Alternance, formation continue et VAE : 3 voies pour accéder au diplôme d'ingénieur.
Cet article d'Usine nouvelle rappelle les différentes voies envisageables aujourd'hui pour décrocher un titre d’ingénieur en dehors de la voie classique de la formation initiale.
Trois solutions sont présentées : l’alternance, la formation continue, la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour un diplôme qui a la même valeur que celui obtenu en école sous statut étudiant. "Il y a égalité et parité d’estime entre toutes ces voies", expose Christine Julien, responsable compétences à la direction des formations du Conservatoire national des Arts et Métiers (Cnam). La profession y veille : sur le diplôme, rien n’indique comment il a été obtenu.
Devenir ingénieur autrement", L'Usine Campus du 21.11.13.
Pour en savoir plus sur la VAE, consulter la rubrique "valider son expérience".
Alternance, formation continue et VAE : 3 voies pour accéder au diplôme d'ingénieur
Cet article d'Usine nouvelle rappelle les différentes voies envisageables aujourd'hui pour décrocher un titre d’ingénieur en dehors de la voie classique de la formation initiale.
Trois solutions sont présentées : l’alternance, la formation continue, la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour un diplôme qui a la même valeur que celui obtenu en école sous statut étudiant. "Il y a égalité et parité d’estime entre toutes ces voies", expose Christine Julien, responsable compétences à la direction des formations du Conservatoire national des Arts et Métiers (Cnam). La profession y veille : sur le diplôme, rien n’indique comment il a été obtenu.
"Devenir ingénieur autrement", L'Usine Campus du 21.11.13
Pour en savoir plus sur la VAE, consulter la rubrique "valider son expérience".
VAE et Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
Le guide "VAE et GPEC : une expérimentation d'accompagnement d'acteurs en Haute-Normandie - Repères pour l'action" (Juin 2013) vient d'être publié.
Il retrace une expérimentation qui s'est déroulée en 2011 et 2012, sur le thème de la VAE-GPEC. Financée par le Direccte Haute-Normandie et le Fonds Social Européen, coordonnée par le Crefor (Mission Professionnalisation) et animée par deux prestataires (Nathalie Préterre et Stéphane Mabon), cette action a rassemblé 7 porteurs régionaux de projets de développement de la VAE : Aract , Capeb, Opcalia, Unifaf, Uimm, Opca Transports, Verre RH (Filière Verre).
Le guide présente à la fois le processus d'accompagnement des porteurs de projets, et leurs fiches projets (plus bibliographie, lexiques...). Une circulaire de la DGEFP et une recommandation européenne sont jointes au guide.
La VAE : un outil au service des entreprises pour la gestion des compétences
Détails
Thème: Sensibilisation à la VAE
Date: 14/11/2013
Heures: 9h00 à 12h30
Lieu: Salle Tailhades - 201 avenue de la Pompignane - 34000 - Montpellier
Intervenant: Atout-Métiers LR - danielle.berland@atout-metiersle.fr - 04 67 13 20 80
Documentation
- programme VAE.
Vous trouverez le programme en pièce jointe.
Entrée libre sur inscription préalable obligatoire, merci de vous inscrire ici
Merci d’informer vos réseaux.
Renseignements : danielle.berland@atout-metiersle.fr.
Nouvelle édition du guide pratique de la VAE
Ce guide méthodologique à l`usage des professionnels permet de mieux appréhender l`organisation pédagogique et financière de ce droit individuel en région Provence-Alpes-Côte d`Azur.
Réalisé avec le concours des certificateurs régionaux et des organismes financeurs, il présente de façon détaillée les règles administratives qui régissent ce droit, les différentes procédures et leurs modalités financières.
Vous trouverez également dans cette nouvelle édition, les coordonnées des Points Relais Conseils qui assurent des missions d`information conseil et d`appui renforcé auprès des futurs candidats.
Consultez le Guide.
Adapter le BCA pour une orientation VAE
Le Centre de bilan, Greta Neotech 3 propose aux demandeurs d'emploi une action de bilan de compétences approfondi avec le cas échéant une orientation vers la validation des acquis de l'expérience. Geneviève BOSQUET, Coordonnatrice Bilans nous en dit plus...
