dessus de celui de l’ensemble de jeunes sortants à ce niveau. Ils peinent également à se stabiliser dans l’emploi, un jeune sur deux seulement arrivant au bout de trois ans à décrocher un emploi à durée indéterminée.
Bien évidemment, les jeunes peu ou non diplômés sont depuis longtemps la cible des politiques publiques d’emploi et de formation. Or le retour en formation est difficile pour ces jeunes, bien souvent en rupture avec le système d’enseignement. Il leur faudra souvent plusieurs expériences d’emploi, de chômage, avant de pouvoir développer un projet professionnel qui les conduise vers une formation qualifiante et un métier. Pour d’autres, c’est plutôt un accompagnement vers l’emploi, des dispositifs de transition entre l’école et l’emploi qui créeront la passerelle. Cependant, les mesures d’aide qui offrent les meilleures perspectives d’insertion ont souvent été détournées de leurs objectifs initiaux et n’accueillent pas les jeunes les plus en difficulté.
à l’heure où la grande majorité des jeunes obtient un diplôme, notamment de niveau baccalauréat ou plus, quitter le système éducatif sans qualification condamne bien souvent à une exclusion durable du marché du travail, car le système productif ne génère presque plus d’emplois accessibles aux jeunes sans qualification. Les leviers d’action se situent donc clairement du côté du système éducatif, dans lequel une partie non négligeable de la jeunesse ne parvient pas à accomplir un parcours qualifiant.
Pistes d’action
Anticiper l’échec scolaire en repérant efficacement, dès l’école primaire, les difficultés d’apprentissage et de socialisation.
Valoriser l’accès aux formations supérieures courtes en développant des politiques d’orientation active en direction des bacheliers technologiques et professionnels.
Redonner aux DUT et BTS leur vocation de formations professionnalisantes à un niveau supérieur, pour répondre aux nécessités d’élévation du niveau de qualification de la population.

Cinq angles sur l’accès des jeunes à l’emploi - Cibler la lutte contre le décrochage scolaire
Constats

Le risque majeur du décrochage scolaire est de produire « un noyau dur » de jeunes sans diplôme et durablement sans emploi. Les analyses infrarégionales montrent une assez forte proximité entre la répartition géographique des flux annuels de décrochage et les jeunes sans diplôme sur le marché du travail.
La lutte contre le décrochage se heurte à la multiplicité des acteurs devant intervenir dans les actions de prévention. Pour agir efficacement, on devrait tenir compte des caractéristiques de ces jeunes. Ils sont certes mobiles d’une institution à une autre, abandonnant ici, s’évaporant là, et réapparaissant ailleurs lors d’une sollicitation ; mais ils sont peu mobiles sur le plan géographique, et généralement détenteurs d’une qualification inférieure au baccalauréat.
À l’échelle de la France entière, les jeunes sans diplôme se concentrent dans les régions Picardie, Champagne-Ardenne, Bourgogne et, plus au sud, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon.
Décomposé au niveau cantonal, le paysage du décrochage est bien différent. La carte cantonale des « sans-qualification » ne coïncide pas du tout avec la carte des régions, mais avec des espaces transrégionaux.
A l’intérieur d’une même région, coexistent des aires à bonne réussite scolaire et des aires à échecs conduisant à une accumulation de jeunes sans diplôme sur le marché du travail. Ce zoom sur les situations infra régionales est un moyen de cerner au plus près les poches de difficultés et de cibler les politiques de lutte contre le décrochage.
Agir sur les facteurs du décrochage est primordial. Ces facteurs sont multiples. Ils ont trait en partie au contexte dans lequel vivent les jeunes. Outre la profession des parents, certaines conditions d’environnement attirent l’attention. Elles relèvent de trois domaines:
- les conditions de vie, particulièrement affectées par les conditions d’emploi des parents;
- les conditions familiales (familles monoparentales, familles nombreuses etc.);
- les conditions proprement culturelles de soutien des jeunes par leurs parents.
La densité de jeunes sans diplôme croît en même temps que ces trois facteurs de risque.
Pistes d’action
Différencier les politiques éducatives, sociales et culturelles de lutte contre le décrochage selon les territoires, pour garantir l’égalité républicaine.
Attribuer à chaque politique publique un objectif précis pour son apport à la lutte contre le décrochage : la politique de l’emploi pour agir sur les conditions de vie ; une politique sociale, familiale et de logement pour agir sur les conditions familiales ; les politiques éducatives scolaires et extrascolaires, la politique culturelle et la politique de la ville pour agir sur les conditions culturelles.

