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Formation Continue du Supérieur
enseignement superieur
9 septembre 2015

Mettre en place une véritable formation tout au long de la vie (StraNES)

Mettre en place une véritable formation tout au long de la vie (StraNES)
La formation tout au long de la vie (FTLV) est un impératif pour donner de nouvelles chances d’accès à l’éducation supérieure et pour accompagner les évolutions des besoins dans les entreprises et sur le marché du travail. Un développement important de la FTLV est nécessaire pour contribuer à combler l’écart de formation entre les jeunes et les moins jeunes (seulement 20 % des 55-64 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur contre 43 % des 25-34 ans). C’est un objectif que les établissements d’enseignement supérieur doivent pleinement assumer. Pour cela, il sera nécessaire d’adopter des règles incitatives claires et de décloisonner formation initiale et formation professionnelle continue.
« Un développement important de la formation tout au long de la vie est nécessaire pour contribuer à combler l’écart de formation entre les jeunes et les moins jeunes. »

Décloisonner la formation initiale et la formation continue
 La FTLV ne peut se développer en marge de la formation initiale. Il s’agit, à l’inverse, d’envisager l’ensemble de la formation d’une personne comme une trajectoire au cours de laquelle elle suivra des formations à temps plein, travaillera tout en accumulant des acquis qui pourront être valorisés, suivra des formations tout en continuant à travailler… Cela conduit nécessairement à penser l’offre de formation des établissements et à faire évoluer le statut de l’étudiant pour qu’une partie importante des cursus puisse être suivie par des étudiants par ailleurs salariés. Au-delà du bénéfice pour ces derniers, c’est aussi une richesse pour les étudiants de formation initiale et les enseignants de profiter de la participation de publics ayant des expériences professionnelles.
« C’est toute l’ingénierie de l’ensemble de l’offre de formation qui doit être pensée et organisée pour accueillir ces nouveaux publics. »
Pour parvenir à ce résultat, les formations doivent contenir des modules accessibles à des personnes en reprise d’études, en formation continue qualifiante comme diplômante. C’est toute l’ingénierie de l’ensemble de l’offre de formation qui doit être pensée et organisée pour accueillir ces nouveaux publics, proposer des formes pédagogiques originales et répondre dans le même temps aux attentes de la jeunesse pour plus de souplesse, de réussite et de reconnaissance des apprentissages professionnels ou informels. Il s’agit aussi de nouer un dialogue avec les entreprises et les branches professionnelles pour mieux appréhender les besoins de formation, étant entendu que la responsabilité pédagogique doit rester la prérogative des établissements d’enseignement supérieur, afin notamment d’éviter tout conflit d’intérêts. Par ailleurs, les modalités de la validation des acquis de l’expérience (VAE), doivent être rendues plus rapides et efficaces afin que ce dispositif joue pleinement son rôle de levier au service du développement de la formation tout au long de la vie. Sont en cause la visibilité, la simplicité et la notoriété de la VAE.
Il faudra aussi revoir les indicateurs d’activité des établissements, qui ne comptabilisent aujourd’hui que les étudiants en formation initiale, ainsi que la place des services de FTLV au sein des établissements, qui doit être recentrée. Quant à l’implication des enseignants dans ces missions, elle doit être reconnue (cf. levier 2).
Il n’était pas dans la mission du comité StraNES d’analyser le fonctionnement de la formation professionnelle continue, mais nos travaux nous ont conduits à nous interroger sur ce marché concurrentiel de plus de 58 000 prestataires, peu régulé, qui fait peu de place aux institutions publiques d’enseignement supérieur (elles représentent 3,1 % du chiffre d’affaires de ce marché, % des stagiaires et 5,9 % des heures stagiaires). Si une seconde chance peut être donnée et la mobilité sociale encouragée grâce à la formation tout au long de la vie, si des compétences nouvelles doivent être acquises pour sécuriser les parcours professionnels et favoriser l’innovation dans les entreprises, si l’enseignement supérieur doit mettre en oeuvre des transformations (modulariser les formations, adapter les rythmes de formation…), il serait peut-être important que l’État lance un chantier pour décloisonner ces deux mondes et pour apporter des garanties plus fortes aux citoyens comme aux entreprises sur la qualité des formations qui leur sont délivrées. Viser les formations d’enseignement supérieur et privilégier les établissements et formations dont la qualité est attestée par une évaluation nationale est un moyen de répondre à ces enjeux. Il faudra pour cela mettre en oeuvre la loi du 5 mars 2014, qui institue le compte professionnel de formation, en incitant entreprises, organismes collecteurs et régions à orienter les financements vers des formations de niveaux I, II et III, et à reconnaître explicitement les établissements publics d’enseignement supérieur, notamment les universités, parmi les prestataires les plus pertinents.
Enfin, il est nécessaire d’examiner en profondeur tous les freins au développement de la formation tout au long de la vie. En particulier, la situation des chômeurs doit être évaluée : trop souvent, l’accès à la formation pendant la période de chômage est rendue impossible sauf à perdre des droits, car le catalogue de formations accessibles est très contraint.