"Nous avons adapté le Bilan de Compétences Approfondi - BCA - (prestation Anpe) pour lui donner, quand cela était nécessaire, une orientation "validation des acquis de l'expérience".
Cette action a été mise en place en partenariat avec l'Anpe de Saint-Joseph. En 2003, avant que les Points relais conseil soient mis en place, nous avons proposé d'adapter le BCA pour pouvoir travailler sur la VAE tout en aidant le demandeur d'emploi à travailler sur son projet. A l'époque, l'Anpe de Saint-Joseph a trouvé cette idée intéressante. C'est pourquoi il a été organisé avec un conseiller Anpe des informations collectives sur le BCA et la VAE afin d'orienter les demandeurs intéressés vers ce BCA.
Cette idée nous est venue car nous donnions déjà beaucoup d'informations et d'aide sur la validation des acquis professionnels -VAP - aux personnes que nous recevions en bilan. Alors suite à la mise en place de la validation des acquis de l'expérience - VAE , il nous a semblé utile de continuer.
Nous avons gardé le contenu du BCA, c'est-à-dire un travail sur le projet qui est plus ou moins approfondi en fonction de l'existence ou non d'un projet mais en plus nous informons les demandeurs d'emploi sur la VAE (les critères réglementaires, les différents services valideurs, les différentes procédures VAE, ...) ; nous les aidons à déterminer le ou les certifications se rapprochant le plus de leurs activités professionnelles en travaillant sur les référentiels, nous les orientons vers les services concernés et quand nous le pouvons nous leur présentons les livrets qu'ils auront à renseigner. De plus, le travail sur les compétences réalisées au cours du BCA leur permet d'initier le travail sur la description des activités qui leur sera demandé par la suite.
Les personnes qui interviennent sur cette action sont des conseillers VAE qui interviennent ou intervenaient dans les Points relais conseil. Cette action ne s'est pas substituée au point relais conseil de Saint-Joseph. Mais elle permet un suivi plus long et plus individualisé pour des personnes qui sont en situation de recherche d'emploi ; elle leur permet de faire le point sur leur projet et de le travailler si besoin, tout en travaillant sur la VAE.
De plus, depuis juin 2007, il n'y a plus sur cette zone de point relais conseil, nous avons donc pu aider l'Anpe et les demandeurs d'emploi sur les orientations VAE (en fonction du cadre législatif de la VAE) et orienter les personnes concernées vers les services valideurs compétents.
Le nombre de personnes concernées par cette action n'est pas déterminé. En effet, l'Anpe de Saint-Joseph reçoit les demandeurs d'emploi, elle les oriente vers notre structure en fonction de leur parcours et de leur projet. Les personnes reçues ne rentrent pas systématiquement dans le cadre de la VAE ; dans ce cas il leur est donc proposé un travail sur le projet afin de leur permettre un retour à l'emploi. Les personnes, rentrant dans le cadre de la VAE et ayant un projet nécessitant cette procédure, ont alors un travail en bilan orienté vers la VAE."
Bilan de compétences et VAE des agents publics - Poitou-Charente
- Présentation
Les agents des trois fonctions publiques peuvent bénéficier d’un bilan de compétences pour analyser leurs compétences, aptitudes et motivations en vue de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation.
Ils peuvent également effectuer une validation des acquis de l’expérience (VAE) pour acquérir un diplôme, un titre à finalité professionnelle ou un certificat de compétences inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Voir notre fiche n° G 1.7 sur les conditions de réalisation d’une VAE.
Ce bilan ou cette VAE peuvent être financés, dans la limite des crédits disponibles, au titre du plan de formation de leur employeur (uniquement la VAE pour les fonctions publiques territoriale et hospitalière) dans le cadre d’un congé spécifique ou dans le cadre d’un DIF (voir fiches n° E 4.4 à 6).
- Bénéficiaires
-
Bilan de compétences : les agents titulaires ou non et les ouvriers de l’Etat, les fonctionnaires territoriaux (agents titulaires, agents non titulaires occupant un emploi permanents et les assistants maternels et familiaux) peuvent, s’ils ont accompli 10 ans de services effectifs, demander un bilan de compétences afin de leur permettre d'effectuer une mobilité fonctionnelle ou géographique. Dans certaines administrations, cette durée peut être abaissée.