Cinq angles sur l’accès des jeunes à l’emploi - Réduire les inégalités territoriales: le cas des Zones Urbaines sensibles
Constats

Les inégalités territoriales de formation et d’insertion professionnelle font partie depuis longtemps du débat social. Elles sont l’enjeu depuis de nombreuses années de toute une palette de politiques publiques. Les Zones urbaines sensibles (Zus), définies par la politique de la ville, ciblent des quartiers dont la population est économiquement très défavorisée. Les résidents sont particulièrement exposés au chômage. Ils sont nombreux à avoir terminé leurs études sans qualification et les revenus par foyer (appréciés par l’intermédiaire du potentiel fiscal de la zone) sont largement inférieurs à la moyenne.
Parmi les jeunes qui grandissent dans ces quartiers, qui y suivent leur scolarité puis entrent dans la vie active, les jeunes d’origine sociale populaire, jeunes issus de l’immigration, jeunes vivant dans des familles monoparentales, souvent marquées par le chômage, sont très fortement surreprésentés. Les jeunes qui résident en Zus vivent des expériences scolaires et professionnelles « typées »: des parcours scolaires plus courts, avec une forte proportion de jeunes non diplômés et une proportion très inférieure de jeunes accédant à l’enseignement supérieur; un accès à l’emploi particulièrement difficile une fois la scolarité terminée (risque de chômage élevé, plus forte précarité des emplois obtenus); des opportunités de mobilité résidentielle et des possibilités d’émancipation familiale plus faibles.
Les analyses tendent à montrer que les caractéristiques individuelles (niveau d’étude, milieu socio-économique d’origine) expliquent très largement les difficultés spécifiques d’insertion que connaissent ces jeunes, alors que l’effet « quartier », quoique réel, reste d’ampleur limité.
Cependant, il apparaît que les jeunes de ZUS sont inégalement pénalisés par cet effet « quartier ». Ainsi, au contraire des jeunes hommes, les jeunes femmes semblent relativement épargnées. Cette hétérogénéité de l’effet « quartier » apparaît comme un phénomène récent, significatif depuis le milieu des années 2000.
Les évolutions observées sur la décennie passée montrent que, malgré la focalisation d’une partie des politiques publiques sur les difficultés scolaires et professionnelles des jeunes de Zus, le déroulement de leur scolarité et leurs conditions d’insertion professionnelle ne se sont pas améliorées.
Ces difficultés auxquelles font face des jeunes de ZUS, qui grandissent dans un environnement familial et de proximité défavorisée, sont un révélateur d’inégalités sociales persistantes qui représentent aussi une inégalité des chances entre jeunes qui ne s’est pas réduite avec le temps. Leur persistance au cours des années passées interroge les outils et la mise en oeuvre des politiques publiques de formation et d’emploi ciblées en direction de ces jeunes, dans un domaine où l’évaluation de l’efficacité des politiques est un art délicat.
La conjoncture économique très défavorable pour les années à venir constitue un risque de renforcement des difficultés pour les futures générations qui entreront sur le marché du travail.
Pistes d’action
Soutenir et renforcer la coordination entre l’école, les parents, les associations, la prévention pour limiter au maximum les situations d’échec scolaire.
Redonner des perspectives de réussite par l’exemple de succès de jeunes ayant grandi dans les ZUS et par la multiplication des classes à projet de réussite (par le sport, par l’art, par les langues…).
Porter la priorité au soutien des parcours professionnels et sociaux des habitants plus qu’aux investissements immobiliers.

