Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Formation Continue du Supérieur
3 décembre 2018

Avis PLF 2019 - Enseignants-chercheurs - b. Des difficultés dans le déroulement des carrières

ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
B. Cette survalorisation de la recherche se double d'un accompagnement professionnel insuffisant
1. Une politique de ressources humaines inexistante
b. Des difficultés dans le déroulement des carrières 

Cette carence de l’accompagnement génère des difficultés pour la mobilité « hiérarchique », géographique et fonctionnelle des enseignantschercheurs. Elle est facteur d’immobilisme, à la fois à une échelle individuelle pour l’enseignant-chercheur, et à une échelle collective pour l’enseignement supérieur.
Sur le volet géographique, le rapport précité de l’IGAENR sur « le recrutement, le déroulement de carrière et la formation des enseignants-chercheurs » relevait les chiffres suivants :
– Toutes disciplines confondues, le taux annuel de mobilité́ des enseignants-chercheurs au-delà̀ de l’âge de 35 ans a été́ de 0,8 % en 2013. Il était de 1,1 % en 2006. À̀ titre de comparaison, en 2013, le taux de mobilité́ interne des chercheurs du CNRS était de 1,8 % (201 mobilités de chercheurs inter-délégations sur 11 204 chercheurs).
– Le nombre de candidats à une mutation est trois fois plus important que le nombre de recrutés par mutation.
Établissant un lien entre cette faible mobilité et la politique de ressources humaines, ce rapport préconisait un renforcement du système de bonification pour inciter à la mobilité et la prise en compte de cette mobilité pour les promotions.
On pourrait ajouter qu’un meilleur accompagnement favoriserait le développement de parcours professionnels plus variés et mobiles, correspondant aux aspirations individuelles, aux compétences, aux préférences géographiques ou encore aux stades de la carrière de l’enseignant-chercheur.
Sur le volet fonctionnel, le même rapport relevait les chiffres suivants :
– au 31 décembre 2013, seuls 608 enseignants-chercheurs étaient en position de détachement (soit à peu près 1 % du total des enseignants-chercheurs) dont 22 dans le secteur privé et 263 à l’étranger ;
– au 1er septembre 2015, la délégation ne concernait que 1 230 enseignants-chercheurs (657 professeurs des universités et 573 maîtres de conférences) dont 466 auprès de l’Institut Universitaire de France et 9 pour créer une entreprise.
Ici encore, une reconnaissance régulière de l’ensemble des missions de l’enseignant-chercheur favoriserait la fluidité des parcours. Les passerelles entre les différentes fonctions seraient plus attractives si elles ne s’accompagnaient pas d’un risque pour la carrière de l’enseignant-chercheur du fait d’une période moins centrée sur les publications.
Sur le volet de l’avancement de carrière, on constate une nette autocensure des enseignants-chercheurs lorsqu’il s’agit de progresser dans leur carrière. Le même rapport relevait les chiffres suivants, pour les campagnes 2011, 2012 et 2013 :
– pour le passage à la hors classe des maîtres de conférences, le taux de promus au sein des promouvables est de 18,7 %, et le taux des promus parmi les candidats est de 69,9 % : soit un taux de candidats parmi les promouvables de 26,8 % ;
– pour le passage de la deuxième à la première classe du corps des professeurs des universités, le taux de promus au sein des promouvables est de 15,3 % et celui des promus parmi les candidats est de 35,9 % : soit un taux de candidats parmi les promouvables de 42,6 % ;
– pour le passage de la première classe à la classe exceptionnelle du même corps, le taux de promus au sein des promouvables est de 14,6 % et celui des promus parmi les candidats est de 44 % : soit un taux de candidats parmi les promouvables de 33,9 %. L’autocensure des enseignants-chercheurs est donc importante. Un suivi plus complet permettrait de lever un frein à la progression des carrières en encourageant les candidatures. Ensuite, des inégalités dans le déroulement de carrière existent entre les enseignants-chercheurs titulaires dans de petits établissements, dont l’activité en recherche est souvent plus modeste, et celle de ceux affectés dans des établissements de plus grande taille, dans un environnement scientifique plus prestigieux bénéficiant des meilleures plateformes technologiques. Dans la mesure où la recherche constitue le critère essentiel d’avancement, les enseignantschercheurs relevant d’un établissement conduisant une importante activité de recherche bénéficient donc d’un avantage certain. De plus, au sein de la procédure principale d’avancement de grade, l’avancement a lieu, pour moitié, sur proposition de la section compétente du Conseil national des universités, dans la limite des promotions offertes par discipline au plan national, et pour moitié sur proposition du conseil académique, dans la limite des promotions offertes dans l’établissement, toutes disciplines confondues. Toutefois, pour les maîtres de conférences dont l’établissement d’affectation compte moins de 50 enseignants-chercheurs, et pour les professeurs dont l’établissement compte moins de 30 professeurs des universités, une promotion ne peut intervenir que par la voie du CNU. Il est donc beaucoup plus difficile, pour un enseignantchercheur issu d’un établissement de petite taille, d’obtenir une promotion.
Télécharger l'avis. Plus...

