L'accord de libre-échange américano-européen se heurte à l'exception culturelle française
L'accord de libre-échange "le plus important au monde", c'est la promesse du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Selon les estimations des services de l'exécutif européen, l'accord commercial devrait rapporter la somme de 119 milliards d'euros par an à l'Union européenne et 95 milliards à son partenaire américain.
Actuellement, les échanges commerciaux transatlantiques représenteraient 700 milliards d'euros, soit près d'un tiers des flux de marchandises mondiaux. En termes d'investissements bilatéraux, 2,4 milliards d'euros auraient transité de part et d'autre de l'Atlantique en 2011. Selon l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), les Etats-Unis seraient le premier investisseur étranger en France (88 milliards d'euros), assurant quelque 450 000 emplois sur le territoire national. Si la Commission européenne souhaite débuter les négociations avec Washington d'ici le mois de juin prochain, la France ralentit la cadence. Favorable à un accord commercial transatlantique, la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a posé ses conditions, lundi 25 mars, affirmant qu'il "ne faut pas que la négociation s'engage dans la précipitation, [qu']il est hors de question de donner un mandat de négociation bâclé", envisageant un travail de "plusieurs années". Parmi les points d'achoppement de l'accord, "l'exception culturelle française". Première personnalité politique à s'être publiquement exprimée sur la question, François Hollande s'est clairement positionné à l'issue du dernier sommet européen: "Je suis pour qu'il y ait une négociation qui s'ouvre pour lutter contre un certain nombre de barrières douanières ou de freins aux échanges de façon à favoriser la croissance […]. Je veux que ces domaines [l'exception culturelle et les normes sanitaires] soient exclus du champ de la négociation". Suite de l'article...
The free trade agreement "the most important in the world," is the promise of the President of the European Commission, José Manuel Barroso. According to estimates by the European executive services, the trade agreement would bring the sum of 119 billion euros per year the European Union and 95 billion to its U.S. partner. More...