Cinq angles sur l’accès des jeunes à l’emploi - Lutter contre les inégalités éducatives en milieu rural.
Constats

L’espace rural est en pleine mutation. Il connaît un regain d’attractivité depuis les années 2000, avec l’explosion des mobilités et le désir de nature. Les couronnes des petites villes, où sont venues s’installer les familles, ont le plus gagné à cet « exode urbain ». Près d’un français sur cinq habite aujourd’hui à la campagne.
Néanmoins, l’espace rural continue de subir des inégalités. Les emplois y sont moins qualifiés que dans les pôles urbains. L’éloignement des ressources contraint à une mobilité souvent difficile et les parcours scolaires des jeunes s’en ressentent...
Pistes d’action
Privilégier l’échelon local pour la réflexion sur la carte scolaire, afin de prendre en compte la diversité des situations des jeunes ruraux, selon leur proximité des centres urbains, ou si ils vivent sur des territoires « à cheval » sur deux régions. Cette réflexion est étroitement liée aux questions d’aménagement du territoire (équipements, logement, transports, activité économique et emplois).
Encourager la poursuite d’études des jeunes ruraux, y compris dans les filières professionnelles. Cet objectif peut être atteint en actionnant deux leviers: l’aide au logement et l’aide à la mobilité.
Réduire le retard des territoires ruraux dans l’accès aux nouvelles technologies, en promouvant notamment les outils de formation ouverte à distance (FOAD) visant à compenser l’éloignement de l’offre de formation, et à permettre le maintien ou le développement d’une offre de proximité plus diversifiée.

Quatre thématiques sur  la sécurisation des parcours professionnels - Former pour sécuriser les parcours
Constats

Depuis les trente dernières années, l’effort de formation s’intensifie lors des embellies économiques mais fléchit lorsque la croissance du PIB ralentit. Loin d’investir davantage sur la formation pour préparer la reprise, les entreprises freinent donc leurs dépenses en période de conjoncture difficile. Dès lors, leurs pratiques n’apparaissent pas toujours cohérentes avec l’objectif de sécurisation des parcours des salariés, plus fragilisés en période de conjoncture difficile, ni avec celui d’une anticipation de l’après-crise.
La mise en place d’un dispositif qui permettrait aux entreprises de faire des provisions dans les périodes fastes, afin de former les salariés à des moments de moindre activité, permettrait d’aller davantage dans ce sens. Ce système entrerait cependant en conflit avec l’obligation de dépense à caractère fiscal actuellement en vigueur.
Si la politique de formation est un appui utile à la construction des parcours professionnels des salariés, elle doit s’appuyer sur une forme plus démocratique de l’organisation du débat sur la formation dans l’entreprise: entretiens professionnels annuels, construction d’une offre de formation discutée lors de ces entretiens, formation de la hiérarchie intermédiaire à les conduire, accords de méthode avec les représentants du personnel et appui externe d’organisations paritaires territoriales.

