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Formation Continue du Supérieur
3 février 2020

FCU - Co-construction de partenariats - B. CONNAÎTRE LES INTERLOCUTEURS PRIVILÉGIÉS DES EPSCP - 4. Les entreprises

ESR enseignementsup-recherche gouv fr4. Les entreprises
Les entreprises sont définies par le décret d'application n°2008-135425 en application de l'Art. 51 de la loi n°2008-776 de modernisation de l'économie26, relatif aux critères permettant de déterminer la catégorie de rattachement d'une entreprise pour les besoins de l'analyse statistique et économique.
Cette définition nécessite de connaître les valeurs de trois variables pour les entreprises : effectif, chiffre d'affaires et total de bilan (cf Art. 1 du décret 2008-1354).
L'entreprise est entendue, dans le décret, comme "la plus petite combinaison d'unités constituant une unité organisationnelle de production de biens et de services, et jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation des ressources courantes", reprenant la recommandation européenne de 1993.
On va ainsi distinguer :
o Les Très Petites Entreprises (TPE) comprenant moins de 10 salariés
o Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) comprenant entre 10 et 249 salariés
o Les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) comprenant de 250 à 4 999 salariés
o Les Grandes Entreprises (GE) et les Grands Groupes (GG) avec plus de 5 000 salariés
a. Les Très Petites Entreprises (TPE)
Le terme TPE fait référence à des entreprises, dont le nombre de salariés est inférieur ou égal à 10 et dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 2 millions d’euros.
Depuis 2008, la dénomination officielle de ces structures est "microentreprises".
Toutefois, le terme de TPE reste largement utilisé dans le langage courant.
Premier échelon des entreprises, les TPE sont de plus en plus intégrées à la catégorie supérieure, celle des PME-PMI.
En France, le statut de TPE est réservé aux employeurs et travailleurs indépendants. Il permet une non-soumission au régime de la TVA, mais il empêche en contrepartie le versement de certaines aides aux entreprises (Figure 2).
Au début des années 2010, on recensait plus de 3 millions de TPE sur le sol français, soit plus de 95 % des entreprises.
Celles-ci ne représentent en revanche que 20% des emplois salariés. Cette représentativité est toutefois très différente selon les territoires et métropoles.
En 2017, ces structures ont enregistré 1% de croissance. Pour autant, le volume d’emplois est resté stable.
  • Points de vigilance pour les EPSCP
Dans le contexte particulier des mutations économiques de notre société au cours des dernières années, des politiques de soutien à l’entrepreneuriat et aux structures de type pépinières d’entreprises, le développement du nombre des start-up et TPE s’est accéléré. Leur défi est, après une phase de confirmation de viabilité, de pérenniser et développer leur activité.
Cette perspective d’accompagnement sur le moyen à long terme (depuis parfois aussi le conseil à la création/reprise d’entreprise) peut constituer un type de partenariat particulier.
b. Les Petites et Moyennes Entreprises / Petites et Moyennes Industries (PME-PMI)
La catégorie des Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou Petites et Moyennes Industries (PMI) est constituée par des entreprises qui emploient entre 10 et 249 personnes et qui enregistrent un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros.
Ces entreprises représentent le deuxième échelon en termes d'importance des entreprises et sont le coeur de l’économie française (Figure 3). Aujourd’hui, le monde politique et les économistes leur accordent plus volontiers une place dans leurs discours.
Et pour cause, les PME sont le moteur de la création d’emplois, partout en France. Elles représentent 57% de la valeur ajoutée27, 65% des emplois marchands, 82 % des emplois créés (Rapport du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi). Trame du tissu économique de la France, elles sont les garantes de la santé du pays.
  • Points de vigilance pour les EPSCP
Pour les quelque 3 400 000 PME françaises, les priorités de développement sont très différentes selon qu’elles appartiennent aux 95% qui comptent moins de 10 salariés (65% ne comptent aucun salarié et 5% comptent entre 10 et 25 salariés) ou aux 5 % restant.