3 décembre 2018

Avis PLF 2019 - Enseignants-chercheurs - 1. Une politique de ressources humaines inexistante - a. Un accompagnement insuffisant

ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
B. Cette survalorisation de la recherche se double d'un accompagnement professionnel insuffisant
1. Une politique de ressources humaines inexistante
a. Un accompagnement insuffisant

Comme mentionné précédemment, à l’inverse des chercheurs, qui sont évalués tous les deux ans sur la base d’un rapport d’activité établi conformément à des normes définies par le directeur de leur établissement de rattachement, ainsi qu’à partir d’une fiche annuelle décrivant le suivi de leurs activités, les enseignants-chercheurs ne disposent pas d’outils de suivi présentant la même régularité. Si leur temps de travail est réparti à parts égales entre leur service d’enseignement et leur activité de recherche, ainsi qu’indiqué supra, seule cette dernière fait l’objet d’une réelle évaluation, sur une base d’ailleurs volontaire ; la recherche d’un enseignant-chercheur n’est, en effet, évaluée qu’à l’occasion d’une demande de promotion, d’avancement, de mutation, de prime ou de congé. L’évaluation de l’activité d’enseignement, quant à elle, se cantonne à la vérification de la réalisation effective des heures d’enseignement prévues, sans appréciation qualitative. Les autres activités des enseignantschercheurs, enfin, ne font l’objet que de peu voire d’aucun suivi.
De ce suivi professionnel insuffisant et du manque de valorisation de certaines activités des enseignants-chercheurs découlent plusieurs implications majeures pour ces derniers.
Tout d’abord, le choix de restreindre l’utilisation de l’évaluation à des situations de demande de promotion, d’avancement, de mutation, de prime ou de congé, implique de ne prendre en considération que la dimension de contrôle que peut revêtir l’évaluation. Or cette vision réductrice engendre des crispations parce qu’elle entre en contradiction avec le principe même de l’indépendance des enseignants-chercheurs et produit des décisions couperets qui ne sont accompagnées d’aucun mécanisme d’explication, de soutien, de formation ou de gestion de carrière.
Un mécanisme d’auto-censure, sur lequel nous reviendrons, se met en place pour une part non-négligeable des enseignants-chercheurs, qui renoncent à candidater pour une promotion. Les enseignants-chercheurs concernés ne bénéficient donc, sur une période prolongée, d’aucun regard extérieur sur leur travail et leurs pratiques, ni, encore moins, d’aucune forme d’accompagnement professionnel.
Les services de ressources humaines internes aux établissements sont, d’ailleurs, de l’avis unanime des personnes entendues en audition, trop peu présents dans l’accompagnement des enseignants-chercheurs ; les formations dédiées à la pratique professionnelle de ceux-ci sont également insuffisantes. Ici encore, en l’absence de démarche volontaire de l’enseignant-chercheur, aucun rendez-vous régulier ne rythme la carrière pour ouvrir une réflexion commune sur les missions et proposer une offre de formation pertinente.
Il n’existe donc aucun mécanisme efficace pour :
– repérer un enseignant-chercheur en difficulté et lui proposer l’accompagnement nécessaire ;
– fluidifier le parcours des enseignants-chercheurs ;
– promouvoir les enseignants-chercheurs particulièrement investis dans des missions hors recherche.
Télécharger l'avis. Plus...