La question du maintien en emploi des seniors ne peut s’envisager indépendamment de celles de leurs qualifications et du dessin des carrières individuelles. L’âge est une entrée pertinente à condition de l’associer à d’autres caractéristiques. En effet, l’âge ne fait qu’accentuer un rapport à la formation essentiellement lié au niveau de qualification. Dans cette optique, l’accentuation de la formation doit s’opérer d’autant plus tôt que les salariés sont peu qualifiés: la frontière des « 50 ans », voire celle des « 45 ans », s’avère trop tardive pour bon nombre d’entre eux. En outre, si l’on cherche à développer la formation comme moyen de maintenir les salariés, et notamment les plus âgés, en emploi, il ne suffira pas d’augmenter les taux d’accès. Il faut également repenser les caractéristiques des formations pour qu’elles puissent répondre réellement aux enjeux qui leur sont associés. L’esprit de l’accord national interprofessionnel (ANI) de 2003 créant les périodes de professionnalisation ne semble pas avoir respecté de ce point de vue les objectifs visés. Destinées notamment à favoriser des actions de formation pour les salariés dont la qualification est insuffisante, pour les salariés en milieu de carrière ou ceux âgés d’au moins 45 ans, elles sont fondées sur l’alternance entre périodes de formation et activités professionnelles. Or les durées des périodes de professionnalisation sont plus proches de celles du plan de formation, que de l’organisation de formation en alternace. Cette évolution, tant du coté des grandes entreprises que des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), interroge sur l’avenir d’une gouvernance de ce type.
Le droit individuel à la formation (DIF), principale novation de l’ANI de 2003 et de la loi de 2004, atteint en 2010 un régime de croisière: les salariés pouvant cumuler leurs droits sur six ans, les réserves de temps sont à leur niveau maximum. Pour autant, seuls 6% des salariés en font usage et 16% des entreprises l’utilisent au cours d’une année. Les durées de formation restent stables, dépassant à peine les 20 heures. Cet usage très limité s’accompagne de comptes épargne extrêmement élevés et dont le taux de consommation est dérisoire. Enfin, le hors temps de travail qui était la loi commune fait à peu près partout l’objet de dérogations qui réintroduisent la plupart des formations sur le temps de travail.
Le congé individuel de formation (CIF) est bien une mesure de protection des transitions mais organisée à une trop faible échelle pour des raisons de coûts et de gouvernance. Le financement de 0,2% de la masse salariale permet de retenir un candidat sur deux environ, soit entre 30 et 40 000 personnes par an. Le coût horaire des frais pédagogiques de cette mesure est largement supérieur à celui qui concerne la formation des chômeurs jeunes ou adultes.
Pistes d’action
Inciter au niveau régional à un partage de responsabilité et de financement entre Conseils régionaux, partenaires sociaux et services déconcentrés de l’État, en fixant des priorités au plan des territoires concernés, pour mieux protéger les transitions professionnelles.
Créer des fonds régionaux destinés à protéger les transitions professionnelles.
Généraliser au sein de ces fonds régionaux la notion de transition sans distinction de statut entre demandeurs d’emploi jeunes ou adultes et salariés en mobilité, en rapprochant les modes de financement des dispositifs qui leur sont dédiés.

Quatre thématiques sur  la sécurisation des parcours professionnels - Développer l’alternance sous toutes ses formes
Constats
Parmi les 740 000 jeunes qui ont achevé leur formation initiale en 2004, 180 000 sont passés par un ou plusieurs contrats de formation en alternance (soit un jeune sur quatre). Tous les niveaux de formations sont concernés mais les deux types de contrats se distinguent sur ce critère. Ainsi, les contrats d’apprentissage sont encore majoritairement signés par des jeunes sans qualification ou titulaires d’un CAP ou d’un BEP; les contrats de professionnalisation, pour leur part, concernent dans 60% des cas des bacheliers ou des diplômés de l’enseignement supérieur. L’apprentissage forme plus souvent à des professions techniques, tandis que les contrats de professionnalisation sont majoritairement centrés sur les fonctions administratives ou commerciales. C’est tout particulièrement le cas pour le bac, principal niveau d’entrée en contrat de professionnalisation. À ce niveau, 69% des métiers préparés relèvent de la sphère administrative et commerciale contre seulement 35% pour le contrat d’apprentissage.
En théorie, l’apprenti poursuit sa formation initiale alors que le jeune en contrat de professionnalisation est stagiaire de la formation continue. Les faits sont plus nuancés. Certains apprentis ont déjà été salariés ou chômeurs alors que le contrat de professionnalisation est majoritairement signé dans le prolongement direct des études. Ainsi, pour les jeunes de la Génération 2004, les deux tiers des contrats de professionnalisation peuvent être assimilés à des poursuites d’études. En nombre de contrats signés, avec environ 20 000 contrats de part et d’autre, professionnalisation et apprentissage font jeu égal parmi les jeunes salariés demandeurs d’emploi. Forts de ce constat, certains acteurs plaident pour l’unification des deux contrats dont la co-existence constitue une complication administrative inutile et nuisible au développement de l’alternance.
Cette unification est une fausse bonne idée. L’étude détaillée de l’utilisation de ces contrats par les entreprises montre qu’au contraire leurs différences permettent de répondre à des préoccupations économiques différentes. C’est probablement dans la voie inverse que réside l’avenir de l’alternance: une diversification des contrats permettant en partie de résoudre l’épineuse question des stages en entreprises au cours des études supérieures.
S’il se développe dans l’enseignement supérieur, l’apprentissage reste aussi un excellent moyen de combattre le décrochage de jeunes en délicatesse avec la scolarité. Il convient donc d’éviter de déstabiliser les CFA traditionnels déjà affectés par la concurrence de l’enseignement supérieur qui draine de plus en plus de taxe d’apprentissage. L’apprentissage a un niveau d’exigence pédagogique que n’ont pas les contrats de professionnalisation.
Pistes d’action
Préserver et développer la diversité des formes juridiques des contrats de formation en alternance pour tenir compte de la variété des cultures d’entreprises ou de branches en matière d’intégration des jeunes.
Moduler fortement les incitations fiscales pour favoriser le développement de l’apprentissage et des contrats de professionnalisation sur le segment des premiers niveaux de qualification.