Développer l’alternance dans le supérieur
L’alternance sous ses diverses formes – apprentissage, contrats de professionnalisation, formation des enseignants en deuxième année de Master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) – s’est beaucoup développée depuis plusieurs années, et est entrée dans les moeurs des établissements d’enseignement supérieur. Ce développement est bénéfique à plusieurs niveaux : pour l’image de l’alternance elle-même, qui était auparavant vue surtout comme une voie pour élèves en difficulté, pour les établissements d’enseignement supérieur, qui accueillent des étudiants au profil nouveau et stimulant, pour les entreprises, qui connaissent ainsi mieux les établissements d’enseignement supérieur et leurs formations. Toutefois, on observe que, contrairement à ce qui se passe dans le secondaire, l’apprentissage dans le supérieur ne contribue pas toujours à diminuer les inégalités sociales d’accès à la formation. Par ailleurs, les évolutions récentes ont donné la priorité à l’apprentissage dans le secondaire plutôt que dans le supérieur, ce qui est un risque. Si nous sommes conscients de l’importance de ce dispositif pour l’accès de certains lycéens au diplôme et à l’emploi, nous alertons sur le risque d’une régression de l’alternance dans le supérieur en l’absence d’un plan de développement général. Cela serait très négatif : l’alternance apparaît comme une forme d’études particulièrement adaptée pour des jeunes dont la motivation est le rapport à un métier et un environnement professionnel, leur permettant de trouver un sens à la formation. C’est donc un facteur de réussite dans l’enseignement supérieur comme dans le second degré. De plus, le développement de l’alternance dans le supérieur a permis de montrer que ce n’est en rien une voie de relégation mais à l’inverse une forme valorisée et valorisante de poursuite d’études.

Développer de nouveaux parcours de formation associés à l’emploi
Pour favoriser l’accès et la réussite à des diplômes du supérieur des bacheliers professionnels et technologiques, des formes nouvelles d’alternance pourraient être conçues dans une vraie perspective de FTLV. Il s’agit d’une part de répondre à la demande de formation supérieure des jeunes, d’autre part de prendre en compte les besoins de recrutement des entreprises qui, dans certains secteurs, ne trouvent pas de candidats pour leurs emplois, bien que le vivier existe en théorie.
« Il s’agit en quelque sorte de créer une alternance de longue durée qui participe ainsi à la sécurisation des parcours professionnels. »
Dans ces situations, des contrats de travail associés à des contrats de formation pourraient être signés, permettant au salarié de s’engager dans un parcours de plusieurs années au cours desquelles il accumulerait des crédits de formation issus soit de la validation d’acquis de l’expérience, soit de formations dispensées dans des établissements d’enseignement supérieur. La validation de ces différents crédits lui permettrait, au bout de quelques années, d’obtenir un diplôme. Il s’agit en quelque sorte de créer une alternance de longue durée qui participe ainsi à la sécurisation des parcours professionnels.
Sur ces questions, le comité StraNES a travaillé étroitement en lien avec le Comité Sup’emploi dont les premières propositions sont en phase avec les nôtres.

