Académie des Langues Anciennes, édition 2013: Akkadien, Egyptien, Etrusque, Grec, Hébreu et Hittite
Depuis plus de trente ans, l’ACADEMIE DES LANGUES ANCIENNES dispense un enseignement de qualité dans une ambiance détendue, finançable par le DIF pour les salariés. Elle offre une occasion unique d’apprendre à lire pendant l’été des textes anciens de la Méditerranée, du Proche et de l’Extrême-Orient. Vous accéderez à un héritage culturel, en devenant des lecteurs autonomes du plus vieux patrimoine écrit de l’Humanité. Cette « Université d’été », organisée par Aix-Marseille Université et le Centre Paul-Albert Février du CNRS, a lieu, dans la seconde quinzaine de juillet, à Digne-les-Bains, au coeur des Alpes provençales.
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L’Académie des langues anciennes a 30 ans
Par Christian Amphoux, chercheur retraité du CNRS, Montpellier. L’enseignement des langues anciennes en sessions intensives est une idée qui remonte à la fin des années 60: Jacques Maigret, prêtre et Oblat de Marie, a l’idée de faciliter l’accès au texte hébreu de la Bible par des sessions de quelques jours jusqu’à une semaine, ouvertes aux séminaristes et à un large public de laïcs. Dans ce cadre, qui mêle piété et philologie, se rencontrent, en 1970 à Vannes, Jean Margain, qui y enseigne l’hébreu, et Christian Amphoux, qui est venu l’apprendre. L’un vient d’être nommé au CNRS, l’autre y entrera en 1974. Et le projet naît d’organiser ensemble des sessions d’un caractère différent, entièrement consacrées à la philologie. Les premières sessions, joignant le grec du NT à l’hébreu, se font dans le cadre des « Sessions d’hébreu » du Père Maigret.
La première session organisée par J. Margain et C. Amphoux se tient en décembre 1977 à la faculté de théologie de Montpellier, elle réunit trois professeurs: à Margain et Amphoux est venu se joindre Paul Hébert, un linguiste devenu pasteur dans la région de Montpellier; et sept étudiants. L’objectif est d’inscrire ces sessions dans la formation permanente de l’IPT, dont dépend la Faculté de théologie de Montpellier; mais le projet n’aboutit pas et en avril 1979 naît l’association des « Sessions de langues bibliques » (SLB), avec Margain comme président et Amphoux comme trésorier-organisateur. Aux vacances scolaires de Noël, février et Pâques sont organisées des sessions de 4 jours et 24h d’enseignement, toujours dans les locaux de la Faculté de théologie de Montpellier. Le nombre de participants est passé en 1979 à plus de 50.
La première école d’été est organisée en juillet 1981, toujours à Montpellier, avec le concours du CNRS, qui prend en charge la publicité et le paiement des professeurs. Les sessions durent alors trois semaines, avec deux week end disponibles pour l’assimilation des connaissances nouvelles ou pour une participation aux festivals, en particulier Avignon et Aix. A l’hébreu et le grec sont venues s’associer de nouvelles langues : l’araméen, qui est une langue de rédaction d’une (petite) partie de la Bible, et les langues de l’Orient chrétien, à commencer par le syriaque et le copte, mais aussi l’arménien, le géorgien, l’éthiopien…, toutes langues de versions de la Bible au cours du premier millénaire chrétien. L’hébreu et le grec restent les principales langues enseignées, au nombre d’inscrits. Cinq écoles d’été de trois semaines ont ainsi lieu en juillet à Montpellier, de 1981 à 1985. Mais la chaleur nous fait rechercher d’autres cieux.
