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Formation Continue du Supérieur
22 février 2013

Autonomie des universités - quel bilan?

http://www.senat.fr/fileadmin/templates/images/data/logo.pngLe mot d'accueil des rapporteurs
La commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois nous a confié la mission d’évaluer la mise en œuvre de la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, dite « loi LRU ».
Conjuguée aux effets de la loi de programme pour la recherche de 2006 et aux investissements d’avenir dans le cadre du grand emprunt, la réforme de l’autonomie des universités a profondément bouleversé les modes de gouvernance, de pilotage et de gestion budgétaire et financière de nos établissements d’enseignement supérieur. Dans un contexte de concurrence internationale accrue, la définition d’une politique de formation et de recherche toujours plus innovante, réactive et attractive s’est imposée comme un enjeu déterminant pour les universités.
Les effets de la loi LRU se sont fait sentir jusque dans les nouvelles responsabilités et obligations de service assumées par les enseignants-chercheurs mais aussi dans les conditions d’apprentissage et de vie des étudiants. En parallèle, l’émergence d’entités nouvelles (PRES, RTRA, CTRS, Idex, Labex, Equipex, SATT, IRT, Alliances…) a généré une complexification sans précédent de notre paysage universitaire. Pendant cinq ans, c’est donc la capacité d’adaptation de l’ensemble de la communauté universitaire qui a été mise à l’épreuve.
Cette mission de contrôle est ainsi l’occasion de recenser tout autant les avancées que les difficultés recensées par la communauté universitaire dans la mise en œuvre de la loi LRU. À l’heure où des contraintes considérables pèsent sur les finances publiques, il nous appartient d’évaluer l’investissement de chacun des partenaires en présence (l’État, les équipes dirigeantes, les équipes administratives et pédagogiques, les étudiants, les organismes de recherche…) dans le développement du principe d’autonomie au sein des établissements d’enseignement supérieur.
Le présent espace participatif donne précisément à chaque acteur de la vie universitaire l’opportunité d’exprimer son sentiment et de partager son expérience sur le sens et la mise en œuvre de l’autonomie des universités.
http://www.senat.fr/fileadmin/templates/images/data/logo.pngFáilte ag na rapóirtéirí
Tá an Coiste Seanad as forfheidhmiú na ndlíthe a thabhairt dúinn an tasc a mheasúnú i bhfeidhm an Dlí an 10 Lúnasa 2007 maidir le saoirsí agus freagrachtaí na n-ollscoileanna áitiúla, ar a dtugtar "LRU".
Combined le hiarmhairtí an chláir dlí 2006 infheistíochtaí taighde agus sa todhchaí i an iasacht mór, tá an athchóiriú de neamhspleáchas na hollscoile tá athrú nach beag ar na modhanna rialachais, a rialú agus buiséadach agus bainistíocht airgeadais ár n-institiúidí ardoideachais
. Níos mó...
9 décembre 2012

New legislation is a blow to university autonomy

http://enews.ksu.edu.sa/wp-content/uploads/2011/10/UWN.jpgBy Nicola Jenvey. South Africa’s universities view their autonomy as sacrosanct, and so the decision by Higher Education and Training Minister Blade Nzimande to push through legal amendments that will allow him to intervene in university governance "at whim" has come as a severe blow. Last month parliament voted in favour of the Higher Education and Training Laws Amendment Bill, and last week it was approved in the National Council of Provinces –- the final step ahead of becoming law.
The bill essentially simplifies the process by which the government can place struggling universities under administration and sanctions other kinds of government interventions. But it has shocked the sector is that neither Higher Education South Africa (HESA), which represents the vice-chancellors of the country's 23 universities, nor the statutory advisory Council on Higher Education (CHE), were consulted on the amendments.
Both entities had made presentations to parliamentary bodies, arguing that the amendments would affect their autonomy. It was, said HESA Chair and Durban University of Technology Vice-chancellor Ahmed Bawa, “extraordinarily disappointing" that they had not been consulted before the bill went to parliament – especially as the amendments were "devastating". Read more...
1 novembre 2012

