15 juin 2012
Entre prépa et université, l'audacieuse licence PSL-Henri IV
La licence pluridisciplinaire annoncée pour la rentrée par le pôle universitaire Paris Sciences et Lettres (PSL) et le lycée Henri IV innove, mais ne fait pas que des heureux. Le prestigieux lycée parisien Henri IV et le pôle de recherche Paris Sciences et Lettres (PSL), qui réunit Normale Sup, l'université Dauphine ou bien encore les Beaux-Arts, ont annoncé fin mai la création d'une licence pluridisciplinaire d'un nouveau genre, combinant la souplesse des cursus américains et la rigueur des classes préparatoires françaises.
Concilier les atouts de la prépa et de l'université
Cette licence permet à l'étudiant de se spécialiser progressivement dans l'une des trois filières proposées (humanités, sciences sociales ou sciences). Le programme, pluridisciplinaire presque à outrance, mélange « des enseignements communs littéraires et scientifiques », « un effort particulier » sur les langues vivantes avec « des cours intégralement donnés en langue anglaise », et « une place spécifique » accordée « aux pratiques culturelles et artistiques ».
« Exigeant et formateur », ce cursus « unique en France » aurait sa place dans les « plus prestigieuses universités internationales ». Le projet s'inspire des universités américaines, où les premières années d'études sont peu spécialisées, avec l'encadrement des classes prépa à la française. « Il s'agit de concilier les atouts des deux formes d'enseignement », explique Monique Canto-Sperber, présidente de PSL. « Nos étudiants pourront aussi bien poursuivre en prépas qu'en grande école ou à l'université », se félicite Patrice Corre, proviseur de Henri IV.
« La licence doit se faire à l'université ! »
Seuls 60 heureux élus pourront profiter de ces conditions d'enseignement privilégiées, dont 30 étudiants boursiers. Sous réserve d'avoir accompli « une très bonne scolarité secondaire », le recrutement se veut « conçu pour favoriser la diversité des parcours et des profils ainsi que la mixité sociale. » Les inscriptions pour ce cursus novateur sont déjà ouvertes. Mais cela n'est pas du goût de tout le monde – le sociologue Pierre Dubois, notamment, a été pris d'une soudaine envie de « distribuer des paires de claques. » A qui? Aux responsables des établissements partenaires d'une part: le lycée Henri IV, l'ENS ULM, et le reste des membres de PSL, qui (à l'exception de Dauphine) « ne sont pas habilités à organiser et à délivrer le titre national de licence ». C'est pourquoi une autre paire de baffes est promise au « nouveau gouvernement » s'il laisse s'ouvrir à Henri IV à la rentrée « une licence universitaire au titre usurpé ». Pour l'ancien chercheur, « la licence doit se faire à l'université! Point final! »
Source(s): parissciencesetlettres.org, lyc-henri4.scola.ac-paris.fr, lemonde.fr, blog.educpros.fr/pierredubois.
Concilier les atouts de la prépa et de l'université
Cette licence permet à l'étudiant de se spécialiser progressivement dans l'une des trois filières proposées (humanités, sciences sociales ou sciences). Le programme, pluridisciplinaire presque à outrance, mélange « des enseignements communs littéraires et scientifiques », « un effort particulier » sur les langues vivantes avec « des cours intégralement donnés en langue anglaise », et « une place spécifique » accordée « aux pratiques culturelles et artistiques ».
« Exigeant et formateur », ce cursus « unique en France » aurait sa place dans les « plus prestigieuses universités internationales ». Le projet s'inspire des universités américaines, où les premières années d'études sont peu spécialisées, avec l'encadrement des classes prépa à la française. « Il s'agit de concilier les atouts des deux formes d'enseignement », explique Monique Canto-Sperber, présidente de PSL. « Nos étudiants pourront aussi bien poursuivre en prépas qu'en grande école ou à l'université », se félicite Patrice Corre, proviseur de Henri IV.
« La licence doit se faire à l'université ! »
Seuls 60 heureux élus pourront profiter de ces conditions d'enseignement privilégiées, dont 30 étudiants boursiers. Sous réserve d'avoir accompli « une très bonne scolarité secondaire », le recrutement se veut « conçu pour favoriser la diversité des parcours et des profils ainsi que la mixité sociale. » Les inscriptions pour ce cursus novateur sont déjà ouvertes. Mais cela n'est pas du goût de tout le monde – le sociologue Pierre Dubois, notamment, a été pris d'une soudaine envie de « distribuer des paires de claques. » A qui? Aux responsables des établissements partenaires d'une part: le lycée Henri IV, l'ENS ULM, et le reste des membres de PSL, qui (à l'exception de Dauphine) « ne sont pas habilités à organiser et à délivrer le titre national de licence ». C'est pourquoi une autre paire de baffes est promise au « nouveau gouvernement » s'il laisse s'ouvrir à Henri IV à la rentrée « une licence universitaire au titre usurpé ». Pour l'ancien chercheur, « la licence doit se faire à l'université! Point final! »
Source(s): parissciencesetlettres.org, lyc-henri4.scola.ac-paris.fr, lemonde.fr, blog.educpros.fr/pierredubois.
The multidisciplinary degree announced for September by the largest university Paris Sciences and Humanities (PSL) and the Lycee Henri IV innovates, but does not please everyone. The prestigious Parisian lycée Henri IV and the Paris research center Sciences and Humanities (PSL), which meets Normale Sup, Dauphine University or even the Fine Arts, announced in late May to create a multidisciplinary degree of a new genre, combining the flexibility of the American curriculum and the rigor of French preparatory classes. More...
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