Fusion des deux écoles normales supérieures de Lyon
"Nous pourrons ainsi soutenir des projets de recherches communs sur le développement durable, qui associent des biologistes et des géographes, ou encore sur la philosophie des sciences", s'est réjoui Jacques Samarut, président de la nouvelle Ecole normale supérieure de Lyon. Des postes interdisciplinaires seront aussi créés, par exemple dans le domaine de la palétontologie, jusque là réservé aux seuls scientifiques.
L'ENS Lyon, qui forme un millier d'étudiants recrutés sur concours et rémunérés, compte "un peu plus de 20% de boursiers", a déclaré lors d'une conférence de presse son directeur, Olivier Faron, ajoutant que "ce pourcentage est stable", mais excluant la mise en place de quotas.
Pour les Sciences humaines, "le concours, gratuit, est organisé avec l'ENS Paris avec une forte préoccupation d'égalité des chances: nous avons exclu les langues, car c'est un marqueur social, et sur six épreuves, quatre ont des programmes prédéfinis", a souligné M. Faron, qui préconise en outre la suppression de l'épreuve de culture générale.
Selon lui, la discrimination doit être combattue en amont, notamment en faisant en sorte que chaque lycée français envoie 5% de ses élèves en classe préparatoire. Il existe désormais trois ENS en France: celle de la rue d'Ulm à Paris, celle de Lyon, alliant toutes deux sciences et lettres, et celle de Cachan (économie et sciences, Val de Marne). Une antenne de l'ENS Cachan en Bretagne doit devenir une quatrième ENS indépendante d'ici 2012. Voir aussi l'article du Monde.