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Formation Continue du Supérieur
22 juillet 2012

L’UNEF, immuable et énervante

Blog Educpros de Pierre Dubois. http://blog.educpros.fr/pierredubois/files/2012/01/duboismanifnovembre-copie.jpgL’UNEF communique sur le coût et le financement des études, selon un calendrier annuel sans surprise. Ses militants changent mais son discours reste immuable… Et énervant. Aujourd’hui un communiqué sur les frais d’inscription illégaux; en septembre, un autre sur l’insupportable augmentation du coût de la rentrée.
"Pour la huitième année consécutive", l’UNEF s’insurge donc contre les "frais d’inscription illégaux, pointant du doigt 30 universités" (communiqué du 17 juillet 2012). Aucun rappel de la législation en vigueur. "La majorité des frais illégaux recensés sont constitués de frais complémentaires obligatoire [sic] au titre de frais de dossiers [sic], de frais de bibliothèque ou d’accès à l’informatique… La loi impose à toute université un accès de tous à ces services sans frais supplémentaires". Ce n’est pas ce que dit la réglementation sur les droits spécifiques!
"Certains établissements se détachent du lot: Grenoble 2 (800€), Strasbourg (600€), Toulouse (575€), Mulhouse (400€)”. D’où sortent ces montants? Quelles preuves? La formulation laisse croire que tous les étudiants inscrits dans ces universités doivent s’acquitter de telles sommes! Propos manipulateurs!
D’ailleurs, le communiqué se contredit à plusieurs reprises. "Ces dérives donnent lieu à une sélection sociale accrue à l’entrée de certains diplômes": tous les diplômes ne seraient donc pas concernés. Mais… "L’on voit apparaître cette année un foisonnement de diplômes d’université (dont le montant est libre à la différence des diplômes nationaux), parfaitement légaux mais totalement contraire [sic] au principe de service public. On trouve ainsi un master de sciences à 9000 euros à l’université d’Aix Marseille, ou encore à 15000 euros pour le diplôme LLM à Paris 2". Quels diplômes exactement? Dilemme pour l’UNEF: se battre contre les droits spécifiques? ou élargir son combat, en demandant l’interdiction des diplômes d’université dont les droits sont libres?
L’UNEF détient une réponse immuable: "il est irresponsable de la part d’établissements du service public d’enseignement supérieur de pallier au [sic] manque de financements publics par l’instauration d’une sélection financière injuste". L’État doit payer! Qu’importe le montant de la dette publique! Geneviève Fioraso, comme Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez en leur temps, doit "prendre ses responsabilités en faisant respecter la loi dans tous les établissements". Deux questions à l’UNEF. Supposons que les universités créent un diplôme d’université d’expression française - grammaire et orthographe - dont le montant serait fixé à 1.000 euros. Des étudiants seraient intéressés. Et peut-être même le rédacteur du communiqué! Sa première phrase dénote en effet une faible maîtrise des accords: "Pour la huitième année consécutive, l’UNEF rend publique [sic] les résultats de son recensement des pratiques illégales". L’État doit-il payer pour remettre à niveau en français les étudiants qui en ont besoin?
Le financement des universités ne sera pas à l’ordre du jour des Assises. Dommage! Car l’UNEF pourrait y apporter une contribution novatrice sur les 55.000 bacheliers professionnels 2012 qui vont entrer en septembre en 1ère année de BTS ou de licence et qui vont quitter le SUP sans obtenir de diplôme ("Bacheliers professionnels envoyés au massacre"). L’Etat va financer leurs études… en vain! Il s’agit là d’un gaspillage objectif d’argent public, d’une dépense publique inefficace.
Petit exercice de calcul. Si l’on évalue la dotation annuelle moyenne de l’État à 9.000 euros par an par étudiant pour ces deux types de diplôme, quelle est la dépense de l’État si un tiers de ces bacheliers professionnels abandonnent au cours du premier semestre, un tiers au cours du troisième et un tiers au cours du quatrième? Cette dépense inefficace, bien plus importante en volume que les droits spécifiques pratiqués par certaines universités, est-elle admissible pour l’UNEF? Je crains un réponse fidèle à son discours habituel: "les universités doivent accueillir tous les bacheliers; pas de sélection à l’entrée; l’Etat doit augmenter sa dotation par étudiant pour faire réussir tous les bacheliers, y compris les bacheliers professionnels qui n’ont pas le niveau".

Στείλτε μας τα σχόλιά Blog του Pierre Dubois. http://blog.educpros.fr/pierredubois/files/2012/01/duboismanifnovembre-copie.jpg Η UNEF επικοινωνεί σχετικά με τις μελέτες του κόστους και της χρηματοδότησης, σε ετήσια βάση, χωρίς εκπλήξεις. Ακτιβιστές της αλλαγής, αλλά και ομιλία του παραμένει αμετάβλητη... Και ενοχλητικό. Σήμερα μια δήλωση σχετικά με την παράνομη τέλη εγγραφής, το Σεπτέμβριο, μια άλλη σχετικά με την αφόρητη αύξηση του κόστους του σχολείου.
"Για όγδοη συνεχή χρονιά," UNEF επαναστάτησε στη συνέχεια εναντίον των «παράνομων τελών καταχώρισης, επισημαίνοντας σε 30 πανεπιστήμια» (Δελτίο Τύπου 17 Ιουλίου του 2012)
. Περισσότερα...

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