En août, la Direccte Basse-Normandie a publié sur son site Internet les chiffres 2014 relatifs aux emplois d'avenir et aux contrats uniques d'insertion (CUI) pour notre région. Voir l'article...
La Direccte Basse-Normandie vient de publier le bilan 2014 des emplois d'avenir et contrats uniques d'insertion
Un rapport instructif pour les contrats d'avenir

A la fin 2008, trois quarts des jeunes ayant bénéficié de ce programme occupaient un CDI. Alors que les premiers effets de la crise apparaissent en France, seuls 12 % des emplois jeunes étaient sans emploi, un taux inférieur à celui des jeunes de la même cohorte qui n’ont pas bénéficié de ce dispositif. Cependant, en bénéficier ne préserve du chômage ou d’un emploi précaire que pendant un certain temps. La trajectoire des anciens "emplois-jeunes" montre également l’importance de la préparation de la sortie du programme lorsqu’il n'y a pas d’intégration chez l’employeur.
Consulter Les effets des emplois jeunes sur les trajectoires professionnelles, Centre d'Etudes de l'Emploi, juillet 2012, 4 p.
Optimiser les contrats d’avenir
Par Paul Santelmann, Responsable de la Prospective à l’AFPA. Le prochain lancement des contrats d’avenir destinés aux jeunes peu qualifiés a réanimé le débat récurrent sur l’efficacité des contrats aidés mis en place dans les secteurs non marchands. En ce qui concerne les jeunes peu qualifiés, le défi des politiques d’insertion est double, voire triple : il s’agit de pallier à des déficits en matière de savoirs de base, de réconcilier ces jeunes avec le monde du travail et de pallier éventuellement à des décrochages sociaux. Depuis 30 ans les politiques publiques hésitent entre deux scénarios : l’option « gradualiste» consistant à régler ces questions les unes après les autres dans des ordres éventuellement différents (on resocialise, on éduque et on met au travail) et l’option « systémique» qui joue sur la simultanéité des trois dimensions. Cette deuxième option a été rarement choisie compte tenu de la balkanisation institutionnelle française qui a généré une hyper-spécialisation des opérateurs et des champs d’action. Or tous les constats sur l’efficacité de mesures d’insertion convergent sur la nécessité d’articuler les objectifs et les démarches, de combiner les prestations et de miser sur le partenariat des intervenants et des entreprises.
En clair (pour les jeunes peu qualifiés) former d’abord et mettre au travail après est peu efficace, mettre au travail sans mobiliser des démarches formatives n’a guère d’incidence, socialiser sans lien avec l’entreprise est illusoire, etc. La solution réside donc dans des dispositifs pluri-acteurs faute de disposer d’opérateurs polyvalents. L’efficacité des dispositifs pluri-acteurs tient dans:
une synergie locale fondée sur la mutualisation des moyens et des informations et le système de confiance qui la conditionne;
l’existence d’un pilote qui coordonne les ressources et les temporalités;
une marge de manœuvre, d’initiative et d’innovation locale;
un cadre réglementaire souple sauf en ce qui concerne les droits des jeunes concernés;
une instance indépendante de suivi et d’évaluation;
et, last but not least, une certaine pérennité du dispositif (au moins trois ans) afin d’ancrer le système d’acteurs au regard des publics et des entreprises.
Les contrats d’avenir n’auront de portée que dans un tel cadre de mise en œuvre qui possède le mérite essentiel d’une mobilisation d’acteurs de terrain. Cet engagement collectif alimente notamment la dimension citoyenne des politiques d’insertion, c’est-à-dire la capacité de correction et d’amélioration des mesures sur la base des expériences de terrain. En effet toute mesure est souvent marquée par une approche standardisée des problèmes à traiter, or chaque bassin d’emploi est spécifique en termes de fonctionnement du marché de l’emploi, de poids du chômage des jeunes, de système éducatif, de tissu économique, de cultures professionnelles, d’implantation d’opérateurs, de représentations, de population active, etc. Ces spécificités nécessitent des adaptations, des aménagements, des corrections des dispositifs de départ en lien avec les démarches de suivi et d’évaluation.
La contribution des acteurs à la réussite des dispositifs tient à leur capacité à pouvoir les améliorer concrètement sur la base de l’expérience mais aussi du point de vue des jeunes eux-mêmes et des entreprises partenaires ou recruteuses. Cette capacité d’adaptation doit être cadrée budgétairement mais elle doit exister, elle peut même permettre des économies… C’est sous cet angle qu’il faudra concevoir la mise en œuvre des contrats d’avenir qui pourront symboliser une petite révolution culturelle dans les politiques publiques de l’emploi.
