L’apprentissage est une formation initiale au même titre qu’une formation sous statut scolaire. Que la formation soit réalisée par la voie classique ou par la voie de l’apprentissage, étudiants et apprentis obtiendront le même diplôme.
L’apprentissage est aussi un vecteur de réussite des politiques publiques liées à l’éducation et à l’emploi. Son développement favorise le rapprochement entre les acteurs socio-économiques et les établissements d’enseignement supérieur. Il renforce le lien entre l’offre de formation et les besoins du tissu économique permettant d’améliorer sensiblement l’insertion professionnelle.
Le code du travail définit l’apprentissage comme un pilier de l’éducation.Le code du travail indique dans son art. L6211-1 : « L’apprentissage concourt aux objectifs éducatifs de la nation. Il a pour objet de donner à des jeunes travailleurs, ayant satisfait à l’obligation scolaire, une formation générale, théorique et pratique, en vue de l’obtention d’une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles. » L’apprentissage contribue à l’augmentation du niveau global de qualification des jeunes. Depuis l’ouverture de l’enseignement supérieur à l’apprentissage grâce à la loi n° 87-39 du 27 janvier 1987 portant diverses mesures d’ordre social (loi « Seguin »), le nombre d’apprentis à ces niveaux a considérablement augmenté. L’apprentissage dans l’enseignement supérieur est ainsi passé de 20 000 apprentis en 1995-96 à 51 200 en 2000. À partir des années 2000, la croissance s’accélère avec l’ouverture des licences et des masters suite à la réforme LMD (Licence, Master, Doctorat), les effectifs atteignant 152 500 en 2016-2017 (soit un triplement en 15 ans). Au 31 décembre 2016, 412 400 jeunes suivaient leur formation par voie d’apprentissage, dont 37 % au sein de l’enseignement supérieur (DUT, BTS, licences, licences professionnelles, master…).
Les régions ont une compétence exclusive en matière de formation professionnelle et notamment d’apprentissage.La région est « chargée de la politique régionale d’accès à l’apprentissage et à la formation professionnelle des jeunes et des adultes à la recherche d’un emploi ou d’une nouvelle orientation professionnelle ».
A ce titre, elle définit et met en oeuvre la politique d’apprentissage et de formation professionnelle et élabore le contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelle. Après avis du comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (CREFOP), le contrat de plan régional, est signé par le président du conseil régional, le représentant de l’état dans la région (le préfet) et l’autorité académique (généralement le recteur, chancelier des universités). Il est proposé à la signature des organisations syndicales de salariés et des organisations d’employeurs représentées au sein du CREFOP.
Dans le cadre de ce contrat de plan, la région arrête annuellement un programme régional d’apprentissage et adopte la carte régionale des formations professionnelles initiales sur son territoire conformément, en particulier, à ses décisions d’ouverture et de fermeture de formations par l’apprentissage.
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