La condition d’ancienneté pour les agents publics hospitaliers, titulaires ou non (y compris les bénéficiaires d’un CIE ou CAE), est de 2 ans de services effectifs au minimum.
Un agent territorial ou de l’Etat ne peut prétendre qu’à 2 congés de bilan de compétences ; le second ne pouvant être accordé qu’après un délai de 5 ans suivant la fin du 1er bilan.
Un agent public hospitalier n’est soumis qu’à un délai de franchise de 5 ans entre deux bilans.
VAE : les agents titulaires ou non de l’Etat et les ouvriers de l’Etat, les agents territoriaux (agents titulaires, agents non titulaires occupant un emploi permanents et les assistants maternels et familiaux) ainsi que les agents publics hospitaliers, titulaires ou non (y compris les bénéficiaires d’un CIE ou CAE), peuvent bénéficier d’actions de VAE (accompagnement VAE uniquement pour les agents hospitaliers) (hormis les conditions d’expérience nécessaires pour la VAE elle-même : 3 ans minimum en rapport avec la certification visée).sans condition d’ancienneté
Les agents de l’Etat et les agents publics hospitaliers en congé parental peuvent également demander le bénéfice d’un bilan ou d’une VAE (idem pour les agents en congé de restructuration). Les agents de l’Etat doivent demander leur bilan au plus tard 6 mois avant la fin de leur congé parental.
- Déroulement des bilans de compétences
-
Les modalités de réalisation d’un bilan de compétences sont celles définis par le code du travail pour les salariés du secteur privé (voir fiche technique n° E 1.3). Les bilans comportent 3 phases : une phase préliminaire d’information et de définition du besoin, une phase d’investigation et une phase de conclusion dans le cadre d’entretiens personnalisés, avec remise d’un document de synthèse des résultats du bilan que l’organisme ne peut communiquer à un tiers (notamment à l’employeur) sans le consentement du bénéficiaire.
Les bilans sont menés de façon individuelle (sauf le cas échéant certaines actions de la phase d’investigation).Ils peuvent être réalisés pendant ou hors temps de travail.
- Congé de bilan de compétences
-
Les agents de l’Etat, les agents territoriaux et hospitaliers peuvent demander un congé pour bilan de compétences, éventuellement fractionnable, dans la limite de 24 h sur le temps de service.
Ils peuvent utiliser leur DIF pour compléter la préparation ou la réalisation de ce bilan.
Dans la fonction publique territoriale, la demande doit être présentée à l’employeur au plus tard 60 jours avant le début du bilan. Elle indique les dates et la durée prévue du bilan ainsi que la dénomination de l’organisme de bilan choisi par l’agent. Elle est, le cas échéant, accompagnée d’une demande de prise en charge financière par la collectivité ou l’établissement. La réponse, motivée en cas de report ou de refus, doit être donnée dans les 30 jours suivant la réception de la demande.
Au terme du congé, l’agent doit présenter à son employeur une attestation de fréquentation effective délivrée par l’organisme de bilan. Si, sans motif valable, il ne suit pas l’ensemble de l’action, il perd le bénéfice de son congé et doit rembourser, le cas échéant, le montant pris en charge par son employeur.
Dans la fonction publique hospitalière, la demande doit être présentée au plus tard 60 jours avant le début du bilan. Elle indique les dates et la durée prévue du bilan ainsi que la dénomination de l’organisme de bilan choisi par l’agent. La réponse, motivée en cas de report pour raisons de service (6 mois maximum), doit être donnée dans les 30 jours suivant la réception de la demande.
L’agent doit faire une demande de prise en charge à l’ANFH, accompagnée de l’autorisation d’absence si le bilan a lieu pendant le temps de travail ou si telle n’est pas le cas, des documents et déclarations sur l’honneur établissant qu’il rempli les conditions d’accès.
Si, sans motif valable, il ne suit pas l’ensemble de l’action, il doit rembourser l’ANFH des frais pris en charge et son employeur du montant correspondant à la rémunération maintenue.