Quatre thématiques sur  la sécurisation des parcours professionnels - Réformer le financement de la formation professionnelle
Constats
En Europe, les entreprises françaises sont parmi celles dont l’intensité des pratiques de formation est la plus importante. Néanmoins, ce constat masque une importante disparité entre grandes et petites entreprises. Si les premières sont presque toutes engagées dans des programmes de formation en faveur de leurs salariés, les secondes en restent encore trop éloignées. Les entreprises demeurent de loin le principal financeur de la formation professionnelle et de l’apprentissage (13 milliards d’euros sur 32). La masse financière constituée par les versements aux organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) occupe une place significative dans ce financement, et cette place ne cesse de croître. Les différentes réformes ont eu pour principal effet d’accroître significativement le montant de la collecte des OPCA. Les grandes entreprises recourent aux OPCA plutôt dans une logique d’appoint, une fois leurs stratégies définies et négociées en interne de façon autonome. Le rôle d’intermédiaire assuré par les OPCA apparaît particulièrement justifié pour les PME: celles-ci peuvent trouver par cette voie un moyen pratique de se libérer d’une obligation légale, parfois considérée comme une contrainte fiscale, mais elles peuvent également y trouver un appui pour aider au développement de la formation de leurs salariés.
Le coût ne constitue pas un obstacle à la formation pour les entreprises. En revanche, elles invoquent beaucoup plus fréquemment l’absence de besoins et le manque de temps pour expliquer qu’elles ne forment pas, ou qu’elles limitent leur effort. Plus que la prise en charge des coûts de la formation, il s’agit de diffuser l’information et d’aider les petites entreprises à construire leur politique de formation.
Ces constats soulignent les limites du fonctionnement actuel du système. Il convient donc de s’interroger sur ses possibilités d’évolution afin de créer les conditions pour que les OPCA informent, accompagnent, conseillent et sensibilisent plus fortement les petites entreprises à la formation. En effet, si l’objectif en France comme dans le reste de l’Europe est de développer la formation, le moyen le plus décisif consiste à accroître les taux d’accès des salariés des petites entreprises. Or, ces dernières, dépourvues de services de formation internes, ne peuvent développer la formation qu’avec un appui externe.
Si le niveau utile et pertinent pour la négociation des grandes orientations de formation peut être celui de la branche, celui de l’action est donc nécessairement territorial, en relation avec les entreprises (employeurs et salariés), c’est-à-dire celui de la proximité.
Mais une réforme allant dans ce sens requiert une condition préalable : une réforme du financement du paritarisme. Depuis la loi quinquennale pour l’emploi, seule loi dans le domaine de la formation professionnelle continue prise sans recherche d’accord préalable des partenaires sociaux, toutes les réformes ont buté dans leurs objectifs essentiels sur le mode actuel du financement du paritarisme.
Pistes d’action
Renoncer à la mutualisation du financement de la formation des salariés par les entreprises de dix salariés et plus, notamment en matière de plan de formation. Cette proposition peut s’accompagner du maintien d’une obligation de dépenses d’un certain pourcentage de la masse salariale qui, si cette somme n’est pas atteinte, entrainerait un reversement à un fonds régional destiné à protéger les transitions (voir fiche « Former pour sécuriser les parcours »).
Maintenir les versements correspondant au CIF et à la professionnalisation à un fonds régional destiné à sécuriser les transitions des actifs en emploi ou au chômage (voir fiche « Former pour sécuriser les parcours »).
Créer des organismes paritaires territoriaux chargés du conseil et de l’accompagnement des PME/PMI. Ces organismes auraient la charge de définir les critères de qualité des prestations de formation dont ils conseillent l’usage. Leur financement pourrait reposer sur un prélèvement obligatoire de l’ordre de 0,2 ou 0,3% de la masse salariale de toutes les entreprises.