En 1986, les écoles d’été des « Sessions de langues bibliques » s’installent à Saintes, grâce à l’obligeance d’un participant charentais, à l’ancien petit séminaire devenu un lieu de sessions, toujours tenu par des religieuses. La session dure désormais deux semaines. La première école réunit modestement une trentaine de participants ; mais à partir de 1989, le nombre atteint une centaine, et l’école d’été prend le nom d’« Académie des langues de la Bible et de l’Orient chrétien ». La formation permanente du CNRS a décliné la proposition d’intégrer cette activité; mais un autre organisme, le CNRS Formation, prend en charge une organisation devenue un peu lourde pour deux chercheurs, et une solide collaboration s’installe. Pendant les années 90, l’Académie de Saintes réunit régulièrement plus de 100 participants, sans compter professeurs et accompagnants, ce qui fait un groupe important à nourrir et à loger. Le petit séminaire peut nourrir tout ce groupe, mais le logement demande sans cesse des solutions supplémentaires. Un accord est alors en vue avec la Mairie de Saintes, mais il ne fonctionne qu’une année; et la dernière session à Saintes a lieu en 1999. Margain a été, à sa demande, remplacé à la présidence par Albert Frey, de l’université de Lausanne, après son départ à la retraite.
En l’an 2000, avec l’obligeance de Samir Arbache, professeur à la Faculté de théologie de Lille, l’Académie tente de s’implanter à Lille; mais l’accueil autant que le climat sont décevants; et de Lille, elle va à Lyon, à l’Ecole normale supérieure, qui vient de quitter Saint-Cloud pour s’y implanter. Une excellente session y a lieu en 200; mais en 2002, deux sessions ont lieu concurremment à Lyon, après une appropriation du fichier de l’Académie et le non-paiement des professeurs par l’ENS, désireuse d’organiser les sessions à son compte. A côté de l’Académie qui a pris le nom d’« Académie des langues anciennes », naît l’Institut des langues anciennes de l’ENS de Lyon devenu depuis l'« Institut des Langues de l'Orient Ancien et Moderne » (ILOAM). Les deux années lyonnaises servent de transition à une direction désormais assurée par Christian Boudignon, professeur de grec, avec l’assistance du Centre Paul-Albert Février, de l’Université de Provence.
L’Académie des langues anciennes a donc trente ans; elle réunit toujours une centaine de participants venus étudier une dizaine de langues, parfois davantage. A côté des cours de langues, organisés 5h par jour, ont lieu d’autres activités: des conférences, des ateliers, des sorties pour profiter de la région. L’Académie est devenue un instrument au service de la mémoire des langues anciennes. Au départ, il y avait ce hiatus entre l’enseignement de la théologie et celui des langues anciennes; et de cet espace lié à l’histoire de la France, avec le divorce entre la religion dominante et l’Etat, est née une Académie d’été, qui est un moment de rencontre et de partage autour des langues anciennes, de leurs cultures, de leur histoire. Les participants sont des étudiants, des universitaires, des retraités, des gens habitant sur place ou non loin, tous cultivés et désireux de l’être davantage, dans le domaine de ce trésor de l’humanité que sont les langues d’autrefois. Christian Amphoux.
Voir aussi L’Académie des langues anciennes a 30 ans, Session 2011, Digne du 19 au 29 juillet, L’Académie des langues anciennes a 30 ans, Session 2010, Digne du 13 au 23 juillet, Session 2009, Digne du 13 au 24 juillet, Session 2008, Digne du 14 au 25 juillet.
For over thirty years, the ACADEMY OF ANCIENT LANGUAGES provides quality education in a relaxed, fundable by the DIF for employees. It offers a unique opportunity to learn to read during the summer ancient texts of the Mediterranean the Near and Far East. You access to a cultural heritage, becoming independent readers of the oldest written heritage of humanity. This "Summer School", organized by the Aix-Marseille University and the Centre Paul-Albert February CNRS, held in the second half of July, Digne-les-Bains, in the Alps of Provence.
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The Academy of Ancient Languages 30 years
By Christian Amphoux, retired researcher at CNRS, Montpellier. Teaching of ancient languages in intensive sessions is an idea that dates back to the late 60s: Jacques Maigret, a priest and an Oblate of Mary, the idea of facilitating access the Hebrew text of the Bible sessions a few days to a week, open to seminarians and lay a wide audience. In this framework, which combines piety and philology, met in 1970 in Vannes, Jean Margain, who teaches Hebrew and Christian Amphoux, who came to learn. A newly appointed CNRS, the other will come in 1974. And the project came together to organize sessions of a different character entirely devoted to philology. More...