Facs autonomes - peu de neuf pour les étudiants

http://tempsreel.nouvelobs.com/themes/header/images/logo-nobs.pngPar . Passées en force malgré grèves et protestations, la réforme des universités n’apporte pas de grands changements sur le terrain.
Souvenez-vous. Il y eut les manifs à répétition, les profs en grève mois après mois, les blocages de facs. Aucune réforme de l’université n’aura suscité une résistance aussi longue et aussi acharnée. La Loi Relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, dite LRU, avait dressé contre elle une large part de la communauté universitaire, puis les étudiants qui n’ont que tardivement rejoint la protestation. Deux années, presque trois, les enseignants surtout ont résisté, à coup de cours donnés dans les jardins, de "rondes des obstinés", d’AG à l’allure pour le moins inaccoutumée, composées de profs de droit ou de gestion, à Dauphine par exemple. Que craignaient-ils ? De voir l’université et son enseignement soumis à l’aune de la rentabilité, "marchandisés", de se voir eux-mêmes soumis à des évaluations, des objectifs de résultats.
La marchandisation du savoir

Au bout du compte, la loi a passé, la gouvernance des universités a changé. Mais qu’est-ce qui a changé? Au-delà de l’effervescence, de la création de structures regroupant plusieurs universités, parfois avec de grandes écoles, le quotidien des étudiants, lui, reste grosso modo le même. Pas plus de moyens, ni d’encadrement. Une étude du ministère indique bien qu’à la rentrée 2011, 40% avaient d’une façon ou d’une autre bénéficié du plan "Réussite en licence", le plus souvent sous forme d’un tutorat dont la plupart se disent satisfaits, mais les résultats n’ont pas suivi. Le taux d’échec s’est même aggravé en cinq ans. Si les facs n’ont pas été contraintes de se vendre au grand capital, peinant à boucler leur budget, certaines parmi les plus dynamiques comme Nantes ou Paris 1 ferment des cursus. Suite de l'article.
http://tempsreel.nouvelobs.com/themes/header/images/logo-nobs.png Με . Παρελθόν δύναμη παρά τις απεργίες και διαμαρτυρίες, πανεπιστημιακή μεταρρύθμιση δεν επιφέρει σημαντικές αλλαγές στο έδαφος.
Θυμηθείτε.
Υπήρξε οι επαναλαμβανόμενες διαδηλώσεις, οι δάσκαλοι μήνες μετά την απεργία μήνα, FACS μπλοκαρίσματα. Περισσότερα...
23 septembre 2012

Government mounts attack on university autonomy

http://enews.ksu.edu.sa/wp-content/uploads/2011/10/UWN.jpgBy Eugene Vorotnikov. The Russian government is considering a radical shift in the management of national universities, in an attempt to strengthen their research potential and Russian science. But there are fears that the move will erode university autonomy.
During the Soviet era the Russian National Academy of Sciences was the centre of research activity in Russia, and the role of universities in academic life was limited to training specialists for various industries. However, in recent years the position of the academy in Russian science has weakened, forcing the government to think about alternative ways to develop research. Under changes hailed by the Ministry of Education and Science, and in particular Minister Dmitry Livanov, national universities will become the new centres of research in Russia in the next decade.
This is expected to happen after university reforms are completed and up to 20% of institutions are closed. There are plans to cut one in five of Russia’s 600 universities and 30% to 35% of its more than 1,400 university branches that are identified as inefficient by a state commission. The Russian government makes no secret of its plans to rely in future on university research instead of the academy, which according to some officials has an outdated structure and needs to be modernised.

22 septembre 2012

University autonomy in Austria – a review

http://uv-net.uio.no/wpmu/hedda/wp-content/themes/hedda/styles/blue/head-bg.jpgBy Philipp Friedrich. Much has changed in the last ten years since Austrian universities were reformed by the Universities Act 2002. The idea behind this law was to prepare Austrian universities for a global future where a changing environment forces universities to flexibly respond  to new developments and demands, where the international dimension of science becomes more and more important and where funding of education becomes unstable and unpredictable due to public spending cuts. How can the Austrian universities act and succeed under these circumstances? How will they be able to deal with issues like massification, the implementation of the Bologna reform, while simultaneously guaranteeing high quality and performance in research, teaching and learning?  Less political interference, economic benchmarks and university autonomy are seen as a possible solution to these challenges.
The most challenging issue in the recent years has been the massification at Austrian universities, especially through a growing number of foreign students. Austrian universities are attractive for (European) students because they do not increase tuition fees[1] in general and provide free choice and access to higher education.

