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Formation Continue du Supérieur
17 novembre 2019

Faits et chiffres marquants sur la peine de mort en 2017

Accueil - Vie PubliqueSelon le dernier rapport d’Amnesty International sur la peine de mort publié le 12 avril 2018, « au moins » 993 personnes ont été exécutées dans le monde en 2017. Ce chiffre est en recul de 4% par rapport à 2016 (1 032 exécutions) et de 39% par rapport à 2015, une année record marquée par 1 634 exécutions.
En 2017, comme en 2015 et 2016, le pays responsable du plus grand nombre d’exécutions est la Chine. Cependant les données sur les exécutions dans ce pays étant classées "secret d’État", Amnesty International a décidé de ne pas publier de chiffres estimatifs. L’organisation non gouvernementale (ONG) considère ainsi que les 993 exécutions qu’elle a dénombrées au niveau mondial ne reflètent qu’une partie de la réalité de la peine de mort dans le monde car plusieurs milliers d’exécutions secrètes auraient eu lieu en Chine.
Hormis la Chine, quatre pays sont responsables de près de 84% des exécutions recensées dans le monde. Il s’agit de l’Iran (pour 51%), de l’Arabie saoudite, de l’Irak et du Pakistan.
Les États-Unis, pour la 2e année consécutive et la 2e fois depuis 2006, ne font plus partie de ce quintet de tête. Avec 23 exécutions en 2017, ils se retrouvent au 8e rang du classement d’Amnesty international. Ce chiffre est en légère hausse par rapport à 2016 mais reste dans les moyennes historiquement faibles enregistrées ces dernières années. Huit États dans le pays (contre cinq en 2016) ont procédé à des exécutions. Le Texas est responsable de 30% des exécutions recensées.
Amnesty international souligne qu’en 2017 l’État de Palestine, Singapour et la Somalie ont exécuté deux fois plus ou presque de condamnés en un an.
Au total, 23 pays dans le monde ont recouru, comme en 2016, à la peine de mort en 2017 (contre 40 pays en 1997). Les modes d’exécution (pendaison, injection létale, peloton d’exécution et décapitation) et les délits passibles de la mort (trafic de drogue, adultère, blasphème, corruption, crimes contre l’État et de droit commun, etc.) sont variables d’un pays à l’autre. Des exécutions en public ont eu lieu en Iran. Cet État, comme d’autres (États-Unis, Japon, Pakistan, etc.), ont par ailleurs exécuté des personnes qui étaient mineures au moment des faits ou qui souffraient d’un handicap mental ou intellectuel.
Tout comme les exécutions au niveau mondial, les condamnations à mort ont notablement baissé en 2017, après un niveau record en 2016. 2 591 condamnations à mort ont été recensées dans 53 pays en 2017, un chiffre qui demeure néanmoins dans la moyenne des totaux enregistrés dernièrement.
À la fin de l’année 2017, au moins 21 919 personnes dans le monde « se trouvaient dans le quartier des condamnés à mort », contre 18 848 en 2016 (dont plusieurs aux États-Unis et au Japon, seuls pays du G8 à pratiquer la peine de mort).
Dans la plupart des pays condamnant ou exécutant à mort, la peine a été prononcée à l’issue d’une procédure non conforme aux normes internationales en matière d’équité des procès (par exemple aveux extorqués sous la torture).
Le 19 décembre 2016, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté sa 6e résolution appelant à un moratoire sur le recours à la peine de mort.
L’adoption de cette résolution confirme et soutient la tendance mondiale vers l’abolition. Sur les 193 États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU), 117 ont voté en faveur de la résolution (ils étaient 104 en 2007). Seuls 40 États ont voté contre et 31 se sont abstenus.
L’Union européenne, de son côté, est également investie dans le combat pour l’abolition. À l’occasion du 7e congrès mondial contre la peine de mort, organisé du 26 février au 1er mars 2019 à Bruxelles, le Parlement européen rappelle qu’il a adopté en 2015 une résolution sur la peine de mort. Celle-ci condamne le recours à la peine de mort comme moyen de supprimer l’opposition dans un pays ou pour des motifs tels que les croyances religieuses, l’homosexualité ou l’adultère. Plus...

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