L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en formation dans les universités paraît difficile
Rapport "L'implication des universités dans la formation tout au long de la vie", par SZYMANKIEWICZ Christine, CAFFIN-RAVIER Martine, CARAGLIO Martine, GAVINI-CHEVET Christine, AMBROGI Pascal-Raphaël, PRADEAUX Henry. La Mission a décidé de limiter ses investigations aux crédits du PIA 1 attribués aux opérateurs relevant budgétairement - aux termes de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) - de la mission interministérielle Recherche et enseignement supérieur (MIRES).
L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en formation dans les universités paraît difficile
Bien qu’offrant un véritable atout pour le retour à l’emploi, il semble illusoire d’envisager que les universités connaissent un développement de la formation des demandeurs d’emploi, le financement des régions et de Pôle emploi devant connaître une attrition.
Seul un volontarisme à la hauteur de ses ambitions de la part de l’État permettra d’atteindre l’objectif fixé en janvier 2014, par déploiement de fonds dédiés à cet objectif (sous forme de subventions directes, sous forme de prêts conventionnés par l’État à destination des demandeurs d’emploi susceptibles d’être accueillis au-delà du niveau IV, etc.).
Il n’a pas semblé à la mission que cette évolution ait été envisagée pour le moment.
L’état des lieux dressé par la mission d’inspection à l’issue de ses investigations a montré une nouvelle fois combien les choses peinent à évoluer significativement dans le domaine de la formation tout au long de la vie. Une partie des constats et des questions posées par ce rapport comme certaines des propositions de solution formulées étaient déjà à l’ordre du jour des débats sur la formation continue il y a plus de 30 ans : les « unités capitalisables » étaient déjà proposées par Bertrand Schwartz à la fin des années 70 et mises en oeuvre alors à Lille1 et au CNAM. Des emplois « gagés » sur les ressources de la formation continue et des emplois « fléchés » étaient mis en place alors puis supprimés dans les années 1990. La représentation des universités par les seuls DAFCO dans les instances régionales de la formation professionnelle était abandonnée dans les mêmes années puis remise en place un peu plus tard. L’on parlait déjà de développer « l'ingénierie de formation » avec ses différentes exigences. La relation entre le code de l'éducation et le code du travail sur ces sujets et notamment sur la certification a toujours été complexe. La deuxième loi Delors de juillet 1971 avait pour ambition d'intégrer le dispositif des diplômes de l'éducation nationale dans le système d'homologation par niveaux de qualification (les fameux VI-V bis, V, IV, III, II, I) du code du travail. Les dispositions du texte n’ont jamais été mise en oeuvre.
Mais l’état des lieux a aussi montré que quelques universités ont largement progressé en ce domaine. On l’aura compris, les universités, dans leur ensemble, ne manquent pas d’atouts dans le contexte concurrentiel de la formation continue. Des marges de progression existent. Il tient à elles de les conforter. Voir le rapport...