Encadré 5 – Des politiques volontaristes et efficaces d’apprentissage tout au long de la vie
De nombreux pays ont formalisé et mis en oeuvre une stratégie nationale pour l’apprentissage tout au long de la vie. Les pays d’Europe du Nord (Danemark, Norvège, Suède) sont – d’après l’OCDE (Regards sur l’éducation, 2014) – les pays qui réussissent le mieux à proposer une offre de FTLV. Des traits communs peuvent expliquer la réussite des pays du Nord dans ce domaine :

  • „„Approche globale couvrant tous les niveaux de l’éducation : la plupart des pays nordiques ont lancé des stratégies globales de formation des adultes qui intègrent l’éducation de base, l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur ainsi que l’éducation formelle, non formelle et informelle ;
  • „„Focale sur le parcours individuel, spécifique à chacun : compte individuel de formation, plan d’études individuel en Norvège (document que l’étudiant doit compléter en indiquant s’il envisage d’étudier à plein-temps ou à temps partiel, ainsi que le nombre de crédits ECTS qu’il entend obtenir par semestre/année académique. Le plan d’études individuel permet de suivre les progrès de l’étudiant et de suivre les étudiants qui accusent beaucoup de retard par rapport aux objectifs qu’ils ont déclarés dans leur plan) ;
  • „„Grande flexibilité des études supérieures : cours à la carte, temps partiel, cours à distance, interruption d’études ;
  • „„Voies d’accès alternatives à l’enseignement supérieur : programmes préparatoires, reconnaissances des acquis ;
  • „„Absence quasi-totale de frontière entre formations initiale et continue ;
  • „„Coopération étroite entre le système éducatif et la vie professionnelle ;
  • „„Rôle majeur d’impulsion des partenaires sociaux dans la conception et l’organisation de la formation professionnelle, tant initiale que continue ;
  • „„Fort développement du système d’éducation populaire ;
  • „„Grande importance attribuée aux dispositifs d’information et d’orientation (ex : organisation de « semaines de la formation des adultes ») ;
  • „„Gratuité des programmes d’éducation de base ou d’enseignement secondaire pour adultes ; „„Aides étatiques pour encourager la participation des plus vulnérables (aides directes, incitations fiscales pour les apprenants et pour les employeurs).

En Asie, la Corée du Sud apparaît comme un bon exemple de politique volontariste de FTLV avec :

  • „„un système de crédit (l’Academic Credit Bank System) qui permet à des personnes ayant bénéficié de différents types d’apprentissage, à l’école ou en dehors, d’obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur de niveau bachelor ou équivalent ;
  • „„une stratégie nationale aux objectifs ambitieux : construire un « système » de FTLV complet, en ligne et hors ligne, supporté par différents types d’établissements implantés sur tout le territoire ;
  • „„une offre de programmes d’enseignement adaptés à chaque étape de la vie et accessibles pour tous et partout ;
  • „„la fixation d’indicateurs de performance : nombre d’universités par région axées sur la FTLV, de programmes de FTLV, de personnes issues de milieux défavorisés y participant, nombre de villes ayant le label « FTLV ». Les évaluations réalisées à l’issue des deux premiers plans d’action sont plutôt positives : augmentation du taux de participation générale à la FTLV de 9,2 % entre 2008 et 2012, du taux de participation des personnes d’un niveau inférieur au premier cycle du secondaire de 7,1 % et de celle des groupes à faibles revenus de 8,4 %.

Documents à consulter
Recueil des contributions
Bibliographie
Les synthèses
Propositions pour une stratégie nationale de l'enseignement supérieur - synthèse du rapport
Fostering a learning society - Synthesis and main proposals
La StraNES en poche
La StraNES en poche - Petit Vademecum des quarante propositions pour une Stratégie nationale de l’Enseignement Supérieur
Voir aussi
La stratégie nationale de l'enseignement supérieur (StraNES). Voir l'article...