3 décembre 2018

Avis PLF 2019 - Enseignants-chercheurs - B. Survalorisation de la recherche et accompagnement professionnel insuffisant

ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
B. Cette survalorisation de la recherche se double d'un accompagnement professionnel insuffisant

La reconnaissance n’est pas qu’affaire de critères, elle est aussi question de processus. Or, outre le biais de la recherche qui prédomine dans l’appréciation de la carrière d’un enseignant-chercheur, on observe l’absence d’un processus satisfaisant de reconnaissance et d’accompagnement de l’enseignant-chercheur dans sa réalisation professionnelle.
Télécharger l'avis. Plus...

3 décembre 2018

Avis PLF 2019 - Enseignants-chercheurs - 2. La place prééminente de la recherche

ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
A. Parmi les nombreuses missions des enseignants chercheurs, la recherche tend à être la plus valorisée, au détriment des autres missions
2. La place prééminente de la recherche

Pourtant, parmi la diversité des facettes du métier d’enseignant-chercheur, la recherche occupe une place prééminente, sinon exclusive, dès lors qu’il s’agit d’être reconnu par ses pairs ou de progresser dans sa carrière. La qualité de la recherche demeure, en effet, le premier critère d’évaluation et de sélection des enseignants-chercheurs lors de leur recrutement et de leur promotion, ou lors de l’attribution de la prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR).
Plusieurs des personnalités entendues ont tenu à souligner que ce constat s’appliquait aussi bien aux promotions dites « nationales » qu’aux promotions dites « locales ». La moitié des promotions s’effectue, en effet, sur proposition de la section compétente du Conseil national des universités (CNU), tandis que l’autre moitié s’effectue au sein des établissements sur proposition du conseil académique. Si la prééminence du critère de la recherche dans les promotions issues du CNU peut s’expliquer par une faible visibilité des autres types d’activités des enseignantschercheurs au sein des établissements, il n’en va pas de même pour les promotions internes. Alors que certains établissements élargissent le champ des compétences valorisées, les auditions ont révélé que beaucoup d’entre eux reproduisent en leur sein les critères du CNU.
Cette prééminence de l’activité de recherche est renforcée par le contexte de concurrence internationale des établissements universitaires, dont la multiplication des classements depuis le début des années 2000 constitue le symptôme le plus visible (1). De fait, ces classements sont, de manière essentielle, voire exclusive, déterminés par le niveau de l’activité de recherche des établissements. Il en découle, pour les établissements soucieux d’assurer leur place internationale, une focalisation sur leurs activités de recherche.
Les transformations récentes des modalités de la recherche conduisent également les enseignants-chercheurs à consacrer à celle-ci une part croissante de leur activité. L’accroissement de la part des financements octroyés à l’issue d’appels d’offres compétitifs, dans le cadre national, à travers les projets financés par l’Agence nationale de la recherche (ANR) ou dans le cadre du programme d’investissements d’avenir (PIA), et dans le cadre européen, à travers les programmes-cadres pour la recherche et le développement (PCRD), ainsi que la fréquente nécessité d’obtenir des financements complémentaires, ont entraîné un alourdissement des procédures. Il en résulte que les enseignants-chercheurs sont amenés à attribuer un temps croissant à leur activité de recherche, ce qui réduit d’autant celui qu’ils peuvent consacrer à leurs autres missions.