8 septembre 2012

Update on EUA’s University Autonomy Tool

The Belgian region of Flanders has now been included in EUA’s interactive University Autonomy Online Tool, which allows users to view and compare comprehensive data on university autonomy in 29 European higher education systems (the project covers 29 systems in 27 countries, including three German federal states and the Belgian region of Flanders). The tool, which was launched in February 2012, facilitates the benchmarking of national policies, raises awareness among universities, and provides researchers with a comprehensive set of data for further studies.
On the website (www.university-autonomy.eu) users have access to detailed information on the state of university autonomy in Europe. Through interactive visualisations that cover four broad autonomy dimensions (organisational, financial, staffing, academic) and 38 autonomy indicators, users can study their own higher education system and compare it with others. When clicking on a flag, they are presented with an ‘at a glance’ system profile and data on each autonomy indicator for that country. Users can also view autonomy rankings, based on scores that were calculated for each higher education system and autonomy dimension. The University Autonomy Tool mostly describes the state of university autonomy in late 2010. The data on Flanders (Belgium) was collected in early 2012.
EUA invites other European countries that are not yet included to contribute to the further development of the online tool by providing data on the state of university autonomy in their higher education system. Please contact autonomy@eua.be for information on how to get involved.
To access the interactive online tool, click here. Please send your comments and feedback to autonomy@eua.be.
17 juillet 2012

Universités françaises : autonomes mais en crise

http://www.marianne2.fr/photo/iphone_titre_1171930.png?v=1329559257Par Ismaël Mereghetti. Il s'agissait d'une des réformes les plus valorisées du quinquennat Sarkozy. La loi sur l'autonomie des universités devait offrir à l'enseignement supérieur français une plus grande souplesse, davantage de dynamisme et une meilleur visibilité sur le plan international. A l'heure actuelle, un quart des établissements est en grande difficulté financière.
Les premiers effets de la loi sur l'autonomie des universités se font sentir. Près de 20 grandes universités risquent de faire face à des déficits conséquents en 2012. Selon un audit de la Cour des Comptes rendu public il y a quelques jours, il manquerait près de 120 millions d'euros au budget de l'enseignement supérieur. Concrètement, les établissements en difficulté disposeraient d'une trésorerie proche voire inférieure à un mois de fonctionnement, bien en deça du seuil de prudence. La situation n'est certes pas catastrophique, mais ne fait que confirmer une tendance inquiétante : depuis deux ans, les budgets sont de plus en plus serrés et le nombre d'universités dans le rouge ne cesse de croître. En novembre 2011, 8 établissements étaient en déficit et le ministre de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, se félicitait alors que la «très grande majorité soit en bonne santé financière» et blâmait les quelques moutons noirs pour leur mauvaise gestion financière.
Les difficultés semblent en réalité bien plus structurelles. Comment en est-on arrivé là? La loi sur l'autonomie de 2007 a confié aux présidents des universités la gestion de la totalité de leur budget, masse salariale comprise. 90% du budget provient d'une dotation de l'Etat. Or, si l'Etat a alloué aux universités des sommes 3 à 4 fois supérieures aux budgets antérieurs à la loi, il semblerait que les coûts de la masse salariale ne soient pas suffisamment pris en compte. Le GVT - glissement vieillesse technicité -, la hausse de la masse salariale par le seul fait du vieillissement de certains personnels qui changent d’indice, n'est pas financé et engendre des dépenses supplémentaires non prévues au départ. De même, les universités scientifiques, à forte activité de recherche, voient leurs crédits de fonctionnement sous-estimés, car le ministère prendrait mal en compte le personnel technique et les ingénieurs indispensables pour faire fonctionner les laboratoires. Enfin, autres problèmes budgétaires : le «décret licence» d’août 2011, signé par Laurent Wauquiez, exige 1500 heures de cours sur trois ans, mais aucun crédit supplémentaire n’a été prévu pour les financer. Dans le même registre, le 10e mois de bourse des étudiants (160 millions d'euros) a été «oublié» dans les budgets fixés par l'ancien gouvernement selon Geneviève Fioraso, la nouvelle ministre de l'enseignement supérieur.
Face à ces difficultés, les universités françaises, dont les quatre meilleures au classement de Shanghai, doivent faire des économies. Les présidents commencent à rogner sur les dépenses d'investissements afin de dégager de l'argent pour le simple fonctionnement courant des établissement. Le renforcement de la sécurité des bâtiments ou encore l'informatisation des universités sont ainsi mis en suspens. Pour Jean-Loup Salzmann, en charge de la commission des moyens à la Conférence des présidents d’universités (CPU) et président de Paris-Nord, «il serait impensable qu’un gouvernement de gauche, qui mise sur la jeunesse et sur la recherche, mette les universités à la diète budgétaire ou, pire, les place sous tutelle» (Le Monde daté du 6 juillet). La lutte est engagée avec Bercy...
Une réforme qui fait consensus ?

