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Formation Continue du Supérieur
2 octobre 2010

Payer pour un stage: les universités rejoignent le mouvement

http://www.marianne2.fr/photo/titre_1160408.jpgPayer pour travailler… Voilà l’absurdité à laquelle sont réduits de nombreux jeunes fraîchement diplômés, faute de mieux. Pour obtenir un stage en entreprise, certains organismes de formation bidons leur demandent des centaines d'euros pour leur procurer des conventions de stage. Pire, les facs aussi réalisent des inscriptions sans formation réelle pour permettre aux étudiants de décrocher des stages...
Cette dérive est confirmée de consort par Génération Précaire et Georges Asseraf, secrétaire général du Comité de suivi des Stages, qui ont alerté le Rectorat de Paris. « De fausses boîtes proposent 4 heures de cours par correspondance, et au bout d’une semaine envoient la convention aux jeunes », dénonce Julien Bayou porte-parole de ce collectif de stagiaire. « Au cours de l’année, nous avons recensé deux organismes bidons : StageOne –dont le site internet ne fonctionne plus- et Athéna Formation –qui a refusé de délivrer à notre fausse stagiaire une convention sans inscription à un vrai cursus-», confirme pour sa part Georges Asseraf...
Les universités rejoignent le mouvement

Un petit business, à la fois sûr et lucratif, qui commence même à séduire quelques universités, désireuses de contourner la loi face à de jeunes diplômés en quête d’expérience professionnelle. Depuis la rentrée, les facs ayant anticipé l’entrée en vigueur de la loi sur la formation professionnelle, ont en effet institué des formations vides de tout contenu. Au programme : un dispositif baptisé « Passerelle pour l’emploi » à l’université Pierre Mendès-France de Grenoble, un tout nouveau DU réservé à ses anciens élèves tout juste diplômés pour Paris-Dauphine, d’après les informations fournies par Génération Précaire… « L’une des exceptions contenue dans le décret d’application concerne les formations non-qualifiantes, c’est-à-dire celles assurées par les universités. Or, certaines d’entre elles acceptent d’intégrer de jeunes diplômés, pour leur permettre de faire des stages » à condition qu’ils s’acquittent -bien entendu- des frais d’inscription, condamne Julien Bayou, porte-parole de collectif dont la mobilisation face à la dégradation du statut de stagiaire a permis la rédaction de ce texte de cette loi.
Au CIO sup de l’Université grenobloise, le malaise est palpable lorsque l’on évoque ce cursus au nom très étrange : « C’est une sorte de diplôme pour faire un stage, mais il concerne uniquement les étudiants de Master 1 qui n’ont pas trouvé de M2… On le conseille assez peu aux M2 qui n’ont rien, tente-t-on de se défendre, mais ça peut servir à des M2 qui n’ont pas fait de stage durant leur cursus ». « Vous savez, si des universités se livrent à cette pratique, c’est avant tout parce qu’il y a une forte demande des étudiants. Cette situation n’est pas liée à la mis en place de la nouvelle loi », poursuit-on. Petit problème : la formation « Passerelle pour l’emploi, hors cursus » qui existerait depuis des années ne figure, bizarrement, toujours pas sur son site internet. Reste que cette petite combine peut coûter très cher aux jeunes, les tarifs d’inscription de minimum 180 euros –auxquels s’ajoute 200 euros de Sécurité sociale- étant laissés au bon vouloir des universités. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle, alors que les stagiaires ne sont rémunérés que 417 euros mensuel dès le deuxième mois de présence dans l’entreprise?
Certes, ce sont les jeunes diplômés qui décident librement de s’inscrire auprès de ces établissements, pour effectuer un stage. Mais ces écoles bidon s’en mettent aujourd’hui plein les poches, sur le dos de jeunes ne trouvant pas de travail. Une pratique qui reste tout de même « marginale », tient à rassurer Georges Asseraf. Mais si rien n’est entrepris pour relancer l’emploi de cette catégorie d’actifs, de nombreux « étudiants fantômes » continueront de déserter les amphithéâtres. Car c’est bien là, la source de toutes ces dérives.
http://www.marianne2.fr/photo/titre_1160408.jpg Pay to work... This is the absurdity to which many young people are cut fresh graduates, faute de mieux. To obtain an internship, some agencies require their cans training hundreds of dollars to provide them with training agreements. Worse, facs also perform registration without real training to enable students to drop courses...
This trend is confirmed by Consort Precarious Generation Asseraf and Georges, Secretary General of the Monitoring Committee of Courses, which alerted the Academy of Paris. "False boxes offer 4 hours of correspondence courses, and after one week send the convention for youth, "Julien Bayou denounces spokesman for this group of trainees." During the year, we have identified two bodies cans: StageOne-whose website no longer works, and Athena, who refused Training to deliver to our fake student enrollment without an agreement with a real curriculum, "says George Asseraf for its part...
Universities join the movement

A small business, to be both safe and lucrative, which is even starting to attract some universities, seeking to circumvent the law against young graduates seeking work experience
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