De plus, tout comme les chercheurs, les enseignants-chercheurs sont engagés dans une course à la publication, occultant la palette très étendue des missions qui leur sont confiées. En effet, la qualité de la recherche est de plus en plus souvent mesurée, en particulier dans les sciences « dures », à l’aide d’indicateurs bibliométriques dits metrics, qui reposent sur le nombre de publications, le nombre de citations de celles-ci dans d’autres publications et la notoriété des revues où elles paraissent (1). Un effet pervers de cette tendance est que la quantité de publications tend à devenir un indicateur de leur qualité, entraînant une course à la publication dénoncée par le slogan Publish or perish (« Publier ou périr ») et conduisant à des dérives éthiques récemment rapportées. La survalorisation relative de la recherche par rapport aux autres activités des enseignants-chercheurs n’en est que renforcée, d’autant que cette approche quantitative revêt les apparences de l’impartialité.
Enfin, la primauté accordée à la recherche se traduit également en matière indemnitaire. La PEDR, qui récompense les enseignants-chercheurs menant une activité scientifique d’un niveau élevé, ayant réalisé une contribution exceptionnelle à la recherche ou ayant obtenu certaines distinctions scientifiques et ceux placés en délégation auprès de l’Institut universitaire de France, varie entre 3 500 et 25 000 euros (2), quand le montant de la prime de responsabilités pédagogiques, qui rémunère des responsabilités pédagogiques spécifiques exercées en sus des obligations de service, varie entre 490 et 3 900 euros environ (3).
En conséquence, comme l’indique le rapport de l’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche sur « le recrutement, le déroulement de carrière et la formation des enseignants-chercheurs » publié en septembre 2015, certains maîtres de conférences récemment nommés reçoivent de leurs collègues plus anciens le conseil de ne pas trop s’investir dans leurs activités d’enseignement et de privilégier leur recherche, dans l’intérêt de leur carrière (1).
Parmi les activités des enseignants-chercheurs, un déséquilibre très net en faveur de la recherche se fait donc jour. S’il est bien évident que la recherche doit demeurer une activité essentielle des enseignants-chercheurs, et que sa qualité doit être prise en compte dans les promotions, il apparaît néanmoins indispensable de rééquilibrer la balance en faveur de leurs autres activités, en particulier l’enseignement, la pédagogie et la valorisation.
Télécharger l'avis. Plus...

3 décembre 2018

Avis PLF 2019 - Enseignants-chercheurs - 1. Des missions variées, dont le champ a été récemment élargi

ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
A. Parmi les nombreuses missions des enseignants chercheurs, la recherche tend à être la plus valorisée, au détriment des autres missions
1. Des missions variées, dont le champ a été récemment élargi