Mais leur défi commun est d’anticiper et d’intégrer les évolutions techniques et technologiques, les nouveaux modes de fonctionnement des organisations (par exemple le télétravail et les transformations numériques), les nouvelles réglementations (notamment le respect des normes environnementales), et de rester performantes face à une concurrence sans cesse plus forte et internationale.
S'appuyant sur les laboratoires qu'ils hébergent, les EPSCP sont en capacité d'accompagner les PME-PMI dans leurs besoins en matière d'innovations techniques et technologiques, de développement de projets dormants…
c. Les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI)
Les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) constituent une catégorie d'entreprises intermédiaires entre les PME-PMI et les Grandes Entreprises (GE).
Elles comptent entre 250 et 4 999 salariés et enregistrent un chiffre d'affaires inférieur à 1,5 milliards d’euros (€), soit un total de bilan n'excédant pas 2 milliards d'euros.
Une étude (publiée en 2010 par Ernst & Young) chiffre à 34 416 le nombre d'ETI comptant entre 250 et 5 000 employés, localisées en Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni). On en compterait 5 153 en France, dont 65 % d'entreprises patrimoniales.
Beaucoup d'entre elles ont plutôt bien résisté aux effets de la crise économique. Cette bonne résilience s'explique par la capacité d'innovation des ETI et leur ouverture internationale, là où les PME n'ont pas toujours la structure et la taille suffisante pour pénétrer les marchés étrangers.
Selon l'étude menée, les ETI restent aujourd'hui un moteur essentiel de l'activité économique française (Figures 4 à 7).
Elles constituent également un soutien important de l'emploi en France puisque 67 % des dirigeants interrogés envisagent un maintien de leurs effectifs et 19 % prévoient des embauches.
La croissance externe constitue le principal levier du développement des ETI : 29 % des dirigeants interrogés déclarent avoir réalisé une opération de croissance externe sur les cinq dernières années.
  • Points de vigilance pour les EPSCP
Afin d’accélérer leur développement, les ETI articulent leurs opérations de croissance externe avec deux leviers essentiels que sont l’internationalisation et l’innovation.
Les établissements d’enseignement supérieur ont un rôle majeur à jouer auprès de :
o Leurs services Ressources Humaines pour les accompagner dans le pilotage efficient de leur essor à l’international ;
o Leurs cellules Recherche et Développement (R & D), sources de différenciation et de compétitivité.
Les ETI sont suffisamment grandes pour exporter et suffisamment petites pour innover. Les établissements d’enseignement supérieur doivent ainsi imaginer un partenariat permettant de former ensemble les profils professionnels de ceux qui constitueront la force vive de ces entreprises.
Les collaborations avec les directions de la recherche et les laboratoires hébergés par les EPSCP paraissent également une clé de co-développement.
d. Les Grandes Entreprises (GE) et Grands Groupes (GG)
Une grande entreprise est une entreprise qui vérifie, au moins, une des deux conditions suivantes :
o Avoir au moins 5 000 salariés.
o Avoir plus de 1,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et plus de 2 milliards d'euros de total de bilan.
  • Points de vigilance pour les EPSCP
Les grandes entreprises (GE) rayonnent sur le territoire national mais aussi, et surtout, à l’international (Figure 8). Le fait de construire des collaborations voire des partenariats avec celles-ci permettrait à l’enseignement supérieur d’être en prise directe avec de grands exemples de réussite économique.
Les EPSCP peuvent les accompagner, à l’instar des ETI, dans le cadre de leurs opérations de croissance externe, avec une dimension internationale encore plus poussée.
Les GE et les établissements d’enseignement supérieur ont ainsi à imaginer des partenariats pour :
o Co-construire des parcours de formation dans une logique de filière et constituer ainsi d’importants viviers de recrutement ;
o Alimenter leurs stratégies d’innovation et de changement face à une concurrence internationale qui se distingue notamment par une excellente maîtrise des coûts liés à la masse salariale.
Télécharger le guide La formation continue dans les établissements de l'enseignement supérieur Co-construction de partenariats entre les EPSCP (Universités et écoles sous tutelle de l'Etat) et les acteurs socio-économiques. Plus...
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