Le système d'apprentissage en Allemagne et en Autriche : un modèle à suivre ?
La délégation de la commission des affaires sociales qui s'est rendue en Allemagne et en Autriche est consciente que le modèle d'apprentissage germanique ne peut être transposé sans aménagement en France.
D'ailleurs ce système, en dépit de ses bonnes performances globales et du fort taux d'insertion des jeunes apprentis dans le monde du travail, montre aujourd'hui ses limites.
En outre, il n'entrait pas dans la mission de la délégation d'examiner en profondeur notre système d'apprentissage.
Pour autant, certaines pistes de réforme consensuelles se dégagent assez nettement à ce stade de la réflexion :
- la conclusion d'un pacte national sur l'apprentissage, qui réunirait tous les acteurs du monde de l'apprentissage, avec des objectifs pluriannuels précis, réalistes, et renseignés chaque année, permettrait de fixer un cadre global qui fait aujourd'hui défaut ;
- afin d'assurer un véritable pilotage national de l'apprentissage, il serait nécessaire de créer un « BiBB à la française », visant à coordonner l'action des régions, sans bien sûr revenir sur les acquis de la décentralisation ;
- surtout, il devrait revenir aux partenaires sociaux, et non aux services des ministères, d'élaborer eux-mêmes les projets de référentiels de formation en apprentissage, afin de répondre aux besoins concrets des entreprises, tout en respectant les droits des apprentis et leur employabilité à long terme.
Sur tous ces sujets, la réflexion doit être poursuivie par le Sénat afin d'insuffler une nouvelle dynamique à l'apprentissage en France, et redonner de l'espoir aux jeunes confrontés au fléau du chômage. Voir le rapport...