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Formation Continue du Supérieur
3 février 2017

La place des femmes dans l’enseignement supérieur français

Campus FranceLa parité de la mobilité internationale dans le monde
Dans son rapport annuel 2010, l’UNESCO a publié un encart sur les opportunités de mobilité internationale pour les femmes.
En 2008, avec 49 % de femmes, la parité était quasiment parfaite au sein des étudiants ayant effectué une mobilité internationale. Si cette étude ne porte que sur un petit groupe de pays et ne prend en compte que les seules formations diplômantes, donc une minorité de la mobilité internationale, elle permet d’effectuer quelques constats qu’il serait utiles de vérifier sur une plus large échelle.
Cet équilibre global masque en effet de fortes disparités soulignées dans une étude sur le genre des étudiants en mobilité diplômante, également menée par l’Unesco.
5 pays majeurs d’accueil ont été retenus pour l’analyse : le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, l’Afrique du Sud et la France. L’analyse des genres des étudiants accueillis par ce groupe de pays montre un net déficit féminin parmi les étudiants d’Asie du Sud et de l’Ouest (27 % de femmes vs 73 % d’hommes), des pays arabes (34 %), et dans une moindre mesure d’Afrique sub-saharienne (43 %).
À l’inverse, les étudiantes mobiles d’Europe centrale et de l’Est se révèlent nettement mieux représentées avec 65 % des étudiants de la zone accueillis en mobilité. La proportion est également majoritaire en Amérique du nord et en Europe de l’Ouest (54 %), en Asie de l’Est-Pacifique (54 %), en Amérique latine-Caraïbes (52 %) et presque équilibrée en Asie centrale (51 %).
Au sein de ces pays d’études, la France se distingue par sa faible proportion de femmes parmi ses étudiants mobiles dans le cadre d’une formation d’études diplômantes. L’Unesco l’estimait à seulement 46 % alors que ce taux atteint 58 % des natifs des États-Unis, 54 % des Allemands, 53 % des Espagnols, et 55 % des Italiens.
La France : élève moyen de l’OCDE en matière de parité dans le supérieur
Selon le rapport 2015 de l’OCDE sur l’éducation, l’enseignement supérieur s’est développé dans tous les pays membres de l’OCDE depuis deux décennies. 35 % des jeunes d’aujourd’hui, en moyenne, termineront au moins une formation supérieure avant l’âge de 30 ans.
Concernant la France, l’OCDE constate une féminisation importante de ses effectifs du supérieur. Conséquence : en 2013 les femmes sont majoritaires parmi les diplômés de l’enseignement supérieur, bien qu’elles restent sousreprésentées dans les domaines d’études en rapport avec les sciences et l’ingénierie.
Les caractéristiques des choix académiques des étudiantes (données MENESR)
En France, les femmes sont sur-représentées dans certains types d’établissements tels que les écoles paramédicales et sociales (84 %), les écoles vétérinaires (75 %), les écoles de journalisme et écoles littéraires (63 %). A l’inverse, elles sont sous-représentées dans les formations d’ingénieurs (27 %), les Écoles Normales Supérieures (39 %), les DUT (39 %) ou encore les CPGE (42 %).
sont marquées. Ainsi les femmes représentent 74 % des effectifs en Langues, 70 % en Lettres et Sciences du Langage, 68 % en Sciences Humaines et Sociales, 65 % en Droit et Sciences Politiques. À l’opposé, elles ne représentent que 25 % des effectifs en Sciences Fondamentales et application et 29 % en STAPS.
Au niveau des CPGE, on retrouve cette même répartition : 29 % de femmes en fi lières scientifi ques, 55 % en filières économiques et 74 % en filières littéraires. Dans les écoles supérieures : l’équilibre des genres est respecté en écoles de commerce (49,9 % de femmes). Par contre les étudiantes ne représentent que 28 % des effectifs en écoles d’ingénieurs et ce chiffre peut descendre, dans certaines écoles, sous la barre des 20 % (ex. École Polytechnique 18 %). Selon un récent rapport du Contrôle Général Économique et Financier (CGEF juin 2015), plus les écoles d’ingénieurs sont prestigieuses, moins elles compteraient de femmes.
Les timides perspectives d’évolution
Une analyse de l’évolution du choix des filières d’études montre que celui des femmes se rapprochent certes un peu de celui des hommes, mais à un rythme encore très lent. Selon une étude du MENESR, en posant le postulat d’une progression constante à celle enregistrée entre 1991 et 2011, il faudrait attendre encore 60 ans pour atteindre la parité dans les écoles d’ingénieurs ! Dans le secteur de la recherche et en se basant sur l’évolution enregistrée entre 1992 et 2012, il faudrait patienter au moins 10 ans pour qu’il y ait autant de Maîtres de conférences femmes que d’hommes, et 50 ans pour atteindre la parité pour les Professeurs d’Université.
Un constat simple, désormais connu mais persistant : si les femmes réussissent mieux leurs études, sur le plan professionnel elles continuent à être d’autant moins présentes qu’on s’élève dans la hiérarchie des entreprises.
Vous pouvez télecharger la note ici. Voir l'article...

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