La spécificité et la richesse du métier des enseignants-chercheurs résident dans la capacité de ceux-ci à accomplir des missions très variées, au point qu’ils peuvent être qualifiés de « couteaux suisses ». Ils incarnent en effet un lien fondamental entre la production et la transmission et la diffusion de connaissances, entre l’administration d’un établissement et son rayonnement international, entre le savoir fondamental et son application industrielle.
L’article L. 952-3 du code de l’éducation dresse la liste des missions des enseignants-chercheurs. Selon ses termes, leurs fonctions s’exercent dans les domaines suivants :
– L’enseignement, dans la formation initiale comme continue, complété par des activités de tutorat, d’aide à l’orientation, de conseil aux étudiants et de contrôle des connaissances, incluant la participation à des jurys ;
– la recherche ;
– la diffusion des connaissances et la liaison avec l’environnement économique, social et culturel ;
– la coopération internationale ;
– l’administration et la gestion de l’établissement.
Il précise que les professeurs ont la responsabilité principale de la préparation des programmes, de l’orientation des étudiants et de la coordination des équipes pédagogiques.
Ces missions reçoivent certaines précisions à l’article L. 123-3 du code de l’éducation, qui définit les missions du service public de l’enseignement supérieur, et à l’article L. 112-1 du code de la recherche, qui énonce les objectifs de la recherche publique. L’article L. 123-3 du code de l’éducation prévoit ainsi que font partie des missions du service public de l’enseignement supérieur :
– la recherche scientifique et technologique, la diffusion et la valorisation de ses résultats au service de la société, à travers le développement de l’innovation, du transfert de technologie, de la capacité d’expertise et d’appui aux associations et fondations reconnues d’utilité publique, et à certaines politiques publiques ;
– la promotion sociale et l’insertion professionnelle ;
– la participation à la construction de l’Espace européen de l’enseignement
supérieur et de la recherche.
L’article L. 112-1 du code de la recherche énonce, parmi les missions de la recherche publique :
– la formation à la recherche et par la recherche ;
– l’organisation de l’accès libre aux données scientifiques.
Le décret n° 84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des universités et du corps des maîtres de conférences précise encore ces missions.
On le voit, le champ des missions des enseignants-chercheurs est très large (1). L’article 1er de la loi n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants l’a récemment élargi en prévoyant que la procédure nationale de préinscription des nouveaux étudiants en premier cycle universitaire comprend un dispositif d’information et d’orientation mis en place par les établissements d’enseignement supérieur sur les caractéristiques de chaque formation, et que les équipes pédagogiques de ces derniers procèdent à l’examen des candidatures. En outre, cette loi a également prévu la mise en place de dispositifs d’accompagnement pédagogique pour certains étudiants.
Le rapporteur souligne l’importance de l’ensemble de ces missions, dont aucune ne peut prévaloir, par essence, sur les autres. Ne retenons que deux exemples :
– L’enseignement, l’accompagnement et l’orientation des étudiants. La loi n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants et, plus généralement, le plan licence visent à remédier à un constat accablant : un taux d’échec de plus de 60 % en première année de licence. Une logique de parcours personnalisé et modulaire est, pour cela, introduite. Or, le rôle d’accompagnement et d’orientation de l’enseignant-chercheur est crucial pour l’atteinte de ces objectifs. Lors de son audition, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) pointait notamment la nécessité de renforcer les temps d’échange et d’accompagnement des étudiants de première année et, plus généralement, de niveau licence. Le rapporteur partage ce souhait, ainsi qu’une vision positive du contrôle continu appelant une charge de travail supplémentaire. Il souligne, par ailleurs, les avantages des innovations pédagogiques pour les étudiants. Cette mission d’enseignement, d’accompagnement et d’orientation des étudiants est fondamentale et requiert un investissement majeur des enseignants-chercheurs qui doit être reconnu ;
– Il en va de même pour la diffusion des connaissances hors les murs. Le développement de la culture scientifique, technique et industrielle est par exemple un défi majeur de société́ à une époque où l’on assiste à un regain du scepticisme face à la science et à l’expansion de discours anxiogènes et de manipulations, sans fondement scientifique. Un défi de société́ se présente également lorsque l’on constate une désaffection des filières scientifiques, alors que ces voies s’accompagnent d’une employabilité sans égal, et forment la source de notre développement économique de demain. Et qui, mieux que l’enseignant-chercheur, peut mener cet important travail de vulgarisation ?
Télécharger l'avis. Plus...