La loi sur l'autonomie des universités a longtemps été présentée comme le grand succès de la mandature Sarkozy. En septembre dernier, l'ancien président vantait encore les bienfaits de cette loi, expliquant qu'elle permettait de mettre fin à «des années de disette budgétaire pour les universités». Les difficultés des universités avant la loi telles que les décrit Nicolas Sarkozy semblent étrangement proches des difficultés actuelles : «Le budget augmentait mais comme les effectifs décuplaient, le budget en valeur relative diminuait». Constat strictement équivalent à la situation présente, quelques années après la mise en application de la réforme. Réforme qui devait obligatoirement s'accompagner de moyens selon l'ancien président, qui le confirme ici à plusieurs reprises...
A gauche, nombreux étaient les soutiens de l'autonomie des universités. En 2007, François Hollande déclarait au Nouvel Observateur qu'il était pour la réforme... si des garanties financières étaient données.
De même Ségolène Royal, en août 2011, allait plus loin que le gouvernement et souhaitait donner encore plus d'autonomie aux établissements universitaires.
Jack Lang, ancien ministre de l'Education, affirmait quant à lui à L'internaute que le «gouvernement allait dans le bon sens»:
Isabelle This Saint-Jean, conseillère de François Hollande sur l'enseignement supérieur pendant la campagne présidentielle, déclarait en janvier dernier: «L’autonomie de gestion, je ne suis pas sûre qu’il faille y revenir. Avant, il fallait quand même presque écrire au ministère pour avoir des stylos! » Tout en précisant que la LRU n'était pas une vraie loi d'autonomie, «les établissements étant tenus par des moyens financiers insuffisants».
Même tonalité chez Vincent Peillon, alors simple conseiller de François Hollande, en février 2012, qui soulignait à L'internaute magazine la nécessité de la réforme:
Dans son discours de politique générale du 3 juillet dernier, Jean-Marc Ayrault a annoncé la réforme de la loi sur les universités, pour début 2013. La recherche et l'enseignement supérieur faisaient partie des mesures phares du candidat Hollande pendant la campagne présidentielle.
http://www.marianne2.fr/photo/iphone_titre_1171930.png?v=1329559257By Ishmael Mereghetti. It was one of the most valued of reforms Sarkozy quinquennium. The law on university autonomy was to offer French higher education more flexible, more dynamic and better visibility internationally. Currently, one quarter of schools is in serious financial trouble. More...
6 juillet 2012