Rapport StraNES

9 septembre 2015

Petit Vademecum des quarante propositions pour une Stratégie nationale de l’Enseignement Supérieur (StraNES)

La StraNES : 5 axes stratégiques, 3 leviers, 40 propositions
5 axes stratégiques :
1. construire une société apprenante et soutenir notre économie ;
2. développer la dimension européenne et l’internationalisation de notre enseignement supérieur ;
3. favoriser une réelle accession sociale et agir pour l’inclusion ;
4. inventer l’éducation supérieure du XXIe siècle ;
5. répondre aux aspirations de la jeunesse.
3 leviers principaux :
1. dessiner un nouveau paysage pour l’enseignement supérieur ;
2. écouter et soutenir les femmes et les hommes qui y travaillent ;
3. investir pour la société apprenante.
Un plan d’action, décliné en 40 propositions réalistes, concrètes et opérationnelles.
P1 Élever les niveaux de qualification et développer les compétences transférables, favorisant l’innovation et la créativité, préparer aux nouveaux métiers 
P2 Faire de la Formation tout au long de la vie une réalité et rendre cette mission centrale pour l’enseignement supérieur
P3 Améliorer l’insertion professionnelle et développer l’alternance
P4 Augmenter le nombre des docteurs et développer l’emploi scientifique dans les secteurs économique et administratif 
P5 Faire des « Universités » les laboratoires de la société de demain et des leviers de la construction du lien social
P6 Investir pour attirer les talents étrangers
P7 Diversifier l’offre de formations internationalisées
P8 Renforcer la mobilité sortante des étudiants, en particulier ceux d’origine modeste, et faciliter les mobilités des personnels
P9 Élever le niveau des étudiants en langue étrangère et favoriser le développement interculturel
P10 Mieux organiser les actions de coopération internationale, notamment en Europe
P11 Développer l’accessibilité sociale et agir pour l’inclusion
P12 Développer les liens entre le secondaire et le supérieur
P13 Réformer l’orientation lycée-supérieur
P14 Favoriser la poursuite d’études supérieures et la réussite par la mise en place de passerelles et parcours adaptés
P15 Sécuriser les parcours de formation à l’université
P16 Rendre les étudiants acteurs de leur formation et développer les pédagogies actives
P17 Prévoir l’usage systématique du numérique dans la formation et l’évaluation des étudiants
P18 Développer les ressources numériques et l’éditorialisation des savoirs
P19 Favoriser l’agilité, l’innovation pédagogique et la « culture du Oui »
P20 Prendre appui sur la recherche pour faire évoluer  la pédagogie et les processus d’apprentissage.
P21 Refonder le statut de l’étudiant
P22 Dynamiser la vie étudiante, créer un environnement  favorable à la réussite
P23 Développer les bourses et l’accessibilité à l’enseignement supérieur 
P24 Développer le service civique et l’emploi étudiant cadré
P25 Développer l’accès au logement étudiant
P26 Assurer la cohérence des actions stratégiques  des départements ministériels au niveau national
P27 Assurer la mise en œuvre de la stratégie nationale à travers  la politique de site et encourager la coopération des acteurs
P28 Construire l’université fédérale du futur, en prolongeant la dynamique des groupements en y associant d’autres formations supérieures (design, culture, médico-social...)
P29 Dessiner un paysage équilibré de l’enseignement supérieur
P30 Inscrire le secteur de l’enseignement supérieur privé dans une relation renouvelée  avec l’État prenant en compte sa contribution aux objectifs stratégiques
P31 Anticiper et accompagner l’évolution des métiers  de l’enseignement supérieur
P32 Intégrer les objectifs de la StraNES dans la politique d’emploi scientifique
P33 Replacer l’activité de formation au cœur de l’activité et de la carrière des enseignants et enseignants-chercheurs, au même titre que la recherche
P34 Former tous les enseignants du supérieur
P35 Agir pour l’égalité femmes-hommes et lutter contre les discriminations
P36 Engager l’Europe à reconnaître l’enseignement supérieur  comme un investissement nécessaire à son avenir 
P37 Inciter les entreprises à investir dans l’enseignement supérieur et mieux orienter les fonds de la formation professionnelle vers le supérieur
P38 Lancer un volet du programme d’investissements d’avenir (PIA 3) dédié aux innovations pédagogiques pour réaliser la transition vers l’éducation supérieure du XXIe siècle
P39 Développer les ressources propres des établissements
P40 Assurer des financements justes, lisibles et transparents

Documents à consulter
Recueil des contributions
Bibliographie
Les synthèses
Propositions pour une stratégie nationale de l'enseignement supérieur - synthèse du rapport
Fostering a learning society - Synthesis and main proposals
La StraNES en poche
La StraNES en poche - Petit Vademecum des quarante propositions pour une Stratégie nationale de l’Enseignement Supérieur
Voir aussi
La stratégie nationale de l'enseignement supérieur (StraNES). Voir l'article...

