Quand le candidat est meilleur, le recruteur est meilleur, l'exemple des ONG

Par Pierre Marzin. 30 000 candidatures par an pour un taux de recrutement de 0,8%! Ce sont forcément les chiffres d'une de ces "best places to work" plébiscités par les jeunes diplômés dans les enquêtes annuelles! Et non, raté. il s'agit simplement de ceux d'une des 10 premières ONG françaises.
Je m'arrête sur ces chiffres car ils sont le résultat et à l'origine de la professionnalisation des ONG initiés depuis 30 ans. Ils décrivent la professionnalisation des candidats et des organisations.
Que s'est-il passé? L'accroissement des intervention des ONG sur le terrain et leur complexification ont crée un besoin de professionnalisation. Celle-ci a commencé avec l'augmentation de la part des salariés venant renforcer l'action des bénévoles, acteurs historiques. Leurs recrutements étaient souvent assurés au siège par d'anciens volontaires s'appuyant en priorité sur leur connaissance du terrain. Au-delà des compétences incontournables (médecin, logisticiens...), la débrouillardise et la bonne volonté servaient souvent de viatique.
Le désengagement croissant des Etats a entraîné l'augmentation du pouvoir de délégation des ONG et des moyens alloués. Sur le terrain, les missions se complexifient et s'installent dans la durée. Au siège, la forte redevabilité vis-à-vis des donneurs de fond augmente le renforcement des outils de gestion et du reporting. Pour faire face à ces projets, les ONG font appel à des compétences de plus en plus pointues et à des expériences confirmées, ce qui a aussi pour effet d'ouvrir les recrutements à des seniors. Suite de l'article...

By Pierre Marzin. 30,000 applications per year for a recruitment rate of 0.8%! The figures are necessarily one of those "best places to work" by acclaimed young graduates in the annual surveys! And no, missed. It is simply one of those top 10 French NGOs. I stop on these figures because they are the result and the cause of the professionalization of NGOs initiated 30 years . More...