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Formation Continue du Supérieur
16 juin 2014

Neuf idées pour redonner confiance aux universités et aux universitaires

Par le pôle "Enseignement supérieur et Recherche" de Terra Nova. TerraNova logo De nombreux collectifs d'universitaires s'expriment actuellement sur les réformes en cours dans l'enseignement supérieur, et celles qui les ont précédées. Dans un contexte de difficultés budgétaires et de perte de confiance institutionnelle, Terra Nova apporte ici son point de vue, en prolongeant ses réflexions précédentes. La note qui suit ne prétend pas à l'exhaustivité mais présente neuf mesures pour lever des blocages trop souvent oubliés du débat public. Plutôt que de proclamer l'autonomie ou de la dénoncer, il faut la faire ; plutôt que de caporaliser les universitaires, il faut, dans la ligne des valeurs de la gauche, libérer leurs initiatives et démontrer par leurs réalisations la force des excellences universitaires. Télécharger la note.

Synthèse

Dans l'ambiance actuelle d'extrême lassitude et de défiance du monde universitaire, il devient essentiel de sortir du seul discours critique et des généralités. C'est pourquoi, sans prétendre à l'exhaustivité, Terra Nova propose neuf mesures  : nous pensons qu'elles peuvent aider à lever les blocages du système d'enseignement supérieur français, et en particulier de ses universités. Si le débat public n'est pas avare de critiques de toutes sortes, il évite trop souvent d'affronter ces blocages, comme s'ils étaient inébranlables, alors même qu'ils  plombent les possibilités de reconstruire la confiance et d'aller de l'avant. Nous présentons les bénéfices qu'étudiants, universitaires, établissements et système dans son ensemble pourraient attendre de ces mesures, ainsi que les conditions pour qu'ils adviennent.

1.       Parce que tous les étudiants ne se destinent pas à obtenir un master, et parce que tous les bacheliers peuvent prétendre à accéder à l’enseignement supérieur, il importe de diversifier l'offre de parcours pour répondre à la diversité des publics de licence, sans pour autant céder au fantasme de l'adéquation entre formation et emploi. La diversification fera sens si elle affiche clairement les prérequis de chaque parcours, ses objectifs de formation et ses débouchés. Cette disposition de bon sens - qu'exclut pourtant explicitement la récente loi - est la condition pour arrêter ce gâchis immense qui est celui d’étudiants confrontés à des formations qui ne répondent pas à leurs intérêts. C'est aussi la condition pour que – cas à peu près unique au monde - les meilleurs étudiants cessent de contribuer à dévaloriser l'université en la fuyant. C'est enfin une condition pour stimuler l'engagement des enseignants en licence.
 
2.       Le LMD a été créé pour offrir une formation modulaire par capitalisation de crédits, permettant d'introduire de la flexibilité dans les parcours et les rythmes des divers publics étudiants. Il est urgent de mettre réellement en œuvre cette politique, ce qui suppose de donner aux établissements l'autonomie pédagogique dont ils jouissent dans d'autres pays, plutôt que de les enfermer dans des cadres rigides qui figent les conditions d'apprentissage.
 
3.       L'autonomie pédagogique doit permettre de valoriser les atouts scientifiques spécifiques à chaque université en master et en doctorat. Il est essentiel de donner aux acteurs la possibilité de les identifier au sein de domaines génériques, plutôt que de les enfermer dans un cadre réglementaire étroitement contraint, qui rabote l'originalité, empêche de capitaliser les réputations, décourage l'initiative et fait obstacle à la réactivité indispensable de la formation au mouvement des sciences et des techniques. Cette valorisation profiterait du respect porté à l'esprit du Master comme formation intégrée de deux années, et de la possibilité d'organiser des offres thématiques en "écoles universitaires de recherche".
 