Liberté universitaire et autonomie des établissements

https://wcd.coe.int/rsi/CM/images/Banner_fr.jpgRecommandation CM/Rec(2012)7 du Comité des Ministres aux Etats membres relative à la responsabilité des pouvoirs publics concernant la liberté universitaire et l’autonomie des établissements (adoptée par le Comité des Ministres le 20 juin 2012,  lors de la 1146e réunion des Délégués des Ministres).
Le Comité des Ministres recommande aux gouvernements des Etats membres:
1. de tenir compte, dans l’élaboration des politiques relatives à l’enseignement supérieur, des principes et dispositions exposés en annexe, et de les porter à la connaissance des organes compétents concernés afin qu’ils puissent les étudier et en tenir compte;
2. de promouvoir la mise en œuvre de ces principes et dispositions par les autorités locales et régionales et les établissements d’enseignement supérieur dans les limites imposées par l’autonomie de ces établissements;
3. de veiller à ce que la présente recommandation soit diffusée le plus largement possible auprès des personnes et instances en charge de l’enseignement supérieur;
Invite le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, le cas échéant, à transmettre la présente recommandation aux gouvernements des Etats parties à la Convention culturelle européenne qui ne sont pas membres du Conseil de l’Europe.
Annexe à la Recommandation CM/Rec(2012)7
I. Champ d’application et définitions