Pour les agents de l’Etat, la réponse de l’administration, motivée en cas de refus, doit intervenir dans les 2 mois suivant la demande.
- Congé pour VAE
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Les agents de l’Etat, les agents territoriaux et hospitaliers peuvent demander un congé pour VAE, éventuellement fractionnable, dans la limite de 24 h sur le temps de service (annuellement et par validation pour les agents de l’Etat). Ce congé vise la participation aux épreuves de validation et la préparation des candidats.
Ils peuvent utiliser leur DIF pour compléter la préparation ou la réalisation de la validation.
Dans la fonction publique territoriale, la demande doit être présentée au plus tard 60 jours avant le début des actions de VAE. Elle indique la certification professionnelle visée, les dates, la nature et la durée des actions ainsi que la dénomination des organismes de intervenants. La réponse, motivée en cas de report ou de refus, doit être donnée dans les 30 jours suivant la réception de la demande.
Au terme du congé, l’agent doit présenter à son employeur une attestation de fréquentation effective délivrée par l’organisme certificateur. Si, sans motif valable, il ne suit pas l’ensemble de l’action, il perd le bénéfice de son congé et doit rembourser, le cas échéant, le montant pris en charge par son employeur.
- Situation des bénéficiaires
-
Les agents peuvent être déchargés d'une partie de leurs obligations pour effectuer un bilan ou une VAE pendant leur temps de service.
Les agents conservent leur rémunération pendant leur absence au titre d’un bilan ou d’une VAE, qu’il s’agisse d’un congé ou non.
Les agents hospitaliers peuvent aussi effectuer leur bilan hors temps de travail sans percevoir d’allocation (sauf s’il s’agit d’un DIF).
Les agents publics hospitaliers en congé de bilan continuent à percevoir leur traitement, les primes et indemnités (y compris à caractère familiale) qu’ils auraient perçues s’ils étaient restés à leur poste de travail. Ils ont droit au remboursement des frais de déplacement liés au bilan que celui-ci ait lieu ou non pendant le temps de travail.
Mise à disposition d’agents territoriaux : c’est la collectivité territoriale (ou l’établissement territoriale) d’origine qui prend les décisions relatives aux congés pour VAE ou aux congés de bilans de compétences, après avis du ou des organismes d’accueil.
- Financement de la VAE et du bilan
-
Agents de l’Etat : Les dépenses relatives aux actions de bilan ou de VAE (participation et préparation sont supportées par l’organisme employeur dont relève l’agent.
Agents publics hospitaliers ou territoriaux : Les dépenses de bilan ne peuvent être financées sur le plan de formation. L’ANFH assure ce financement pour les agents hospitaliers sur demande. Les dépenses pour l’accompagnement VAE peuvent être prises en charge au titre du plan de formation, avec, pour les agents territoriaux, l’appui éventuel du CNFPT.
Le financement de la VAE s’effectue dans le cadre d'une convention entre l'employeur, l'agent et le ou les organismes concourant à la réalisation de l’accompagnement de la validation.
- Contacts
-
Fonction publique territoriale :
CNFPT - Délégation régionale
50 bd du Grand Cerf BP 30384 - 86010 Poitiers Cedex - Tél : 05 49 50 34 34 - Site internet : www.poitoucharentes.cnfpt.frFonction publique de l’Etat :
Ministère chargé de la fonction publique - Site internet www.fonction-publique.gouv.fr
Fonction publique hospitalière :
ANFH - Délégation régionale
26 rue Gay Lussac - BP 40951 - 86038 Poitiers Cedex - Tél : 05 49 61 44 46 - Courriel : poitoucharentes@anfh.asso.fr
- Textes de référence
-
Fonction publique territoriale : Loi n° 2007-209 du 19/02/07 et décrets n° 2007-1845 du 26/12/07 et n° 2008-580 du 18/06/08.
Fonction publique de l’Etat : Loi n° 2007-148 du 02/02/07 et décrets n° 2007-1470 du 15/10/07 et n° 2007-1942 du 26/12/07.