4.       Si l'on veut que les universités innovent sur le terrain pédagogique, les bonnes paroles ne suffisent pas. Il faut que les établissements puissent réorganiser leurs cursus et élaborer des dispositifs de contrôle de connaissances en fonction de la diversité des étudiants, et des rythmes de formation qu'elles offrent. Là encore, il s'agit d'autonomie dont les termes doivent être élaborés et surveillés par les instances locales de l'établissement. Il faut aussi revoir les modèles d'allocation des ressources pour encourager l'initiative.
 
5.       La contrepartie de l'autonomie est évidemment la régulation par l'évaluation. Le nouveau Haut Conseil de l'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur doit poursuivre la tâche de l'ancienne AERES en évitant les écueils de la pensée unique. Une façon simple d'y parvenir est d'autoriser les établissements à recourir aux institutions d'évaluation de leur choix dans l'offre accessible en France et en Europe. S'il convient de ne pas revenir sur l'abandon des cotations, il importe tout autant de ne pas interdire aux établissements qui en feraient le choix d'y recourir.
 
6.       Les lois successives s'entêtent à imposer aux universités un modèle unique de gouvernance qui est inégalement adapté aux caractéristiques de chacune d'entre elles. Il faut rouvrir la voie proposée par le code de l'éducation, qui permet d'expérimenter de nouveaux statuts. Les universités qui le souhaitent pourraient ainsi par exemple prendre l'initiative de distinguer plus nettement ce qui relève des affaires académiques de ce qui est du domaine de la gestion stratégique.
 
7.       Pour ce qui est de la structuration des sites, plutôt que d'imposer les alliances et leurs périmètres, il faudrait considérer les nouveaux outils comme des ressources à la disposition des acteurs de terrain. C'est évidemment la seule façon de favoriser des alliances qui seront solides parce qu'elles feront sens, pour avoir été concertées localement, dans une perspective stratégique de simplification et non d'empilement institutionnel. 
 
8.       Les universités doivent clairement revendiquer leur vocation d'excellence, mais revendiquer dans le même mouvement la multiplicité de leurs excellences sur tout le spectre de leurs compétences effectives - excellence en recherche, en formation,  en construction de partenariats divers, etc. Plutôt que de disqualifier un grand nombre d'universités au nom de l'excellence de la recherche de quelques unes d'entre elles, l'acceptation de la diversité des établissements transformerait une politique des bons sentiments, en fait profondément inégalitaire, à une politique plus ouverte et plus fluide de formation des élites.
 
9.       La question du financement est évidemment centrale. Il faut chercher des solutions au sous-financement chronique de nos universités, sans nous cacher derrière notre petit doigt. Demander l'augmentation des dotations de l'Etat est nécessaire mais très insuffisant, en particulier dans un contexte budgétaire très contraint. Il convient donc de mieux faire comprendre l'importance de l'université à l'opinion publique et aux décideurs, de trouver les solutions d'une gestion stratégique mieux maîtrisée des ressources dont disposent des établissements, et d'explorer - sans tabou et dans une perspective progressiste - les voies de diversification des financements, par les mécénats, la valorisation de la recherche et de la formation, et les droits d'inscription. Une conférence de consensus pourrait être organisée sur ces sujets controversés. Télécharger la note. Voir l'article...

http://www.tnova.fr/note/neuf-id-es-pour-redonner-confiance-aux-universit-s-et-aux-universitaires

16 juin 2014

Universités : le think tank Terra Nova pour une « certaine » sélection

 Par Nathalie Brafman - Blog Le grand amphi. C'est une note d'une dizaine de pages qui devrait faire du bruit. De l'avis même des auteurs, elle est « originale ».
Après s'être prononcé, juste avant l'élection présidentielle de 2012, pour l'augmentation des droits d'inscription, Terra Nova plaide pour la sélection à l'université. Une « certaine sélection », tempère Laurent Daudet, coordinateur du pôle enseignement supérieur de Terra Nova et coauteur de la note. C'est en tout cas l'une des neuf propositions que ce laboratoire d'idées veut mettre « à la discussion». L'objectif de cette note étant de lever les blocages du système d'enseignement supérieur français et en particulier de ses universités. Suite...