1. La présente recommandation porte sur le rôle et la responsabilité des pouvoirs publics dans la promotion de l’autonomie des établissements et de la liberté universitaire, en tant que caractéristiques essentielles de leurs systèmes éducatifs nationaux ainsi que de l’enseignement supérieur en Europe, et en tant que valeurs qui sous-tendent l’Espace européen de l’enseignement supérieur (EEES).
2. Compte tenu de la diversité des systèmes européens d’enseignement supérieur et de l’évolution de la population estudiantine, qui est de plus en plus nombreuse et dont les tranches d'âge, les besoins et les attentes vont croissant, les pouvoirs publics se devraient de promouvoir un cadre qui encourage à la fois la responsabilité publique vis-à-vis de l’enseignement supérieur, et la responsabilité publique de l’enseignement supérieur.
3. Toutes les définitions s’entendent
aux fins de la présente recommandation, tout en sachant qu’elles peuvent être utilisées différemment dans des contextes nationaux ou autres. Les expressions « responsabilité publique » et « pouvoirs publics » s’entendent au sens de la Recommandation CM/Rec(2007)6 du Comité des Ministres aux Etats membres relative à la responsabilité publique pour l’enseignement supérieur et la recherche.
4. La liberté universitaire et l’autonomie des établissements
sont des valeurs essentielles de l’enseignement supérieur, et elles contribuent au bien commun des sociétés démocratiques. Elles ne sont cependant pas absolues et reposent sur un équilibre qui ne peut être atteint que par le biais de délibérations et de concertations entre les pouvoirs publics, les établissements d’enseignement supérieur, la communauté universitaire que composent le corps enseignant et les étudiants, ainsi que toutes les autres parties prenantes.
5. La liberté universitaire devrait garantir le droit
des établissements et des individus d’être, les uns comme les autres, protégés contre toute ingérence extérieure excessive de la part des pouvoirs publics ou d’autres acteurs. Elle est une condition essentielle à la recherche de la vérité, tant par les universitaires que par les étudiants, et devrait s’appliquer partout en Europe. Le personnel et/ou les étudiants universitaires concernés devraient pouvoir exercer leur liberté d’enseignement, d’apprentissage et de recherche sans crainte de sanctions disciplinaires, de renvoi ou d’autres mesures de représailles.
6. La pleine application de l’autonomie
des établissements implique non seulement l’autonomie de l’enseignement et de la recherche, mais aussi l’autonomie en termes de finances, d’organisation et de personnel. Il s’agit d’un concept dynamique, qui devrait évoluer à la lumière des bonnes pratiques.
II. Principes généraux
7. Les pouvoirs publics
devraient définir le cadre régissant la liberté universitaire et l’autonomie des établissements, et suivre en permanence la mise en œuvre de ces droits fondamentaux, tout en encourageant l’adoption de stratégies viables à long terme pour l’enseignement supérieur. La responsabilité des pouvoirs publics devrait s’articuler en fonction de leurs différents rôles. Pour que la liberté universitaire et l’autonomie des établissements deviennent et demeurent une réalité, les pouvoirs publics devraient, dans certains domaines, concevoir des politiques qui appellent des mesures positives telles que l’adoption de cadres de qualifications ou des dispositions en matière d'assurance de la qualité externe, tandis que, dans d’autres domaines, il leur faudrait s’abstenir d’intervenir et éviter de définir des lignes directrices détaillées pour les curriculums et programmes d’études ou de réglementer tout ce qui touche au développement de la qualité interne des établissements, par exemple.
8. L’autonomie des établissements ne devrait pas porter atteinte à la liberté universitaire
de leurs personnels et de leurs étudiants. Les pouvoirs publics devraient mettre en place un cadre fondé sur la confiance et le respect au sein de la communauté universitaire. En effet, seul un climat de confiance peut permettre à l’enseignement supérieur d’être pleinement au service de sociétés démocratiques ouvertes et d’en favoriser l’épanouissement par la liberté de pensée, l’esprit critique et la réflexion créative.
9. La responsabilité des pouvoirs publics concernant la liberté universitaire et l’autonomie des établissements s’exerce essentiellement au niveau des systèmes d’enseignement supérieur.
En reconnaissant que les Etats membres sont responsables de l’organisation et du contenu de leurs systèmes éducatifs et que, à cette fin, un dialogue entre les établissements d’enseignement supérieur, les étudiants, le personnel et les pouvoirs publics est nécessaire, la présente recommandation pose des principes qui devraient être respectés, quel que soit le mode d’organisation des systèmes éducatifs, et qui valent pour tous les établissements d’enseignement supérieur, publics comme privés, que ces derniers soient ou non à but lucratif.
III. Mécanismes de réglementation
10. Les pouvoirs publics devraient encourager le maintien d’un dialogue permanent
sur l’avenir de l’enseignement supérieur, notamment avec les établissements d’enseignement supérieur, les étudiants et le personnel, mais aussi avec d’autres parties prenantes pertinentes, afin d’élaborer des stratégies cohérentes qui tiennent compte des évolutions internationales, de la diversité des établissements d’enseignement supérieur, des mutations sociétales et des objectifs divers et variés de l’enseignement supérieur. Lors de l’élaboration de ces stratégies, les pouvoirs publics devraient veiller à ne pas donner de directives aux établissements d’enseignement supérieur ; il est préférable qu’ils recourent à l’incitation et au dialogue pour préciser la contribution des établissements à la mise en œuvre des stratégies.
11. Les principes de la liberté universitaire et de l’autonomie des établissements
