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Formation Continue du Supérieur
31 décembre 2018

L’Espace européen de l’enseignement supérieur dans un univers globalisé

Screenshot-2018-4-21 Journal de mise en ligne - ESR enseignementsup-recherche gouv frLa globalisation de l’enseignement supérieur est aujourd’hui une incontestable réalité. D’une part parce que la mobilité étudiante n’a cessé d’augmenter depuis le début du siècle et d’autre part parce qu’un nombre toujours croissant de pays s’efforce de développer un système national d’enseignement supérieur performant et attractif à l’international. Cet accroissement de la mobilité s’accompagne d’une évolution géographique des flux entre pays et régions du monde (cf. les mobilités toujours plus fortes d’étudiants européens ou américains vers la Chine par exemple).
Les caractéristiques propres à l’enseignement supérieur dans chaque grande région du monde, qu’il s’agisse de durée des formations, de diplômes et de certifications, d’évaluation, pas plus que les différences de pratiques en matière de droit d’inscription ne semblent faire obstacle à cette globalisation si bien qu’on a pu se demander parfois si la convergence encouragée par Bologne était encore utile voire si elle ne constituait pas dans certains cas un frein à l’évolution et à l’intégration de notre système européen et de nos étudiants dans ce paysage global (cf. par exemple le Bachelor américain ou asiatique en 4 ans par rapport à la pratique majoritaire du niveau licence en Europe).
Le développement des programmes Erasmus+ en partenariat avec des établissements extra-européens confirme qu’un espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche de mieux en mieux harmonisé n’est en rien incompatible avec une ouverture forte vers les autres systèmes mondiaux. Au contraire, un espace européen de l’enseignement supérieur plus accessible, plus lisible, plus attractif pour les étudiants européens comme pour ceux du reste du monde, facilite les mobilités entrantes comme les mobilités sortantes. L’inquiétude de l’enseignement supérieur britannique à la suite du Brexit témoigne de cette attractivité du continent européen pour les chercheurs comme pour les étudiants.
En outre, l’importance des débats en cours au Royaume-Uni comme aux Etats-Unis sur le financement de l’enseignement supérieur et le niveau des droits d’inscription, mais aussi sur la nécessité d’en rendre l’accès plus équitable et d’accroître la part de la population diplômée de l’enseignement supérieur montre bien les limites d’une vision dite strictement anglo-saxonne de l’enseignement supérieur qui aurait pu « démonétiser » Bologne. Le fait que les acteurs et parties prenantes de l’enseignement supérieur européen se mobilisent pour réfléchir et définir une vision commune de l’enseignement supérieur comme bien public est une chance pour l’Europe comme pour l’enseignement supérieur, par nature libre et universel.
Enfin, il faut noter que le processus de convergence lancé par la Déclaration de Bologne, en faisant de l’Espace européen de l’enseignement supérieur le premier espace régional à l’échelle internationale, suscite un intérêt véritable des autres régions du monde, que ce soit à l’échelle continentale ou infra-continentale. La construction de ces grands espaces apparaît comme un vecteur très positif non seulement de convergence entre des pays ayant des cultures universitaires plus ou moins inscrites dans la même histoire régionale, mais aussi de réforme voire de transformation de leurs systèmes d’enseignement supérieur qui les renforce face à la globalisation. Plus...
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