Fonction publique hospitalière : Loi n° 2007-148 du 02/02/07 et décrets n° 2008-824 du 21/08/08
La charte d’accompagnement VAE Champagne-Ardenne
Charte des services de l’Etat pour l’accompagnement des candidats à une certification professionnelle par la voie de la Validation des Acquis de l’Expérience
Vous êtes candidat à l’obtention d’un titre ou d’un diplôme professionnels par la voie de la VAE et votre demande a été déclarée recevable* par le ministère certificateur concerné.
Vous entrez maintenant dans une démarche de présentation de votre expérience qui sera soumise à un jury de validation.
Pour vous aider dans cette démarche, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement*.
Les ministères certificateurs vous proposent un dispositif d’accompagnement garantissant une même qualité des prestations sur l’ensemble du territoire ...
Ils s’engagent à :
Vous fournir une information claire sur les procédures et les acteurs de l’ ,
Vous offrir des adaptées,
Vous proposer des et des durées en cohérence avec vos besoins et vos contraintes,
Vous fournir les Ressources documentaires nécessaires à la valorisation de votre expérience,
Vous garantir la qualité des prestations d’accompagnement,
Etre à l’écoute de vos remarques
Voir la Charte qualité.
Glossaire des principaux termes
Glossaire des principaux termes utilisés dans la charte
Visualisation d’un parcours de VAE
Charte de l’accompagnement
VAE et GPEC
VAE et Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
Le guide "VAE et GPEC : une expérimentation d'accompagnement d'acteurs en Haute-Normandie - Repères pour l'action" (Juin 2013) vient d'être publié.
Il retrace une expérimentation qui s'est déroulée en 2011 et 2012, sur le thème de la VAE-GPEC. Financée par le Direccte Haute-Normandie et le Fonds Social Européen, coordonnée par le Crefor (Mission Professionnalisation) et animée par deux prestataires (Nathalie Préterre et Stéphane Mabon), cette action a rassemblé 7 porteurs régionaux de projets de développement de la VAE : Aract , Capeb, Opcalia, Unifaf, Uimm, Opca Transports, Verre RH (Filière Verre).
Le guide présente à la fois le processus d'accompagnement des porteurs de projets, et leurs fiches projets (plus bibliographie, lexiques...). Une circulaire de la DGEFP et une recommandation européenne sont jointes au guide.
Accompagnement à la professionnalisation des acteurs.
Ambassadeurs métier, formation, VAE
L'évaluation, réalisée par le centre associé régional au Céreq de Bordeaux, portait sur la mise en oeuvre du processus de coordination, ses effets sur les pratiques des partenaires impliqués en région et les bénéficiaires finaux du dispositif. La méthode qualitative a été privilégiée. Que ce soit côté ambassadeurs ou bénéficiaires interrogés, le projet suscite l’adhésion et son utilité est largement reconnue. Cependant, une des difficultés rencontrées par cette expérimentation tient aux responsabilités entrecroisées sur les publics scolaires, entre le rectorat et la région.Tout l’enjeu repose sur la coordination de leurs actions. Télécharger la publication.
Note de synthèse
Le projet de la Région Basse-Normandie est né de multiples constats: celui d’un taux de sorties sans diplôme et sans qualification préoccupant; celui de secteurs professionnels ne rencontrant pas ou peu de main d’oeuvre; et celui de nombre de places vacantes dans des filières de formation pouvant conduire à ces secteurs. Il s’inscrit dans l’objectif de contribuer à décloisonner un champ des politiques scolaires - celui de l’orientation scolaire et professionnelle - et la nécessité de penser l’ensemble des enjeux qui le produisent et le façonnent à l’interface entre deux mondes, l’éducatif et l’économique. Par ailleurs, le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP) instauré par la loi de 2009 comprend la définition des priorités relatives à l'information, l'orientation et la VAE. Sa signature est conjointe entre le Président de région et l'État, Préfet de région et Recteur au titre des autorités académiques. L’action du Conseil régional innove ainsi de par la coordination qu’elle engage.
I. L’expérimentation
1. Objectifs du projet et nature de l’action expérimentée
L’expérimentation a pour objectif de mettre en place à moyen terme sur l’ensemble des territoires bas-normands un réseau d’« ambassadeurs métiers », « ambassadeurs formation professionnelle » et « ambassadeurs validation des acquis de l’expérience (VAE) » accessibles et disponibles sur leur lieu de travail ou de formation afin de décrire leur métier, parcours de formation professionnelle ou expérience en matière de VAE, auprès de jeunes scolaires ou suivis en mission locale, mais aussi d’étudiants, de familles, demandeurs d’emploi et salariés en démarche de reconversion.