Του Πολ Santelmann, επικεφαλής της Προοπτικής Διερεύνησης στο AFPA. Δρομολογήσει τις επόμενες μελλοντικές συμβάσεις για ανειδίκευτους νέους αναβίωσε τη συνεχιζόμενη συζήτηση σχετικά με την αποτελεσματικότητα της υποβοηθούμενης συμβάσεων εφαρμόζονται σε μη εμπορεύσιμους τομείς. Όσον αφορά ανειδίκευτων νέων, η πρόκληση των πολιτικών ένταξης είναι διπλός ή τριπλός: είναι να ξεπεραστούν τα ελλείμματα στη βάση της γνώσης, να συμβιβάσει αυτούς τους νέους με τον κόσμο της εργασίας και να ξεπεράσουν ενδεχομένως κοινωνικές νύχια. Περισσότερα...
Contrat d'Avenir : actions de formation et d'accompagnement obligatoires
Le contrat d'avenir favorise l'insertion professionnelle des allocataires de minima sociaux. Des actions de formation et d'accompagnement sont obligatoires. La formation peut se dérouler en dehors du temps de travail. Les actions qui devront être suivies par le bénéficiaire figurent dans la convention dont le contenu est précisé par décret.
Futures contract: the training and support required. Actions of training and support are required.Training can take place outside of working hours. The actions to be followed by the recipient listed in the agreement whose contents are specified by decree. More...
Publics concernés, bénéficiaires des allocations suivantes :
- revenu minimum d'insertion (RMI)
- allocation de solidarité spécifique (ASS)
- allocation de parent isolé (API)
- allocation d'adulte handicapé (AAH)
Employeurs
- Collectivités territoriales
- Personnes morales de droit public
- Personnes morales de droit privé chargées de la gestion d'un service public
- Personnes morales de droit privé à but non lucratif
- Entreprises d'insertion par l'activité économique.
qui recrutent sur des emplois correspondant à des besoins collectifs non satisfaits.
Lorsqu'il est signé par le président du conseil général, le contrat d'avenir peut tenir lieu de contrat d'insertion.
Formation
Nature des actions engagées
Des actions de formation et d'accompagnement sont obligatoires.
La formation peut se dérouler en dehors du temps de travail. Les actions qui devront être suivies par le bénéficiaire figurent dans la convention dont le contenu est précisé par décret. Les bénéficiaires de contrat d'avenir ont également accès à l'offre de service du SPER :
ANPE lorsqu'elle assure la prescription par délégation du conseil général, de la commune ou de l'EPCI : prestations d'accompagnement renforcé dans l'emploi, prestations d'aide à la définition du projet professionnel et d'accompagnement renforcé vers l'emploi, bilans de compétences approfondis, suivi dans l'emploi aidé pendant la durée initiale du contrat sous forme d'entretiens et de contacts réguliers.
- APP, module NSI
- prestation spécifique AFPA "Parcours de professionnalisation" pour acquérir ou développer des compétences professionnelles par la formation et la mise en situation de travail (validation par CCP ou titre professionnel).
- aides de l'Agefiph pour les personnes handicapées selon des modalités à définir au plan régional.
Durée de l'action
En fonction de l'action choisie.
Tutorat
Dès la conclusion de la convention un référent est désigné qui assure le suivi du parcours d'insertion professionnelle. Cette mission peut être assurée par un organisme chargé du placement ou de l'insertion (maison pour l'emploi...)
Un bilan est réalisé tous les 6 mois avec l'employeur et le référent.
Contrat de travail
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Nature juridique et durée du contrat
La limite est portée à 36 mois pour l'embauche d'une personne de plus de 50 ans ou un travailleur reconnu handicapé.
Exceptionnellement, sur décision du préfet de région, le CDD peut être d'une durée comprise entre 6 mois et 24 mois. Dans ce cas, la durée totale du contrat ne peut, compte-tenu du ou des renouvellements, excéder 36 mois (60 mois pour l'embauche d'une personne de plus de 50 ans ou un travailleur handicapé).
La période d'essai est fixé à 1 mois sauf clause conventionnelle prévoyant une durée inférieure.
