
Si la formation professionnelle profite le plus aux cadres, il n’est pour autant pas aisé de se faire financer une formation diplômante ! Entre les priorités des Fongecif allant vers les salariés les moins qualifiés et des entreprises très regardantes sur leurs dépenses formation en période de crise, obtenir le financement intégral d’une année de master ou d’un MBA relève de plus en plus d’une gageure : outre un coût pédagogique onéreux (entre 5000 et 6000 euros pour un master universitaire en formation continue, le double au minimum pour un MBA), la prise en charge du salaire d’un cadre pendant un an ou plus refroidit souvent employeurs et organismes financeurs. Bilan : « la logique de co-financement devient une tendance lourde pour les cadres, qu’il s’agisse d’un CIF (Congé individuel de formation) ou du plan de formation de leur entreprise », regrette Jean-Marie Filloque, directeur de la Conférence des directeurs de services universitaires de formation continue (CDSUFC).
Sauf si votre projet de diplôme s’inscrit dans une perspective de mobilité interne, attendez-vous donc à y sacrifier congés payés ou autres heures de DIF (Droit individuel à la formation). Une contribution qui incite à la prudence… Mûrir son projet et savoir convaincre ses interlocuteurs devient essentiel pour décrocher le financement d’un diplôme pour évoluer ou mieux se repositionner sur le marché.