Rapport StraNES

9 septembre 2015

Une Stratégie nationale pour l'Enseignement Supérieur : remise du rapport de la StraNES au Président de la République

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, ont participé mardi 8 septembre 2015 à la remise du rapport sur la Stratégie Nationale de l’Enseignement Supérieur au Président de la République, par Sophie Béjean, présidente et Bertrand Monthubert, rapporteur général du comité StraNES.
Ce rapport, initié par Geneviève Fioraso dans la loi du 22 juillet 2013, doit permettre à la France de se fixer des objectifs et des orientations pour les 10 prochaines années.
La stratégie nationale pour l’enseignement supérieur  propose un cap nécessaire pour permettre à la France de relever les défis  de nos sociétés contemporaines, qu’il s’agisse d’emploi, de  développement économique, de transition écologique et énergétique, de révolution numérique,  de cohésion sociale, d’égalité... Relever ces défis appelle nécessairement  un développement des savoirs et leur diffusion la plus large dans la société.
Afin de mener une réflexion ouverte à l’ensemble des acteurs et à la société civile, un comité indépendant a été installé en 2014. Ce comité a nourri sa réflexion d’auditions et de débats avec l’ensemble des acteurs et des parties prenantes : organisations représentatives des établissements, des personnels et des étudiants, responsables de l’administration et du monde de l’entreprise, chercheurs et experts de l’enseignement supérieur, représentants de la Société. Un rapport d’étape, remis en juillet 2014, a permis de proposer une première vision et d’ouvrir le débat.
Les propositions de la Stratégie nationale de l’Enseignement Supérieur (laquelle est articulée avec la Stratégie Nationale de la Recherche- S.N.R.) seront présentées aux instances représentatives et aux commissions parlementaires compétentes dans les prochaines semaines. Voir l'article...

Rapport StraNES

9 septembre 2015

Stratégie nationale de l'enseignement supérieur - StraNES

"La loi prévoit que soit élaborée, puis révisée tous les 5 ans, une stratégie nationale de l'enseignement supérieur (StraNES) qui s'inscrive dans les grandes orientations stratégiques de l'Etat. Dans le secteur auquel elle s'applique, la StraNES devra définir les objectifs nationaux engageant l'avenir à l'horizon des 10 prochaines années et présenter les moyens de les atteindre." Voir l'article...

Rapport StraNES

9 septembre 2015

Fostering a learning society - Report on the French National Strategy for Higher Education