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Durée du travail
La durée est comprise entre 20 et heures lorsque l'embauche est effectuée dans le cadre d'un atelier ou un chantier d'insertion ou par une association ou entreprises de services à la personne agrées par l'Etat.
Les modifications apportées au programme indicatif de la répartition de la durée du travail sur l'année qui a été communiqué au salarié 15 jours ouvrés avant la période annuelle de référence, sont notifiées au salarié au moins 15 jours à l'avance.
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Rémunération
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Rupture de contrat
- d'une embauche en CDI
- d'une embauche en CDD d'au moins 6 mois
- ou d'une formation conduisant à une qualification professionnelle reconnue conformément aux dispositions du livre IX du code du travail.
A l'issue du contrat, l'employeur remet une attestation de compétences qui est prise en compte au titre de l'expérience nécessaire pour engager une procédure de VAE.
Financements
- aide forfaitaire correspondant au montant du RMI pour une personne isolée et qui est versée par le débiteur de l'allocation RMI / ASS / API / AAH
- prime de cohésion sociale (base de calcul : différence entre la rémunération brute du salarié et le montant de l'aide accordée à l'employeur) dégressive en fonction de la durée du contrat : 1ère année 75% (pour les contrats conclus avant le 1er janvier 2008 : 90% pour les 6 premiers mois et 75% pour les 6 mois suivants)
- 2ème année 50% - 3ème année 50%.
En cas d'embauche d'une personne de 50 ans et plus ou d'un travailleur handicapé : 50% également la 4ème et la 5ème année.
- aide forfaitaire lorsque avant le terme de la convention le contrat est transformé en CDI. L'aide est versée après 6 mois de présence effective en CDI. Le montant de cette aide est de 1500 euros. Elle est versée en une seule fois par le CNASEA.
- éxonération de cotisations sociales au titre des assurances sociales, accidents du travail, allocations familiales dans la limite d'un certain montant. Exonération également de taxe d'apprentissage, de taxe sur les salaires, de participation à l'effort de construction.
- rémunérations versées à compter du 1er janvier 2008 : la cotisation accidents du travail et maladies professionnelles est due.
La prime de cohésion sociale est égale à 100% pendant la durée du contrat pour les employeurs qui embauchent des bénéficiaires de l'ASS depuis plus de 2 ans et âgés de plus de 50 ans à compter du 1er janvier 2007 dans le cadre d'une convention initiale (et non pas un renouvellement).
Une aide additionnelle de 59 euros par mois en moyenne est versée aux établissements sociaux et médico-sociaux d'hébergement pour personnes âgées ou handicapées. Cetta aide prend la forme d'une majoration de la prime de cohésion sociale. La durée de versement de cette aide est de 1 an.
Mise en oeuvre
Cette convention permet de définir l'étendue de l'intervention de l'Etat (notamment le nombre de contrats d'avenir qui peuvent être pris en charge). La convention d'objectifs engage également le département pour les bénéficiaires de contrat d'avenir percevant le RMI.
Une convention est signée préalablement à l'embauche entre :
- l'employeur / le président du conseil général, le maire ou le président de l'EPCI/ et le bénéficiaire du contrat ou leur délégataire
- ou l'employeur, l'Etat (ANPE) et le bénéficiaire du contrat.
Contacts
DDTEFP
Mission locale
PLIE
CCAS
Maison de l'emploi
Textes de référence
- Décret n° 2005-242 du 17 mars 2005 (JO du 18 mars 2005)
- Circulaire DGEFP n° 2005-13 du 21 mars 2005
- Loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale (JO du 27 juillet 2005)
- Circulaire DGEFP n° 2005-24 du 30 juin 2005
- Accord du 6 octobre 2005 relatif au régime de l'assurance chômage agréé par arrêté du 26 octobre 2005 (JO du 6 novembre 2005)
- Circulaire UNEDIC n° 2006-06 du 16 février 2006
- Loi n° 2006-339 du 23 mars 2006 relative au retour à l'emploi et sur les droits et les devoirs des bénéficiaires de minima sociaux (JO du 24 mars 2006)
- Loi de finances pour 2007 n° 2006-1666 du 21 décembre 2006 - article 140 (JO du 27 décembre 2006)
- Loi de finances pour 2008 n° 2007-1786 du 19 décembre 2007 (JO du 21 décembre 2007)
- Arrêté du 28 février 2008 (JO du 15 mars 2008).