L’enseignement supérieur en Asie centrale
Kazakhstan
Depuis la rentrée scolaire 2013/2014, une douzième année obligatoire a été introduite dans l’enseignement secondaire, ce qui représente un alignement par rapport au processus de Bologne. Ainsi, les élèves du secondaire sortiront à 18 ans avec des connaissances et des capacités comparables aux jeunes du même âge en Europe. Cette année supplémentaire a pour objectif de couvrir ce qui est enseigné dans les 18 premiers mois d’un programme de Bachelor’s degree. L’adhésion au processus de Bologne est en cours mais pas totalement achevée, elle devrait permettre une mutation vers le système LMD. Cette réforme est toutefois longue à mettre en place, et le passage à un premier cycle universitaire en 3 ans n’est envisageable que d’ici une dizaine d’années, lorsque la première cohorte d’élèves du secondaire en 12 ans passera le Test national d’entrée à l’université (ENT).
L’enseignement supérieur au Kazakhstan est payant et parfois assez cher (les frais d’inscription étant de 1 500 à 15 000 euros par an). Les frais d’inscription des étudiants et les bourses concédées par le gouvernement kazakhstanais sont les principales sources de revenu des établissements d’enseignement supérieur.
Kirghizistan
Au Kirghizistan, depuis 2013, seul l’examen national (ORT) permet l’accès aux universités. Le score de 108 points permet l’accès aux facultés payantes et celui de 100 points donne accès aux places de boursiers du gouvernement, exonérés des frais d’inscription et de scolarité. Les places sont limitées et l’examen est en réalité un concours. De plus, les frais de scolarité varient selon la faculté et l’université. L’Université kirghize-slave offre des bourses chaque année et l’admission dans les facultés se fait par des tests organisés par l’Université.
Ouzbékistan
L’Ouzbékistan a été l’un des premiers pays de la CEI à adopter un système à trois degrés, proche du système LMD. La formation est divisée en 3 cycles : Bakalavr, Master et Doctorat.
Le Bakalavr se prépare en 4 ans, après 12 ans d’éducation secondaire. Parallèlement aux cours de spécialités, tous les étudiants suivent des cours généralistes (mathématiques, médecine, sociologie, sciences politiques, etc.). A la fin de la 4e année, chaque étudiant doit soutenir un mémoire dans son domaine de spécialité. En 2014, 239 636 étudiants étaient inscrits en Bakalavr.
Le Master, préparé en deux ans, ne peut se faire que dans la spécialité étudiée en Licence. La sélection y est particulièrement sévère et moins de 5 % des étudiants sont autorisés à poursuivre leur cursus en Master (12 238 étudiants en 2014).
La réforme du Doctorat, sous la forme du PhD, est entrée en vigueur en 2013, en remplacement du système soviétique qui prévoyait deux thèses (Aspirantura et Doctorantura). Les doctorants peuvent être inscrits soit au sein d’une université soit auprès de l’Académie des Sciences. Le contenu des enseignements est défini au niveau national dans le cadre des standards éducatifs d’État. Les établissements d’enseignement supérieur ont toutefois une certaine marge de manoeuvre dans le choix des programmes, des manuels et des méthodes d’enseignements.
Tadjikistan
La scolarité obligatoire dure 9 ans, de 7 à 15 ans, de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire. L’année scolaire commence en septembre et se termine en mai.
L’enseignement supérieur tadjik se développe sachant que le taux brut de scolarisation dans l’enseignement supérieur est passé de 20 % en 2004 à 23 % en 2013 et ne cesse d’augmenter. A noter qu’en 2013, le taux brut de scolarisation masculin dans l’enseignement supérieur était de 29 % contre 16 % pour les femmes.
Turkménistan
Au Turkménistan, toutes les écoles supérieures sont passées à un système d’enseignement étalé sur 5 à 6 ans. Des facultés de perfectionnement proposent des « Magister », équivalents à des Mastères français, afin d’accroître la qualification des étudiants. Voir l'article...