
C’est aux S.H.S. qu’il incombe, à rebours de cette culture de l’immédiateté qui produit des réponses relevant parfois plus de l’impulsion que de la décision éclairée, de prendre de la distance par rapports aux faits et de distinguer connaissances, informations, opinions et croyances. Cet effort de discernement est particulièrement nécessaire pour la compréhension du phénomène de radicalisation trop souvent réduit à une problématique sécuritaire. Ce que la psychologie cognitive, la linguistique, la sociologie du numérique, l’anthropologie et l’histoire ont à nous dire du djihadisme n’est pas moins fondamental pour s’en prémunir que nos stratégies de défense ou de renseignement.
De la même manière, les bouleversements climatiques et leurs conséquences sur l’humanité entière, sur les mouvements de population et sur le rapport de l’homme à la biodiversité et à l’économie représentent des enjeux qui ne peuvent être appréhendés uniquement sous l’angle biologique, physique ou climatologique. Là encore, les SHS ont des réponses à apporter comme des sciences à part entière et non pas comme des sciences ancillaires.
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