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Formation Continue du Supérieur
12 avril 2018

Petite histoire des accents du français - Aigu, circonflexe, ou grave ?

L'emploi des accents, apparus à la Renaissance pour pallier les insuffisances scripturales du latin, a longtemps fait débat dans la langue française. Aujourd'hui, ce n'est plus leur usage qui soulève les passions... mais la crainte qu'ils disparaissent.
Ces trois accents sont apparus progressivement dans la langue, quand les caractères du latin ont semblé insuffisants pour rendre compte à l’écrit de la diversité des sons du français. Les éditeurs-imprimeurs de la Renaissance décident alors d’utiliser des lettres « diacritiques », c’est-à-dire qui modifient la prononciation de la voyelle qui les précède.
À partir du XVIe siècle, pour apporter des précisions phonétiques, des signes sont ajoutés au-dessus des lettres d’un mot : c’est une véritable innovation par rapport au latin, qui ne comporte pas d’accent. Le premier à voir le jour est l’accent aigu, confiné d’abord à la toute fin des mots. Peu à peu l’usage du grave et du circonflexe se répand.
Ces nouveaux venus font quelques victimes : ils remplacent certaines lettres diacritiques, « eschole » ou « estre » devenant respectivement « école » et « être ». Le chapeau du circonflexe permet d’escamoter quelques hiatus (comme « âge » qui s’est longtemps écrit « aage »), pendant que le grave avale à l’occasion les doubles consonnes : « fidelle » se mue en « fidèle », « secrette » en « secrète ». Plus...

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