16 juin 2014

L’internationalisation des cursus, une évidence pas si… évidente

Blog Focus Campus de Jean-Claude Lewandowski. Brassage des cultures, apprentissage des langues, tolérance, respect de l'autre... Les bienfaits de l'internationalisation des cursus ne doivent pas occulter les multiples questions que celle-ci soulève. 
S'il est un sujet qui fait l'unanimité dans l'enseignement supérieur, c'est bien celui de l'international. Tous les acteurs - étudiants, familles, enseignants et chercheurs, directeurs d'établissements, recruteurs et même pouvoirs publics - s'accordent sur l'absolue nécessité de l'ouverture l'internationale des cursus. 
Mais cette unanimité ne doit pas interdire de s'interroger sur cette "quasi-obligation" de l'international. Une conférence organisée ces jours-ci à Paris par l'Apuaf (Association des programmes universitaires américains en France), et consacrée à ce sujet, a ainsi fourni l'occasion de soulever un certain nombre d'interrogations sur cette internationalisation "à marche forcée" de l'enseignement supérieur. Suite...

16 juin 2014

Sa thèse en 180 secondes : le nouveau défi des doctorants

http://www.headway-advisory.com/blog/wp-content/themes/headway/images/logo.jpgPar Olivier Rollot, Headway. A priori il n’y a rien d’aussi antinomique qu’un doctorant et les trois minutes qu’on lui donne pour présenter Ma thèse en 180 secondes. Et pourtant tous ceux qui ont assisté à cet exercice de style sont restés enthousiasmés par ces doctorants si dynamiques qui savent si bien vendre leur thèse. Bien loin d’Agnès Jaoui dans le film d’Alain Resnais « On connaît la chanson », qui présente sa thèse sur les Chevaliers paysans de l’an 1000 au lac de Paladru comme si elle était sans intérêt, ils font preuve d’enthousiasme et le public se trouve soudain partenaire de leurs recherches. See more...
16 juin 2014

À l’heure des « Y », faut-il tout revoir dans l’enseignement et l’entreprise ?

http://orientation.blog.lemonde.fr/files/2011/08/Edhec-Olivier-Rollot-208x300.jpgBlog "Il y a une vie après le bac" d'Olivier Rollot. Observatoire des jeunes générations à l’Edhec, chaire KPMG Génération Talents à l’Essca, étude Millenial Survey (« Ce que la génération Y attend de l’entreprise ») chez Deloitte, les entreprises comme les grandes écoles s’emparent chaque jour un peu plus de ce sujet que sont les jeunes générations, ces jeunes nés après 1981 qu’on appelle les Y et maintenant les Z. « Les étudiants de la génération Y souhaitent engager un réel dialogue avec leurs professeurs, échanger plus librement et spontanément », assure Carole Blaringhem, qui préside le Conseil académique et pédagogique de la Faculté libre de droit de Lille. Suite de l'article...
16 juin 2014

POSTURAMA - Salon de la formation professionnelle

http://www.adef06.org/resources/ARRIERE+PLAN.jpgPOSTURAMA - Salon de la formation professionnelle, du e-learning et du coaching réunissant des institutions, acheteurs & décideurs de la formation.

Rendez-vous le Jeudi 3 Juillet 2014 de 12h à 20h  au FabLab du CEEI (Centre Européen des Entreprises et d’Innovation) au sein de Nice Premium Eco Vallée, 1 Bd M. Slama, Nice.

Conférences et débats tout au long de la journée.

A 12h30, table ronde animée par l'UPE06 portant sur la formation professionnelle : comment vont s'adapter les DRH, salariés, OPCA et chefs d'entreprise à cette réforme ?