devraient également être dûment pris en considération par les pouvoirs publics dans la définition des règlements et des politiques qui s’appliquent à d’autres domaines relevant de la responsabilité publique. Les pouvoirs publics devraient ainsi concilier la nécessité de prévoir des règles et réglementations générales assurant la protection des individus et garantissant une saine administration des affaires publiques, et les principes de liberté universitaire et d’autonomie des établissements. Le suivi des implications des textes juridiques devrait tenir compte des différents modes de réglementation du statut des personnels universitaires, qu’ils appartiennent ou non à la fonction publique.
12. Les pouvoirs publics et autres intervenants
dans les structures et mécanismes de gouvernance de l‘enseignement supérieur devraient respecter les principes de la liberté universitaire et de l’autonomie des établissements. Le développement et l’utilisation du savoir ne sauraient être rattachés à aucun intérêt particulier d’ordre politique, économique, social ou autre. Les pouvoirs publics devraient encourager l’instauration d’un cadre collectif fondé sur le respect et l’engagement mutuels, en laissant aux établissements le rôle majeur qui leur revient.
13. Dans le cadre des mécanismes de réglementation,
les pouvoirs publics devraient favoriser des procédures et des pratiques administratives fondées sur des approches souples et raisonnées qui soient adaptées aux activités menées. La gestion des établissements d’enseignement supérieur devrait permettre de développer plus avant leurs missions et priorités, définies de manière autonome.
IV. Environnement de travail
14. Les pouvoirs publics devraient créer
et préserver les conditions nécessaires à l’exercice du droit à un environnement de travail favorable. Pour ce faire, il convient d’encourager la mise en place de normes éthiques solides, conçues par les établissements conformément au cadre de l’ensemble du système. Il incombe également aux pouvoirs publics de passer en revue les mesures de lutte contre la corruption pour assurer des dispositions juridiques adéquates et encourager dans le même temps les établissements d’enseignement supérieur à définir des mesures appropriées au niveau institutionnel dans ce domaine.
15. Il devrait être de la responsabilité des pouvoirs publics
de faire en sorte de garantir l’égalité des chances dans l’accès à l’enseignement supérieur et la réussite de ces études, et de prévoir des mesures de lutte contre la discrimination concernant le personnel et les étudiants, et le développement et l’utilisation du savoir.
16. Les pouvoirs publics devraient améliorer l’accessibilité
aux résultats de la recherche – la recherche et le savoir étant un patrimoine commun.
V. Financement de l’enseignement supérieur
17. L’autonomie financière est un préalable essentiel
à l’autonomie des établissements. Les pouvoirs publics devraient assumer une responsabilité importante dans le financement de l’enseignement supérieur et de la recherche et dans l’amélioration de l’accès à l’enseignement supérieur ; il leur faut également encourager et faciliter le financement par d’autres sources, dans le respect du cadre établi par les pouvoirs publics. Quelle que soit l’origine de leurs ressources financières, il importe que les établissements d’enseignement supérieur puissent répartir et gérer ces fonds conformément aux priorités définies par leurs instances de gouvernance, dans le respect des dispositions légales et du cadre réglementaire fixé par les pouvoirs publics.
18. Les pouvoirs publics devraient veiller à ce que les subventions publiques
allouées à l’enseignement supérieur, indépendamment du mécanisme de financement, soient adaptées aux activités et aux besoins des établissements bénéficiaires.
19. Les mécanismes généraux qui réglementent le financement de l’enseignement supérieur
devraient favoriser la transparence et prévoir des mesures claires pour parer à toute menace éventuelle contre la liberté universitaire et l’autonomie des établissements par les systèmes de financement, qu’il s’agisse de sources publiques ou privées.
20. Les pouvoirs publics devraient encourager
les établissements d’enseignement supérieur à tenir dûment compte, dans leurs priorités, de la nécessité de dispenser un enseignement et de mener des travaux de recherche dans un large éventail de disciplines ainsi qu’interdisciplinaires. Sont notamment concernés l’enseignement et les travaux de recherche qui revêtent une certaine importance pour l’élaboration de stratégies démocratiques et multiculturelles, et/ou de stratégies de développement spécifiques, notamment lorsqu’il n’est pas possible de trouver d’autres sources de financement.
VI. Responsabilité relative au cadre du système général
21. Les pouvoirs publics devraient être seuls responsables
de la mise en place du cadre dans lequel s’organisent l’enseignement supérieur et la recherche. Les cadres nationaux de qualification et les mécanismes d’assurance de qualité devraient être conformes aux principes de liberté universitaire et d’autonomie des établissements, et dûment intégrer les valeurs fondamentales et la diversité des objectifs de l’enseignement supérieur.
22. Il devrait également incomber aux pouvoirs publics
de contrôler les sources de financement des établissements d’enseignement supérieur et de surveiller les éventuelles ingérences dans la liberté universitaire et l’autonomie des établissements. Les pouvoirs publics devraient être chargés au premier chef de coordonner et de diffuser des informations claires sur les systèmes d’enseignement supérieur et de fixer des lignes directrices en matière d’information sur l’offre et sur les programmes spécifiques proposés par l’enseignement supérieur.
VII. Internationalisation
23. Les pouvoirs publics,
les établissements d’enseignement supérieur et les autres parties prenantes devraient avoir une vision large et internationale du rôle et des objectifs de l’enseignement supérieur. Les pouvoirs publics devraient favoriser la mise en œuvre des politiques et des textes internationaux qui appellent à l’autonomie des établissements et à la liberté universitaire. Les accords de coopération internationale devraient se plier à ces mêmes principes. Ces deux valeurs fondamentales sont les piliers de la dimension européenne de l’enseignement supérieur, telle que l’incarne l’EEES.
Documents liés