La gestion du projet a généré différentes séquences qui peuvent se recouvrir dans le temps. 1) Stabiliser la définition du projet: en comité technique toutes les parties prenantes (rectorat, branches professionnelles et acteurs de l’AIO) débattaient avec le porteur des différentes décisions afférentes à la mise en oeuvre des réseaux d’ambassadeurs. 2) Constituer le réseau: informer et mobiliser les secteurs professionnels. 3) Informer le public de son existence: informer et mobiliser les réseaux de l’AIO et les établissements scolaires, le présenter au cours de forums dédiés aux métiers et à l’orientation. 4) Mettre en relation l’offre et la demande d’information sur les métiers: concevoir et réaliser un site dédié à l’expérimentation. 5) Animer: organiser une réunion de lancement, adresser une lettre bimensuelle aux ambassadeurs, visites auprès des ambassadeurs. 6) Garantir la qualité de l’action des ambassadeurs: définir les chartes.
Notre équipe est investie dans le projet depuis sa conception dans un accompagnement au fil de l’eau de l’expérimentation. La logique était donc celle d’une « évaluation embarquée ». Sans aller jusqu’à rétroagir sur l’action, notre participation aux rencontres entre le porteur et ses partenaires, l’observation du processus en cours de construction, nos rencontres régulières avec le porteur, notre initiative de rapport intermédiaire restitué en comité technique, l’ensemble de ces interactions tendaient à rendre notre
approche participative. Toutes ces occasions mettaient à jour des points de vigilance permettant des ajustements réguliers de l’expérimentation. La nécessité d’améliorer la communication en direction des scolaires s’est ainsi confirmée, et une action de présentation du dispositif dans les établissements s’est engagée au printemps dernier.
2. Objectifs et modalités de l’évaluation
Les techniques utilisées pour conduire cette étude évaluative ne sont pas spécifiques à cette évaluation mais adaptées à son objet. Au regard de notre objectif - éclairer, renseigner la mise en oeuvre du processus de coordination, en apprécier les effets sur les pratiques des acteurs en région (partenaires impliqués) et les bénéficiaires finaux du dispositif - la méthode qualitative a été privilégiée. Pour comprendre les pratiques constitutives de l’expérimentation et les représentations qui les sous-tendent, nous avons principalement mobilisé la technique de l’entretien semi directif auprès des différentes parties prenantes: partenaires, ambassadeurs, bénéficiaires, acteurs de l’AIO. Ces entretiens ont été complétés d’analyses documentaires, d’observations de rencontres, réunions en comité technique, comité de pilotage ou autres types de rencontres (groupe de travail structures relais, réunion avec les organismes de formation). Complémentairement, par voie de questionnaire, nous nous sommes attachés à recueillir des données relatives à la perception du dispositif par les bénéficiaires (motivation à y entrer, effets identifiés, etc.) et aussi à mesurer leur satisfaction.
Ainsi, si l’ensemble de l’évaluation est nourrie par la partie qualitative, l’évaluation des effets perçus par les bénéficiaires croise les réponses au questionnaire et celle d’un entretien collectif réunissant cinq bénéficiaires en fin d’expérimentation sur la base du volontariat. L’analyse de la coordination se base sur l’exploitation des entretiens, sur certaines dimensions les réponses au questionnaire sont adjointes.
II. Enseignements de politique publique
1. Résultats de l’évaluation
Effets sur les publics
Tous volets confondus, les publics ciblés par l’expérimentation étaient les jeunes scolaires en classe de 3e de découverte professionnelle; les jeunes lycéens de terminale souhaitant s’orienter vers une filière professionnalisante; les jeunes sortant précocement du système éducatif sans qualification et les jeunes suivis par les missions locales bénéficiant d’un contrat d’accompagnement. Le volet actuellement le plus développé en nombre d’ambassadeurs est le volet Ambassadeurs métier. Aussi, les constats évaluatifs présentés dans cette partie seront centrés sur ce volet. S’ils sont à prendre avec précaution (taux de réponse 19%), les résultats du questionnaire montrent que les publics ayant eu recours au dispositif sont majoritairement des demandeurs d’emploi. Cette population constitue 63,6% des répondants. Par ailleurs, plus de moitié des répondants a plus de 25 ans (56,7%) et 12% déclare être sans diplôme.