Responding to a changing world: a challenge for higher education and research
The world is facing a number of crises and challenges as well as vast opportunities about the environment, issues of inequality, health, and implications of the digital revolution. These challenges have a common denominator: the need for knowledge and to share knowledge. Higher education and research must play an essential role in solving these challenges. As American economist and 2001 Nobel Prize winner Joseph Stiglitz so aptly expressed, we must build "a learning society" able to evolve continuously and in which each individual has been taught to learn to progress as a professional and a citizen throughout his or her life. Higher education therefore must adapt. While previously it aimed to train a small elite, today it is open to most young adults. In some countries, it is expected the vast majority of the population will hold university degrees within 10 years.
A lucid diagnosis
The report's proposals are based on an unapologetic analysis of the French higher education system's strengths and weaknesses to take on the challenges to come.
Three opinions inform these proposals:
• In a rapidly changing world, higher education is a key force for progress. For France, it may be the most influential means by which to restore economic growth and social justice.
• Our educational system offers immense advantages were France simply able to face its weaknesses lucidly.
• Ambition and determination are needed to rally all players in support of the stated objectives.
Our world is changing and facing new societal challenges. The digital revolution is transforming radically our modes of production and our access to knowledge. The labour market is increasingly polarised: trades are disappearing and workers are having to change jobs, and sometimes even professions, more often. Higher education and research are internationalising in tandem with the globalisation process.
To take on these challenges, the French higher education system’s strengths include: a solid rate of access to education thanks to nearly-free university tuition and to proactive policies implemented in the 1990s (42% of young people earn a higher education degree); a high success rate (which, contrary to popular belief, at 80% is 10 points higher than the OECD average); a diploma that acts as a bulwark against unemployment even in the current economic crisis (a graduate is 5 times less likely to be unemployed than one without a university degree); and a significant international student population (France ranks third among OECD countries in the number of enrolled foreign students).
Weaknesses in the French higher education system are well-known and include: elitism and a tendency to reproduce social inequalities (among 2010 graduates, 28% were from working class families while 65% were from managerial class backgrounds); the prevailing impact of the initial degree, the lack of opportunity to make up for a failed year, and difficulty in changing tracks; fear of downward social mobility (46% of those 18 to 30 believe they will probably be worse off than their parents); uncoordinated strategies and a rigid administration; lack of recognition of the teaching profession and of innovative pedagogical initiatives; and an overall spending for higher education as a percentage of GDP (1.5%) slightly below the OECD average (1.6%), well below that of Northern European countries, and way behind that in the United States or Canada (2.7% and 2.8% respectively).
France still occupies an important place in the world, but its position is fragile and threatened as many OECD countries are increasing their investment in higher education. Stagnating would mean going backwards and risking an identity and social crisis, a brain drain, an innovation shortfall, and a loss of competitiveness. To build on its achievements, France has no other choice but to move forward, address its weaknesses head-on, and set ambitious objectives for the future.
Five strategic tenets, three levers, and an action plan: Forty proposals for a learning society
In answer to its SWOT analysis, the committee set five strategic tenets:
• Build a learning society and strengthen our economy
• Increase the European and international components of our higher education system
• Boost social mobility and further social inclusion
• Design 21st-century higher education
• Respond to our young people’s aspirations
The committee also identified three main levers:
• Define a new higher education landscape
• Listen to and support the men and women who work in higher education
• Invest in a learning society
The report aims to provide a road map thanks to an action plan of 40 proposals that are realistic, concrete, and actionable.
These proposals form a whole and cannot be dissociated. Some of them relate specifically to a tenet or a lever, others represent multidisciplinary or crossdepartmental projects. All are interdependent and complementary, forming a coherent vision.

See also: http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/stranes/.
Download Fostering a learning society - Report on the French National Strategy for Higher Education
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Rapport StraNES

1 septembre 2015

Des possibilités d’études à temps partiel dans les établissements d’enseignement supérieur

La Documentation Française - la librairie du citoyenRapport "L'implication des universités dans la formation tout au long de la vie", par SZYMANKIEWICZ Christine, CAFFIN-RAVIER Martine, CARAGLIO Martine, GAVINI-CHEVET Christine, AMBROGI Pascal-Raphaël, PRADEAUX Henry. La Mission a décidé de limiter ses investigations aux crédits du PIA 1 attribués aux opérateurs relevant budgétairement - aux termes de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) - de la mission interministérielle Recherche et enseignement supérieur (MIRES).
Des possibilités d’études à temps partiel dans les établissements d’enseignement supérieur
La majorité des établissements d’enseignement supérieur proposent des programmes à temps partiel. Le terme de temps partiel recouvre également des formes de modularisation.
Il faut noter que l’absence d’un statut à temps partiel officiel ne signifie pas nécessairement que les établissements d’enseignement supérieur ne prévoient pas de formules flexibles. Par exemple, dans la Communauté flamande de Belgique, il n’existe pas de statut d’étudiant à temps partiel, mais tous les établissements d’enseignement supérieur doivent proposer des filières à temps partiel permettant aux étudiants d’accumuler moins de soixante crédits ECTS par année académique. De même, la catégorie « autre » du schéma ci-dessus se rapporte aux situations qui ne peuvent être décrites en utilisant la classification prédéfinie. Des pays comme l’Autriche, la Finlande ou la France ne possèdent pas de statut officiel d’études à temps partiel ou d’étudiants à temps partiel mais leur situation diffère sensiblement. Voir le rapport...

