Sciences humaines : quand l'enseignement supérieur touche le fond
Par . L'université française faisait valoir l'absence de classement international pertinent en sciences humaines. Mais cette lacune est désormaiscomblée, et la triste réalité apparaît: elle est très mal classée. par François Garçon, université Panthéo-Sorbonne.
L'extrême prudence est désormais requise pour qui se risque à critiquer le fonctionnement des institutions françaises et les insuffisances (managériales, intellectuelles, morales) de ceux qui sont aux manettes. Toute dénonciation se voit opposer le joker: French Bashing ! Du coup, la méthode Coué prospère. Nous sommes excellents ! Nous sommes les meilleurs. Les autres ne nous comprennent pas ou, pervers, envient notre génie...
Le Times Higher Education World University Rankings 2014-2015 vient de publier son classement des 100 premières universités pour « Arts & Humanities, 2014-2015 ». Il n'était que temps. S'en est-il fini du French Bashing ? Euh, pas vraiment. En fait, avec les Arts & Humanities, domaines où le monde entier envierait la France, on touche au fond. Nommons-le, le French Burying. Soit les cent premiers établissements mondiaux dans les Arts & Humanities. Il s'y trouve logiquement 35 universités américaines et 20 britanniques. Domination anglo-saxonne que conforte encore 8 établissements australiens et une poignée d'universités en Nouvelle-Zélande. Voir l'article...