Au regard des résultats d’évaluation, questionnaire et entretiens, l’attractivité du dispositif n’est pas en cause. Que ce soit côté ambassadeurs ou bénéficiaires interrogés, le projet suscite l’adhésion. Cependant, une des difficultés rencontrées par cette expérimentation tient aux responsabilités entrecroisées sur les publics scolaires, entre le Rectorat et le porteur de projet (la région) qui n’a pas de ce fait de capacité institutionnelle d’action pleine et entière. Tout l’enjeu repose sur la coordination de leurs actions.
Quant à l’utilité du dispositif, celle-ci est largement reconnue. Pour 94% des bénéficiaires, la rencontre ou l’échange a été utile pour l’obtention d’une « information concrète sur le métier » (1ère raison évoquée soit 57% des réponses) : débouchés, conditions de travail, avantages, contraintes, etc., autant d’informations que les bénéficiaires « n’auraient pas obtenues par ailleurs » (2nde raison évoquée, 50% des réponses); leur permettant de « confirmer le choix pour le métier » (30% des réponses), ou de « l’infirmer » (10% des réponses). Les effets perçus correspondent bien à la nature et au positionnement de l’outil tel que prévu par le porteur et ses partenaires.
Les résultats de l’évaluation font apparaître 1/ que le projet d’orientation avant la rencontre avec un ambassadeur diffère selon le niveau de formation. 2/ que plus ce niveau de formation est élevé, plus le projet d’orientation est avancé. Et 3/ que plus le projet est avancé, plus la rencontre ou l’échange avec l’ambassadeur sont sollicités. Dès lors, l’une des conditions pour garantir l’adhésion des moins diplômés au dispositif pourrait être d’accompagner la population de niveau de formation inférieur au baccalauréat dans la définition d’un projet d’orientation avant d’envisager une rencontre avec un ambassadeur. Se confirme ici le maillon essentiel que constituent les professionnels de l’AIO. Leur incontournable implication gagnerait sans doute à être appuyée par l’intervention du Service académique d'information et d'orientation (SAIO) aux cotés de la Délégation académique à l'enseignement technique (DAET) déjà impliquée dans l’expérimentation.
Gouvernance du projet et coordination d’acteurs
Le projet a bénéficié dès sa conception d’un portage politique régional et académique soutenu. Sur le volet communication, il faut noter le lancement officiel en janvier 2011 du réseau Ambassadeurs Métier, Formation, VAE, par Yanick SOUBIEN, 2ème Vice-président en charge de la Formation et de la Politique de l'emploi, avec la participation des organisations professionnelles et des autorités académiques. Sur le versant opérationnel, un poste de chargée de mission à temps plein a été attribué au projet.
Au service de la mise en cohérence des réseaux, différents leviers émergent des entretiens. En premier lieu, la non concurrence des dispositifs. Conçu pour être un outil complémentaire, et non en remplacement des outils existants, le dispositif étudié ne discrédite pas l’action des opérateurs de l’AIO. Le second gage de la qualité de la construction de l’action ressort de la clarté des objectifs et de leur perception relativement homogène. Cependant, la multiplicité des intérêts à coopérer et les registres d’implication différents constituent une difficulté récurrente à travailler dans un partenariat tripartite entre le Conseil régional, le Rectorat et les organisations professionnelles.
L’expérimentation inscrite au coeur de cette triangulation d’acteurs visait donc à réussir à transcender les logiques institutionnelles. Pour atteindre cet objectif, le porteur a pu s’appuyer d’une part sur des outils existants (telle la charte de l’orientation tout au long de la vie, signée avec l’Etat et les partenaires économiques), et une certaine habitude de travail en commun (telle la manifestation « Place aux métiers » qui mobilise chaque année ces mêmes partenaires autour de la découverte des métiers, etc.); et, d’autre part, sur les rencontres régulières qu’il générait et qui permettaient les ajustements nécessaires à la poursuite d’une collaboration qui ne soit pas que d’intention. La réussite du projet se signe par son institutionnalisation au sein du CPRDFP et des contrats d’objectifs.