- Réunions
- 1146e réunion des Délégués des Ministres (Salle CM) / 20 juin 2012
- Documents connexes
- CM(2012)83addF/18 mai 2012.
- CM/Del/Dec(2012)1146/7.2F/22 juin 2012.
https://wcd.coe.int/rsi/CM/images/Banner_fr.jpg~~V Σύσταση CM / Rec (2012) 7 της Επιτροπής Υπουργών προς τα κράτη μέλη σχετικά με τη δημόσια ευθύνη για την ακαδημαϊκή ελευθερία και την αυτονομία των εκπαιδευτικών ιδρυμάτων (που εγκρίθηκε από την Επιτροπή Υπουργών στις 20 Ιουνίου 2012 την 1146η σύνοδο αναπληρωτών υπουργών).
Η Επιτροπή των Υπουργών συνιστά στις κυβερνήσεις των κρατών μελών:

1.
να ληφθούν υπόψη στη χάραξη πολιτικής που αφορούν την τριτοβάθμια εκπαίδευση, τις αρχές και τις διατάξεις που ορίζονται στο παράρτημα, και να ενημερώσει τα αρμόδια όργανα ενδιαφερόμενο, ώστε να μπορούν να τα μελετήσουν και να τις λαμβάνουν υπόψη. Περισσότερα...
17 juin 2012

Universités - "autonomie sans moyens"

http://doc.cariforef-pdl.org/exl-html/vues/commun/images/rdp.jpgDepuis onze ans, les dix universités du grand Ouest (en Bretagne, Pays de la Loire, Limousin et Poitou-Charentes) coopèrent au sein du Réseau des universités de l'Ouest Atlantique (Ruoa). Leurs travaux donnent lieu à collaborations, échanges de bonnes pratiques, mutualisations... Ainsi, le réseau a entamé une réflexion sur les formations à faible effectif: comment minimiser les coûts et mutualiser en proposant une offre qui ne soit pas trop éloignée des besoins? Les présidents mettent également en avant la nécessité de miser sur la qualité de la formation: "il ne peut y avoir d'autonomie sans marges de manœuvre, sans moyens", argumente Rachid El Guerjouma, président de l'université du Maine.
GESLIN Edith. - OUEST FRANCE, 14/06/2012
Accéder au site du Réseau des universités de l'Ouest Atlantique (Ruoa).
http://doc.cariforef-pdl.org/exl-html/vues/commun/images/rdp.jpg~~V For elleve år, samarbejder ti universiteter i den vestlige del (Bretagne, Pays de la Loire, Limousin og Poitou-Charentes) inden for netværket af universiteter i det vestlige Atlanterhav (RUOA). Deres arbejde føre til samarbejde, udveksling af god praksis, samling af. Mere...
29 mai 2012

Une nouvelle loi sur l'autonomie des universités pour début 2013

http://s1.lemde.fr/journalelectronique/vignettes/la_une/20120530/QUO_208_coupee.jpgLa nouvelle ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé, jeudi 24 mai, lors de son premier déplacement dans une université - à Paris 13-Villetaneuse (Seine-Saint-Denis)- que la loi sur l'autonomie des universités (LRU) serait "remplacée par une nouvelle loi d'orientation au début de l'année 2013".
"Cette nouvelle loi reposera sur un dialogue avec la communauté de chercheurs et d'enseignants chercheurs qui ont été très meurtris par le discours de Nicolas Sarkozy en 2009; je veux rétablir le dialogue avec cette communauté", a détaillé la ministre qui a rappelé que des assises nationales de l'enseignement supérieur auraient lieu à l'automne. "Nous ne sommes pas contre le mot 'autonomie', encore faut-il trouver les moyens de la mettre en œuvre partout", a-t-elle encore précisé. Suite de l'article...
http://s1.lemde.fr/journalelectronique/vignettes/la_une/20120530/QUO_208_coupee.jpg Den nye minister for videregående uddannelse og forskning, Genevieve Fioraso, meddelte Torsdag 24 maj, under hans første besøg på et universitet - til 13-Villetaneuse Paris (Seine-Saint-Denis) - at loven om universiteternes selvstyre (LRU) ville blive "erstattet af en ny lov af orientering i begyndelsen af 2013". Mere...
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