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16 juin 2014

Réforme de la formation professionnelle - le CNFPTLV rend un avis favorable sur deux projets de décrets...

http://www.adef06.org/resources/ARRIERE+PLAN.jpgRéforme de la formation professionnelle - le CNFPTLV rend un avis favorable sur deux projets de décrets...

  • CONSEIL NATIONAL DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION ET DE L’ORIENTATION PROFESSIONNELLES – CNEFOP
  • COMITE REGIONAL DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION ET DE L’ORIENTATION PROFESSIONNELLES  - CREFOP

            ….  Et repousse l'examen d'autres projets de décrets au 19 juin

Publication probable des décrets qui étaient prévus » avant le début de l’été »

  • Décrets sur le CNEFOP et le CPF : mi-juillet
  • Décrets relatifs au  cadre d’intervention des OPCA : fin juillet

·         Autres  décrets: publication à la rentrée

16 juin 2014

Spécificités territoriales de la politique des contrats aidés du secteur non marchand

http://www.adef06.org/resources/ARRIERE+PLAN.jpgSpécificités territoriales de la politique des contrats aidés du secteur non marchand
Cinq types de recours au CUI-CAE

« Les objectifs régionaux d’embauches en contrats aidés sont très encadrés au niveau national, mais leur pilotage est largement territorialisé et leur mise en œuvre est le fait des services déconcentrés du ministère chargé de l’emploi. Les conseils généraux sont impliqués dans le déploiement de la politique des contrats aidés, notamment dans le secteur non marchand avec le financement du contrat unique d’insertion-contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) lorsqu’il concerne des bénéficiaires du RSA.

Les territoires les plus touchés par le chômage sont ceux qui recourent le plus aux CUI-CAE. Pour autant, les chances pour un demandeur d’emploi d’accéder à un CUI-CAE varient fortement selon les territoires…. »

DARES 2014-043 - Spécificités territoriales de la politique des contrats aidés du secteur non marchand

Accéder aux liens

16 juin 2014

L'apprentissage en 2012 - quasi stabilité des entrées - hausse des contrats courts

http://www.adef06.org/resources/ARRIERE+PLAN.jpg« En 2012, plus de 297 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été comptabilisés dans le secteur privé, soit une hausse de 0,8 % en un an, après +2,5 % entre 2010 et 2011. La hausse est surtout liée à la progression enregistrée dans les entreprises de plus de 250 salariés (+12 %), qui concentrent 16 % des entrées en 2012.

Le niveau de formation des jeunes recrutés continue de s’élever : désormais 39 % d’entre eux ont au moins le baccalauréat ou un diplôme équivalent (+8 points en deux ans). Cette évolution s’accompagne d’une augmentation de la part des contrats d’au plus un an (25 % en 2012).

Dans le secteur privé, les entrées en apprentissage sont affectées par le cycle économique. La crise de 2008 a notamment mis un coup d’arrêt à une hausse assez dynamique débutée en 2004.

DARES - 2014-042 - L’apprentissage en 2012 Quasi-stabilité des entrées, hausse de la part des contrats courts… »

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16 juin 2014

Les ÉSPÉ contre l’incohérence

Sur le blog "Histoires d'universités" de Pierre Dubois. Loi sur la refondation de l’École, loi sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche : évolutions incessantes de la législation, lois bavardes et complexes, décrets non encore publiés, contradictions et incohérences dans les textes, entrainant des pétitions, à défaut de larges mobilisations.
Un nouveau cas d’incohérences : l’apprentissage des langues étrangères dans les ÉSPÉ. Chroniques du blog sur les ÉSPÉ, sur la mastérisation. Photo : IUFM des Pays de Loire au Mans (mai 2013).

Pétition : Pour une mise en cohérence de la place des langues étrangères dans la formation et le recrutement des professeurs des écoles avec les missions dévolues à l’école. Signer la pétitionSuite...

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