Les résultats de l’évaluation montrent que l’expérimentation s’inscrit dans la lignée des voies d’amélioration de l’orientation scolaire et professionnelle pointées par de nombreux rapports publics. L’enjeu était d’améliorer l’information sur les métiers, faiblesse de l’orientation scolaire et professionnelle largement débattue. Le processus de coordination mis en oeuvre vise également à permettre d’aller vers une politique globale d’orientation tout au long de la vie, logique à l’oeuvre dans les autres pays de l’Union européenne. De par les contenus cognitifs et normatifs qu’il tisse et les réseaux d’acteurs qu’il implique, l’instrument peut être considéré comme un vecteur potentiel de changements.
2. Validité externe des résultats et perspectives de généralisation/essaimage
Le caractère expérimental de la démarche peut largement être affirmé. Le projet a été conçu et mis en oeuvre dans la temporalité d’une expérimentation. Aucun effet d’aubaine ni de substitution ne peut être relevé. De plus, sa dimension expérimentale tient à la nature de l’information délivrée d’une part, et tient d’autre part à la configuration des partenariats envisagés. Ici la découverte de l’entreprise se fait in situ. La rencontre avec un professionnel sur son lieu de travail accroît la dimension concrète de l’information délivrée. D’autre part, le projet, en définissant un cadre d’interactions entre acteurs publics et économiques privés, renforce le changement engagé dans la conduite de la politique considérée, celle de l’orientation. La création d’un instrument, le réseau « ambassadeurs » et son usage, montre qu’une certaine redéfinition des règles du jeu institutionnel est possible.
Comme toute expérimentation celle-ci s’appuie sur une dynamique de changement faite d’ajustements et d’apprentissages. In itinere, lors d’échanges informels avec le porteur nous rendions des résultats de nos observations. Ces échanges pouvaient être l’occasion de réajuster à la marge l’action en cours dans certaines de ses dimensions, reconnaissance des ambassadeurs, animation du réseau, etc. Plus formellement, à notre initiative, nous avons présenté un rapport d’évaluation intermédiaire au comité technique en novembre 2011 reprenant l’économie générale du projet depuis le lancement.
Pour faire vivre un projet similaire, des leviers et points de vigilance sont à relever. Parmi les premiers, pour l’implication des professionnels citons les contrats d’objectifs, les relations des professionnels avec les CFA, les formations de tuteurs et maîtres d’apprentissage. Parmi les seconds, relevons l’algorithme de recherche d’ambassadeurs sur le site dédié. Placer le secteur d’activité en clé d’entrée laisse échapper la transversalité de certains métiers et en laisse d’autres ignorés. Autre point de vigilance, la cohérence entre l’offre d’ambassadeurs métier et l’offre de formation, l’articulation entre l’offre d’ambassadeurs métier et l’offre d’ambassadeurs formation. Notons également que l’expérimentation entre en résonance avec ce que nous avons nommé « l’injonction de coordination » ou l’extrême valorisation des notions de réseau et de partenariat dans les politiques éducatives.
Conclusion
Les leviers dont il est fait état ici ne sont pas propres au territoire expérimental. Sur ceux-là, la transférabilité du dispositif peut s’appuyer. Au champ des difficultés à le mettre en oeuvre, le projet interroge les liens entre le Conseil régional, en charge de la formation professionnelle continue, de l’apprentissage et du développement économique et social du territoire; l’Etat, garant du droit à l’éducation; et les partenaires sociaux en charge du droit à l’emploi et à la qualification. Cette configuration prévaut dans l’ensemble des régions. L’expérimentation évaluée a engagé un peu plus d’horizontalité dans une politique jusqu’alors verticale et très sectorisée en France. Sur d’autres territoires, certains liens entre les acteurs de l’orientation existent, d’autres restent à construire ou à conforter. De leur configuration dépend l’inscription de ce type d’instrument dans les pratiques des acteurs.