Quatre thématiques sur  la sécurisation des parcours professionnels - Mieux articuler formation et emploi dans les secteurs impactés par le développement durable.
Constats
Selon les secteurs d’activités, le développement durable apparaît comme une aubaine (croissance du marché et de l’activité dans le bâtiment), une occasion d’améliorer l’image du secteur et de ses métiers auprès de la population (revalorisation du secteur de la propreté), ou de trouver un nouvel équilibre entre productivité et préservation de l’environnement (agriculture, nucléaire). Dans tous les cas, il impose une révision profonde des techniques et modes de production, de l’organisation des entreprises, et des contours des métiers.
Par le biais de son observatoire, le Commissariat général au développement durable s’est efforcé de dénombrer les emplois concernés, en distinguant les emplois verts et les emplois verdissants. Les premiers relèvent du domaine des éco-activités ; les seconds regroupent les emplois d’un ensemble d’activités marchandes et non marchandes, industrielles ou de services, qui vont devoir intégrer, à des degrés divers, des préoccupations environnementales dans leurs processus de production. Que cela soit pour des questions réglementaires, énergétiques ou d’économie de matière, la question du développement durable remodèle souvent très profondément les métiers et compétences.
Les « transformations attendues », identifiées par les 10 comités de filières, dans le plan de mobilisation des métiers de la croissance verte (janvier 2010), ainsi que les quelques scénarios prospectifs réalisés sur des secteurs ou des zones géographiques diverses (programme de l’Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie et de l’Alliance ville emploi(ADEME/AVE) notamment) ne suffisent pas aujourd’hui pour caractériser la nature des changements qui vont affecter ces emplois verdissants. Il est également difficile d’identifier les processus par lesquels va s’opérer ce verdissement, au delà du simple apport de formations complémentaires, ad hoc ou génériques, sur lesquelles se positionnent déjà de nombreux organismes de formation.
Peu de réponses sont actuellement disponibles sur ces questions, qui sont loin de dépendre uniquement des objectifs définis par les accords internationaux et repris dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Les bâtiments du futur seront-ils « low cost » ou « high tech » s’interroge l’AFPA dans un ouvrage récemment paru, Les métiers du bâtiment à l’heure du développement durable: s’agit-il de concevoir de nouveaux systèmes constructifs industrialisés ou de redécouvrir l’usage de matériaux naturels de proximité et de réhabiliter les savoir-faire traditionnels associés? Les efforts doivent-ils porter essentiellement sur la construction neuve ou sur la réhabilitation énergétique de l’existant? En agriculture, va-t-on chercher à concilier productivité et respect de la santé et de l’environnement (agriculture raisonnée), ou poursuivre les postulats de l’agriculture industrielle (notion d’agriculture écologiquement intensive) ? On peut multiplier les exemples pour constater qu’à coté des activités innovantes des éco-industries (éolien, photovoltaïque…) qui sont très médiatisées, les enjeux massifs d’emplois et de formation viendront de l’adaptation des modes et structures traditionnels, voire pour certains de la « réparation des excès » de la société de consommation des trente glorieuses. Recycler les déchets, isoler les bâtiments mal construits de l’après guerre, déconstruire une centrale nucléaire et assurer une gestion sécurisée des déchets… autant de secteurs déjà ou potentiellement fortement générateurs d’emplois. Il y a donc une dualité dans la progression de l’économie verte.
Si l’on se place maintenant du côté des implications de ces évolutions sur les formations, on constate que les formations initiales dites « environnementales » ont le vent en poupe, traduisant une forte aspiration de la jeunesse, alors que la qualité et le nombre des emplois ne sont pas encore au rendez-vous. Face à ces incertitudes, que peut-on demander ou attendre de la formation? Il ne s’agit certainement pas de planifier la mise sur le marché de personnels aux compétences étroitement définies en référence à des technologies et des connaissances encore immatures. On en sait trop peu sur le profil des emplois à venir. La formation doit revoir ses méthodes à la lumière des évolutions de la société. L’apprentissage doit faire une large place à l’ouverture aux disciplines d’enseignement général pour augmenter la capacité des professionnels à se perfectionner de façon autonome. L’école doit revoir ses cloisonnements disciplinaires.
Tout comme les secteurs traditionnels intègrent les enjeux du développement durable, les formations existantes doivent considérer les questions de bilan énergétique, matière, pollution, recyclage, et intégrer les nouvelles réglementations.
Enfin, la formation continue reste la voie la mieux adaptée aux enjeux actuels d’adaptation des salariés de nombreux secteurs traditionnels, à condition de trouver des modes adaptés à cette transformation profonde des mentalités. On constate une fois de plus sur un secteur exemplaire comme le bâtiment, que les stages de formation ne permettent pas à eux seuls de changer les pratiques professionnelles. Avec 40 000 professionnels formés fin 2011, les stages de formation aux économies d’énergie des entreprises du bâtiment (FEEbat) organisés à la suite du Grenelle de l’environnement n’atteindront pas l’objectif de 120 000 fixé pour fin 2012. Auront-ils l’effet d’entraînement attendu ? La faiblesse du nombre d’entreprises titulaires des marques « écoartisan » de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) - 2 200 fin 2011 - ou des « pros de la performance énergétique » de la Fédération française du bâtiment (FFB) - 676 à la même date - ne permet pas de l’affirmer.
Pistes d’action
Concentrer l’effort sur la formation continue et sur les plus gros secteurs traditionnels impactés par le développement durable. Les dispositifs mis en place pour changer dans la durée les pratiques de l’agriculture intensive et polluante vers des pratiques plus raisonnées pourraient utilement servir d’exemple.
Labelliser des éco-sites qualifiants pour l’accueil des apprentis, stagiaires et alternants, de façon à engager un partenariat entre établissements pionniers de formation et entreprises pionnières impliquées, ou désireuses de s’engager dans une démarche d’éco-construction, d’éco-conception ou d’éco-production, en impliquant les enseignants de toutes les disciplines.
Allouer des moyens d’études spécifiques pour produire des diagnostics précis sur le « verdissement des emplois », afin d’accompagner le plus efficacement possible l’ensemble des acteurs impliqués dans ce processus.