3 décembre 2018

Avis PLF 2019 - II. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs

ogo2003modifII. Pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l'ensemble de leurs missions
Respecter l’indépendance fondamentale des enseignants-chercheurs, tout en permettant une progression de carrière sur des critères légitimes pour la communauté, est une équation complexe. La crainte de voir cet équilibre remis en cause a généré de nombreuses crispations autour des notions d’évaluation, d’accompagnement ou de suivi, lorsque la question a été placée à l’agenda.
Il en résulte une situation faiblement satisfaisante. Le métier d’enseignantchercheur est, selon les termes de la loi, multidimensionnel : recherche, enseignement, diffusion des connaissances, international, administration… Or la seule approche évaluative existante, permettant à l’enseignant-chercheur d’être reconnu et valorisé dans ses compétences, concerne la recherche.
Et encore, cette appréciation s’effectuait jusqu’à récemment uniquement sur une base volontaire, à l’occasion de demandes de promotion. Si les chercheurs dépendant des divers établissements publics à caractère scientifique et technologique sont tenus de présenter un rapport sur leur activité tous les deux ans, les enseignants-chercheurs ne disposent pas d’un outil de suivi comparable. Leur activité ne fait l’objet d’une évaluation que dans les circonstances particulières que constitue une demande de promotion, de mutation, de prime ou encore de congé de conversion. Ainsi, en 2016, un tiers des enseignantschercheurs n’avaient été l’objet d’aucun suivi au cours des cinq années précédentes. Avant la mise en place du suivi de carrière, un enseignant-chercheur pouvait donc ne jamais bénéficier d’un regard extérieur sur son activité durant la totalité de sa carrière. S’il en bénéficiait, cela portait uniquement sur le volet recherche, plus propice à une approche quantitative.
Le suivi de carrière, instauré en 2014, a amorcé un virage significatif. Bien qu’il demeure insuffisant pour remplir pleinement son office d’outil au service du développement professionnel des enseignants-chercheurs, il ouvre le champ des possibles.
Or des exemples étrangers et des travaux de recherche montrent une autre voie possible, soucieuse de l’indépendance de la profession et de la reconnaissance des compétences de chacun, sur un spectre incluant l’ensemble des missions dévolues à l’enseignant-chercheur. Reposant sur la confiance et la responsabilisation des acteurs, ce modèle promeut l’auto-évaluation et la bonne répartition des compétences entre les établissements universitaires et le Conseil national des universités.
Télécharger l'avis. Plus...

2 décembre 2018

1000 postes Fioraso. Mensonge !

Sur le blog "Histoires d'universités" de Pierre Dubois. « Au cours de l’année universitaire 2016‐2017, 92 000 enseignants étaient en fonction dans les établissements publics d’enseignement supérieur ».
Le tableau ci-dessus est extrait d’un note récente sur les personnels enseignants du SUP (référence en note finale). Nombre de professeurs en 2012 : 20 100, en 2017 : 20 300 ; 200 postes de plus en 5 ans. Nombre de maîtres de conférences en 2012 : 36 400, en 2017 : 36 400 ; 0 poste de plus.
Plus...
2 décembre 2018

Enseignants-chercheurs giflés

Sur le blog "Histoires d'universités" de Pierre Dubois. Assemblée nationale, Loi de finances pour 2019, Rapport de Philippe Berta, Recherche et Enseignement Supérieur, Enseignement supérieur et vie étudiante, 86 pages.
21 pages de ce rapport sont dédiées aux enseignants-chercheurs (dont les pages de recommandations, 30 à 38) : pour une plus grande reconnaissance et un meilleur accompagnement des enseignants-chercheurs dans l’ensemble de leurs missions. Plus...
3 novembre 2018

Éducation et ironie : les universitaires se doivent d’avoir de l’humour

The ConversationÀ l’inverse de ce que certains pourraient penser, les universitaires ne sont pas que des experts sans humour et déconnectés du monde réel. Ils peuvent aussi faire preuve d’humour, et certains d’entre eux l’utilisent pour mieux communiquer. Plus...
30 juin 2018

Grève et absence de service fait

Sur le blog "Histoires d'universités" de Pierre Dubois. Dispositions applicables aux enseignants-chercheurs en cas d’absence de service fait, circulaire du 8 mai 2018, 4 pages. Plus...
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>
Newsletter
49 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 2 784 825
Formation Continue du Supérieur
Archives