1 septembre 2015

Gestion des programmes d'investissements d'avenir relevant de la mission Recherche et enseignement supérieur

La Documentation Française - la librairie du citoyenPar CLAEYS Alain, HETZEL Patrick. La Mission d'évaluation et de contrôle de la commission des finances s'intéresse à la mise en oeuvre du programme d'investissements d'avenir (PIA) créé par la loi de finances rectificative du 9 mars 2010. Eu égard à l'ampleur du champ couvert par le PIA, la Mission a décidé de limiter ses investigations aux crédits du PIA 1 attribués aux opérateurs relevant budgétairement - aux termes de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) - de la mission interministérielle Recherche et enseignement supérieur (MIRES). Voir l'article...

28 août 2015

RERS 2015 - La validation des acquis de l’expérience : enseignement supérieur

L'édition 2015 de Repères et références statistiques est en ligne. Au sommaire: une information statistique détaillée sur le fonctionnement et les résultats de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, ainsi que les principales données sur la recherche française. Plus de 150 thèmes sont abordés dans cette publication. Télécharger la brochure Repères et références statistiques 2015.

La validation des acquis de l’expérience : enseignement supérieur
Créée en 2002, la validation des acquis de l’expérience (VAE) constitue une voie d’accès aux diplômes. C’est un moyen de reconnaissance officielle des compétences acquises par l’expérience. Dans les universités et au Cnam, 3 900 personnes ont bénéficié, en 2013, d’une VAE pour obtenir la totalité ou une partie de diplôme ou titre de l’enseignement supérieur (1).
Ce nombre baisse de 2,3 % par rapport à 2012. Depuis sa mise en place, la part des diplômes complets obtenus en premier jury a quadruplé, passant de 17 % en 2002 à 65 % en 2013 (6 points de plus entre 2012 et 2013). Les licences sont les diplômes les plus fréquemment obtenus (44 % des bénéficiaires d’une VAE) à tous les âges, mais surtout par les moins de 30 ans (2). Le master, deuxième diplôme le plus validé (37 %) intéresse principalement ceux âgés de 30 à 39 ans.
Si le master est le diplôme le plus délivré en VAE, il n’est pas le diplôme le plus souvent obtenu dans sa totalité en premier jury : 33 % l’obtiennent directement en totalité. C’est la licence professionnelle, diplôme qui vient en deuxième position après le master, qui est le plus délivré dans sa totalité en premier jury (41 %). Les principaux bénéficiaires de VAE ont un diplôme de niveau III (39 %) (3).
La licence professionnelle est obtenue avant tout par les titulaires d’un diplôme de niveau III (18 % de l’ensemble des VAE). Dans une moindre proportion, les titulaires d’un diplôme de niveau IV et de niveau V ou sans diplôme s’y intéressent aussi.
Le master est, quant à lui, davantage obtenu par des titulaires d’un diplôme de niveau II (17 %) ou de niveau III (12 %). Enfin, le DUT ou ses équivalents sont plus fréquemment obtenus par des bénéficiaires titulaires ou non d’un baccalauréat. Consulter la brochure RERS 2015. Voir l'article...
28 août 2015

RERS 2015 - Les femmes dans l’enseignement supérieur

L'édition 2015 de Repères et références statistiques est en ligne. Au sommaire: une information statistique détaillée sur le fonctionnement et les résultats de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, ainsi que les principales données sur la recherche française. Plus de 150 thèmes sont abordés dans cette publication. Télécharger la brochure Repères et références statistiques 2015.