Pour aller plus loin dans l’analyse sur l’accès des jeunes à l’emploi
« Une formation qualifiante pour les non-diplômés ? », C. Gasquet, article paru dans Les chemins de la formation vers l'emploi / 1ère biennale formation-emploi-travail (octobre 2007; Paris), Relief n°25, 2008.
Qu’est-ce que le travail non qualifié ? Rose, José, Ed. La Dispute, 2012.
Le diplôme: un atout gagnant pour les jeunes face à la crise, Z. Mazari, V. Meyer, P. Rouaud, F. Ryk, P. Winnicki, Bref n° 283, mars 2011.
Quitter l'université sans diplôme : quatre figures du décrochage étudiant, N. Beaupère, G. Boudesseul, Bref n° 265, juin 2009.
« La lutte contre le décrochage scolaire : quelle(s) évaluation(s) ? », S. Bigot-Maloizel, C. Vivent, article paru dans Evaluation et données longitudinales : quelles relations ? / Journées d'étude sur les données longitudinales dans l'analyse du marché du travail (XVII; 27-28 mai 2010; Marseille), Relief n°30, 2010.
Entrer en STS ou IUT, et après ?,Y. Grelet, C. Romani, J. Timoteo, Bref n° 275, juin 2010.
Le tutorat à l'université: peut-on forcer les étudiants à la réussite?, I. Borras, Bref n° 290, août 2011.
Quartiers défavorisés: relégation pour certains jeunes, insertion sociale et professionnelle pour d'autres, T. Couppié, C. Gasquet, Bref n° 261, février 2009.
Atlas des fractures scolaires en France : une école à plusieurs vitesses, P. Caro, R. Rouault, Paris, Autrement, 2010.
La course d'orientation des jeunes ruraux, Y. Grelet, C. Vivent, Bref n° 292, septembre 2011.
Au fil des parcours, de l'orientation à l'insertion, Y. Grelet, Bref n° 287, juin 2011.
Pour aller plus loin dans l’analyse sur la sécurisation des parcours professionnels

