1 novembre 2012
Facs autonomes - peu de neuf pour les étudiants
Par Véronique Radier. Passées en force malgré grèves et protestations, la réforme des universités n’apporte pas de grands changements sur le terrain.
Souvenez-vous. Il y eut les manifs à répétition, les profs en grève mois après mois, les blocages de facs. Aucune réforme de l’université n’aura suscité une résistance aussi longue et aussi acharnée. La Loi Relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, dite LRU, avait dressé contre elle une large part de la communauté universitaire, puis les étudiants qui n’ont que tardivement rejoint la protestation. Deux années, presque trois, les enseignants surtout ont résisté, à coup de cours donnés dans les jardins, de "rondes des obstinés", d’AG à l’allure pour le moins inaccoutumée, composées de profs de droit ou de gestion, à Dauphine par exemple. Que craignaient-ils ? De voir l’université et son enseignement soumis à l’aune de la rentabilité, "marchandisés", de se voir eux-mêmes soumis à des évaluations, des objectifs de résultats.
La marchandisation du savoir
Au bout du compte, la loi a passé, la gouvernance des universités a changé. Mais qu’est-ce qui a changé? Au-delà de l’effervescence, de la création de structures regroupant plusieurs universités, parfois avec de grandes écoles, le quotidien des étudiants, lui, reste grosso modo le même. Pas plus de moyens, ni d’encadrement. Une étude du ministère indique bien qu’à la rentrée 2011, 40% avaient d’une façon ou d’une autre bénéficié du plan "Réussite en licence", le plus souvent sous forme d’un tutorat dont la plupart se disent satisfaits, mais les résultats n’ont pas suivi. Le taux d’échec s’est même aggravé en cinq ans. Si les facs n’ont pas été contraintes de se vendre au grand capital, peinant à boucler leur budget, certaines parmi les plus dynamiques comme Nantes ou Paris 1 ferment des cursus. Suite de l'article.
Souvenez-vous. Il y eut les manifs à répétition, les profs en grève mois après mois, les blocages de facs. Aucune réforme de l’université n’aura suscité une résistance aussi longue et aussi acharnée. La Loi Relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, dite LRU, avait dressé contre elle une large part de la communauté universitaire, puis les étudiants qui n’ont que tardivement rejoint la protestation. Deux années, presque trois, les enseignants surtout ont résisté, à coup de cours donnés dans les jardins, de "rondes des obstinés", d’AG à l’allure pour le moins inaccoutumée, composées de profs de droit ou de gestion, à Dauphine par exemple. Que craignaient-ils ? De voir l’université et son enseignement soumis à l’aune de la rentabilité, "marchandisés", de se voir eux-mêmes soumis à des évaluations, des objectifs de résultats.
La marchandisation du savoir
Au bout du compte, la loi a passé, la gouvernance des universités a changé. Mais qu’est-ce qui a changé? Au-delà de l’effervescence, de la création de structures regroupant plusieurs universités, parfois avec de grandes écoles, le quotidien des étudiants, lui, reste grosso modo le même. Pas plus de moyens, ni d’encadrement. Une étude du ministère indique bien qu’à la rentrée 2011, 40% avaient d’une façon ou d’une autre bénéficié du plan "Réussite en licence", le plus souvent sous forme d’un tutorat dont la plupart se disent satisfaits, mais les résultats n’ont pas suivi. Le taux d’échec s’est même aggravé en cinq ans. Si les facs n’ont pas été contraintes de se vendre au grand capital, peinant à boucler leur budget, certaines parmi les plus dynamiques comme Nantes ou Paris 1 ferment des cursus. Suite de l'article.
Με Véronique radier. Παρελθόν δύναμη παρά τις απεργίες και διαμαρτυρίες, πανεπιστημιακή μεταρρύθμιση δεν επιφέρει σημαντικές αλλαγές στο έδαφος.
Θυμηθείτε. Υπήρξε οι επαναλαμβανόμενες διαδηλώσεις, οι δάσκαλοι μήνες μετά την απεργία μήνα, FACS μπλοκαρίσματα. Περισσότερα...
Θυμηθείτε. Υπήρξε οι επαναλαμβανόμενες διαδηλώσεις, οι δάσκαλοι μήνες μετά την απεργία μήνα, FACS μπλοκαρίσματα. Περισσότερα...
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