Les femmes dans l’enseignement supérieur
La scolarisation des femmes dans l’enseignement supérieur s’est plus fortement développée que celle des hommes. En 2012, le taux de scolarisation des femmes de 17 à 29 ans dans l’enseignement supérieur est supérieur à celui des hommes quel que soit l’âge ; en 1992, le taux de scolarisation des hommes devenait supérieur à celui des femmes à partir de 28 ans (26 ans en 1991). En 2012, 49,3 % des femmes de 20 ans sont scolarisées dans l’enseignement supérieur contre 40,2 % des hommes, soit un écart de 9,1 points en faveur des femmes. En 1992, les taux respectifs étaient de 41,2 % et 32,2 %, soit un écart de 9 points.
En 2014, 55,2 % des étudiants de l’enseignement supérieur sont des femmes (2). Depuis 1980, le nombre d’étudiantes dépasse celui des étudiants en France. La proportion d’étudiantes n’a ensuite que très modérément progressé (+ 0,7 point depuis 2000). La progression la plus importante est observée dans les écoles d’ingénieurs (+ 5 points en quatorze ans), et surtout dans les formations universitaires de santé (médecine, odontologie et pharmacie) (+ 5,8 points). Elle varie de surcroît considérablement selon le type d’études.
Dès l’expression des choix d’orientation en classe de terminale, les femmes, quels que soient leurs origines sociales et leurs parcours scolaires, se portent moins que les hommes vers des filières sélectives telles que les classes préparatoires aux grandes écoles ou les études de santé. Largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (83,9 %), les femmes sont minoritaires dans les formations les plus sélectives (41,9 % en CPGE, 39,2 % en IUT) et, surtout, dans les filières à caractère scientifique (27,2 % des effectifs des formations d’ingénieurs, 29,2 % des étudiants de CPGE en filière scientifique).
Ces clivages se retrouvent à l’université où les jeunes femmes représentent globalement 58,4 % de la population étudiante. C’est dans les disciplines plus littéraires que la part des femmes est plus élevée, en particulier en langues ou en lettres-sciences humaines (70,1 %). Elles restent très minoritaires en sciences (37,1 %). Les femmes représentent désormais 63,5 % des étudiants de médecine, odontologie, pharmacie. En préparation au DUT, elles sont majoritaires dans le secteur des services (50,2 % des étudiants), mais minoritaires dans le secteur de la production (23,5 % des étudiants). Consulter la brochure RERS 2015. Voir l'article...
11 août 2015

L’enseignement supérieur (1968-2010) > L’université : vers quelle autonomie ?

Vie publique - au coeur du débat publicDepuis la fin des années 1960, l’Université a su faire face à de nombreux défis et a connu des évolutions structurelles majeures : démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur, création de formations professionnalisantes (Institut Universitaire de Technologie- IUT, licence professionnelle…), développement des relations contractuelles avec l’Etat, participation à la construction de l’Espace européen de l’Enseignement supérieur et de la recherche (processus de Bologne).
Dans le même temps cependant, l’Université se caractérise par un manque continu de moyens, elle est peu attractive pour les enseignants-chercheurs, au regard des conditions d’accueil, des salaires proposés, comme pour les meilleurs élèves des lycées qui lui préfèrent les classes préparatoires et les grandes écoles. De plus, le taux d’échec des étudiants en première année est alarmant (plus de 80 000 jeunes quittent chaque année l’enseignement supérieur sans être diplômés, un tiers des étudiants redoublent leur première année, selon le rapport Hetzel de 2006). Le rayonnement de l’université française est finalement assez faible, à la veille de la réforme entreprise en 2007. Ce constat est partagé par la communauté universitaire, enseignants, chercheurs, étudiants. Les choix gouvernementaux ne font pourtant pas consensus.
Présentée comme une réponse aux maux de l’université, la loi sur les libertés et les responsabilités des université (LRU) de 2007 s’inscrit dans le prolongement des évolutions initiées par Edgar Faure en 1968, Alain Savary en 1984. Prônée depuis 1968, l’autonomie a ses apologues et ses détracteurs : est-elle la seule voie susceptible de redresser l’état de la recherche et du système de l’enseignement supérieur ou au contraire est-elle une remise en cause du service public de l’enseignement supérieur ?
Dès 2008, les universités ont modifié leurs statuts et procédé aux élections rendues nécessaires par la nouvelle gouvernance. D’ici 2012, elles devraient toutes être autonomes et disposer de nouvelles compétences et de responsabilités élargies à la gestion d’un budget global, ainsi que des ressources humaines en contrepartie de l’évaluation de leurs résultats. Voir l'article...

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