Les entreprises forment moins quand la conjoncture se dégrade, A. Checcaglini, I. Marion-Vernoux, C. Gauthier, P. Rousset, Bref n° 267, septembre 2009.
Les dépenses de formation des entreprises en 2009 : un effort en trompe-l’oeil, R. Descamps, Bref n° 284, avril 2011.
Apprentissage contre professionnalisation: un faux débat, J.-J. Arrighi, V. Mora, Bref n° 276, juillet-août 2010.
Développer l’apprentissage: constats, limites et propositions, C. Fournier, M. Théry, D. Brochier, Bref n° 293-2, octobre 2011.
La « bulle » des formations environnementales, E. Campens, O. Aznar, T. Mazerm, Bref n°289, juillet 2011.

http://www.cereq.fr/extension/cereq/design/cereq/images/global/logo_cereq.gif Príspevok k verejnej diskusii Céreq - Mládež prístupu k zamestnaniu a povolaniu bezpečnosti
Mládež prístupu k zamestnaniu a povolaniu bezpečnosti v priebehu celého života sú dve hlavné výzvy pre francúzske spoločnosti.

Expert štyridsať rokov vzťahov medzi vzdelávanie a zamestnanosť, čo prispieva k verejnej diskusii Céreq pripomínajúce niektoré hlavné poznatky, nasleduje odporúčania
. Viac...
9 avril 2012

Bilan 2010 des Missions locales - 1,3 million de jeunes accompagnés

http://www.crij-bn.org/medias/lien/12-errefom.jpgAvec 1 323 000 jeunes en contact, 1 137 000 jeunes reçus en entretien et 515 000 jeunes en premier accueil, le niveau de prise en charge des jeunes de 16 à 25 ans par le réseau des missions locales atteint en 2010 un nouveau record historique.
Concernant le profil des jeunes accueillis, 54% ont de 18 à 21 ans, 53% de niveau V bis à V et 68% habitent hors zone urbaine sensible ou zone de redynamisation rurale.
Par ailleurs, le partenariat renforcé avec Pôle emploi constitue une offre de service essentielle des missions locales. Ainsi, 219 000 jeunes demandeurs d'emploi ont été accompagnés par les missions dans le cadre du PPAE (projet personnalisé d'accès à l'emploi), dont 183 000 dans le cadre conventionnel soit 122% de l'objectif conventionnel réalisé.
Le réseau a bénéficié de 572,5 millions d'euros de financement, en quasi-totalité public : avec 47% du financement du réseau apporté par l'État et 40% par les collectivités locales, le coût pour la collectivité nationale est de 433 euros par jeune accompagné.
Pour accéder au document: http://www.cnml.gouv.fr/IMG/pdf_Bilan_chiffres_2010_activite_ML.pdf.
Voir aussi Bilan et chiffres d'activité 2010 des missions locales.

http://www.crij-bn.org/medias/lien/12-errefom.jpgWith 1,323,000 young people in contact, 1,137,000 young received care and 515,000 young first home, the level of support for young people 16 to 25 years by the network of local missions in 2010 reached a record high.
Concerning the profile of young people taken, 54% have 18 to 21 years, 53% of level Va to V and 68% live outside urban areas or sensitive area of rural revitalization
. More...
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 784 150
Formation Continue du Supérieur
Archives