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Formation Continue du Supérieur
23 février 2019

La formation et l'emploi au féminin - Les choix d'orientation

Les filles, quel que soit leur milieu social et leur degré de réussite scolaire, s'orientent moins vers les filières scientifiques que les garçons. À l'inverse, les filières littéraires et médico-sociales sont massivement féminisées.
Une situation paradoxale
Sur le plan scolaire, les filles réussissent en moyenne mieux que les garçons, redoublant moins et obtenant plus souvent le bac. Mais au moment des choix d'orientation, elles s'engagent dans les filières les moins valorisées professionnellement et socialement.
Selon le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, en 2012, tous bacs confondus dans une génération, la proportion de bachelières s'élève à 79,2 %, celle des bacheliers à 74,3 %.
Convention interministérielle 2013-2018 pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif
Depuis 1989, les écoles, collèges, lycées, centres d'apprenti.e.s et établissements d'enseignement supérieur contribuent à favoriser l'égalité et la mixité dans le système éducatif. Leur engagement s'inscrit dans des conventions interministérielles qui définissent les objectifs et priorités pour « l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif ». Ce document-cadre est ensuite traduite dans chaque région autour d'engagements spécifiques, tenant compte des partenariats et des spécificités du territoire. (Source : réseau Canopé : http://cache.media.education.gouv.fr/file/02_Fevrier/17/0/2013_convention_egalite_FG_241170.pdf)
Si en classe de 3e, choisir entre la seconde générale et technologique et la seconde professionnelle semble dépendre plus des résultats et du milieu social que du genre féminin ou masculin, les choix sont en revanche fortement sexués en fin de seconde, tant professionnelle que générale et technologique.
Il faut dire que les stéréotypes liés aux métiers ont la vie dure. Les secteurs du sanitaire et du social, de l'enseignement, de la bureautique sont désignés comme « féminins ». Par ailleurs, les filles considèrent les métiers dits « masculins » comme contraires à leur aspiration d'épanouissement. Elles craignent de perdre leur féminité, redoutent le regard des hommes qui les entourent (peur du machisme des employeurs et du milieu professionnel), hésitent à embrasser des carrières qui laisseraient peu de place à la vie familiale alors que peu d’hommes se poseront ces questions.
Résultat, les filles, quels que soient leur milieu social et leur degré de réussite scolaire, s'orientent moins en série scientifique que les garçons. En terminale littéraire, 79,5 % des effectifs sont des filles alors qu'en terminale scientifique, elles ne représentent que 46,7 % des lycéens (données ministérielles 2017, rentrée 2015).
53,6 % des filles de seconde générale et technologique suivent un enseignement scientifique ou technologique en 2015. C'était le cas de 25 % d'entre elles en 2009.
Par ailleurs, l'apprentissage attire toujours plus de garçons que de filles : en 2015, 29,2 % des filles qui suivent un second cycle professionnel de niveau V ou IV le font dans le cadre de l'apprentissage.

La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l'École rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. L'apprentissage de l'égalité entre les garçons et les filles est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et d'autres modèles de comportement se construisent. Basée sur le respect de l'autre sexe, cette politique éducative en faveur de l'égalité implique aussi la prévention des comportements et violences sexistes. Elle a pour finalité la constitution d'une culture de l'égalité et du respect mutuel. Plus...
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