Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Dans les débats « experts » et institutionnels sur la formation post-scolaire, il y a une tendance à mettre sur le même plan l’accès aux savoirs, l’accès à la formation, les processus d’apprentissage qu’ils soient organisés ou non, les actions de formation, etc. Il suffit de lire l’hyperproduction consacrée aux vertus du numérique dans le champ éducatif et formatif pour constater la densification du brouillard conceptuel ainsi créé et où l’action publique n’est plus discernable. Certes il est important de comprendre le lien entre tous ces phénomènes mais rappelons quelques banalités. Suite de l'article...
L'enquête annuelle confirme la bonne insertion professionnelle des diplômés de l'université
Les résultats de l'enquête sur l'insertion professionnelle des diplômés 2011 de l'université, réalisée par le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, sur la base des données transmises par les universités, sont disponibles en ligne, sur le site du ministère.
Réalisée entre décembre 2013 et avril 2014, cette cinquième enquête porte sur les diplômés 2011 de D.U.T., licence professionnelle et master, 30 mois après l'obtention du diplôme. Toutes les universités ont répondu à l'enquête, attestant de la priorité accordée à l'insertion professionnelle, inscrite au cœur de la loi du 22 juillet 2013.
Cette enquête représente un instrument de pilotage pour les universités et pour le ministère. Elle est aussi une information importante pour les familles et les étudiants.
La ministre tient à souligner que cette enquête confirme la bonne insertion des diplômés des universités, qui accueillent 63 % des étudiants :
- ce taux a, cette année encore, bien résisté à un contexte économique difficile. Il est stable pour les diplômés de masters et en hausse pour les diplômés de licence professionnelle et de D.U.T. ;
- 90 % de taux d'insertion pour les diplômés de masters (comme pour l'enquête 2013), 92 % pour les licences professionnelles (91 % en 2013), 89 % pour les D.U.T. (88 % en 2013) ;
- il faut toutefois noter des disparités entre filières : 91 % de taux d'insertion pour les diplômés de Master Droit-Économie-Gestion, 90 % pour les masters en Sciences-Technologies-Santé, 88 % pour les masters en Sciences humaines et sociales (S.H.S.) et 87 % pour les masters en Lettres-Langues-Arts ;
- les universités de proximité, bien ancrées dans leurs écosystèmes socio-économiques, obtiennent de très bons résultats ;
- les emplois occupés sont très majoritairement (plus de 90 %) à temps plein. Ils sont d'un bon niveau : 87 % de cadres et professions intermédiaires pour les masters, 71 % pour les licences professionnelles, 58 % pour les D.U.T.. Une large majorité d'entre eux sont des emplois stables (80 % pour les licences professionnelles, 75 % pour les masters et les D.U.T.) ;
- le salaire mensuel net médian des emplois à temps plein atteint 1910 euros pour les diplômés de master. Il est stable par rapport à l'an passé et supérieur à celui des 25-29 ans exerçant des emplois de cadres ou de professions intermédiaires (1800 euros).
A quelques semaines de l'ouverture des inscriptions dans l'enseignement supérieur sur la plateforme Admission Post-Bac (A.P.B.), Geneviève Fioraso tient à souligner la qualité des formations universitaires, plébiscitées à 95 % par les 300 000 étudiants étrangers qui choisissent la France (source Unesco).
La secrétaire d'Etat rappelle que "un jeune diplômé a 4,5 fois plus de chance qu'un autre jeune de trouver un emploi. Toutes les actions engagées par le gouvernement visent cet objectif prioritaire d'emploi, en proposant aux jeunes des parcours de réussite, personnalisés, pour les aider à trouver leur voie, à s'insérer. Les résultats de cette enquête montrent que l'université, qui accueille 63 % des étudiants, est un tremplin vers l'emploi."
Cette étude montre aussi une augmentation des poursuites ou reprises d'études, notamment pour les diplômés de licence professionnelle. Les universités ont un rôle majeur à jouer pour répondre davantage à cette demande croissante de formation tout au long de la vie. Ce sera un des chantiers prioritaires du ministère pour 2015. Voir l'article...